86,398 matches
-
literatura străină în limba noastră, anevoie își va da seama cât de spinoasă și complexă este această problemă a traducerilor.985 Pour soutenir șes propos, Blaga commence par une rétrospective diachronique de la traduction de poésie sur le territoire roumain. Îl observe que, malheureusement, la littérature naționale ne comprend pas de traductions remarquables. L'enthousiasme qui a été enregistré dans la période de formation de la langue roumaine s'est éteint, parce que leș poètes se șont concentrés sur leur propre création et
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
are deplină conștiința a misiunii sale, nu aspiră să devină doar un ansamblu de creații originale, oricât de impresionant ar fi prin proporțiile sale un atare ansamblu. Orice literatura trebuie să devină și o oglindă a literaturii universale. "991 Blaga observe que, dans le milieu littéraire roumain, la traduction n'a pas reçu l'attention qu'elle mérite, ce qui est une perte, parce qu'elle pourrait enrichir le patrimoine național. Îl considère qu'une réflexion plus approfondie sur le rôle
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
deci, si o funcție a corpului sonor care este cuvântul, de aceea opune poezia rezistente atât de incredibile traducerii. "1019 Parlant de cette " résistance de la poésie " face à la traduction, Blaga arrive à la question de la traduction du rythme. On observe qu'il ne trăite pas le rythme du point de vue de la discursivité des textes, comme une écoute de la voix poème, comme le fera Meschonnic ; îl préfère se rapporter à la définition " numériste " que l'on retrouve dans la prosodie
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Părțile de versificație liberă le-am tradus în ritmuri libere. Cele desfășurate într-o versificație strânsă în chingi clasice le-am respectat întocmai. Iar traducerea n-a avut nevoie de un mai mare număr de versuri decât originalul. "1020 On observe la même ambition de respecter la lettre du poème dans la traduction de la rime, afin de préserver " la mélodie et l'harmonie du texte source ". Blaga se permet de prendre certaines libertés pour dépasser des difficultés d'ordre technique : Rimă
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
avec l'auteur du texte source : " Și, pentru a salva o poezie în traducere, e de multe ori suficientă o singură biruința a traducătorului asupra autorului. "1031 5. 4. Blaga figure de la résistance anti-communiste à travers la traduction Sean Cotter observe que, dans la période trouble des années '50, deux intellectuels se șont opposés aux rigueurs du régime communiste : le premier est le linguiste Alexandru Philippide qui, dans șes écrits théoriques, a critiqué la nouvelle politique culturelle et de traduction. Le
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
début son ambition de préserver l'étrangeté du texte source, îl propose parfois la médiation culturelle : " dans le cas des signes moins familiers pour leș Français, on recourt à des explicitations "1174. Arrivé à la problématique des culturèmes, Paul Miclău observe que la poésie de Blaga est imprégnée d'éléments appartenant à la spiritualité roumaine : Blaga [...] parle explicitement des réalités roumaines, à partir de la mention du village natal, dont le nom est invoqué par " étymologie poétique " dans le poème qui a
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
termes de figures de style, de prosodie, etc.), manifestée de manière répétée, peut constituer une caractéristique du style traductif. Pour l'instant, on ne peut prendre en compte que leș deux premiers critères ci-dessus. À une analyse rétrospective rapide, on observe que la version de Paul Miclău est la plus relevante et se détache carrément des autres traductions, plus ou moins lacunaires. En plus, le traducteur a exprimé șes réflexions sur la traduction dans des avant-propos, des préfaces et des ouvrages
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
exemplifier, prenons le poème Din adânc (Des profondeurs), dans la traduction de Paul Miclău. Dans la colonne de gauche on trouve le poème mis en page selon le principe de la symétrie axiale, tandis que dans la colonne de droite on observe le même texte poétique, aligné à gauche : Mère, le néant le grand ! L'angoisse du grand fait trembler chaque nuit mon jardin. Tu aș été jadis mon tombeau mère, dis, pourquoi ai-je tellement peur de quitter à nouveau la lumière
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
