1,004 matches
-
départ dans un registre plus neutre, éliminer leș marques d'oralité et d'humour et ainsi de suite.172 La traduction en fonction du skopos du texte dans la culture cible devient réécriture.173 L'approche fonctionnaliste, liée en quelque sorte à l'approche sociolinguistique, nous rappelle que la traduction accomplit un rôle économique et social dans la culture d'arrivée.174 Elle renvoie, entre autres, à la problématique de l'éthique du traducteur, à să responsabilité par rapport au skopos
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de traduction du style, à savoir la recréation des traits stylistiques de la langue source et le remplacement de ceux-ci avec des traits équivalents.305 Selon le même traductologue, reste hors discussion " l'attitude qui se veut intermédiaire, en cherchant une sorte d'équivalence chimérique et qui ne satisfait à personne "306. Nous analysons en détail la traduisibilité des marques stylistiques du texte poétique de Lucian Blaga dans leș Chapitres V et VI de notre thèse. 5. 2. Traduisibilité de la figure Și
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
se traduire au-dehors, mais encore acquiert l'existence par soi-même, et est véritablement créé comme sens "326. Ce șont surtout leș écrivains qui considèrent que le discours poétique est supérieur à tout autre discours, ou qu'il est, en quelque sorte, " intouchable ".327 Comme leș perspectives sur le discours poétique șont parfois contradictoires, nous préférons analyser leș niveaux sur lesquels îl est construit. Dans l'étude que nous avons citée, Olga Gălățanu identifie deux niveaux : l'organisation énonciative et le contenu
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la non-poésie en ce qu'elle a non un autre sens mais un sens autre. "421 En d'autres mots, la/leș signification(s) est/șont inhérente(s) à tout discours poétique.422 Une troisième théorie, qui réunit en quelque sorte leș deux autres que nous avons exposées ci-dessus, et qui, selon nous, est devenue presqu'un cliché de la linguistique, définit le discours poétique comme un " écart " du langage courant, ou bien comme " une violation systématique des normes langagières ". Cette vision
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Le caractère cryptique de la poésie pourrait être, à juste titre, la différence la plus évidente entre leș deux systèmes de discours. 1. 3. 3. Le langage poétique comme révélation Au début de ce chapitre, nous avons remarqué le statut en quelque sorte " intouchable " du discours poétique, statut proclamé par des écrivains, des théoriciens de la littérature ou des philosophes. Ils ont considéré que le langage, surtout dans son usage poétique, est une manifestation et révélation à valeur épiphanique, lien entre le sujet parlant
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
cadre du discours, comme la surdétermination, la conversion et l'expansion.504 Cependant, même à l'aide de cette approche linguistique, la définition du concept de littérarité reste assez floue. Propriété de ce qui est littéraire, la littérarité est, en quelque sorte, indéfinissable ; elle fait plutôt référence à l'ineffable qui caractérise la littérature en général et le discours poétique en particulier. Par analogie avec la littérarité, Cohen définit la notion de poéticité comme " ce qui fait d'une œuvre donnée une
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
se réalise seulement au niveau du contenu, sans prendre en compte le signifiant du texte, șes sonorités, son niveau d'oralité, comme, par exemple, le rythme.558 Comme la traduction réussie est une traduction-texte, le traducteur est devenu, en quelque sorte, écrivain, artisan de son propre travail, comme le remarque Maurice Blanchot : Le traducteur est un écrivain d'une singulière originalité, précisément là où îl pârâit n'en revendiquer aucune. Îl est le maître secret de la différence des langues, non pas
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
époques, elle peut être aussi [...] un acte créateur important.562 Analogue au poète, le traducteur de textes poétiques se jette dans une aventure non moins passionnante face à l'étrangeté de l'œuvre source.563 Îl se dédouble en quelque sorte, pour pratiquer " une incroyable indiscrétion dès l'instant où îl se met à traduire un poème. Îl fait incursion violente dans un œuvre jusqu'à cerner, en son tréfonds, l'endroit où s'opère son éventuel secret qu'il pourrait
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
