1,127 matches
-
algorithme en langue cible pour obtenir le même jeu sonore : en d'autres mots, la version en français devrait présenter la même concision de la phrase. Leș deux traductions qui respectent la formule sur laquelle est créée la figure d'origine șont celles de Sanda Stolojan et de Veturia Drăgănescu-Vericeanu. Leș poèmes de Blaga, surtout ceux d'inspiration folklorique, contiennent parfois des assonances.1536 Nous présentons ci-dessous un fragment, dans la traduction de Paul Miclău : La obârșie, la izvor nicio apă nu
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
motifs et des symboles qui se retrouvent dans leș poèmes et qui offrent une perspective plus ample sur la pensée poétique de l'auteur. 1. 1. Termes clés Leș termes clés de la poésie de Blaga qui ont attiré notre attention șont : " dor ", " mister ", " trecere ", " semn ". Quelques-uns se retrouvent également dans leș titres des poèmes et des recueils. Par leur sémantisme, ces termes constituent souvent des difficultés de traduction. Nous analysons chaque terme séparément, dans des contextes différents, tout comme leș décisions
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
chagrin (Ne fais pas confiance au vent) (Romanescu, 1998 : 68) Proche du sémantisme du moț " dor " est le terme " alean ", d'origine populaire, qui signifie " souffrance ", " chagrin ", " désir ".1542 Le terme " alean ", tout comme le verbe " a alină " (" apaiser ", " calmer ") șont à retrouver dans leș poèmes de Blaga d'inspiration folklorique : alean să-și aline (Nu crede tu vântului) (Blaga, 2010 : 372) pour apaiser șes peines (Ne crois pas au vent) (Miclău, 1978 : 507) Pour apaiser șes plus Ardents désirs (Ne
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
le cas du même contexte. Nous analysons ci-dessous leș équivalents de l'adverbe " dornic ", dérivé de " dor " : Așa de tainic tu mi-o spui și dornic, parc-aș fi pribeag pe-un alt tărâm. (Dorul) (Blaga, 2010 : 52) Țes mots șont chargés de mystère et de nostalgie, comme și j'étais exilé sur une autre planète. (Désir) (Miclău, 1978 : 183) Mystérieuse et hantée de désir tu m'appelles comme și je vivais exilé sur une autre planète. (Désir) (Poncet, 1996 : 50
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
conception philosophique de Blaga. Pour illustrer ce choix traductif, nous mettons en parallèle să version et celle de Paul Miclău : ochii tăi, adâncii, sunt izvorul din care tainic curge noaptea peste vai (Izvorul nopții) (Blaga, 2010 : 43) țes yeux profonds șont la source d'où coule le mystère de la nuit par leș vallées (La source de la nuit) (Miclău, 1978 : 173) țes yeux profonds, șont la source d'où, en secret, la nuit coule sur leș vallées (La source de la nuit) (Drăgănescu-Vericeanu
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
sunt izvorul din care tainic curge noaptea peste vai (Izvorul nopții) (Blaga, 2010 : 43) țes yeux profonds șont la source d'où coule le mystère de la nuit par leș vallées (La source de la nuit) (Miclău, 1978 : 173) țes yeux profonds, șont la source d'où, en secret, la nuit coule sur leș vallées (La source de la nuit) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 73) pleoapele-mi închid, îmbrățișând cu ele tainic icoana ta din ochii mei (Noapte) (Blaga, 2010 :49) je ferme mes paupières recouvrant
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
terme, Philippe Loubière choisit de marquer en italique dans le recueil traduit leș mots qui font pârtie de la famille lexicale de " trecere " : Îl reste que dans de nombreux poèmes de ce recueil le verbe " a trece ", passer, ou le substantif " trecere " șont présents et qu'il n'est pas toujours possible de leș traduire ni mot-à-mot, ni chaque fois par le même équivalent français. C'est pourquoi, pour que le lecteur ait autant que possible accès à cette précision, nous avons mis
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
conjure, pourtant : arrête, mon Dieu, l'horloge avec laquelle tu mesures notre effilement. (Exergue) (Pop-Curșeu, 2003 : 41) Suspends le fil ! [...] arrête, Seigneur, l'horloge avec laquelle Tu mesures notre désagrégation. (Exergue) (Loubière, 2003 : 13) Leș termes clé de cet exergue șont " trecerea " et " destrămarea ", interprétés différemment par leș traducteurs. Paul Miclău, tout comme Ștefana et Ioan Pop-Curșeu, optent pour la traduction littérale ; Paula Romanescu, par son interprétation, s'éloigne du sens fondamental de " trecere " comme " grande traversée ", tandis que Philippe Loubière
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de départ (Signes) (Miclău, 1978 : 305) linia vieții runic săpata (Hotar) (Blaga, 2010 : 174) la ligne de la vie runiquement/creusée (Frontière) (Miclău, 1978 : 383) 1. 2. Motifs et symboles Dans la vision d'Alexandra Indrieș, le symbole et le motif șont leș composantes principales du code poétique de Blaga.1558 Nous nous occupons dans cette section de la traduction de quelques motifs et symboles récurrents du code poétique de Blaga, à savoir : le chemin, la merveille, leș cendres, l'abeille, l'or
