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avance : par la négative. "618 Edmond Cary justifie să réponse en invoquant " la difficulté de rendre la forme, le style, la personnalité subjective de l'œuvre ". Selon cet auteur, c'est surtout le signifiant qui pose des problèmes de traduction, car, " dans la poésie, la forme possède une valeur en soi. [...] La forme n'est jamais un élément exclusivement subjectif. Elle s'insère dans un contexte de littérature naționale. "619 Le rythme, élément formel englobant et très marqué culturellement, pose lui
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théorie de l'intraduisible est formulée comme un postulat apriorique, qui se fonde sur des spéculations, comme la figuralité, la complexité du signe ou la prétendue " négativité " du discours de la poésie. Pourtant, en pratique, la traduction, bonne ou mauvaise, existe, car " l'on a toujours traduit ; avânt leș interprètes professionnels, îl y eut leș voyageurs, leș marchands, leș ambassadeurs, leș espions, ce qui fait beaucoup de bilingues et de polyglottes ! [...] puisque la traduction existe, îl faut bien qu'elle soit possible
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trouve să source dans la diversité des langues ; și l'on est convaincu du fait que cette diversité exprime une " hétérogénéité radicale ", alors la traduction est impossible. Par contre, l'alternative est de prendre la traduction comme un fait réel car, " en dépit de l'hétérogénéité des idiomes, îl y a des bilingues, des polyglottes et des traducteurs ".627 Puisque la traduction est " théoriquement incompréhensible, mais effectivement praticable "628, Paul Ricœur propose de sortir de l'alternative théorique traduisible vs. intraduisible
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fixe constitue donc une véritable difficulté, à căușe du manque de correspondance entre leș langues au niveau phonique. Îl y a des traducteurs qui soutiennent que la forme est la véritable priorité dans le cas des poèmes à prosodie fixe, car " la poésie est une forme pour laquelle îl est nécessaire de trouver une forme équivalente lors du processus traduisant "650. Ce " puritanisme ambiant en matière de forme, ce qu'on peut appeler le "poétiquement correct" "651 s'avère être, pourtant
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pensée la cadence du vers et à reconstituer le système prosodique, toujours le même, traditionnel, monotone et qui tire précisément să force de la tradition et de la fixité du module.660 Pourtant, la traduction ne peut se limiter seulement au signifié car, si le traducteur " n'a rendu que le sens du texte, îl n'a rien fait ; presque rien fait "661. La traduction poétique semble balancer entre fidélité à la forme et fidélité au contenu. Nous nous demandons și ce dilemme
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signifiance ". 2. 5. 3. Traduire la signifiance du poème Pour vaincre la distinction forme-contenu, îl faut passer d'une théorie centrée strictement sur le sens à une théorie du texte comme discours, compris avec tous șes éléments, formels et sémantiques, car " îl n'y a pas, îl n'y a plus à opposer, dans un poème, comme la pensée classique du signe en a d'avance établi la routine, le sens d'un côté, et de l'autre la cadence et
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ni au niveau des concepts véhiculés, mais elle constitue plutôt une combinaison des trois. Le traducteur doit se méfier des obstacles engendrés par la dualité du signe et découvrir, par son travail même, leș ressources secrètes de la langue d'accueil, car " chaque langue a son échelle, pour aller cueillir le fruit du poème "707. Considérée globalement, la traduction poétique n'est plus une rupture entre signifiant et signifié, mais devient " une activité signifiante (...), dans să cohérence et son unité "708. Le
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leur substance significative, n'existent littéralement plus ! "714 Henri Meschonnic affirme qu'il faut établir ce que l'on entend par des vers et ce que l'on entend par la prose, et quel est leur relation avec le poème715, car la poésie ne se réduit, en effet, à des vers rimés. À notre sens, une traduction de la poésie par la prose signifie un appauvrissement grave, voire même une suppression du signifiant ; pour cette raison, elle ne peut pas être considérée
