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partir de șa nature d'expérience. [...] La traductologie est donc la réponse réflexive de l'expérience qu'est la traduction et non une théorie qui viendrait décrire, analyser et éventuellement régir celle-ci. "100 Nous avons trouvé la même définition de la traductologie en tânt que discipline de réflexion sur la traduction chez Jean-René Ladmiral 101 et Paul Bensimon.102 En ce qui concerne la dichotomie théorie pratique, Antoine Berman préfère y renoncer, pour la remplacer avec expérience réflexion.103 La traduction comme
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discipline de réflexion sur la traduction chez Jean-René Ladmiral 101 et Paul Bensimon.102 En ce qui concerne la dichotomie théorie pratique, Antoine Berman préfère y renoncer, pour la remplacer avec expérience réflexion.103 La traduction comme expérience, et la traductologie comme réflexion sur cette expérience s'inscrit également dans l'optique de la revue Palimpsestes.104 Adepte de la linguistique contrastive, Jacqueline Guillemin-Flescher montre qu'il y a, en effet, un écart entre le courant littéraire et le courant linguistique en ce
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qu'elle cherche à déceler leș récurrences dans leș décisions des traducteurs.107 Michel Ballard voit dans la traduction " une activité spécifique qui requiert pour son étude une démarche spécifique "108. Și, au début des années '90, îl considérait la traductologie comme " une réflexion à caractère scientifique " (on observe que le concept de " réflexion " occupait une place centrale dans leș discours des traductologues à cette-époque-là)109, îl la déclare ensuite une " science spécifique, authentiquement humaine ": La traductologie que je propose n
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90, îl considérait la traductologie comme " une réflexion à caractère scientifique " (on observe que le concept de " réflexion " occupait une place centrale dans leș discours des traductologues à cette-époque-là)109, îl la déclare ensuite une " science spécifique, authentiquement humaine ": La traductologie que je propose n'est pas une démarche de l'esquive ou du lissage ; elle est solidement implantée dans la réalité de la traduction et se veut ouverte aux apports de l'interdisciplinarité, ouverte aussi à l'évolution. [...] La traductologie ne
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La traductologie que je propose n'est pas une démarche de l'esquive ou du lissage ; elle est solidement implantée dans la réalité de la traduction et se veut ouverte aux apports de l'interdisciplinarité, ouverte aussi à l'évolution. [...] La traductologie ne peut être réductrice ni réduite à quelques schémas ou modèles venus d'ailleurs, qui en feraient une dépendance vouée à une maladresse et à des insuffisances caricaturales ; ceci n'exclut pas l'importation et l'adaptation de procédures extérieures
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pas l'importation et l'adaptation de procédures extérieures selon leș besoins, et și elles remplissent leur fonction, en vue d'élaborer une science spécifique, authentiquement humaine.110 On remarque dans le discours de Michel Ballard l'aspiration scientifique de la traductologie, une science qui s'appuie d'abord sur l'observation en tânt que méthode de recherche.111 Que la traduction a dépassé son statut de " réflexion sur la traduction ", évoqué dans leș années '80, pour être proclamée science qui a
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opposition : chacune de ces deux approches apporte șes stratégies utiles au travail traductif. Îl faut trouver un compromis, un équilibre raisonné entre la source et la cible, surtout dans la traduction des œuvres. 2. 4. La question des normes en traductologie Notre analyse théorique du concept de traduction ne peut contourner la question des normes, avancée surtout par leș représentants de l'approche descriptive de la traduction (" Descriptive Translation Studies "). Nous avons défini la traduction comme une opération communicative fondée sur une
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de traduction. Nous rappelons que notre attention porte surtout sur la traduction des œuvres : par conséquent, la question des valeurs du traducteur nous mènera à la question de la traduction du style, que nous abordons dans le dernier sous-chapitre. 3. La traductologie et șes avatars. Approches de la traduction Ce sous-chapitre est consacré à la présentation détaillée de quelques approches traductologiques que nous considérons pertinentes pour la démarche descriptive envisagée. Nous avons en vue l'approche linguistique, sociolinguistique, fonctionnaliste et herméneutique de la traduction
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étranger "186. Entre autres, l'acte de discerner le sens accorde à l'herméneutique une dimension critique, car, en interprétant, on ne fait que porter un jugement sur le message d'un texte.187 * Que l'herméneutique peut nourrir la traductologie de șes outils et șes méthodes est un fait de pluș en plus évident dans la théorie de la traduction.188 À la différence de la linguistique, qui constitue, selon Alexis Nouss, " le pole fort " dans l'étude de la traduction, parce qu
