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Villard est forcée et s'éloigne du sens d'origine. On observe également dans trois de ces versions la présence du verbe " baiser " en tânt qu'équivalent pour " a săruta " (" embrasser "). La traduction de Paula Romanescu, " boire dans un baiser șes étoiles éclatantes " est réussie, car elle porte sur la création d'une métaphore dans la langue d'accueil. * Une autre scène construite sur des images érotiques fait pârtie du cycle que Blaga dédie au dieu Pan. À l'aide du
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est le cas de Paul Miclău) ou l'omettent en traduction : " Demonul nopții ține parcă-n mâini pământul/și sufla peste el scântei că peste-o iasca/năpraznic să-l aprindă. " " Terrible, le démon de la nuit tient la terre/entre șes mains et souffle des étincelles/comme și c'était un amadou. " (Noi și pământul/ Nous et la terre) (Miclău, 1978 : 145) l'adverbe du poème source se retrouve dans l'adjectif " terrible " ; " On dirait que le démon de la nuit tient
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et souffle des étincelles/comme și c'était un amadou. " (Noi și pământul/ Nous et la terre) (Miclău, 1978 : 145) l'adverbe du poème source se retrouve dans l'adjectif " terrible " ; " On dirait que le démon de la nuit tient dans șes mains la terre/et souffle sur elle des étincelles comme sur de l'amadou/pour l'embrasser avec violence. " (Nous et la terre) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 61) omission de l'adverbe " năprasnic " en traduction. À d'autres occasions, on retrouve dans
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astre liturgique me rencontre seul " (Răsărit magic/Lever magique) (Miclău, 1978 : 433) ; " patrafir " " étole " (Tămâie și fulgi/Encens et neige) (Miclău, 1978 : 231) ; " étole sacerdotale " (Encens et neige) (Poncet, 1996 : 78) ; " Îi sunt obrajii zdrențuiți/întocmai că un prapur vechi [...]. " " Șes joues șont en haillons/telle une vieille bannière. " (La mănăstire/Au monastère) (Miclău, 1978 : 223). Quand leș termes appartiennent à la confession orthodoxe, leș traducteurs leș adaptent aux rigueurs du milieu cible : par exemple, le terme " prescura " est traduit par
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résultat d'un travail intense d'interprétation. Le verbe " a îngenunchea " (" s'agenouiller ") est présent dans leș poèmes de Blaga, contribuant à la création d'images à valeur symbolique. La traduction appropriée de ce verbe est " s'agenouiller ", et non " plier șes genoux ", expression qui supprime le sens religieux du verbe source : " îndoaie-ți genunchii " " plie țes genoux " (Taină inițiatului/Le secret de l'initié) (Miclău, 1978 : 287) ; " plie țes genoux " (Le mystère de l'initié) (Pop-Curșeu, 2003 : 77) ; " Vițelul în trupul
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remarqué que leș traducteurs choisissent en général de traduire leș deux termes ci-dessus par le nom " cor " : " chemări de corn " " leș appels du cor " (Andante/ Andante) (Miclău, 1978 : 513) ; " Subt bolțile-adânci mă omoară/pădurea cu tùlnice multe. Au son de șes cors la forêt/me tue sous leș voûtes profondes. " (Septemvrie/Septembre) (Miclău, 1978 : 373) ; " Sous leș voûtes profondes je meurs/par la forêt et șes cors de bergers. " (Septembre) (Stolojan, 1992 : 91) ; " Sous șes voûtes profondes la forêt/m'assassine
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Andante) (Miclău, 1978 : 513) ; " Subt bolțile-adânci mă omoară/pădurea cu tùlnice multe. Au son de șes cors la forêt/me tue sous leș voûtes profondes. " (Septemvrie/Septembre) (Miclău, 1978 : 373) ; " Sous leș voûtes profondes je meurs/par la forêt et șes cors de bergers. " (Septembre) (Stolojan, 1992 : 91) ; " Sous șes voûtes profondes la forêt/m'assassine de tous șes buccins. " (Septembre) (Poncet, 1996 : 136). Jean Poncet offre comme équivalent du terme " tulnic " le nom " buccin ", choix qui garde le sens d
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cu tùlnice multe. Au son de șes cors la forêt/me tue sous leș voûtes profondes. " (Septemvrie/Septembre) (Miclău, 1978 : 373) ; " Sous leș voûtes profondes je meurs/par la forêt et șes cors de bergers. " (Septembre) (Stolojan, 1992 : 91) ; " Sous șes voûtes profondes la forêt/m'assassine de tous șes buccins. " (Septembre) (Poncet, 1996 : 136). Jean Poncet offre comme équivalent du terme " tulnic " le nom " buccin ", choix qui garde le sens d'origine. Quant à Sanda Stolojan, elle préfère expliciter le
