86,398 matches
-
comprendre le sens d'un texte original et le restituer ensuite dans la langue d'arrivée. Pour prouver ce propos, nous citons un exemple de traduction par interprétation offert par Georgiana Lungu-Badea. Pendant șes travaux dirigés de traduction, l'auteur observe que leș étudiants offrent parfois de très bonnes versions en roumain grace à leur travail interprétatif, auquel s'ajoute le désir de préserver le style du texte source : " Certains étudiants ont démontré une excellente maîtrise de la langue maternelle et de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
elle suppose toujours transgression de la lettre, déplacement, écart, autrement dit, appropriation.234 Nous maintenons donc notre opinion selon laquelle la traduction littéraire est équivalence stylistique et sémantique ; du reste, le traducteur-exégète jouit d'une assez grande liberté.235 Ana Guțu observe qu'un autre apport de la théorie interprétative est le fait qu'elle se réclame seulement de l'herméneutique, et, par cela, la traduction acquiert un statut indépendant par rapport aux autres sciences du langage.236 Cet avantage comporte bien évidemment
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
plus de droits que lorsque l'on demande à entrer, que l'on frappe à la porte. Vous comprenez, je ne critique personne. Mais ce n'est pas convenable. Et, alors, vous avez cité la Roumaine dans votre liste. On observe que le président français opère une distinction entre leș pays membres de l'Union européenne et leș pays candidats, en employant la métaphore de la famille ; îl s'agirait, comme le fait remarquer Magda Jeanrenaud, de la logique de la dichotomie dedans/dehors
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
să consolideze sentimentul de ostilitate la adresa țărilor candidate în cadrul opiniilor publice europene. Le traducteur fait précéder le nom " sentiment " par un article défini, ce qui représente une interprétation erronée, parce que l'idée d'hostilité est renforcée. De même, on observe une confusion sémantique : leș " Quinze " est traduit par " opiniile publice europene " (" leș opinions publiques européennes "). Le sens devient trop général, voire même flou. Dans le cas de la phrase : Donc, ces pays ont été, je dirais, à la fois, disons le
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
par lequel chacun marque ce que d'autres lui donnent de vivre et de penser "260. Le langage est marqué culturellement, et la preuve la plus évidente en est la " résistance " de la culture source à la traduction. En effet, comme observe Georgiana Lungu-Badea, leș interférences culturelles entre leș langues " ne résolvent que partiellement le transfert linguistique et culturel "261. Le texte source tient à conserver șes marques d'étrangeté et, dans cette perspective, le texte traduit deviendrait, a priori, une utopie
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
ensuite, cela mène au nivellement du relief culturel du texte.268 * Îl est donc évident que la langue est marquée par le social : au-delà du niveau strictement linguistique des textes, îl y a toujours la culture source. Michel de Certeau observe que la culture exige une incessante confirmation, participation et manifestation de la prise de position vis à vis des valeurs reconnues socialement.269 Compte tenu de la composante culturelle, la traduction devient, elle aussi, un processus dynamique. Dans le monde contemporain, leș
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
leș linguistes qui se hasardent à étudier le langage poétique se heurtent à tout un arsenal d'objections de la part des critiques littéraires, dont certains s'acharnent à contester le droit de la linguistique à l'exploration des questions de la poésie ", observe Jakobson.352 Comme la traduction est une opération premièrement linguistique, nous considérons que l'analyse linguistique doit précéder toute discussion sur la traduction du texte poétique. C'est pourquoi nous reprenons la théorie de Jakobson sur la fonction poétique, afin
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
șont donc rapprochés des pôles de la poésie et de la prose, tout en étant situés dans une histoire littéraire : "romantisme" et "symbolisme" pour la métaphore-poésie ; "réalisme" pour la métonymie-prose. Jakobson en vient à opposer ces deux pôles de façon radicale "370, observe Antonio Rodriguez. La présence des figures représente donc l'un des secrets du langage poétique qui lui confèrent l'unicité et le différencient du langage commun. Jean Cohen associe l'emploi des figures de langage, qui constitue le propre du
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
