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raison d'être "). Une traduction réussie est, dans ce cas, une traduction interprétative, comme celle de Paul Miclău : " Dans l'aura des jardins/s'attarde longtemps le page. " (Paysage d'antan) (1978 : 347). La version de Jean Poncet est construite sur un manque de logique, tandis que Paul Villard omet de traduire la figure de départ, simplifiant en même temps le sémantisme du poème. El caută apă/din care curcubeul/își bea frumusețea și neființă. " " Să quête c'est l'eau
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traductrice. " [...] dobitoace în trecere/își privesc fără de spaimă umbră în albii. " " Sous l'ombre de la peur, leș animaux qui passent/Regardent sagement/Leur ombre/ Dans l'onde des rivières. " (Dans le grand passage) (Romanescu, 1998 : 72). La traduction est fondée sur un contresens : leș bêtes au passage regardent " sans peur " (" fără de spaimă ") leur ombre dans leș eaux. Le message source est complètement altéré. " O toamnă va veni și maștera/din toate florile ce le-ai avut vreodată/numai pe-acelea n-
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le ia,/ce-o să le-așterni peste mormânturi tuturor,/acelora, care se duc pe veci/cu primăvară ta. " " Un automne viendra et cruel,/de toutes leș fleurs que tu aș jamais eues/îl ne prendra que celles/que tu déposeras sur leș tombes/de tous ceux qui s'en vont éternellement/avec ton printemps. " (O toamnă va veni/ Un automne viendra) (Miclău, 1978 : 193). La traduction de Paul Miclău contient un contresens par rapport au message source. Pour souligner le changement
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connotations négatives. " un fund adânc de mare " " la profondeur d'un fond de mer " (Catren/Quatrain) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 257). L'effet phonique crée par la succession des mots " profondeur " et " fond " est encombrant. En plus, la version en français repose sur un pléonasme. " pâlpâire de pleoape " " vacillement de paupières " (Înfrigurare/Fièvre) (Villard, 2008 : 23). Le traducteur offre l'équivalent littéral du nom " pâlpâire " ; l'effet ainsi créé est loin d'être poétique. " neodihna " " manque de repos " (Leagănul /Le berceau) (Villard, 2008
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correcte du point de vue grammatical. " Pe spate ne-am întins în iarbă : tu și eu./ Văzduh topit că ceara-n arșiță de soare/curgea de-a lungul peste miriști că un râu. Nous nous étions étendus dans l'herbe sur le dos : țoi et moi./ L'air fondu comme la cire sous le feu du soleil/coulait en longueur sur leș éteules ainsi qu'une rivière. " (Pământul/La terre) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 53). Le passé composé du roumain est traduit par
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-n arșiță de soare/curgea de-a lungul peste miriști că un râu. Nous nous étions étendus dans l'herbe sur le dos : țoi et moi./ L'air fondu comme la cire sous le feu du soleil/coulait en longueur sur leș éteules ainsi qu'une rivière. " (Pământul/La terre) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 53). Le passé composé du roumain est traduit par le plus-que-parfait en français. En outre, l'expression " en longueur " n'est pas correctement employée : îl fallait dire " L'air
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1998 : 44). On observe que, par l'ajout d'unités sémantiques supplémentaires (qui șont parfois des figures très réussies), la traductrice ne tient pas à récupérer la poéticité du texte de départ, mais à écrire un autre poème s'appuyant sur le texte source. En d'autres mots, Paula Romanescu exerce son don poétique se servant de la poésie de Blaga. 6. 2. Changements de la voix du texte Un autre indice que la version de Paula Romanescu est, en effet, une " non-traduction
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bourgeons) (Romanescu, 1998 : 38) ; " drumul meu îl ține soarta-n palme " (" le sort tient dans să main mon chemin ") " Et le destin/Tient dans șes mains/Leș lignes de mon chemin " ; " nemărginirea sărutatu-m-a pe frunte " (" l'infini m'a embrassé sur le front ") " Tandis que l'infini/ Dépose sur mon front/Le miel de son baiser " (Dar munții unde-s ?/Et leș montagnes où sont-elles ?) (Romanescu, 1998 : 9) ; " se frământa în mătasa-i/un păianjen " (" une araignée s'agite dans să soie
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soarta-n palme " (" le sort tient dans să main mon chemin ") " Et le destin/Tient dans șes mains/Leș lignes de mon chemin " ; " nemărginirea sărutatu-m-a pe frunte " (" l'infini m'a embrassé sur le front ") " Tandis que l'infini/ Dépose sur mon front/Le miel de son baiser " (Dar munții unde-s ?/Et leș montagnes où sont-elles ?) (Romanescu, 1998 : 9) ; " se frământa în mătasa-i/un păianjen " (" une araignée s'agite dans să soie ") " Une araignée s'agite/Dans să toile dentelée
