86,398 matches
-
pensées. Le ciel a ouvert un œil dans la terre. (Stolojan, 1992 : 69) Je penche sur la fontaine parole et pensée. Le ciel ouvre un œil dans la terre plongé. (Miclău, 1978 : 339) Analysant la traduction de Sanda Stolojan, on observe que, paradoxalement, après avoir recréé la rime dans leș trois premières strophes du poème, elle abandonne să démarche dans la dernière strophe. En revanche, Paul Miclău, dont la fidélité à la prosodie du texte source fait pârtie de son style
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
în albastru. (Blaga, 2010 : 214) Și un petit astre mystérieux ne m'absorbait dans la voûte bleue. (Miclău, 1978 : 415) Și je ne disparaissais pas dans l'astre creux À peine *vizible dans le lointain bleu. (Romanescu, 1998 : 53) On observe que le jeu des rimes est préservé par leș deux traducteurs, mais leș méthodes qu'ils emploient șont différentes. Și Paul Miclău recourt en général à la traduction littérale, Paula Romanescu ajoute des unités sémantiques pour recréer la prosodie en
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
traduction littérale. vinul nebun al vieții (Semne) (Blaga, 2010 : 130) le vin fou de la vie (Signes) (Miclău, 1978 : 307) le vin fou de la vie (Signes) (Stolojan, 1992 : 55) Le jeu sonore est préservé grace à la parenté des langues. On observe que, si l'allitération ne peut pas être conservée dans la langue cible, le traducteur recourt à des méthodes de compensation (comme la création de figures) afin de combler la perte au niveau sonore. Parfois, leș allitérations șont employées dans
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
41) Pleine est la poussière du murmure des mystères [...]. (Du ciel est descendu un chant de cygne) (Pop-Curșeu, 2003 : 69) La terre est pleine de la rumeur des arcanes [...]. (Un chant de cygne est descendu du ciel) (Villard, 2009 : 75) On observe que, en général, le terme " taină " est traduit en français par " mystère ". La métaphore " zumzetul tainelor " est transposée donc, normalement, par " bourdonnement/murmure des mystères ". Le choix de Veturia Drăgănescu-Vericeanu de transposer cette figure par le " zon des secrets " n
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
on peut parler autant qu'on veut : [...] et avânt tout du grand parcours. (Aux lecteurs) (Loubière, 2003 : 15) [...] on peut parler de tout autant que l'on veut : [...] et avânt tout du grand passage. (Aux lecteurs) (Pop-Curșeu, 2003 : 43) On observe que l'équivalent du syntagme " marea trecere " est, en général, " le grand passage " : îl se retrouve également dans leș titres des recueils traduits par Paul Miclău (Dans le grand passage)1554 et par Ștefana et Ioan Pop-Curșeu (Le Grand Passage
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
se penche sur le bord) (Miclău, 1978 : 267) ; " scrumul abătut pieziș din alte zări " " [leș] cendres obliques des horizons " (Sfanțul Gheorghe bătrân/Saint Georges vieux) (Miclău, 1978 : 439) ; " scrum de clorofila " " cendre de chlorophylle " (Portret/Portrait) (Miclău, 1978 : 519). On observe que le terme générique " cendre " couvre le sémantisme des mots roumains " spuza ", " scrum " et " cenușă ", ce qui mène à un appauvrissement du texte-traduction au niveau du lexique employé. L'abeille Selon Alexandra Indrieș, le symbole de l'abeille dans la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
somn/Années, exil et sommeil) (Ierunca, 1975 : 4) ; " Stele curgând/ne spală țărânile. " " Leș étoiles en coulant/baignent nos poussières. " (Noapte ecstatică/Nuit extatique) (Stolojan, 1992 : 73) ; " Scuturați-vă de pământ " " Secouez-vous de la terre " (Semne/Signes) (Miclău, 1978 : 307). On observe donc une confusion des termes : și le moț " pulbere " est traduit presque toujours par " poussière ", le moț " țărâna "/" târna " n'a pas d'équivalent en français, étant traduit par " terre ", " poussière " ou " argile ". Leș deux dernières solutions de traduction constituent
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
battements sonores de ton cœur. " (Pământul/La terre) (Miclău, 1978 : 133) ; " [...] j'ai collé/mon oreille à la surface du pré [...]/et sous le pré j'ai entendu/leș battements tumultueux de ton cœur. " (La terre) (Poncet, 1996 : 36). On observe que Paul Miclău évite la répétition du terme " glèbe ", équivalent du moț roumain " glie ". " glia neagră a tăriilor " " la terre noire des firmaments " (Noi, cântăreții leproși/Nous, leș chanteurs lépreux) (Miclău, 1978 : 283) ; " la terre noire des profondeurs " (Nous, leș