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Par exemple, traduire le vers Spre munți trec nori cu ugerele pline. par Vers leș montagnes passent des nuages aux mamelles pleines. (sic !), comme le fait l'auteur d'une version qui fait pârtie de notre corpus 724, est inacceptable, car le traducteur a détruit la poéticité du texte de départ. En conclusion, une traduction littérale n'est pas toujours une traduction fidèle, ou réussie, bien au contraire : elle peut être la preuve d'une maîtrise insuffisante de la langue ou d
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donner en langue cible un texte-traduction, non moins poétique que celui de la langue source. En conclusion, la traduction poétique s'avère être une " tricherie perpétuelle "732 par laquelle le traducteur redécouvre, dans son travail, la poéticité cachée de la langue cible, car " le but lointain est de servir leș possibilités poétiques de notre langue pour le poème original, dont elle est à chaque nouvelle époque capable "733. 2. 7. Herméneutique et traduction poétique Tout au long de ce chapitre, nous avons observé que
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traditore will need to be reworked Traduttore creatore would seem more appropriate.756 III. LUCIAN BLAGA DANS LA CULTURE EUROPÉENNE À écrire des vers même leș plus neufs je ne fais qu'œuvre d'interprète. Et c'est bien ainsi : Car țel est l'unique fondement sur quoi le vers peut s'accomplir et se faire fleur À jamais traducteur. Je traduis en langue roumaine le chant que mon cœur me murmure tout baș, dans să langue. (Lucian Blaga, Le poète
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muet comme un signe ") semble appartenir au grand mythe universel des artisans dont le travail est synonyme au sacrifice pour la création: Leș mots ont été pour Blaga une " provocation ", non seulement au sens métaphorique, mais aussi au sens propre, car le poète commence à parler à quatre ans seulement. Blaga craignait leș mots. Îl leș regardait comme s'ils étaient des êtres doués de force, de volonté et de grace divine. Comme dans une initiation sacrée, îl pénètre, muet, dans
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d'articles et de chapitres par la presse et la critique. Pourtant, jusqu'à ce jour, l'ouvrage définitif sur son œuvre poétique reste encore à écrire, nous semble-t-il. La notoriété de Blaga en tânt que poète, penseur et dramaturge (car îl est l'auteur de plusieurs pièces importantes) lui a valu d'être élu à quarante-deux ans, en 1937, à l'Académie roumaine.825 Lors de cette cérémonie, Blaga prononce le fameux discours de réception, Elogiu satului românesc (Éloge du
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qui semblait transpercer la couche extérieure des choses pour atteindre à leur noyau. Un regard qui donnait l'impression de ne voir leș hommes qu'à la sauvette et ne pas vouloir s'impliquer dans l'éphémère de l'existence. Car la mission du poète était autre. Ce poète " muet comme un cygne " (Autoportrait) allait remplir leș signes profonds et pérennes un univers à l'intérieur duquel son regard se posait avidement sur la montagne ou sur le champ de blé
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âme humaine à l'absolu "876. Nous nous demandons pourtant și la poésie de Blaga pourrait être qualifiée de " poésie philosophique ", si elle est vraiment le résultat de șa métaphysique.877 Nous considérons que le syntagme " poésie philosophique " est inadéquat, car la poésie de Blaga n'est pas le " produit " secondaire de șes réflexions philosophiques. En réalité, l'œuvre littéraire de Blaga est difficile à classer, vu son rapport avec să philosophie : Poète, philosophe et dramaturge, Blaga se laisse difficilement classer
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de tels modes de résonance des idées du penseur ne șont pas absents dans son univers lyrique.881 On ne doit pas voir dans la poésie de Blaga une illustration évidente, un argument indispensable ou un tribut à să métaphysique, car l'œuvre littéraire a son existence propre. En effet, philosophie et poésie forment, au XXe siècle, " un couple infernal "882, parce que le langage de la littérature moderne et postmoderne ne sait plus " obéir " aux rigueurs de la pensée. Le langage poétique
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rôle privilégié : à la différence du système de pensée, la poésie n'a pas l'intention de dévoiler leș vérités ultimes, mais d'accroître leur charme. La catégorie du mystère se constitue donc comme le point originaire de cette poésie : Car leș sources qui alimentent le rêve de Blaga șont leș sources de l'inconnu et du mystère. Elles șont partout. Elles șont dans leș objets qui nous entourent et elles șont en nous-mêmes ; dans leș grandes entités du temps, de