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Romanescu, 1998 : 62) ; " lumea aievelor " (" le monde réel ") " monde sans rêve " (Ce aude unicornul/Ce que l'unicorne entend) (Romanescu, 1998 : 84) ; " Numai astfel stihul are un temei/să se-mplinească și să fie floare. Țel est l'unique fondement sur quoi le vers peut s'accomplir et se faire fleur. ") " Autrement le vers pourrait-il des couleurs/Recréer la fleur ? " (Stihuitorul/Le poète) (Romanescu, 1998 : 85). Parmi leș solutions de traduction exposées ci-dessus, quelques-unes contribuent à accroître la poéticité du texte
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avons présenté et analysé leș choix décelables au niveau du texte cible grace auxquels leș traducteurs ont réussi à transposer leș traits stylistiques du poète roumain dans la langue d'accueil. Notre analyse s'est concentrée, dans un premier temps, sur leș particularités stylistiques du signifiant poétique en traduction, pour viser ensuite leș traits définitoires du signifié et leur traduction en français. Nous rappelons que, par cette organisation de notre discours descriptif et critique, nous n'avons pas eu l'intention
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séparer de manière radicale leș composantes du signe et leș difficultés de traduction qu'elles engendrent. Le but de cette démarche a été celui de surprendre leș choix traductifs généralisés manifestés au niveau du texte, afin de formuler des conclusions sur l'existence du style traductif. L'analyse des mécanismes qui régissent la traduction du discours poétique peut servir à l'élaboration d'une méthodologie de traduction et à la constitution d'une approche de la traduction poétique. Notre conclusion est structurée
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philosophiques de Blaga). On distingue aussi dans cette poésie des noms qui commencent par une majuscule, afin de souligner un concept ou une idée. Une autre particularité de l'idiostyle de Blaga est la présence des vers en miroir, construits sur une reprise de contenu, c'est-à-dire sur un parallélisme lexical ou grammatical. Leș vers en miroir ont une fonction d'organisation du discours poétique, facilitant la lecture verticale, participative et créant, en même temps, un effet optique. L'analyse du
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cette poésie des noms qui commencent par une majuscule, afin de souligner un concept ou une idée. Une autre particularité de l'idiostyle de Blaga est la présence des vers en miroir, construits sur une reprise de contenu, c'est-à-dire sur un parallélisme lexical ou grammatical. Leș vers en miroir ont une fonction d'organisation du discours poétique, facilitant la lecture verticale, participative et créant, en même temps, un effet optique. L'analyse du côté sonore du signifiant nous a relevé
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La marque stylistique la plus redoutable de la poésie de Blaga est la présence des figures, surtout des métaphores révélatrices et des images arborescentes. On pourrait affirmer qu'il y a aussi une épithète révélatrice dans le discours de Blaga, fondée sur des associations inédites. Par exemple, le poète joue souvent sur des épithètes doubles, dont l'une est un terme d'origine populaire et l'autre un néologisme. On rencontre également dans ces poèmes des métonymies, des énumérations, des oxymores. L
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est la présence des figures, surtout des métaphores révélatrices et des images arborescentes. On pourrait affirmer qu'il y a aussi une épithète révélatrice dans le discours de Blaga, fondée sur des associations inédites. Par exemple, le poète joue souvent sur des épithètes doubles, dont l'une est un terme d'origine populaire et l'autre un néologisme. On rencontre également dans ces poèmes des métonymies, des énumérations, des oxymores. L'idiostyle de Blaga comprend des traits bien définis qui șont
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la traduction ; pourtant, on peut leș combler à l'aide de la compensation. Nous avons présenté également leș choix traductifs qui mènent à l'appauvrissement stylistique et sémantique du texte de départ. Leș effets produits par ces décisions peuvent être rangés sur une pyramide, en fonction de leur gravité. À la base de cette pyramide se situent leș banalisations, qui résident dans le mauvais choix des termes et du registre de langue. Leș simplifications, leș changements sémantiques, tout comme leș omissions et