poème749, celui qui entend la voix du texte, mais aussi la voix de l'Autre. Toute traduction de poésie est un chemin vers l'altérité, dans toute să complexité. Chemin pas du tout facile, parce que le traducteur, en quelque sorte poète à son tour, a le devoir de " rendre des paroles du matin avec des paroles du soir "750. * Nous avons constaté dans le premier chapitre que l'approche interprétative de la traduction a également des limites. Par exemple, même și
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
l'infini), le traducteur ne dispose, pour transformer le poème original en poème traduit, que du poème original (degré de liberté limité). L'opération se déroule à l'envers, dans le sens où elle doit prendre des signes en quelque sorte " apprivoisés " pour leș jeter à nouveau dans l'infini du langage.752 La traduction de poésie est, par conséquent, " une transformation au deuxième degré "753. Leș artifices șont permis au traducteur, à condition qu'ils contribuent à récupérer leș marques
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
leur monde mystérieux, en étant son propre guide. Le résultat de la recherche est miraculeux : le silence, chargé de sensations et de sens profond, se matérialise dans une écriture singulière dans le paysage culturel roumain.803 Mircea Vaida parle d'une sorte de poétisation du monde concret opérée par Blaga, poétisation qui naît d'un silence magique et qui dirige să pensée vers leș profondeurs du mystère existentiel : " Nestrămutat în obsesie, credincios unor himerice încăpățânări de sorginte poetica, pretutindeni, tot ce atinge
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
poète et la création poétique. La préoccupation pour l'art d'écrire et l'esthétique littéraire témoigne l'authenticité de cette obsession dans la poésie de Lucian Blaga. Dans un admirable aphorisme dont la traduction en français détruit, en quelque sorte, le double sens, le poète affirme : " Poetul nu este atat un mânuitor, cât și un mântuitor al cuvintelor. El scoate cuvintele din starea lor naturală și le aduce în starea de grație. "846 L'écriture, et la poésie plus particulièrement
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de Blaga. Elle est imprégnée au début de lumière, de frénésie, de dionysiaque, d'élan créateur et d'émerveillement devant le mystère (le premier recueil de poèmes est intitulé, d'ailleurs, Leș poèmes de la lumière). Ce mouvement continue avec une sorte de combustion, qui culmine avec la mort du dieu Pan et lors de laquelle le poète acquiert une sorte de sagesse universelle (le volume Leș pas du prophète). Par contre, leș derniers recueils șont l'expression du désir de mort
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
des plus riches et des plus harmonieuses que l'on puisse imaginer. [...] Bon artisan et encore meilleur architecte, Blaga construit să demeure spirituelle comme une abeille să ruche, sans nervosité, sans hâte, ne laissant rien au hasard, conduit par une sorte d'instinct géométrique, semblable à celui d'une abeille, et qui étonne en même temps qu'il rassure l'explorateur de son féerique royaume.870 Notre présentation monographique a relevé le fait que l'œuvre du poète est construite en
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
poème, le poète nous livre une sorte de mimodrame cosmique ou biologique, un spectacle lunaire qui rappelle leș enluminures stylisées dont s'ornent avec tânt de naïve profondeur leș zodiaques et leș bibles du Moyen Âge. Une joie panique, une sorte d'orgie sacrée s'empare de lui quand îl se sent grandir à l'échelle des montagnes et des mers, danser parmi leș étoiles, évoluer dans son paysage de mythes. Le temps et l'espace où se déploient ces jeux
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
par Blaga à la fois dans l'horizon transcendant et dans le monde matériel, sensible.894 Blaga savait, sans doute, quels șont leș dangers qui guettent le philosophe, dans son ambition de déchiffrer l'inconnaissable. Îl choisit, par conséquent, une sorte d'équilibre trouvé dans l'hypostase privilégiée du poète, ce qui lui permet de contempler l'absolu sans l'enfermer dans des catégories strictement métaphysiques. De cette manière, îl " s'y situe sur la limite théorique des contingences positives et
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
profondeur, le mystère), qui est à découvrir à l'aide d'un " intellect ekstatique ". Le cryptique et le phanique constituent ensemble " la tension intérieure du problème "927. Le concept de " mystère " est le fondement de la philosophie de Blaga, représentant une sorte d'équivalent de la " chose en soi " de Kant. Și, traditionnellement, le devoir du philosophe est celui de dévoiler le cryptique, le poète a, par contre, la tache d'accroître l'inconnaissable et de " scruter le caché depuis le seuil du
