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larmes inconsolées " (9 mai 1895) (Stolojan, 1992 : 107) ; Ô, mon village de larmes,/ D'éternité, de pleurs, de chant ! " (Le 9 mai 1895) (Romanescu, 1998 : 57). Le gravier Tout comme " leș choses " (" lucrurile "), " le gravier " (" prundișul "), élément apparemment non-poétique, fait pârtie du code poétique de Blaga. Ce nom est traduit soit par " cailloux ", soit par " gravier " : " negru prundiș " " cailloux noirs " (Sat natal/Village natal) (Miclău, 1978 : 367) ; " ce prund fierbinte, turmentat " " quel gravier brûlant, agité " (Prin toate erele/Par toutes leș
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
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a săruta " (" embrasser "). La traduction de Paula Romanescu, " boire dans un baiser șes étoiles éclatantes " est réussie, car elle porte sur la création d'une métaphore dans la langue d'accueil. * Une autre scène construite sur des images érotiques fait pârtie du cycle que Blaga dédie au dieu Pan. À l'aide du travail d'interprétation et de recréation, leș traducteurs ci-dessous donnent des versions réussies dans la langue cible : Că pâinea caldă eu te-aș frânge,/mișcarea ta mi-azvârle
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Le titre même joue sur l'ambiguïté de la préposition " din " : îl s'agit soit de la matière dont quelque chose est fabriqué, soit du lieu qui génère le mystère. La version de Paul Miclău supprime cette ambiguïté et, avec cela, une pârtie de la signifiance du poème. → Le titre Visătorul (littéralement : " le rêveur ") fait référence, en effet, à une araignée. Comme le terme est féminin en français, leș traducteurs adaptent le titre au système des genres de la langue cible : La rêveuse (Miclău, 1978
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attends mon crépuscule ") est traduit par Paula Romanescu par J'attends le crépuscule (1998 : 24). Pourtant, le poète précise dès le titre qu'il attend " son " crépuscule, et non le crépuscule génériquement parlant. La traduction de Paula Romanescu supprime une pârtie de la signifiance du poème. → Le titre Sus (littéralement : " là-haut ") est traduit différemment dans le corpus : Au sommet (Miclău, 1978 : 177) ; Tout en haut (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 75) ; Tout haut (Romanescu, 1998 : 25) ; Là-haut (Villard, 2007 : 79). La version de Paul Miclău
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français, plus ou moins explicites : Champ de blé (Miclău, 1978 : 221) ; Au champ (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 105) ; Le champ (Poncet, 1996 : 72) ; Dans le champ de blé (Villard, 2008 : 65). → Le poème IV. Pan cântă (littéralement : " Pan joue (de la flûte) ") fait pârtie du cycle du dieu Pan. Le titre est explicité par tous leș traducteurs : IV. La flûte de Pan (Miclău, 1978 : 243) ; Pan joue de șa flûte (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 115) ; IV. Air de syrinx (Poncet, 1996 : 86) ; Pan joue de la flûte
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plus, Sanda Stolojan traduit le nom " pământ " (littéralement : " terre ") par " poussière ", ce qui représente un changement sémantique pas du tout négligeable. On peut conclure que, très souvent, leș traducteurs n'ont pas prêté attention aux connotations des termes qui font pârtie de la terminologie religieuse, ce qui a mené à des écarts sémantiques ou à des contresens. La version de Philippe Loubière se fait remarquer par un soin particulier accordé aux termes religieux. 3. 2. Traduction des culturèmes Tout comme l'écart
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-nsuflețim. Saisis par l'esprit de la sève/on s'anime dans leș jardins. " (Focuri de primăvară/Feux de printemps) (Miclău, 1978 : 531). On a affaire à une métaphore filée : le nom " duh " (" esprit ") et le verbe " a se însufleți " font pârtie du même champ sémantique. La traduction littérale de la métaphore source est " l'esprit de la verdure ". Le traducteur recrée la figure dans la langue cible, ce qui apporte un surcroît de poéticité. " [...] un uliu tâlcuiește/rotire de soarta. " " [...] un autour interprète
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situé auprès du cours d'une rivière. Leș autres traductions s'éloignent trop de l'image d'origine. Une autre difficulté de traduction est constituée par la métaphore " strai de broască " (littéralement : " habit de grenouille "), dans un poème qui fait pârtie du cycle dédié au dieu Pan. Dans ce cas, on ne peut pas parler d'une métaphore proprement dite, parce que le syntagme désigne, en effet, une plante aquatique, semblable à l'algue, appelée en roumain " matasea broaștei " (littéralement : " la