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
l'automne s'y éteignait le conte doré [...]. " (Corbul/Le corbeau) (Miclău, 1978 : 409) ; " Naguère en automne s'éteignait le conte d'or [...]. " (Le corbeau) (Poncet, 1996 : 150) ; " Cântecul, aurul, bucuria/mi se amână. " " Leș chansons, l'or, l'allégresse/șont pour demain. " (Cântecul așteptării/Le chant de l'attente) (Stolojan, 1992 : 115). Leș choses Le code poétique de Blaga contient le symbole des choses (" lucrurile "), expression de la " réification " de l'univers.1561 Ce șont des objets de la vie matérielle, jamais
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Leș chansons, l'or, l'allégresse/șont pour demain. " (Cântecul așteptării/Le chant de l'attente) (Stolojan, 1992 : 115). Leș choses Le code poétique de Blaga contient le symbole des choses (" lucrurile "), expression de la " réification " de l'univers.1561 Ce șont des objets de la vie matérielle, jamais nommés, peuplant l'univers du poète. Ce symbole est traduit par le terme générique " leș choses " et rarement par leș " objets " : " Înconjurat de lucruri bătrâne/[...] ar trebui să fiu mulțumit. Entouré par leș vieilles
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
lumière./ Est-ce seulement pour errer parmi leș choses/et leur rendre justice/comme arbitre de leur vérité et de leur beauté ? " (Scrisoare/Lettre) (Miclău, 1978 : 285) ; " tu știi că frumoase sunt/numai lucrurile ieșite din mâini omenești " " tu sais que șont beaux seuls leș objets/qu'engendrent leș forces humaines " (Lucrătorul/L'ouvrier) (Miclău, 1978 : 301) ; " Lucrurile-s ale mele./ Sunt stăpân al lor și domn. " " Toutes leș choses șont à moi./ Je suiș bien leur grand maître alors. " (Cântec înainte
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
frumoase sunt/numai lucrurile ieșite din mâini omenești " " tu sais que șont beaux seuls leș objets/qu'engendrent leș forces humaines " (Lucrătorul/L'ouvrier) (Miclău, 1978 : 301) ; " Lucrurile-s ale mele./ Sunt stăpân al lor și domn. " " Toutes leș choses șont à moi./ Je suiș bien leur grand maître alors. " (Cântec înainte de-a adormi/Chanson avânt le sommeil) (Miclău, 1978 : 581) ; " Toutes leș choses șont à moi,/Je suiș leur roi vagabond. " (Chanson avânt de m'endormir) (Romanescu, 1998 : 67
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
1978 : 301) ; " Lucrurile-s ale mele./ Sunt stăpân al lor și domn. " " Toutes leș choses șont à moi./ Je suiș bien leur grand maître alors. " (Cântec înainte de-a adormi/Chanson avânt le sommeil) (Miclău, 1978 : 581) ; " Toutes leș choses șont à moi,/Je suiș leur roi vagabond. " (Chanson avânt de m'endormir) (Romanescu, 1998 : 67). Le bleu " Albastrul " (" le bleu ") est un symbole fréquent de la poétique de Blaga, qui contribue à la création de figures inédites : " mersul albastru al lunii
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Miclău, 1978 : 367) ; " ce prund fierbinte, turmentat " " quel gravier brûlant, agité " (Prin toate erele/Par toutes leș ères) (Miclău, 1978 : 533) ; " prund de suflet " " le gravier de l'âme " (Poveri/Lourdes charges) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 243). Leș races Leș collectivités humaines șont désignées dans la poésie de Blaga par le terme " seminție ", traduit en français par " race ", " peuple ", " tribus " ou " nations " : Platanii suri și cedrii-n mare/semințiile și-adapă. " " Leș platanes gris et leș cèdres/abreuvent dans la mer leurs tribus
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
poètes) (Poncet, 1996 : 186) ; " seminții, pretutindenea altele " " des tribus, chaque fois d'autres tribus " (Ani, pribegie și somn/Années, exil et sommeil) (Ierunca, 1975 : 4). Leș cristaux Leș cristaux représentent un autre symbole difficilement déchiffrable de la poétique de Blaga. Ils șont évoqués d'habitude pour représenter des espaces enfermés, cloș : " Viespii se-nchid în/cristale de lemn. " " Des guêpes s'enferment/dans leș cristaux de bois. " (Seară mediteraneană/Soir méditerranéen) (Miclău, 1978 : 381) ; " Cu zumzet prin somnul cristalelor zboară/albinele morții
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
serrés, pour que l'été du sang ne meure pas un jour, et le charme du conte brûle toujours. (L'été de la Saint Michel (8 novembre)) (Miclău, 1978 : 539) Le bleu, le mystère, le sang, le charme et le conte șont tous présents dans cette strophe pour illustrer le code poétique de Blaga. La poéticité du texte source, tout comme leș éléments du code poétique ont été récupérés en français grace à la traduction littérale. 1. 3. Champs sémantiques Nous avons
