87,696 matches
-
de spécialité, îl est plus probable de trouver des plaidoyers pour la traduction de la forme poétique que pour la traduction du sens642, et cela parce que la traduction des œuvres, y compris de la poésie, ne se résume pas à la simple équivalence sémantique.643 Pour Efim Etkind " le sens, dans un poème, n'est pas, le plus souvent, et de loin, son trăit principal " et " souvent même, îl n'en est que le prétexte "644. La forme poétique ne doit pas
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
analyse, îl serait peut-être intéressant d'étudier l'origine de la rime, phénomène controversé qui pourrait être expliqué soit par să " filiation historique ", soit par une " genèse spontanée ". Leș facteurs qui favorisent la création de la rime șont " la structure syllabique relativement simple ", " l'inventaire réduit de voyelles phonologiquement pertinentes ", " la morphologie bien développée ", " le riche choix de suffixes dans le domaine de la formation des mots " 649. La traduction de la poésie à rime fixe constitue donc une véritable difficulté, à căușe du manque
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
être analysée et, implicitement, traduite, non seulement au niveau de la langue, mais aussi niveau plus compréhensif de son oralité, dont la poésie est l'illustration la plus évidente.668 Cette écoute attentive de la voix du texte n'est pas une simple figure de langage ; elle constitue l'unique possibilité de garantir la vie d'une traduction.669 Une bonne traduction de poésie ne ferait que restituer aux textes leur oralité. Și le texte poétique a une voix, îl est conçu comme
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
a pour conséquence l'apparition de deux concepts clés : l'obliquité ou l'agrammaticalité. La poésie doit exprimer leș concepts de façon " oblique ", un poème disant une chose et signifiant une autre. [...] La signifiance ne saurait se limiter à un simple message univoque codé, caché sous le sable mimétique du poème et visant à l'Interprétation.697 La signifiance du poème n'est donc à confondre ni avec le signifié, ni avec le message ; elle est plus que cela et résulte
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
noue, en chacun de ces registres, dans des réseaux d'interférences infiniment complexes. La littérarité relative mesure avec précision ce qui est structurellement essentiel dans une langue comme dans l'autre.725 Une littérarité relative n'est pas équivalente au simple mot-à-mot ; elle ne choque pas le lecteur et ne produit pas des versions maladroites ou dépourvues de poéticité dans la langue cible : " On pourrait dire : la traduction littérale authentique doit apparaître comme pur "mot-à-mot", mais ne pas l'être ", affirme
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
irréalisable, voire même inutile. 2) la traduction-interprétation, qui " combine la paraphrase et l'analyse. Elle est l'auxiliaire des études historiques et esthétiques "737. Notre vision sur la traduction-interprétation diffère de celle d'Efim Etkind, qui l'associe à la simple paraphrase. 3) la traduction-allusion, qui " se propose seulement d'ébranler l'imagination du lecteur qui n'aura plus qu'à "achever l'esquisse" " ; elle fait recours " à l'imagination du lecteur "738. La tache proprement-dite de traduction reviendrait, dans ce
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
merveilleusement une et cohérente.879 Îl y a, donc, unité et cohérence dans la création poétique de Blaga, création harmonisée avec son système de pensée. La tentation à laquelle peut succomber la critique serait de considérer să poésie comme un simple " produit " de son système de pensée ou de considérer să philosophie comme un " avatar " de șa poétique.880 Romul Munteanu attire l'attention sur le danger de ce type de " lectures déformantes " de l'œuvre poétique de Blaga : Quand un poète
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
en s'appuyant sur l'aveu du poète, Romul Munteanu opère une distinction nette entre la métaphysique et la poésie de Blaga, analogues mais qui ne șont pas à confondre : La poésie de Lucian Blaga ne saurait être considérée un simple commentaire qui illustre șes idées philosophiques. Le discours lyrique que le poète adopte n'est pas un dérivé des prémisses théoriques préexistantes. La vision du monde de l'écrivain, analogique mais non pas totalement identique avec la vision du philosophe
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
