9,342 matches
-
dans la langue poétique la fonction de communication passe au second plan "357. La fonction poétique est, par conséquent, celle qui a la primauté dans le cas du discours de la poésie : dans la vision jakobsonienne, " la fonction poétique projette le principe d'équivalence de l'axe de la sélection sur l'axe de la combinaison ", la sélection étant " produite sur la base d'équivalence, de la similarité et de la dissimilarité, de la synonymie et de l'antonymie, tandis que la combinaison, la construction de la séquence
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de la combinaison ", la sélection étant " produite sur la base d'équivalence, de la similarité et de la dissimilarité, de la synonymie et de l'antonymie, tandis que la combinaison, la construction de la séquence, repose sur la contiguïté "358. Jakobson a avancé aussi le principe de l'autotélisme du message poétique : și la poésie a été définie comme " langage dans să fonction esthétique "359 et " visée de l'expression ", la fonction poétique du langage est devenue, implicitement, " la visée du message en tânt que țel
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
et leș pouvoirs autonomes de la langue, en reprenant et en clarifiant leș idées de Mallarmé ", observe Hugo Friedrich dans să Structure de la poésie moderne.461 Le poème, cette " hésitation prolongée entre le son et le sens ", devient, pour Valéry, " le principe actif de toute littérature "462. Cette définition fait de la poésie un genre global et tente, selon leș représentants du Groupe μ, " à résorber la rhétorique dans la poétique "463. La différence poésie-prose est équivalente, selon leș mêmes théoriciens, à la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
traduire un poème.603 En linguistique, l'hypothèse de l'intraduisibilité de la poésie a été formulée premièrement par Jakobson. L'argument qui la soutient est la figuralité, c'est à dire la présence des " équations verbales [...] promues au rang de principe constructif d'un texte ". La transposition créatrice est considérée la seule technique de traduction de la poésie.604 Selon d'autres théoriciens, la poésie manifeste une résistance à la traduction à căușe de șa " singularité "605, de l'expérience unique dont
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
signifiant et du signifié dans tout discours théorique sur la traduction de la poésie nous semble une erreur. La vraie question est de traiter le texte poétique en tânt qu'unité distincte, c'est à dire en tânt que discours. Le principe de discours, formulé par Meschonnic comme activité d'un sujet dans le langage, activité qui construit et transforme ce sujet-là663, est intimement lié au principe d'oralité, " le principe majeur qui renouvelle le traduire "664. Parlant de la manière dont Meschonnic
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
poétique en tânt qu'unité distincte, c'est à dire en tânt que discours. Le principe de discours, formulé par Meschonnic comme activité d'un sujet dans le langage, activité qui construit et transforme ce sujet-là663, est intimement lié au principe d'oralité, " le principe majeur qui renouvelle le traduire "664. Parlant de la manière dont Meschonnic conçoit la traduction de la Bible, Alexandre Eyries observe que toute traduction doit se réaliser à travers une écoute de l'écriture : La traduction inter-linguale, cibliste
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
unité distincte, c'est à dire en tânt que discours. Le principe de discours, formulé par Meschonnic comme activité d'un sujet dans le langage, activité qui construit et transforme ce sujet-là663, est intimement lié au principe d'oralité, " le principe majeur qui renouvelle le traduire "664. Parlant de la manière dont Meschonnic conçoit la traduction de la Bible, Alexandre Eyries observe que toute traduction doit se réaliser à travers une écoute de l'écriture : La traduction inter-linguale, cibliste ou sourcière, ne transporte
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
son tour, devient dialogue.670 Une telle hypothèse mène à l'analyse dialogique, méthode par laquelle on dépasse le problème forme-contenu et on fait ressortir la voix du texte poétique, son intonation et șes interlocuteurs : L'analyse dialogique part du principe que tout texte est une entité hétérogène dépassant la distinction structuraliste entre la langue et la parole, entre la forme et le contenu. Tout texte prend să naissance dans un dialogue qui émerge de la vie la plus concrète. [...] L'écriture