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forêt/me tue sous leș voûtes profondes. " (Septemvrie/Septembre) (Miclău, 1978 : 373) ; " Sous leș voûtes profondes je meurs/par la forêt et șes cors de bergers. " (Septembre) (Stolojan, 1992 : 91) ; " Sous șes voûtes profondes la forêt/m'assassine de tous șes buccins. " (Septembre) (Poncet, 1996 : 136). Jean Poncet offre comme équivalent du terme " tulnic " le nom " buccin ", choix qui garde le sens d'origine. Quant à Sanda Stolojan, elle préfère expliciter le terme, en employant l'expression " cors de bergers " dans
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auvent pur de l'éternité " (Dar munții unde-s ?/Et leș montagnes où sont-elles ?) (Miclău, 1978 : 155) ; " picuri de lumină/și stropi de pace " " des gouttes de lumière/et de paix " (Stalactita/La stalactite) (Miclău, 1978 : 175) ; " gheare de lumină " " șes griffes de lumière " (Vei plânge mult ori vei zâmbi ?/ Vas-tu pleurer ou sourire ?) (Miclău, 1978 : 185) ; " solzii de ispita " " écailles de tentation " (Pax magna/Pax magna) (Miclău, 1978 : 189) ; " cornul de luna " " le croissant de la lune " (Veniți după mine
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de l'horizon la merveille Jean Poncet : le mirage à l'horizon Paula Romanescu : le miracle de l'infini, le clair des cieux La figure source contient le nom " zariște " (" horizon "), employé par Blaga dans să poésie, mais aussi dans șes écrits philosophiques.1607 La traduction littérale de cette métaphore est donnée par Jean Poncet : " le mirage à l'horizon ". Paul Miclău interprète le nom " mirajul " comme une " merveille " (thème récurrent de la poésie de Blaga). Să version contient également une inversion
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éloigner complètement du sens d'origine : voir, par exemple, leș versions " de la vie la voûte ", " l'azur de la vie " pour " a traiului cèriște ", tout comme " de l'horizon la merveille ", " le mirage à l'horizon " pour " mirajul din zariște ". Par șes choix traductifs, Paula Romanescu change souvent le sens illustré par la figure source. Leș traducteurs recréent leș métaphores du texte de départ en s'appuyant sur des symboles définitoires de la poétique de Blaga, comme la " corolle de merveilles " de son
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cils "). Leș deux versions șont, en effet, plus poétiques que le texte de départ. Jean Poncet reprend lui aussi le symbole de la " corolle " à l'aide duquel îl crée une métaphore : " Pe buzele ei calde mi se naște sufletul. Sur șes lèvres chaudes mon âme ouvre să corolle. " (În lan/Le champ) (Poncet, 1996 : 72). La traduction littérale de ce vers est " Sur șes lèvres chaudes mon âme est né. " Le traducteur aboutit à une version métaphorique, plus poétique que le texte
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corolle " à l'aide duquel îl crée une métaphore : " Pe buzele ei calde mi se naște sufletul. Sur șes lèvres chaudes mon âme ouvre să corolle. " (În lan/Le champ) (Poncet, 1996 : 72). La traduction littérale de ce vers est " Sur șes lèvres chaudes mon âme est né. " Le traducteur aboutit à une version métaphorique, plus poétique que le texte source. Démétaphorisation La démétaphorisation comprend plusieurs degrés : de la simplification de la figure, jusqu'à la suppression totale. Par exemple, dans la version ci-dessous
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choses anciennes) (Stolojan, 1992 : 35) ; " Îl y a assez de quiétude dans le cercle/qui tient ensemble leș douves de la voûte. " (Quiétude parmi des choses anciennes) (Pop-Curșeu, 2003 : 59) ; " Îl fait assez de calme dans le cercle/Qui arrime à șes douves la voûte du ciel. " (Au calme, parmi d'antiques choses) (Loubière, 2003 : 29) ; " Sângele meu vreau să curgă pe scocurile lumii/să-nvârtă rotile/în mori cerești. " " Je veux que mon sang coule sur leș canaux du monde/pour faire
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la méthode littérale : " cutreier sferic " " un sphérique allant " (Răsărit magic/Lever magique) (Miclău, 1978 : 433) ; " vis canibal " " rêve cannibal " (Prin toate erele/Par toutes leș ères) (Miclău, 1978 : 533). Nous avons remarqué que Blaga est très novateur au niveau lexical : șes poèmes contiennent parfois des mots créés par le poète, qui n'existent pas dans le dictionnaire de la langue roumaine (" ducăuș ", " cèriște "). On peut ajouter à cette liste l'adjectif " sorin " (" ensoleillé "), dérivé du nom " soare " (" soleil "). Cet adjectif est traduit
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Silence) (Miclău, 1978 : 147), variante plus poétique ; " când tu-mi îneci obrajii, ochii/în părul tău,/eu amețit de valurile-i negre și bogate/visez [...]. " " quand tu noies mon visage, mes yeux/dans ta chevelure,/pris par le vertige de șes vagues noires et riches,/je rêve [...]. " (Din părul tău/Ta chevelure) (Miclău, 1978 :141). On a affaire ici à une surtraduction : la double épithète " valurile-i negre și bogate " (" șes vagues noires et riches ") est métaphorisée en traduction : " le vertige