référent de ce discours se transforme en " objet de langage ".379 Tout poème est imprégné de signes et devient, par cela, un macrosigne construit sur l'unité du signifiant et du signifié poétique. Și un texte poétique est analysé comme signe, observe Greimas, îl seră soumis à une deuxième lecture, lors de laquelle îl atteint le statut d'objet poétique : " Și la délimitation constitue le texte en signe poétique manifeste, îl faut qu'une nouvelle lecture, dont la première démarche est connue
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
disposition, en produisant chez le lecteur une sorte de " métamorphose mentale "440. Le message poétique a comme unique tache de créer l'état poétique : " un poème est une sorte de machine à produire l'état poétique au moyen des mots ", observe Valéry.441 Selon Genette, cet état poétique est supérieur à l'état du langage commun, se situant proche de la musique : L'état poétique est donc aussi un état de langage : îl y a un état poétique du langage qui diffère
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Paul Valéry continue et approfondit la pensée mallarméenne : Valéry est sans doute le poète qui a réfléchi le plus profondément aux rapports entre la poésie et leș pouvoirs autonomes de la langue, en reprenant et en clarifiant leș idées de Mallarmé ", observe Hugo Friedrich dans să Structure de la poésie moderne.461 Le poème, cette " hésitation prolongée entre le son et le sens ", devient, pour Valéry, " le principe actif de toute littérature "462. Cette définition fait de la poésie un genre global et tente
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
L'objectif de notre thèse étant d'analyser leș mécanismes qui régissent la traduction de la poésie lyrique, îl est nécessaire d'établir quelles șont leș caractéristiques de ce genre littéraire et quel est son rapport avec leș autres genres. Antonio Rodriguez observe que le statut du genre lyrique est assez controversé dans la théorie de la littérature. Nous oserons même l'appeler " genre englobant ", car îl fait parfois référence à des situations qui ne relèvent pas du littéraire : " [...] le lyrique relèverait d'une
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
lyrique " qui accompagne le terme " poésie ", s'explique, selon Jean Cohen, par l'analogie entre la poésie et la musique.476 En ce qui concerne le rapport entre le genre lyrique et leș autres genres discursifs, littéraires ou non-littéraires, on observe que le langage poétique est placé en opposition avec tout ce qui, de manière générale et par exclusion, est défini comme langage non-poétique. Nous avons déjà montré que le langage poétique s'oppose au langage courant. Nous pouvons ajouter une
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
traducteur peut traduire de la poésie, sans être nécessairement poète. Pourtant, on ne peut pas ignorer le fait que le traducteur de poèmes doit posséder certaines compétences pour accomplir ce travail. Și on reprend l'affirmation de Meschonnic citée ci-dessus, on observe que, dans un plan idéal, le traducteur devrait être poussé par " l'amour du poème ", par ce désir de créer en langue cible un poème analogue au texte source. Dans la vision d'Edmond Cary, cet " amour du poème " est
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
intraduisibilité semble être l'absence d'une sémantique proprement dite. " Îl est assez connu qu'un poème, s'il comporte une première signification traduisible en prose, mène dans l'esprit du lecteur une seconde existence qui le définit comme poème ", observe Maurice Merleau-Ponty.611 Cette " traduction en prose " comme critère d'existence du sens de la poésie est appelée par Jean Cohen " paraphrase " : " traduire c'est donner à un énoncé E1 un énoncé E2 sémantiquement équivalent, soit dans une autre langue, soit
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
miraculeuse coïncidence entre un rythme et une pensée. Aussi traduire un poème est-il difficile ; le traduire en vers presque impossible. La probabilité pour que soit obtenue la quadruple coïncidence entre deux rythmes et deux pensées est très faible. "620 Cary observe qu'un autre argument qui justifie l'intraduisibilité de la poésie est le style personnel du poète. En ce sens, îl cîte Jean Cocteau, qui affirme que " la poésie est une langue à part que leș poètes peuvent parler sans crainte
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
entrent en système. "645 Du point de vue de la traduction, îl y a pourtant des différences entre le traitement de la poésie à forme fixe et des poèmes à vers libres. Și l'on analyse la poésie à prosodie fixe, on observe que, paradoxalement, leș faits de versifications șont à la fois nécessaires et insuffisants par eux-mêmes pour donner naissance au poème.646 Un țel paradoxe n'autorise pas le traducteur à leur accorder une moindre importance. La poésie rimée, ou toute
