2,219 matches
-
Blaga, 2010 : 63) Seul le mince contour de la lune serait aussi froid și je pouvais y déposer un baiser que ta lèvre. (Fièvre) (Poncet, 1996 : 62) Le tiret marque ici un passage inattendu dans le discours poétique : și la première pârtie de la phrase présente le plan iconique, le paysage extérieur (le poète assis sur le rivage, respectivement le contour mince de la lune), la seconde pârtie, introduite par le tiret, se concentre sur l'état d'esprit du moi lyrique (le sentiment
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
1996 : 62) Le tiret marque ici un passage inattendu dans le discours poétique : și la première pârtie de la phrase présente le plan iconique, le paysage extérieur (le poète assis sur le rivage, respectivement le contour mince de la lune), la seconde pârtie, introduite par le tiret, se concentre sur l'état d'esprit du moi lyrique (le sentiment de l'absence et, respectivement, le désir d'embrasser l'être aimé). Le passage vers le domaine de la métaphore révélatrice est ainsi facilité. Lorsque
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
când. (Vară) (Blaga, 2010 : 67) À l'horizon au loin des éclairs muets palpitent de temps en temps [...]. (Été) (Miclău, 1978 : 211) La séparation des compléments circonstanciels (de lieu, de temps, de manière, etc.) à l'aide du tiret fait pârtie de la régie du texte poétique et peut être expliquée par la préoccupation du poète pour construire un décor imaginaire (décor appelé par Alexandra Indrieș " seuil lyrique "1392). Pe mal cu tămâie în păr Isus sângerează lăuntric din cele șapte cuvinte
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
țel dans la traduction, car ils représentent l'un des marques stylistiques du poète roumain. C'est surtout la suppression des tirets à fonction créative et expressive qui nous semble la plus grave : dans le premier cas, on perd une pârtie de la signifiance de la figure créée à l'aide du tiret, tandis que dans le deuxième on perd une modulation de la voix du texte. Dans la traduction de Veturia Drăgănescu-Vericeanu, îl y a des situations où la traductrice décide de supprimer
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Au bord de la mer) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 59) Leș deux suppressions successives constituent une double perte en traduction : d'un côté, la métaphore du soleil qui lave dans la mer leș lances avec lesquelles îl a tué la nuit perd une pârtie de șa signifiance ; de l'autre côté, le passage du paysage marin vers le " paysage intérieur " du moi lyrique est aboli.1408 À d'autres occasions, c'est la virgule celle qui remplace le tiret dans ce recueil de traductions
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
1458, *" vizible "1459, " quëte "1460, " Comnaître "1461, *" la rêve ".1462 Comme la liberté qui résulte du travail d'interprétation se manifeste au niveau du microcontexte typographique dans la plupart des poèmes traduits du recueil, nous pouvons conclure qu'elle fait pârtie du style traductif de Paula Romanescu. Ștefana et Ioan Pop-Curșeu À part quelques petites inadvertances 1463, la traduction de Ștefana et Ioan Pop-Curșeu est soignée du point de vue du microcontexte typographique. Nous avons remarqué aussi la fidélité au texte
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
décision d'adapter la ponctuation aux normes de la langue cible (tirets, virgules, majuscules, dans des contextes plus ou moins religieux et au début des vers) se fait remarquer dans la plupart des poèmes traduits, nous pouvons conclure qu'elle fait pârtie du style traductif de Philippe Loubière. En d'autres mots, le traducteur s'avère être plutôt cibliste au niveau du microcontexte typographique, dans son désir permanent de ne pas troubler le lecteur francophone par des éléments qu'il peut ressentir
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
du vers et du rythme des poèmes de Blaga, tout comme leș stratégies choisies par leș traducteurs pour récupérer ces traits stylistiques dans la langue d'arrivée. Nous sommes intéressée par la traduction des particularités prosodiques, car nous leș considérons pârtie intégrante de la vision esthétique du poète roumain. 2. 1. Particularités prosodiques du style de Blaga Pour mieux déceler leș traits prosodiques des poèmes de Blaga, nous nous appuyons sur l'ouvrage de Ladislas Gáldi mentionné ci-dessous, fruit des recherches d
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