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sans justification, à un nivellement de la métaphore, leș autres traducteurs respectent le principe meschonnicien et traduisent " figure par figure ". La démétaphorisation ne saurait être expliquée que par un manque d'attention ou de connaissances stylistiques de la traductrice. La démétaphorisation fait pârtie du style traductif de Veturia Drăgănescu-Vericeanu. Pour illustrer ce propos, nous fournissons un dernier exemple : " Între răsăritul de soare și-apusul de soare/sunt numai țină și rană. " " Entre le lever et le coucher du soleil/je ne suiș que
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parole. " (Autoportrait) (Stolojan, 1992 : 109) ; " Muet comme un cygne est/Ce Lucian Blaga./ Dans son pays/ La neige blanche de son être/Est devenue lointaine des mots. " (Autoportrait) (Romanescu, 1998 : 58) ; " Lucian Blaga est muet comme un cygne./ Dans să pârtie/la neige de son visage tient lieu de parole. " (Autoportrait) (Caumette, 1998 : 189). La métaphore " zăpadă făpturii " (littéralement : " la neige de l'être ") doit être interprétée au niveau abstrait et générique. Și leș trois premières versions șont littérales, Paula Romanescu
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buvez et vous réchauffez " ; " buvez du vin, réchauffez-vous "). Ce choix traductif affecte le niveau sémantique et stylistique du texte de départ. La poésie de Blaga se fait remarquer également grace aux énumérations surprenantes, fondées sur des associations de termes faisant pârtie du domaine concret ou abstrait. Voilà, à titre d'exemple, la description des paniers des pêcheurs dans un port : " [...] pescarii sosesc cu povară pe creștet./ În coșuri : țestoase, țipari, curcubee. " " [...] leș pêcheurs portent le fardeau sur la tête :/tortues, anguilles
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dépoétisation et un changement de sens. " prelung și neînțeles " (" long et incompris ") " d'une manière constante et incompréhensible " (Scoică/La coquille) (Villard, 2007 : 61). La formule choisie par le traducteur alourdit inutilement le texte d'arrivée. En plus, elle fait pârtie du langage de tous leș jours. Le nom " stareț ", qui désigne le supérieur d'un monastère, est traduit par " monsieur le prieur " (La mănăstire/ Au couvent) (Villard, 2008 : 83). Le choix inadéquat du registre ou des termes est observable surtout
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De-atâtea ori a despărțire/un ceas de cumpănă ne încerca. Tânt de fois une heure de doute/nous poussait à rompre ! " (An de răscruce/L'année du tournant) (Sernet, 1998 : 275). L'expression " pousser à rompre " ne fait pas pârtie du registre poétique. " Amiază e dreapta. Le midi est rectiligne. " (Biblică/Biblique) (Villard, 2010 : 35). L'adjectif " rectiligne " fait pârtie du domaine technique. Nous préférons plutôt l'adjectif " vertical ". " Intrat-a noaptea în burg, fără de vama. " " La nuit est entrée
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à rompre ! " (An de răscruce/L'année du tournant) (Sernet, 1998 : 275). L'expression " pousser à rompre " ne fait pas pârtie du registre poétique. " Amiază e dreapta. Le midi est rectiligne. " (Biblică/Biblique) (Villard, 2010 : 35). L'adjectif " rectiligne " fait pârtie du domaine technique. Nous préférons plutôt l'adjectif " vertical ". " Intrat-a noaptea în burg, fără de vama. " " La nuit est entrée dans le bourg sans payer douane. " (Anno domini/Anno domini) (Villard, 2011 : 17). Le traducteur interprète cette image à un
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Miclău contient une légère modification sémantique engendrée par l'omission. " stropi de liniște îmi curg prin vine, nu de sânge " " seules leș gouttes de silence coulent dans mes veines " (Gorunul/Le chêne) (Miclău, 1978 : 135). Le traducteur omet la dernière pârtie du vers source, qui parle des " gouttes de silence, et non de sang ". Ce choix traductif annule l'opposition entre le silence et le sang, contenue par le poème d'origine. " vei umblă că și acum printre stele triste și
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d'une méthodologie de traduction et à la constitution d'une approche de la traduction poétique. Notre conclusion est structurée en trois parties : dans la première nous exposons, brièvement, leș traits de l'idiostyle de Blaga, pour rappeler, dans la deuxième pârtie, leș stratégies de traduction que nous avons identifiées dans notre corpus. La dernière pârtie est consacrée à l'analyse des décisions récurrentes de chaque traducteur. En d'autres mots, nous essayons de voir quels traducteurs se font remarquer par l
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poétique. Notre conclusion est structurée en trois parties : dans la première nous exposons, brièvement, leș traits de l'idiostyle de Blaga, pour rappeler, dans la deuxième pârtie, leș stratégies de traduction que nous avons identifiées dans notre corpus. La dernière pârtie est consacrée à l'analyse des décisions récurrentes de chaque traducteur. En d'autres mots, nous essayons de voir quels traducteurs se font remarquer par l'existence d'un style traductif. * L'analyse de l'idiostyle de Blaga a visé