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
d'un sujet dans le langage, activité qui construit et transforme ce sujet-là663, est intimement lié au principe d'oralité, " le principe majeur qui renouvelle le traduire "664. Parlant de la manière dont Meschonnic conçoit la traduction de la Bible, Alexandre Eyries observe que toute traduction doit se réaliser à travers une écoute de l'écriture : La traduction inter-linguale, cibliste ou sourcière, ne transporte que leș restes d'une œuvre, qu'une dépouille dépossédée de tout ce qui la fait se mouvoir en
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
metaforei și sensul culturii (Genèse de la métaphore et sens de la culture, 1937), Artă și valoare (Art et valeur, 1939).822 Le système de pensée seră consolidé et finalisé plus tard, une fois la maturité artistique et philosophique atteinte, mais on observe que leș idées sur lesquelles îl seră fondé existaient bien avânt. Dans son Panoramă de la littérature roumaine contemporaine, Basil Munteano inclut Blaga dans la liste des " écrivains de formation occidentale et philosophique "823, à côté d'Eminescu et de Barbu
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
justement dans le fait qu'elle réussit moins qu'elle n'a l'intention, et la suprême qualité de la poésie consiste dans le fait qu'elle réussit à dire un peu plus qu'elle n'a l'intention ".883 On observe, par exemple, que presque tous leș poèmes de Blaga débutent avec une tonalité descriptive, mais qui ne sert que de support pour l'interrogation, l'expression du tumulte intérieur, la quête du sens " jusqu'aux limites dernières "884. En d
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
poème de Blaga se situe sur leș confins du transcendant et du sensible "892. On pourrait donc identifier une catégorie du transcendant qui est, elle aussi, seulement suggérée, mais jamais nommée : Blaga s'en sert pour construire șes métaphores. On observe, par exemple, dans presque tous șes poèmes, que leș descriptions servent à exprimer des idées métaphysiques subtiles. Chaque poésie est trompeuse : nous sommes " captifs " dans un paysage, dans un tableau, pour aboutir ensuite au transcendant et au mystère. Non seulement
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
prin autori și prin antologii străine, cum am putut și pe unde am putut. Am utilizat în vederea transpunerii atât texte în limba de obârșie, cât și traduceri în alte limbi, cănd limba originalelor îmi era cu totul necunoscută. "964 On observe que, pour désigner son travail, le poète-traducteur utilise le terme " transposition ", ce qui démontre la modernité de șa conception sur l'acte traductif. Dans la préface, Blaga explique que son ambition est loin de concevoir une anthologie systématique et complète
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
sau galic, s-a ivit în mine dorința arzătoare de a anexă și a asimilă graiului nostru o seama de poezii, dintre cele mai frumoase ale literaturii universale. Nu m-a interesat numărul. M-au interesat doar caratele.966 On observe donc que, pour Blaga, " traduire " signifie " annexer ", conception très moderne, exprimée aussi dans l'un de șes aphorismes : A traduce înseamnă a anexă. Un popor poate să anexeze alt popor, traducând literatura acestuia în limba să. Poporul anexat nu pierde
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
étrangers la forme la plus proche de la sensibilité roumaine : În 12 august 1960, Lucian a încercat să traducă Evelyn Hope de Browning, în cursul plimbării sale zilnice în jurul Clujului. Seară i-am citit originalul (el nu cunoștea decât traducerea germană). Observând deosebirile, mi-a spus că ar dori să o aibă tradusă în românește. Fiind treaza, ca de obicei pe la ora două, i-am făcut traducerea noaptea și dimineața a luat-o cu sine la plimbare. La amiază, mi-a adus
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
note, conferințe, articole (Notes : essais, conférences, articles).984 Dès le début, Blaga parle de la " souffrance de la transposition " qu'il a éprouvée quand îl a traduit Faust, " souffrance " qui l'a déterminé à exprimer et à synthétiser să conception traductive. Îl observe que la traduction est un processus épineux et complexe, qui mérite une attention accrue de la part des traducteurs et de la critique : Despre un traducător, prin sufletul căruia a trecut pârjolul lui Faust, se poate spune că are într-adevăr ceva
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]