avoue avoir été guidé par leș études de Dumitru Micu, Ovid S. Crohmalniceanu et Mariana Sora. Dans l'introduction de l'ouvrage, Ladislas Gáldi exprime son opinion sur la composante formelle de la poésie : " À notre avis, la forme est une pârtie indissociable du message poétique : c'est à elle qu'incombe la fonction de fournir certaines informations confiées aux canaux de communication du sujet parlant. "1486 En d'autres mots, la forme est porteuse de signifiance : chaque élément formel est censé
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
et la manière dont le poète joue sur leș effets phoniques, nous avons choisi un fragment du poème În marea trecere (Dans l'immense fuite du temps) qui nous semble représentatif, fragment accompagné par quelques versions en français qui font pârtie de notre corpus : Poate a pierit sub stânci. Poate s-a cufundat în pământ. În zadar i-aștept veștile, numai peșteri răsună, pâraie se cer în adânc. (În marea trecere) (Blaga, 2010 : 106) Peut-être a-t-elle péri sous leș roches. Peut-être
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
La solution la plus adéquate serait de traduire sans nuire à l'esthétique de Blaga, sans dépoétiser ou alourdir leș vers. La traduction devrait se réaliser, si possible, en conformité avec leș règles de la prosodie française, mais sans ignorer la pârtie d'" étrangeté " que constitue la versification des poèmes de Blaga. Un autre principe que nous tenons à évoquer est la constance des choix traductifs. Nous considérons que, surtout dans le cas des poèmes à prosodie fixe, le traducteur doit prendre
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
à une altération du message poétique ; de l'autre côté, leș solutions inédites, inspirées, de transposition de la rime, par lesquelles le traducteur récupère leș marques de la signifiance et recrée la poéticité. Nous sommes intéressée de voir și ces décisions font pârtie du style traductif. Veturia Drăgănescu-Vericeanu Nous avons identifié chez Veturia Drăgănescu-Vericeanu une certaine recherche prosodique dans la traduction des poèmes à vers apparemment libre ou à forme fixe. Cette tendance est expliquée par le désir de la traductrice de rester fidèle
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
exergue nous indique qu'il s'agit de l'oiseau " réalisé en or par le sculpteur C. Brâncuși "1513 ; en d'autres mots, le poème tout entier est une métaphore de la fameuse sculpture appelée " la Maïastra ".1514 Ce poème fait pârtie du recueil Laudă somnului (L'Éloge du sommeil), recueil dans lequel la rime commence à avoir une place dominante dans la poétique de Blaga. On remarque pourtant qu'il ne s'agit pas d'un poème à rime classique : leș
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
je sens un battement de paupières. (Frisson) (Miclău, 1978 : 203) Le traducteur ne cherche pas un jeu de rimes équivalent en langue cible. En plus, îl traduit prosaïquement la métaphore " pâlpâire de pleoape " (" battement de paupières "). Le nom " pâlpâire " fait pârtie du champ sémantique du feu, să traduction littérale étant " vacillement ". Nous aurions préféré plutôt la transposition 1516 du nom " pâlpâire " par le verbe " palpiter ", comme le fait Veturia Drăgănescu-Vericeanu : " Dans la nuit, țes paupières je leș sens palpiter " (Drăgănescu-Vericeanu, 1974
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
que Paul Miclău ait réussi cette victoire. L'importance qu'il accorde à la forme sonore se fait remarquer dans la grande majorité des poèmes traduits, ce qui nous conduit à conclure que la décision de recréer la rime fait pârtie de son style traductif.1521 * En ce qui concerne la transposition du rythme dans la langue cible, nous avons observé une recherche d'ordre mélodique chez Paul Miclău : comme îl est soucieux de la rime, îl essaie également de trouver, si
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
départ, parce qu'il y ajoute une note plus pathétique. L'analyse de la traduction de Paul Miclău nous autorise à conclure que le traducteur est très attaché à la forme sonore des poèmes : la fidélité à la prosodie source fait pârtie, par conséquent, de son style traductif. Sanda Stolojan Sanda Stolojan ne se propose pas de rendre de manière fidèle la prosodie des poèmes de départ : dans le cas de quelques poèmes à vers apparemment libre ou à prosodie fixe, îl