pays leș pleurs. Par le monde des étants des Èves le chant. Par la rumeur du temps la voix du néant. Par le bruit de l'éon la complainte de l'homme. (Miclău, 1978 : 547) À une analyse rapide, on observe que le découpage graphique des deux poèmes diffère radicalement. Le premier, organisé en cinq strophes, que nous appelons " irrégulières ", tenant compte de la " quantité " de vers qui se retrouve dans chaque strophe et de l'alternance des vers brefs et des
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Je n'écrase pas la corolle de merveilles du monde) qui émane de Paul Miclău. Le poème en français contient 19 vers, par rapport au poème d'origine, distribué sur 20 vers. Cela devient d'autant plus grave lorsqu'on observe que, une fois le vers respectif supprimé, on a supprimé aussi une pârtie du message du poème : Eu nu strivesc corola de minuni a lumii/ și nu ucid/ cu mintea tainele, ce le-ntâlnesc/ în calea mea/ în flori, în
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Blaga, 2010 : 532) Je devrais faire place nette, / oui, je devrais faucher l'herbe là où tu es passé. / Sur mon épaule pèse la faux du négateur/ et la dernière tristesse me ceint leș reins. (Mémoire) (Stolojan, 1992 : 45) On observe que la traductrice opère un autre découpage du poème, choisissant de renforcer la métaphore filée du texte d'origine, celle du négateur qui fauche l'herbe (métaphore exprimée à travers leș termes " faucher " et " la faux "). La présence du vers
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
quantité d'éclats de rire/ sans la chaleur du mal ? (La lumière du paradis) (Villard, 2007 : 55) Mais comment un țel rire saurait pousser/ dans mon champ sans la chaleur du mal ? (La lumière du paradis) (Miclău, 1978 : 161) On observe une banalisation de la métaphore par l'emploi d'un langage commun, prosaïque (le verbe " produire ", tout comme la paraphrase " une telle quantité d'éclats de rire " semblent extraits du champ sémantique de la production agricole). La poéticité du texte cible est
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Soare, soare, de ce l-ai trezit? (Trezire) (Blaga, 2010 : 201) Comme des larmes leș bourgeons l'ont inondé. Pourquoi, ô soleil, l'as-tu réveillé ? (Réveil) (Miclău, 1978 : 411) Analysant la présence des figures dans la poésie de Blaga, on observe que le tiret contribue fréquemment à la création de la métaphore, surtout de la métaphore révélatrice, ou des structures métaphoriques en général. Voici quelques exemples : [...] lin picuri de lumină și stropi de pace cad necontenit [...] și împietresc în mine. (Stalactita) (Blaga, 2010
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Dans leș montagnes) (Miclău, 1978 : 327) Luna s-a coborât pe-o biblie și de pe file privește înapoi la chipul ei spre cer. (La mănăstire) (Blaga, 2010 : 75) La lune posée sur une bible et du livre grand ouvert elle observe son visage dans le ciel. (Au monastère) (Poncet, 1996 : 74) [...] el nu are chip și nu are nume poetul! (Poetul) (Blaga, 2010 : 233) [...] îl n'a plus de visage ni de nom le poète ! (Le poète) (Miclău, 1978 : 427) În
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
facilite la production des figures et une fonction expressive lorsqu'il marque un hiatus ou un changement de tonalité, on ne peut pourtant pas trouver une explication unique pour justifier son emploi généralisé dans l'œuvre poétique de Blaga. On observe que, dans de nombreuses situations, le poète aurait pu le remplacer par des points de suspension ou par une simple virgule : pourtant, leș virgules manquent parfois là où un locuteur commun du roumain sentirait le besoin de leș ajouter 1393
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
ne fait qu'altérer la signifiance du poème source et modifier la perception du lecteur cible sur le style du poète roumain. 1. 2. 2. Autres particularités graphiques. Leș vers en miroir À une analyse attentive du microcontexte typographique, on observe que leș vers de Blaga, alignés à gauche, commencent toujours par une minuscule, sauf s'il s'agit du début d'une nouvelle phrase. Ce choix du poète roumain est, à notre sens, l'un des éléments qui illustrent l
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
souligner ce contraste. [...] te chem: vino, Lume, vin'. (Strigat în pustie) (Blaga, 2010 : 81) [...] je t'appelle : viens, Univers, viens. (Cri dans le désert) (Miclău, 1978 : 233) Ces vers șont d'inspiration folklorique (ils șont répétés dans le poème ; on observe aussi dans le texte source l'emploi de la forme populaire du verbe " venir " " vin' "). Leș vers transmettent en même temps une idée philosophique, à savoir le cri du moi lyrique accablé par la grandeur et le silence de l'univers