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la traduction-allusion n'est pas une traduction proprement dite, puisque non-achevée. 4) la traduction-approximation : " elle apparaît quand l'auteur du texte français s'est convaincu, avânt même de se mettre au travail, qu'il n'arrivera pas à traduire ". Le principe qui gouverne cette traduction est que " recréer un poème dans son indivisible unité, dans să totalité est un miracle qui ne serait accessible qu'à un poète "739. Îl s'agit, semble-t-il, du principe qui demande que le traducteur de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
n'arrivera pas à traduire ". Le principe qui gouverne cette traduction est que " recréer un poème dans son indivisible unité, dans să totalité est un miracle qui ne serait accessible qu'à un poète "739. Îl s'agit, semble-t-il, du principe qui demande que le traducteur de poèmes soit aussi poète. Nous avons analysé ce dilemme dans le sous-chapitre 2. 3. 5) la traduction-recréation : " elle recrée l'ensemble, tout en conservant la structure de l'original. [...] elle n'est pas possible
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Și la traduction originelle est possible, alors la traduction seconde l'est aussi. En d'autres termes : și la création verbale est possible, alors la recréation l'est à coup sûr autant. La difficulté de la première est d'incarner le principe spirituel dans la matière du moț ; la difficulté de la seconde, moins philosophique, est de tourner pour telle ou telle réalité spirituelle une autre enveloppe de mots. Mais la création verbale a déjà montré que cette incarnation était possible.743 2
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la lumière, permanence dans la lyrique de Blaga, en opposition avec l'obscurité, le silence et l'incréé : On ne saurait penser à la poésie de Blaga sans se rappeler la présence de la lumière, non seulement comme motif, mais comme principe fondateur, d'un bouț à l'autre de șa création. À la lumière șont associés la pureté, l'amour, le beau, la connaissance, Dieu, la vie, autour desquels gravitent toutes leș métaphores et leș symboles révélateurs du poète. L'obscurité
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
atât prin traducere, cât și prin transfigurare.1014 C'est donc une sorte de poétisation que prêche Blaga, poétisation qui consiste dans la recherche de l'effet esthétique équivalent, en gardant (" en densifiant ") le sémantisme du texte source. Suivant ce principe, îl avoue avoir donné un " équivalent poétique " de Faust en roumain, et non une " traduction notariale ", c'est-à-dire une traduction entièrement fidèle au texte de départ : " în activitatea mea de tălmăcitor al lui Faust m-am străduit să dau un
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
să démarche complexe de sémioticien, traducteur et traductologue, mais également grace à son don de poète, Paul Miclău a contribué à une meilleure visibilité de la poésie roumaine dans l'espace francophone. Dans son travail, îl a été conduit par le principe selon lequel la traduction d'un texte doit récupérer leș marques d'étrangeté du style littéraire de l'auteur, tout comme leș particularités de la culture d'origine. Aussi la traduction devient-elle " un geste d'authentique culture "1195 qui vise à
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
création de Blaga, ce qui a constitué la principale motivation de l'acte traductif.1216 Sans vouloir donc proposer une version plus réussie des poèmes de Blaga, Jean Poncet dédie son temps à la traduction. Îl n'oublie pas son principe selon lequel îl faut rester poète même lorsqu'on traduit : [...] une réédition ou une promotion renouvelée des travaux de Paul Miclău et de Sanda Stolojan aurait pu suffire. On pourrait imaginer que mon objectif était de proposer une version encore
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Să traduction, qui a comme but de dévoiler au public français la poésie de Blaga, contient en même temps une pârtie de risque : le risque d'avoir trahi le choix du poète d'élaborer son œuvre seulement en roumain. Le principe " traduttore traditore " (" celui qui traduit, trahit ") est invoqué dès le début de l'article : " Oui, j'avoue que je l'ai osé. À traduire Blaga îl y a pourtant un paradoxe majeur à la limite de la trahison. De quel droit
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de traduire un recueil entier, et non d'effectuer des traductions éparses, " c'est-à-dire donner la primauté à l'intégralité de la création de l'auteur plutôt que de laisser nos inévitables préférences pratiquer une sélection nécessairement arbitraire "1293. Un autre principe a été d'" être fidèle jusqu'au scrupule à l'original " : le traducteur se propose de n'intervenir que sur la forme, ce qui arrive souvent dans la traduction, mais " ne pas intervenir sur le fond, ne pas interpréter, ne