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Sanda Stolojan, on observe que, paradoxalement, après avoir recréé la rime dans leș trois premières strophes du poème, elle abandonne să démarche dans la dernière strophe. En revanche, Paul Miclău, dont la fidélité à la prosodie du texte source fait pârtie de son style traductif, reconstruit la rime d'un bouț à l'autre de son texte-traduction, en ajoutant des unités sémantiques supplémentaires, comme l'épithète " plongé ". Au niveau du lexique employé on remarque, par contre, un plus haut degré de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Blaga, mais pas très poétique. L'inconstance dans la reconstruction des sonorités du texte source, que nous avons remarquée dans leș exemples exposés ci-dessus, nous détermine à affirmer que la fidélité à la forme sonore des poèmes ne fait pas pârtie du style traductif de Sanda Stolojan. Jean Poncet Comme nous avons observé dans leș analyses antérieures, on peut affirmer qu'au niveau de la prosodie, et plus précisément des sonorités, la traduction de Jean Poncet se libère de toute contrainte. Le
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
jeu des sonorités ne soit pas l'intention du traducteur, car îl est inhérent à la traduction littérale des vers source. L'analyse de la traduction de Jean Poncet nous conduit à conclure que la recréation de la rime ne fait pas pârtie de son style traductif. Collectif de traducteurs Poeme alese : Comme îl s'agit d'une anthologie de poèmes qui recueille leș versions en français de plusieurs traducteurs, îl est hors question de parler dans ce cas d'un style traductif
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
miei luzitani " (" agneaux portugais ") ; en plus, le moț " liman " (" rive ", " bord ") est interprété comme un " cîte ". Comme nous avons observé un ajout d'unités sémantiques dans la traduction des poèmes à forme fixe1530, nous pouvons conclure que cette décision fait pârtie du style traductif de Paula Romanescu. Ștefana et Ioan Pop-Curșeu ; Philippe Loubière Leș traducteurs qui se șont occupés seulement du volume În marea trecere (Dans le grand passage) n'ont pas rencontré de grandes difficultés de traduction causés par la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Le travail interprétatif du traducteur a comme prétexte la fidélité au sens de départ. Pour aider le lecteur à découvrir le riche sémantisme de ce terme, Philippe Loubière choisit de marquer en italique dans le recueil traduit leș mots qui font pârtie de la famille lexicale de " trecere " : Îl reste que dans de nombreux poèmes de ce recueil le verbe " a trece ", passer, ou le substantif " trecere " șont présents et qu'il n'est pas toujours possible de leș traduire ni mot-à-mot, ni chaque
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
cette précision, nous avons mis en italique dans la traduction le terme que nous avons retenu pour le traduire.1551 * Quelques précisions s'imposent à propos du moț " trecere " dans la poésie de Blaga. Le syntagme " în marea trecere " fait pârtie de son univers poétique, et non de la langue roumaine littéraire ou commune : tout exégète de l'œuvre de cet auteur connaît de quel type de " passage " îl s'agit. Le lecteur qui découvre la poésie de Blaga se rendra compte
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
accomplit ! " (Tristețe metafizica/Tristesse métaphysique) (Miclău, 1978 : 355) ; " spre crudă, spre sacra uimire " " vers un étonnement cruel et sacré " (Văzduhul semințe mișcà/L'air emportait des graines) (Miclău, 1978 : 497) ; Leș termes " minune " (" merveille ", " miracle "), " uimire ", " mirare " (" étonnement "), qui font pârtie du code poétique de Blaga, se prêtent à la traduction littérale. Leș cendres Dans l'esthétique de Blaga, la cendre est le symbole de la consommation, du caractère éphémère et de la mort.1559 Des termes comme " spuza " (" la braise éteinte "), " scrum
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
traduction littérale. Leș cendres Dans l'esthétique de Blaga, la cendre est le symbole de la consommation, du caractère éphémère et de la mort.1559 Des termes comme " spuza " (" la braise éteinte "), " scrum "/" cenușă " (" leș cendres ") se retrouvent surtout dans la deuxième pârtie de la création du poète. Très souvent, ils contribuent à créer des figures inédites : " spuza unor nori " " leș cendres des nuages " (Amurg de toamnă/Couchant d'automne) (Miclău, 1978 : 205) ; " Fulgi moi și grași îmi troienesc/în pace lumea că de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
1978 : 435). Le sang Le sang est le symbole de la chair, de la passion, de la quête des origines.1562 La traduction littérale est, en général, la méthode par laquelle on peut transmettre en langue cible le mythe du sang, qui fait pârtie de la vision esthétique de Blaga : " poveștile uitate ale sângelui " " leș contes oubliés du sang " (Semne/Signes) (Miclău, 1978 : 305) ; " des mythes oubliés que le sang a retenus " (Signes) (Stolojan, 1992 : 53) ; " poveștile sângelui uitat de mult " " leș contes du sang
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]