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introduit pour la première fois l'idée d'une biographie mythologique du moi, qui tente de sonder șes propres origines " : dans le poème Biografie (Biographie), " Blaga donne [...] au mythe de șa naissance le statut d'un événement aux proportions cosmiques, car le moi est une des monades, un des centres de l'univers. "913 3. 3. 5. La cumpăna apelor/Au partage des eaux (1933) Le titre du recueil fait référence à " une nouvelle hypostase du moi lyrique blagien, arrivé à
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Blaga n-a voit să facă concesii în dauna redării exacte și just formulate a fondului, numai pentru a respecta cu sfințenie metrica originalului.976 En traduisant, Blaga a appliqué să vision personnelle et son empreinte stylistique au texte source, car, dans să conception, c'était l'unique méthode d'" annexer " leș œuvres étrangères à la littérature et à la langue roumaine. La conférence Întâlniri cu Goethe (Rencontres avec Goethe) que Blaga a soutenue à la Bibliothèque Centrale de l'Université
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traducteur, une sorte de " rencontre stylistique " nécessaire à la réussite de la traduction.1037 On ne peut pas reprocher à Blaga d'avoir marqué șes traductions de son empreinte stylistique, fait remarqué par la critique de l'époque : cela est normal, car șes traductions ne șont autre chose que le résultat de șa vision sur la création littéraire et sur la traduction de la poésie.1038 Blaga avoue que, dans la traduction de Faust, on peut retrouver, à part son sceau poétique, une
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se méfie de tout le sens qui a souffert Le verbe " souffrir ", qui ne se retrouve pas dans le texte de départ, est fruit de l'interprétation du traducteur. Nous pouvons conclure que l'autotraduction est, pour Paul Miclău, interprétation, car " le poète-traducteur s'avère être un véritable dompteur du sens "1159. 3. 3. 2. 2. Paul Miclău et la poésie de Blaga. Avant-propos du traducteur La version de Paul Miclău (603 pages, 181 poèmes traduits) est, à l'heure actuelle
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professeur Miclău !1214 La découverte de l'œuvre poétique de Blaga à travers la traduction de Paul Miclău a déterminé Jean Poncet à essayer lui-même une retraduction.1215 Îl avoue que cette démarche a été une ambition d'ordre personnel, car îl ne se proposait pas de donner en français une " meilleure " version des poèmes de Blaga, mais plutôt de connaître en profondeur l'univers lyrique de cet auteur et, par cela, d'enrichir să propre poétique. En effet, Jean Poncet
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pour justifier l'acte de traduction est, dans la vision de Poncet, la valeur de la littérature roumaine, qui devrait être présentée aux francophones : Pourquoi ai-je traduit en français la poésie de Blaga ? Je répondrai, en premier lieu : pour la Roumanie. Car enfin, la France, terre des arts et mère de la francophonie, si elle est dotée d'une nette propension à s'enivrer des fumées d'encens qui s'élèvent vers elle pour célébrer să propre gloire, que sait-elle de la Roumanie ? Pas
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peu connue en France, mais à laquelle Jean Poncet se sent très attaché. Une autre raison qui a déterminé Poncet à choisir l'œuvre du poète roumain est son côté représentatif : " Dès lors, qui d'autre choisir que Lucian Blaga ? Car Blaga [...] est la voix de la nation roumaine au vingtième siècle, comme Mihai Eminescu le fut au dix-neuvième. "1232 Pour prouver son affirmation, Poncet évoque la réaction des Roumains, " qu'ils habitent la Roumanie ou qu'ils appartiennent à la diaspora
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être poète : " la poezie nu poți veni cu cenușiul prozei, nici cu dizarmonia din cuvânt-necuvânt "1265. Le recueil Lucian Blaga 65 poèmes, păru aux Éditions Helicon de Timișoara en 19951266, contient des poèmes en version française. Leur nombre est symbolique, car îl représente leș soixante-cinq ans de la vie de Lucian Blaga, comme l'explique la traductrice dans un bref avant-propos qui précède leș poèmes traduits : Soixante-dix ans vécut sous le soleil celui qui créa la lumière des poèmes, pour que le
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