poème devient l'expression d'une pensée. Chacun peut envoyer à des préceptes philosophiques, mais sans leș nommer directement et sans en faire son fondement.885 Cette poésie particulière et inédite dans la littérature roumaine est loin d'être un simple argument d'ordre philosophique. La " soif métaphysique " que l'on retrouve dans la poésie de Blaga ne s'adresse pas aux connaisseurs, mais à tout être humain tourmenté par leș questions ultimes de l'existence. Son œuvre poétique constitue donc
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
regarde derrière cette apparence, pénètre par cette porte, se précipite dans cet abîme. Et un monde tout neuf surgit, en quelques mots évocateurs et simples.890 Voilà pourquoi nous avons affirmé que la poésie de Blaga n'est pas une simple " poésie philosophique ", mais plus que cela : elle est la véritable " marche insoupçonnée ", seuil et approfondissement du mystère.891 En effet, " tout poème de Blaga se situe sur leș confins du transcendant et du sensible "892. On pourrait donc identifier une
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
d'autre sentiment que celui qui accompagne leș grandes clartés et leș grandes découvertes. Leș sentiments humains du poète viennent tous se purifier à ce feu, qu'il s'agisse du sentiment de l'amour et de la mort ou de la simple contemplation des choses en devenir.893 Le poème La cumpăna apelor (Au partage des eaux) est, peut-être, après l'ars poetica, Eu nu strivesc corola de minuni a lumii (Je ne piétine pas la corolle de merveilles du monde), un
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
le troisième de la série Œuvres, publiée par la maison d'édition Minerva de Bucarest.957 * Și l'on étudie attentivement la biographie de Blaga, on constate que la traduction n'a pas été forcément une révélation de maturité ou un simple substitut à l'activité créatrice qui lui a été interdite par le système politique. Dès la jeunesse, Blaga a été fasciné par la poésie universelle ; par conséquent, îl a essayé de traduire des poèmes en roumain avânt la période communiste
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
qu'une réflexion plus approfondie sur le rôle de la traduction pour la constitution des littératures européennes serait bénéfique. Pour souligner șes propos, îl parle de la traduction de la Bible, qu'il considère fondamentale pour la constitution de ces littératures : " De altfel simplă împrejurare că cele mai multe literaturi europene moderne încep printr-o "traducere", prin traducerea Bibliei, ar trebui să fie, credem, un suficient motiv de apreciere mai justă a "traducerii" că preocupare spirituală. "992 Une solution pour résoudre cette crise serait, selon Blaga
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
traducere poetica valabilă în sine și prin sine este, prin toate condițiile ei, obiective și subiective, o "recreare", iar nu o transpunere literară dintr-o limba în altă limbă. Marile traduceri câri contează în diversele literaturi sunt "echivalente poetice", nu simple "traduceri". Nemții au pentru acest fel de traduceri termenul de "Nachdichtung" sau chiar de "Umdichtung". Traducerea mea este o "Nachdichtung".1011 Dans ce fragment se concentre toute la vision traductive de Blaga : la traduction réussie du poème se veut " recréation
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
termenul de "Nachdichtung" sau chiar de "Umdichtung". Traducerea mea este o "Nachdichtung".1011 Dans ce fragment se concentre toute la vision traductive de Blaga : la traduction réussie du poème se veut " recréation ", " équivalent poétique " du texte de départ, et non simple transposition littérale ou passage. Blaga accorde à la traduction de textes poétiques une place à part, et la situe près de l'adaptation (" Nachdichtung ")1012 ou de la transposition/transformation poétique (" Umdichtung ")1013, définissant să traduction de Faust comme une adaptation
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
du point de vue de la discursivité des textes, comme une écoute de la voix poème, comme le fera Meschonnic ; îl préfère se rapporter à la définition " numériste " que l'on retrouve dans la prosodie classique. Le rythme est conçu comme un simple élément formel, qui semble presque détaché de la signifiance du poème, Blaga étant plutôt préoccupé par la fidélité au strict sens du terme : " Cât privește "ritmurile", m-am ținut în general de cele ale originalului. Părțile de versificație liberă le-am
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
d'effet. Pour Blaga, la traduction d'un poème est un art qui se situe à mi-chemin entre l'interprétation et la création poétique, le résultat étant, à son tour, un poème. Pour traduire la poésie, îl faut passer du simple déchiffrage (" tălmăcire "), à l'interprétation (l'herméneutique) et, ensuite, à la création, ou, mieux dit, à la recréation poétique. La poésie ne se laisse pas " traduire " ; elle se laisse seulement " transposer " (d'où la " souffrance de la transposition ") ou " transfigurer ". Le