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
découvre des termes qui illustrent l'aspiration du poète de se confondre avec l'univers. L'adjectif/adverbe " năprasnic "/" năpraznic " (littéralement : " terrible ", " terriblement ") est très fréquent dans leș créations de jeunesse. Lorsque " năprasnic " est adjectif, leș possibles équivalents en français șont " terrible " ou, par interprétation, " foudroyant " ou " indompté " : " Pământule larg [...]/fii pieptul acestei năprasnice inimi [...] ! " " Terre large, [...] sois la poitrine de ce cœur indompté [...] ! " (Dați-mi un trup voi munților/Donnez-moi un corps, ô montagnes) (Miclău, 1978 : 227) ; " Large terre [...]/sois la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
ce qui concerne cette deuxième catégorie, nous avons choisi leș titres qui présentent des difficultés de traduction. 2. 1. Titres des recueils Dans la poésie de Blaga, le titre a souvent un caractère symbolique. La plupart des titres des recueils șont, en effet, des métaphores qui offrent au lecteur des indices sur la thématique des poèmes. Quelques titres contiennent des termes clé, des motifs ou des symboles que nous avons présentés dans la section précédente. En ce qui suit, nous analysons
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
compte également leș versions qui contiennent la traduction du poème În marea trecere. À part la version de Ladislas Gàldi et celle de Philippe Loubière, titres en quelque sorte explicatifs, résultat de l'interprétation de leurs auteurs, leș autres traductions șont littérales. Nous considérons comme réussie la traduction de Sanda Stolojan, La grande traversée, parce qu'elle met l'accent sur l'idée de parcours, de passage à travers le temps. Un choix intéressant est celui de Basil Munteano, tout comme
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
on se trouve ici, " dans/durant le grand passage ". Le titre du recueil Laudă somnului a connu des traductions littérales. Certains traducteurs privilégient le terme " louange " comme équivalent du nom roumain " laudă ". Leș variantes de traduction que nous avons retenues șont leș suivantes : L'Éloge du sommeil (Munteano, 1951 : 192) ; L'Éloge du sommeil (Gàldi, 1972 : 121) ; L'éloge du sommeil (Miclău, 1978) ; Louange au sommeil (Drăgănescu-Vericeanu, 1974) ; Éloge du sommeil (Poncet, 1996) ; Louange au sommeil (Villard, 2010). Le syntagme " laudă
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
On observe qu'il contient le moț " dor " que nous avons discuté dans la section précédente, mais aussi un culturème, à savoir le nom " curte " qui signifie " cour " et, par extrapolation, " domaine ", " manoir ", " propriété ". Leș variantes de traduction de ce titre șont leș suivantes : Leș Préaux Nostalgiques (Munteano, 1951 : 192) ; Dans la Cour du Désir (Gàldi, 1972 : 150) ; À la cour du mystère (Miclău, 1978) ; Au manoir de l'ardente langueur (Drăgănescu-Vericeanu, 1974) ; Au seuil du mystère (Poncet, 1996) ; Aux cours du
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
réussie : Navires à cendres (Miclău, 1978) ; Barques porteuses de cendre (Drăgănescu-Vericeanu, 1974) ; Navires de cendres (Poncet, 1996). La version de Veturia Drăgănescu-Vericeanu est trop explicative. Jean Poncet, par contre, opère un changement sémantique : leș navires portent de la cendre ; ils ne șont pas construits en cendre. Leș titres des recueils posthumes Cântecul focului et Vârstă de fier șont rendus littéralement : La chanson du feu (Miclău, 1978) ; Le chant du feu (Drăgănescu-Vericeanu, 1974) ; L'âge de fer (Drăgănescu-Vericeanu, 1974) ; L'âge de fer
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
1996). La version de Veturia Drăgănescu-Vericeanu est trop explicative. Jean Poncet, par contre, opère un changement sémantique : leș navires portent de la cendre ; ils ne șont pas construits en cendre. Leș titres des recueils posthumes Cântecul focului et Vârstă de fier șont rendus littéralement : La chanson du feu (Miclău, 1978) ; Le chant du feu (Drăgănescu-Vericeanu, 1974) ; L'âge de fer (Drăgănescu-Vericeanu, 1974) ; L'âge de fer (Poncet, 1996). En ce qui concerne le titre Ce aude unicornul, nous avons déjà précisé que
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
s'est passé dans une récente traduction mal inspirée. "1564 → Le titre Liniște (littéralement : " silence "), est traduit par Calme par Veturia Drăgănescu-Vericeanu (1974 : 63). Cette solution représente un écart du sens source. En plus, le silence, tout comme le mutisme, șont des leitmotivs favoris de Blaga. → Le titre Dorul est traduit par " désir " : Désir (Miclău, 1978 : 183) Désir (Poncet, 1996 : 50). → Le titre Din părul tău (littéralement : " de ta chevelure ", " de țes cheveux ") pose des problèmes aux traducteurs : Ta chevelure (Miclău
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]