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
signe, l'Impénétré : " Que la lumière soit ! " (La lumière) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 49) Le néant gisait dans l'agonie, quand seul flottait dans leș ténèbres et fit un signe l'Impénétrable : " Que la lumière soit ! " (La lumière) (Miclău, 1978 : 127) On observe que la traductrice a décidé de faire commencer le nom " le rien " par une majuscule, peut-être parce qu'elle sent le besoin de lui accorder une plus grande importance dans șont texte-traduction. Ce choix est discutable, car le poème source
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
est pas très approprié au contexte dans lequel l'on se situe : Blaga parle du " néant " qui gisait dans l'agonie du monde primordial, avânt la Genèse, et non du " rien ", terme trop vague et dépourvu de connotations philosophiques. On observe également que le terme " l'Impénétré " est lui aussi mal choisi : " impénétré " est, en français, adjectif ; le substantiver nous pârâit étrange. Nous préférons la version de Paul Miclău : " l'Impénétrable " correspond mieux à la figure du Grand Anonyme des écrits
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
d'origine (comme celle de Jean Poncet, qui traduit " ducăuș " par " folâtre ", ce qui constitue une perte sémantique). C'est à peine en 2010 que l'Édition Humanitas rend justice au poème de Blaga, en publiant să version originale. On observe que, malgré la faute de frappe du texte source, Veturia Drăgănescu-Vericeanu a traduit littéralement l'adjectif " ducăuș ".1428 Paul Miclău conserve, lui aussi, le sens de départ, proposant un équivalent plus poétique pour le syntagme " cu gând ducăuș " : " de mă
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
îl y a des signes, des signes de départ. (Signes) (Miclău, 1978 : 305) On constate que Sanda Stolojan interprète à son propre gré le texte de Blaga : și l'on compare să version avec la traduction littérale de Miclău, on observe plusieurs différences d'ordre sémantique. Premièrement, la traductrice s'éloigne du message source par l'explicitation opérée (" car dans l'air/îl y a des signes [...] "). Ensuite, on ne peut pas savoir exactement, en analysant le poème source, si la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de la majuscule nous semble élargir la signifiance du poème de départ ; donc, îl n'est pas forcément condamnable. Puisque publiée en France, cette version de traduction est réalisée en conformité avec leș normes de ponctuation du français. Par contre, on observe que la traductrice prend de pluș grandes libertés que Paul Miclău en ce qui concerne la fidélité au microcontexte typographique de départ. Ces libertés, fruit de șa libre interprétation du texte de Blaga, s'avèrent être parfois nuisibles à la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
nous blanchit leș tempes. (Au seuil du mystère) (Poncet, 1996 : 148) Par nos veillées tamis de lin le temps se tamise et une blanche poussière se dépose sur nos tempes. (Au manoir de l'ardente langueur) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 207 ) On observe que Jean Poncet opère une concentration de la métaphore source qui est, en effet, une métaphore filée du vieillissement : le temps se tamise à travers nos veillées, pareilles à des tamis de lin, et la poussière qui en résulte se dépose
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
remarqué aussi la fidélité au texte source dans l'emploi des graphèmes et dans la traduction des vers en miroir. Philippe Loubière Une particularité évidente de la traduction de Philippe Loubière est l'adaptation aux normes de ponctuation du français : on observe, dans la plupart des cas, l'omission du tiret et parfois son remplacement par un signe plus conforme à l'usage de la langue cible, comme la virgule, le point virgule, leș deux points ou leș points de suspension. À titre
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
des premiers recueils de poèmes] : șes propres débuts littéraires et surtout le folklore poétique du pays de Blaga déterminent le poète à revenir aussi bien à la rime qu'à certaines formes classiques de versification.1503 Au niveau prosodique, on observe donc un passage du style de Blaga du vers apparemment libre à la prosodie classique. Îl convient de rappeler à ce titre l'analyse de la Section 1. 1. de ce chapitre : nous avons élaboré un parallèle entre leș poèmes Liniște (Silence
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]