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rythme typographique très étudié. Leș vers de Blaga se font remarquer également par la présence des figures phoniques (allitérations, assonances). Comme îl ne s'agit pas d'une poésie purement phonique, la présence de ces effets sonores ne fait pas pârtie de l'idiostyle. L'analyse des traits stylistiques du signifié poétique nous a révélé la spécificité du vocabulaire de Blaga. Nous avons passé en revue quelques termes clés (" dor ", " mister ", " trecere ", " semn "), tout comme quelques motifs et symboles qui appartiennent
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se concrétisent dans des modifications de la voix du texte (au niveau des appellatifs ou du registre employé). Enfin, leș fautes de langue et leș lourdeurs (de nature lexicale ou morphologique) indiquent une mauvaise maîtrise de la langue cible. * Dans la dernière pârtie de notre conclusion, nous nous proposons de synthétiser leș décisions récurrentes des traducteurs, ce qui nous permet de voir dans quel cas on peut parler de l'existence d'un style traductif. Notre présentation suit l'ordre chronologique de la parution
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invocation de saint Jérôme, Gallimard, Paris, 1997, p. 48 : " L'importance de la Vulgate n'a pas besoin d'être démontrée : elle est une des pierres angulaires de notre civilisation, et Saint-Pierre de Rome et leș gratte-ciel de New York reposent en pârtie sur elle. [...] Quiconque lit Jérôme lui-même voit aussitôt qu'il s'agit, dans le cas de la Vulgate, d'un grand livre, ou plutôt d'une grande littérature, traduite par un grand écrivain. Et que la Vulgate soit vraiment une œuvre
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sociale, tandis que la troisième est une norme linguistique. (" (1) La norme de la responsabilité : un traducteur doit agir d'une manière qui satisfasse l'exigence de loyauté envers l'écrivain source, le client, soi-même, le lectorat potentiel ou toute autre pârtie importante.[...] (2) La norme de communication : un traducteur doit agir d'une manière qui facilite la communication entre leș parties impliquées, en fonction de la situation. [...] (3) La norme de la relation : un traducteur doit établir et maintenir une relation adéquate de
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est toujours requis là où le sens de quelque chose n'apparaît pas ouvertement sans équivoque. " V. Hans-Georg Gadamer, " Herméneutique classique et philosophie ", în La philosophie herméneutique, PUF, " Épiméthée ", Paris, 1966, p. 85. 180 Hans-Georg Gadamer définit la compréhension comme pârtie du processus de transmission de connaissances : " Le comprendre lui-même doit être considéré moins comme une action de la subjectivité que comme une insertion dans le procès de la transmission où se médiatisent constamment le passé et le présent. " V. Hans-Georg Gadamer, Vérité
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l'ignorance du sens désigné par l'explicite. " 224 Ibid. C'est nous qui soulignons. 225 V. Marianne Lederer, en collaboration avec Danica Seleskovitch, Interpréter pour traduire, op. cît., p. 183 : " Leș discours șont toujours elliptiques, faits de langue en pârtie seulement, évoquant plus de cognitif qu'il n'en exprime. Chaque parole dit d'emblée plus qu'elle n'exprime ; plus elle se déroule, plus l'explicite diminue au profit de l'implicite, tandis que se crée chez l'auditeur
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du texte-traduction donne ainsi lieu à un dédoublement du pacte lyrique. Comme le lecteur de la traduction lit un texte qui a déjà été lu et investi par le traducteur, leș traces inscrites dans le texte șont forcément, au moins en pârtie, celles de ce dernier. " V. Mathilde Vischer, La traduction, du style vers la poétique : Philippe Jaccottet et Fabio Pusterla en dialogue, op. cît., p. 43-44. 325 Antonio Rodriguez, Le pacte lyrique : configuration discursive et interaction affective, Pierre Mardaga, Sprimont, 2003, p.
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traduction de la littérature en général et la traduction du discours poétique. " Notre traduction. 528 V. Henri Meschonnic, Poétique du traduire, op. cît., p. 84 : " Le paradoxe de la traduction littéraire est de viser le signe linguistique seul, et rien qu'une pârtie du signe, là où la traduction technique-scientifique en est confrontée au référent. " C'est nous qui soulignons. 529 Michael Edwards, Ombres de lune : réflexions sur la création littéraire, op. cît., p. 52. 530 Françoise Morcillo, " Quand un poète traduit un
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