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de la poésie de Blaga, le mérite de Philippe Loubière est celui d'avoir comparé leș autres versions du recueil În marea trecere. Șes conclusions se concrétisent dans un discours critique radical. La méthodologie de traduction de Philippe Loubière englobe le principe d'unité du corpus traduit et de fidélité au contenu et au style du texte de départ. Leș difficultés de traduction présentées par le recueil În marea trecere șont liées au sens, aux termes religieux, à la présence des culturèmes
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
captée par leș vers brefs, qui donnent naissance à une sorte de " rime optique "1347, ce qui facilite la lecture verticale du poème. * Leș vers de la première édition des Poèmes de la lumière, parue en 1919, étaient disposés différemment, suivant le principe de symétrie axiale, emprunté par Blaga d'Arno Holz.1348 Leș vers étaient placés au centre de la page, ce qui, du point de vue visuel, mettait davantage l'accent sur leș vers brefs et sur leș espaces blancs qu'ils
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
davantage l'accent sur leș vers brefs et sur leș espaces blancs qu'ils créent. Voilà l'exemple du poème Melancolie (Mélancolie) du recueil Leș poèmes de la lumière, dans la traduction de Jean Poncet, que nous avons disposé selon le principe de la symétrie axiale : Un vânt răzleț își șterge lacrimile reci pe geamuri. Ploua. Tristeți nedeslușite-mi vin, dar toată durerea, ce-o simt, n-o simt în mine, în inimă, în piept, ci-n picurii de ploaie care curg. Și
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
constitue une perte de signifiance pour le texte poétique de Blaga. Pour exemplifier, prenons le poème Din adânc (Des profondeurs), dans la traduction de Paul Miclău. Dans la colonne de gauche on trouve le poème mis en page selon le principe de la symétrie axiale, tandis que dans la colonne de droite on observe le même texte poétique, aligné à gauche : Mère, le néant le grand ! L'angoisse du grand fait trembler chaque nuit mon jardin. Tu aș été jadis mon tombeau
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
plus emphatique, plus marqué, tandis que la voix du texte de départ est modifiée. Paul Miclău La traduction de Paul Miclău se fait remarquer en général par la fidélité au texte départ au niveau du microcontexte typographique. Conformément à son principe selon lequel l'étrangeté de la poésie source doit être maintenue en traduction, le traducteur respecte soigneusement la présence des tirets ; nous avons identifié seulement quelques situations isolées où Paul Miclău élimine leș tirets de son texte-traduction.1429 Parfois, le traducteur
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de Blaga, sans dépoétiser ou alourdir leș vers. La traduction devrait se réaliser, si possible, en conformité avec leș règles de la prosodie française, mais sans ignorer la pârtie d'" étrangeté " que constitue la versification des poèmes de Blaga. Un autre principe que nous tenons à évoquer est la constance des choix traductifs. Nous considérons que, surtout dans le cas des poèmes à prosodie fixe, le traducteur doit prendre des responsabilités et s'assumer des risques. En grand, leș deux options qu
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
transposable, la question se pose d'analyser și elle est acceptable dans la langue d'arrivée ou și la traduction préserve plutôt l'étrangeté de l'original, dans le sens bermanien du terme. Pour ce faire, îl faudrait formuler un principe de traduction et établir leș stratégies à employer pour la transposition des tropes. Nous préférons recourir au principe général de concordance, imposé par le " contrat " qui lie la traduction à son original. Ce principe a été formulé par Meschonnic : " Le
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la traduction préserve plutôt l'étrangeté de l'original, dans le sens bermanien du terme. Pour ce faire, îl faudrait formuler un principe de traduction et établir leș stratégies à employer pour la transposition des tropes. Nous préférons recourir au principe général de concordance, imposé par le " contrat " qui lie la traduction à son original. Ce principe a été formulé par Meschonnic : " Le rapport poétique entre un texte et une traduction implique la construction d'une rigueur non composite, caractérisée par
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]