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Ierunca, 1975 : 6) ; " le noir terreau des cieux " (Nous leș chanteurs lépreux) (Stolojan, 1992 : 117) ; " la glèbe noire du firmament " (Nous, leș chanteurs lépreux) (Pop-Curșeu, 2003 : 73) ; " la glèbe noire des empyrées " (Nous, chanteurs lépreux) (Loubière, 2003 : 43). Philippe Loubière observe que le nom roumain " tărie " a trois sens : celui de force, de Puissance (du nom de l'une des hiérarchies des anges) et de sphère du ciel où se trouvent leș astres.1563 Le nom " huma ", qui ne représente pas
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
frânge talia " (" briser la taille ") est, à notre sens, trop violente pour illustrer une scène d'amour. L'interprétation de la même expression comme " soumission " dans la traduction de Paul Villard est forcée et s'éloigne du sens d'origine. On observe également dans trois de ces versions la présence du verbe " baiser " en tânt qu'équivalent pour " a săruta " (" embrasser "). La traduction de Paula Romanescu, " boire dans un baiser șes étoiles éclatantes " est réussie, car elle porte sur la création d
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
verbe " a frânge " est chargé d'érotisme, étant en quelque sorte l'équivalent de l'expression " a frânge mijlocul " que nous avons évoquée ci-dessus. Leș traducteurs préfèrent le verbe " rompre " pour illustrer le même sens dans la langue cible. On observe également que Paul Miclău et Veturia Drăgănescu-Vericeanu récréent la rime dans leurs versions. La traduction littérale est parfois la méthode adéquate pour recréer le tableau dans la langue d'accueil. Dans la version ci-dessous, on observe de nouveau la présence
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la langue cible. On observe également que Paul Miclău et Veturia Drăgănescu-Vericeanu récréent la rime dans leurs versions. La traduction littérale est parfois la méthode adéquate pour recréer le tableau dans la langue d'accueil. Dans la version ci-dessous, on observe de nouveau la présence du verbe " a (se) rupe " (" (se) rompre "), cette fois-ci au sens propre : " Aștept aici cu-nspăimântată bucurie/tăcerea lungă să se rupă între noi,/cumplit, amarnic, sfâșiata că o iie/într-un iatac, pe întuneric între
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
1974) ; Au partage des eaux (Poncet, 1996). La métaphore du titre symbolise un moment d'équilibre précaire de l'existence humaine, étant illustrée par le poème éponyme. Un titre qui présente des difficultés de traduction est La curțile dorului. On observe qu'il contient le moț " dor " que nous avons discuté dans la section précédente, mais aussi un culturème, à savoir le nom " curte " qui signifie " cour " et, par extrapolation, " domaine ", " manoir ", " propriété ". Leș variantes de traduction de ce titre șont leș
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Jésus : îl dit aux Apôtres que, si leur foi était aussi grande qu'une graine de moutarde, ils pourraient déplacer leș montagnes. La phrase " Clopotele să tragă-ntr-o dunga " est assez hermétique même pour le locuteur roumain. Philippe Loubière observe que, dans le rituel orthodoxe, cette expression fait référence à la façon dont on sonne leș cloches au moment de l'enterrement d'un défunt.1567 Leș variantes de traduction de cette phrase șont leș suivantes : " Que leș cloches sonnent
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
qui me soumettre, devant quoi me prosterner ? " (Un chant de cygne est venu du ciel) (Villard, 2009 : 75) ; " Fă o cruce spre apus ! " " Tourne ton regard au couchant et signe-toi ! " (Vraja și blestem/Charme et blasphème) (Poncet, 1996 : 138). On observe que Philippe Loubière est le seul traducteur à avoir récupéré le sens d'origine du verbe " a se închină " (" se signer "). Dans le dernier exemple, Jean Poncet traduit littéralement l'expression " a face cruce " (" se signer "). Par contre, dans le
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
m'appelle le vieux moine) (Loubière, 2003 : 31) " Baptise-moi avec de la terre. " (Le vieux moine me parle à mi-voix depuis le pas de la porte) (Villard, 2009 : 59). Leș traducteurs, dans leur majorité, ont gardé le sens du vers source. On observe pourtant l'expression maladroite " fais-moi baptême " dans la traduction de Veturia Drăgănescu-Vericeanu, tout comme le contresens contenu par la version de Sanda Stolojan. La préposition " cu " se traduit par " avec ", non par " dans ", parce qu'elle n'indique pas une
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
semailles " (En souvenir du paysan peintre d'icônes) (Loubière, 2003 : 25). Le poème Am inteles păcatul ce apasă peste casa mea contient une image qui fait allusion à un procédé de divination autrefois commun dans leș villages roumains. Philippe Loubière observe que, à l'époque où leș villageois cultivaient du lin ou du chanvre pour fabriquer leurs vêtements, ils trempaient leș plantes dans l'eau pour mieux séparer leș fibres. Ce procédé s'appelle " rouissage ". La coutume était de lire l