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șont leș prémisses de la constitution d'une approche traductologique du texte poétique ? À cela s'ajoute la deuxième question que nous avons formulée : est-ce que l'idiostyle est transférable d'une langue à l'autre ? Nous faisons maintenant un bilan sur ce que nous avons constaté, premièrement sur leș paramètres d'une possible méthodologie de traduction de la poésie, ensuite sur la traduisibilité du style. * L'approche qui a constitué le fondement de notre démarche est la théorie du sens de Marianne
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approche traductologique du texte poétique ? À cela s'ajoute la deuxième question que nous avons formulée : est-ce que l'idiostyle est transférable d'une langue à l'autre ? Nous faisons maintenant un bilan sur ce que nous avons constaté, premièrement sur leș paramètres d'une possible méthodologie de traduction de la poésie, ensuite sur la traduisibilité du style. * L'approche qui a constitué le fondement de notre démarche est la théorie du sens de Marianne Lederer et Danica Seleskovitch. Nous concevons la
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que nous avons formulée : est-ce que l'idiostyle est transférable d'une langue à l'autre ? Nous faisons maintenant un bilan sur ce que nous avons constaté, premièrement sur leș paramètres d'une possible méthodologie de traduction de la poésie, ensuite sur la traduisibilité du style. * L'approche qui a constitué le fondement de notre démarche est la théorie du sens de Marianne Lederer et Danica Seleskovitch. Nous concevons la traduction comme une opération subjective, le texte faisant l'objet de l
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théorie du sens appliquée à la traduction poétique accorde au traducteur le plus haut degré de liberté admis en traduction. Une autre limite de cette approche réside dans le fait que l'interprétation reste, en général, une méthode largement fondée sur l'intuition, le don poétique et le pouvoir créateur du traducteur. Leș décisions traductives décelables dans le cas de la traduction poétique peuvent être classées en deux catégories : leș choix qui visent à récupérer la poéticité et le style du texte
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du poème de départ. En d'autres mots, c'est grace à cette méthodologie de traduction que le poète se fait recréateur. * L'aperçu théorique du Chapitre I nous a permis de définir la traduction comme une opération communicative fondée sur des équivalences imposées par la nature du texte source. Dans le cas des œuvres, l'équivalence stylistique est plus importante que l'équivalence sémantique. Cette définition de la traduction des œuvres s'appuie sur une conception du style comme " un processus
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la traduction comme une opération communicative fondée sur des équivalences imposées par la nature du texte source. Dans le cas des œuvres, l'équivalence stylistique est plus importante que l'équivalence sémantique. Cette définition de la traduction des œuvres s'appuie sur une conception du style comme " un processus de singularisation de la parole, comme le lieu où des singularités de parole prennent une valeur générale ".1622 Notre prémisse inițiale a été l'existence de l'idiostyle dans le cas d'un auteur
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de la " roumanité " de la création de Blaga, qui doit transparaître en traduction) ; est le premier traducteur qui a exposé leș difficultés de traduction qu'engendre la poésie de Blaga et leș techniques de traduction recommandables ; a une conception poétique et culturelle sur la traduction (selon Jean Poncet, la traduction est un acte de création, acte poétique par excellence, mais également un liant culturel) ; se fait remarquer par un discours critique radical sur la traduction : parmi leș traducteurs que nous avons étudiés, îl
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techniques de traduction recommandables ; a une conception poétique et culturelle sur la traduction (selon Jean Poncet, la traduction est un acte de création, acte poétique par excellence, mais également un liant culturel) ; se fait remarquer par un discours critique radical sur la traduction : parmi leș traducteurs que nous avons étudiés, îl est le seul à avoir conçu une analyse critique des autres traductions du recueil În marea trecere ; propose une méthodologie de traduction de l'œuvre de Blaga, dont leș deux
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