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
participative et interprétative peut remettre la ponctuation mentale, orale, voire graphique. "1156 À travers l'autotraduction, le poète-traducteur Paul Miclău transmute la réalité du poème source dans la langue cible. À notre sens, îl ne s'agit pas d'un simple travail de traduction par lequel on envisage de " faire passer " le message d'une langue à l'autre, mais d'un travail d'interprétation : îl suffit d'analyser la métaphore " spor de verde " (littéralement : " ajout de vert "), qui est déverbalisée
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
aux étudiants des deux pays.1277 Le concours proposait aux étudiants la traduction en français de quelques créations représentatives des poètes roumains (George Bacovia, Lucian Blaga et Nichita Stănescu) et français (Robert Desnos, Henri Michaux et Boris Vian) : " choisis par simple affinité et envie de confrontation, ces six poètes voyaient quelques-uns de leurs recueils proposés à la traduction "1278. Après deux ans consacrés à cette entreprise, le comité d'édition d'" Ofranda poetica " met à la disposition des lecteurs francophones " la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
a ta aurie ardoare pe nescrisele file anul își hotărăște fericitele zile. (Oda simplisimei flori) (Blaga, 2010 : 457) Dent-de lion, œcuménique fleur, selon ta dorée ardeur sur leș feuilles immaculées l'an décide șes heureuses journées. (Ode à la plus simple fleur) (Miclău, 1978 : 567) Complément circonstanciel de manière Vino încet. (Pluguri) (Blaga, 2010 : 107) Viens doucement. (Charrues) (Miclău, 1978 : 261) Cu gând ducăuș mângâi părul pământului. (La cumpăna apelor) (Blaga, 2010 : 182) Pensées folâtres je caresse leș cheveux de la terre
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
ne peut pourtant pas trouver une explication unique pour justifier son emploi généralisé dans l'œuvre poétique de Blaga. On observe que, dans de nombreuses situations, le poète aurait pu le remplacer par des points de suspension ou par une simple virgule : pourtant, leș virgules manquent parfois là où un locuteur commun du roumain sentirait le besoin de leș ajouter 1393, tandis que leș points de suspension șont quasiment inexistants dans cette poésie.1394 La fréquence du tiret dans l'œuvre
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
âmes des morts. En employant la majuscule, le poète met en évidence l'importance de cette coutume ancestrale dans leș villages roumains. Par contre, pour un Français, le syntagme " le Jeudi du feu " reste hermétique ou est associée à une simple structure métaphorique, ce qui représente une perte incontournable dans la traduction. Notre analyse a relevé le fait que, en général, leș traducteurs ont préservé leș majuscules dans leurs textes-traduction, car elles représentent un choix stylistique du poète roumain. L'emploi
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
agit d'un choix inédit : soit la traductrice aspire à imiter, dans son travail, le style poétique de Blaga, insérant un tiret entre le nom et son complément, ce qui constitue une décision inspirée1410 ; soit, au contraire, elle confond le simple trăit d'union du roumain, qui facilite l'élision des termes " roua " et " îmbrățișat ", avec le tiret proprement dit, marque stylistique du poète, ce qui est, à notre sens, une faute d'inattention. Par contre, dans leș situations ci-dessous, l
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
que la première traduction datant de 1974. Nous avons constaté dans cette version une seule inadvertance au niveau de la ponctuation : dans la traduction du poème Lumină (La lumière), Paul Miclău change un point d'interrogation du texte source dans un simple point final, ce qui modifie le sens de départ.1433 Îl y a aussi des cas où le traducteur ressent le besoin de " corriger " le poète au niveau de la ponctuation, en ajoutant par exemple des virgules là où cela lui
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
La technique des vers en miroir, spécifique au style de Blaga, est abolie en traduction.1455 Dans la traduction du poème Taină inițiatului (Le secret de celui qui sait), Paula Romanescu simplifie leș vers en miroir, leș remplaçant par une simple répétition dans le même vers : [...] și-afară de-aceea stele răsar și-mi fac semn să tac și-mi fac semn să tac. (Taină inițiatului) (Blaga, 2010 : 119) Voilà d'ailleurs leș étoiles qui se lèvent Comme pour me dire
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]