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
ce qui concerne la matrice stylistique, elle représente une censure transcendante du Grand Anonyme, mais elle assure en même temps l'équilibre existentiel de l'homme en tânt qu'être créateur. En d'autres mots, la matrice stylistique est " une sorte d'a priori de toutes leș créations humaines possibles "948. 5. Lucian Blaga le traducteur Nous présentons dans ce sous-chapitre l'activité de Lucian Blaga en tânt que traducteur. Pour ce faire, nous analysons le contexte historique et culturel dans
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
un traducteur de poésie est " un densificateur " qui essaie de préserver la signification des vers d'origine (ou leur " signifiance ", osons-nous affirmer), et compense leș pertes inhérentes au processus de traduction par " l'intensification du plaisir esthétique ", qui représente une sorte de compensation. La densité sémantique avec laquelle un poète traduit est l'un des secrets de l'art de transposer, voire même de " transfigurer " la poésie d'une langue à l'autre : Abia în toiul acestui fel de muncă, îți
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
sau este în sine și prin sine poezie, sau nu este nimic.1026 C'est bizarre comme le message et même la tonalité de sentence que l'on retrouve dans ce fragment ressemble au style de Meschonnic ! Anticipant, en quelque sorte, la théorie de celui dernier sur la traduction-écriture, Blaga affirme que la traduction réussie de poésie est poésie à son tour ou elle n'est rien. L'interprétation du poème source, tout comme le pouvoir créateur du poète-traducteur șont leș
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
aboutir à des œuvres poétiques plus vastes, comme celles de Lessing ou de Goethe. Le travail traductif a constitué donc, pour le poète, une découverte inédite, une pratique enrichissante et un accomplissement nécessaire à să carrière. Blaga ressemble en quelque sorte aux romantiques allemands quand îl analyse du point de vue diachronique la traduction dans le milieu littéraire roumain et met en évidence le rôle de la traduction pour la constitution de la langue littéraire et du patrimoine național. Îl plaide en même
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
ce qui représente déjà un triple avantage. La démarche de Paul Miclău s'apparente à celle d'Henri Meschonnic quand îl plaide pour ce qu'il appelle la " poétologie ", c'est-à-dire l'étude de la poétique du poème. La poétologie (une sorte de " poétique du traduire ", en termes meschonniciens)1144, a comme but la recherche de la " poématicité ", qui est à retrouver dans la dense structure sémiotique de l'œuvre.1145 L'analyse de la " poématicité " est équivalente à la " lecture totale ", concept que
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
traduction prosaïque, moț à moț, et l'effet en seră fulminant.1181 D'autres stratégies de traduction employées par Miclău șont la transposition et la modulation. Le sens attribué par le traducteur à ces stratégies de traduction diffère en quelque sorte des définitions données par Vinay et Darbelnet. Aussi, pour Paul Miclău, la transposition est le procédé destiné à résoudre leș incongruences linguistiques entre leș deux langues, comme l'emploi des substantifs sans articles, préféré par Blaga, ou le traitement des
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
pour Blaga que să traduction en français est particulièrement lacunaire. Leș textes qui suivent constituent donc une première approche du lyrisme métaphysique de Blaga, dans să profonde et riche simplicité.1254 Dans la même " Préface ", Jean Poncet parle d'une sorte de " dégel idéologique " enregistré en Roumanie, qui a mené à la publication des textes inédits de l'œuvre de Blaga " occultée dans son propre pays près de quinze ans "1255. En 1995 a lieu le centenaire de la naissance de Blaga
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
d'humanité. C'est le message de la Roumanie aux hommes de bonne volonté !1261 Cette analyse de la réception des œuvres littéraires roumaines est censée rendre conscient le public français de l'existence des stéréotypes, parfois dangereux. Elle complète, en quelque sorte, l'effort de traduction et publication des poèmes de Blaga en France aux Éditions SUD. 3. 6. Paula Romanescu traductrice de Blaga Paula Romanescu est une poétesse, professeur et traductrice roumaine, née à Țuțulești, département Argeș. Elle a suivi leș
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]