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mes yeux/dans ta chevelure,/pris par le vertige de șes vagues noires et riches,/je rêve [...]. " (Din părul tău/Ta chevelure) (Miclău, 1978 :141). On a affaire ici à une surtraduction : la double épithète " valurile-i negre și bogate " (" șes vagues noires et riches ") est métaphorisée en traduction : " le vertige de șes vagues noires et riches "). Nous avons identifié dans notre corpus quelques changements sémantiques subtils dans la traduction des épithètes : Le syntagme " întunecatele vești " (littéralement : " leș nouvelles sombres ") devient
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noires et riches,/je rêve [...]. " (Din părul tău/Ta chevelure) (Miclău, 1978 :141). On a affaire ici à une surtraduction : la double épithète " valurile-i negre și bogate " (" șes vagues noires et riches ") est métaphorisée en traduction : " le vertige de șes vagues noires et riches "). Nous avons identifié dans notre corpus quelques changements sémantiques subtils dans la traduction des épithètes : Le syntagme " întunecatele vești " (littéralement : " leș nouvelles sombres ") devient, dans la traduction de Paul Miclău, " leș nouvelles assombries " (Peisaj transcendent/Paysage
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glaise avec du vin " (Nous, leș chanteurs lépreux) (Pop-Curșeu, 2003 : 73) ; " Avec du vin réchauffez votre argile " (Nous, chanteurs lépreux) (Loubière, 2003 : 43). Le nom " lutul " (" l'argile ") désigne, dans ce contexte, un pot en argile. Le poète conseille donc șes amis de réchauffer leurs pots en argile avec du vin, c'est-à-dire de verser du vin chaud dans leurs pots. À la différence des autres versions citées ci-dessus, celles de Virgil Ierunca et de Sanda Stolojan présentent une amputation du
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vămile " (" leș douanes ") par " l'au-delà ", ajoutant une note métaphysique à son texte-traduction. Dans la religion orthodoxe, l'expression " vămile văzduhului " (littéralement : " leș douanes du ciel ") désigne leș douze endroits où s'arrête l'âme après la mort pour avouer șes péchés. Unde și când m-am ivit în lumina, nu stiu [...]. Où et quand je suiș apparu dans la lumière, je ne sais pas. Où et quand la lumière m'a reçu, je ne le sais [...]. " (Biographie) (Ierunca, 1975 : 3
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derrière mes paupières ") " tu te caches,/derrière mes sourcils " (Ceasul care nu apune/L'heure qui ne décline pas) (Miclău, 1978 : 597). La version cible est illogique et dépourvue de poéticité. " Pe buzele ei calde mi se naște sufletul. Sur șes lèvres chaudes renaît mon âme. " (În lan/Au champ) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 105). Le verbe " a se naște " (" naître ") du texte source est traduit par " renaître ", ce qui produit un changement sémantique pas du tout négligeable. " O, lumea [...]/ne este un
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1974 : 253). Le nom " veșmânt " (" vêtement ") du texte source est traduit par " vêture ", ce qui apporte un changement sémantique (" vêture " signifie une " cérémonie, dite aussi prise d'habit, par laquelle un jeune homme ou une jeune fille, après avoir fait șes épreuves dans un monastère, y prend l'habit religieux pour commencer son noviciat "1617). " roiuri tânjind după raiuri și ceară " (" essaims languissant après des paradis et du cire ") " essaims soupirant après l'éden et le ciel " (Timp fără patrie/Temps
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Le comprends-tu ?) (Romanescu, 1998 : 19) ; " gândind aiurea " (" distrait ") " égaré/au labyrinthe de mes pensées " (Mugurii/Leș bourgeons) (Romanescu, 1998 : 38) ; " drumul meu îl ține soarta-n palme " (" le sort tient dans să main mon chemin ") " Et le destin/Tient dans șes mains/Leș lignes de mon chemin " ; " nemărginirea sărutatu-m-a pe frunte " (" l'infini m'a embrassé sur le front ") " Tandis que l'infini/ Dépose sur mon front/Le miel de son baiser " (Dar munții unde-s ?/Et leș montagnes où sont-elles
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En tânt que stratégies de traduction, nous avons classé, d'un côté, la traduction littérale et, de l'autre côté, leș procédés obliques, réunis sous le nom de " techniques de compensation ". L'approche interprétative appliquée au texte poétique connaît aussi șes limites. Premièrement, la liberté du traducteur n'est pas absolue : îl doit rester fidèle au style de l'auteur qu'il traduit. Îl s'agit d'une " transformation à l'envers " : și le poète dispose d'une liberté absolue, le
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