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
par " un oiseau ", ce qui mène à un nivellement du message du texte source 1571 : " pajura " " aigle volant " (Dacă m-aș pierde/Și je me perdais) (Miclău, 1978 : 463) ; " un oiseau " (Și je me perdais) (Romanescu, 1998 : 74). Philippe Loubière observe qu'un élément spécifique aux cimetières roumains, surtout en Transylvanie, est la présence des tombeaux hauts, parce que la terre qui leș couvre forme une sorte de tumulus.1572 À part Philippe Loubière, qui choisit de renoncer à l'adjectif
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
leș rues " (Tămâie și fulgi/Encens et neige) (Miclău, 1978 : 231) ; " Fântânile la uliți rele/galeți coboară și ridică [...]. " " Leș fontaines dans leș rues/descendent et montent des sceaux funestes [...]. " (Vraja și blestem/Charme et blasphème) (Miclău, 1978 : 385). On observe la compensation opérée par le traducteur : și, dans le texte source, leș rues șont " funestes ", dans son texte-traduction leș sceaux ont cette qualité ; " jocuri [...]/n-or mai trece pe uliți " " jeux [...]/ne passeront plus dans leș ruelles " (Semne/Signes) (Pop-Curșeu
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
à la signification du texte comme un surcroît de sens.1587 Comme le discours de la poésie constitue, peut-être, l'illustration la plus élaborée de la littérarité1588, îl devient aussi l'espace où la métaphore semble déployer toute să potentialité. Paul Bensimon observe que la métaphore acquiert dans ce cadre une " fonction transformatrice " qui contribue à accroître la poéticité du texte : Cette fonction transformatrice est [...] notamment de la métaphore. La poésie tire un plus grand părți des figures que la prose, elle leș exploite
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la présence des images arborescentes dans la poésie de Blaga.1605 On peut parler d'une image révélatrice, qui exige un effort d'interprétation afin de trouver une version poétique correspondante en langue cible. Analysant leș deux versions ci-dessus, on observe dans la traduction de Paul Miclău une plus grande fidélité au sens source, tout comme la création d'une rime inédite (" route "/" voûte "). L'image est gardée intacte : leș clochettes des cous des pas des chevaux șont comparées à des
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
lépreux) (Ierunca, 1975 : 6) ; " leș rivages verdoyants du paradis " (Nous leș chanteurs lépreux) (Stolojan, 1992 : 117) ; " leș jardins du paradis " (Nous, leș chanteurs lépreux) (Pop-Curșeu, 2003 : 73) ; " leș rivages de saules du paradis " (Nous, chanteurs lépreux) (Loubière, 2003 : 43). On observe que la version la plus conforme au sens source est celle de Philippe Loubière. Sanda Stolojan transmet elle aussi, par son choix des termes, l'idée d'un lieu verdoyant situé auprès du cours d'une rivière. Leș autres traductions
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
aux pis gonflés. " (Mélancolie) (Poncet, 1996 : 54) ; " Vers leș montagnes passent des nuages, avec leurs outres pleines. " (Mélancolie) (Bonnet, 1998 : 47). Dans la version de Veturia Drăgănescu-Vericeanu, le nom " mamelle ", pas du tout poétique, annule l'effet de la métaphore. On observe également dans la version de Mireille Bonnet un changement sémantique : leș nuages ne șont plus présentés comme des animaux aux pis gonflés, mais comme des êtres qui portent des " outres ". La version de Veturia Drăgănescu-Vericeanu citée ci-dessous contient, de nouveau
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
source peut avoir leș deux sens suivants : 1) Îl y a des vierges dont leș beautés șont nu-pieds et qui marchent sur leș bourgeons. 2) Îl y a des vierges qui marchent nu-pieds sur des bourgeons avec leurs beautés. On observe quelques différences entre leș versions citées dans le tableau ci-dessus. Premièrement, la métaphore des vierges dont la beauté marche nu-pieds sur leș bourgeons trouve multiples versions en français. Sanda Stolojan et Paul Villard proposent des traductions quasi-littérales. Paul Miclău renonce
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
recréation. Une autre différence entre leș versions ci-dessus concerne le traitement du syntagme " eu și tu " (littéralement : " moi et țoi "). La traduction de Veturia Drăgănescu-Vericeanu, tout comme celle Ștefana et Ioan Pop-Curșeu contiennent une faute d'usage du français : on observe la formule " moi et țoi ", eu lieu du " țoi et moi " habituel de courtoisie. Leș autres traductions șont plus conformes à l'esprit de la langue cible. Leș images arborescentes de la poésie de Blaga créent des difficultés de traduction, surtout à
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]