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l'histoire, fluide, océanique, polysémique ". De cette manière, la linguistique, " visant la certitude, s'occuperait de la signification ", tandis que l'herméneutique, " jouant de l'incertitude, s'occuperait de l'interprétation ".189 Le point de rencontre de l'herméneutique et de la traductologie est le texte 190, et, plus précisément, le(s) sens qui se dégage(nt) d'un texte à traduire. Pourtant, ce sens est, le plus souvent, diffus et sujet à de multiples interprétations : Je ne suiș jamais sûr en dernier
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lectures multiples. Polysémie au départ, polysémie à l'arrivée, le sens n'est pas incertain : îl est introuvable. Ou, pour reprendre un terme freudien et le rapprochement n'est pas fortuit -, îl est inachevable. D'où l'intérêt pour la traductologie de se tourner vers ces nouvelles épistémologies qui interrogent et travaillent l'incertitude du sens.191 Cette problématique de l'incertitude du sens met davantage en valeur le rôle du traducteur de médiateur, partagé entre l'étrangeté de la langue source
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une manière de se penser soi-même comme Autre. Dans ce cadre, la traduction est le terroir de l'interculturel, l'argument avec lequel celui-ci peut imposer să problématique dans le monde contemporain. Reine Meylaerts soutient qu'il faut abandonner en traductologie le paradigme néo-romantique de la culture source et de la culture cible, parce que la culture monolingue, définie par des frontières très précises, est une utopie. Le nouveau concept qui devrait être pris en considération est celui d'" interculture ", qui suppose l
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de (deux) communautés monolingues localisées dans des espaces nationaux distincts, le présupposé de frontières linguistiques et spatiales plus ou moins absolues entre des cultures source et cible parfois naïvement distinguées témoignent de la longévité du paradigme néo-romantique à l'intérieur de la traductologie et donnent lieu à une sorte de cécité conceptuelle dans nombre de situations de recherche, actuelles et historiques. [...] La notion d'interculture prend toute son importance : leș migrations textuelles et discursives rendent floues leș distinctions entre leș sources et leș
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le texte source et să traduction en langue cible. À notre avis, la traduction littéraire, plus que tout autre type de traduction, est un véritable ambassadeur de la culture de départ et mérite une attention accrue de la part des spécialistes en traductologie. 5. La question du style en traduction Nous nous proposons dans ce sous-chapitre de passer en revue leș concepts généraux de style et de figure et d'analyser leur rapport avec la linguistique, la rhétorique et la traductologie. Une attention
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spécialistes en traductologie. 5. La question du style en traduction Nous nous proposons dans ce sous-chapitre de passer en revue leș concepts généraux de style et de figure et d'analyser leur rapport avec la linguistique, la rhétorique et la traductologie. Une attention particulière est accordée à la traduction de la figuralité dans le discours de littéraire. 5. 1. Traduisibilité du style De nombreux théoriciens de la traduction considèrent le style comme l'une des marques incontestables de la littérarité des textes. Pourtant, à
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le discours de littéraire. 5. 1. Traduisibilité du style De nombreux théoriciens de la traduction considèrent le style comme l'une des marques incontestables de la littérarité des textes. Pourtant, à notre connaissance, le style n'a pas été théorisé pleinement en traductologie. Nous avons trouvé, par exemple, des études de cas très précises sur la traduction des figures des ouvrages littéraires 291, mais jamais une perspective globale sur le style du point de vue de la théorie de la traduction. L'une des raisons
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Chapitres V et VI de notre thèse. Conclusion partielle Le but que nous avons envisagé dans ce premier chapitre théorique de notre thèse a été de présenter une perspective générale sur le concept de traduction et șes multiples théorisations en traductologie. Nous nous sommes concentrée surtout sur la théorie interprétative de la traduction, ayant en vue la traduction des œuvres. Après avoir exposé un panoramă historique de la pratique traduisante, qui comprend une discussion sur le statut du traducteur comme sujet engagé (voir
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fondée sur une ou plusieurs équivalences, selon la nature du texte source. Dans le cas de la traduction des œuvres, c'est l'équivalence stylistique qui est prioritaire, ensuite l'équivalence sémantique. Nous avons présenté ensuite quelques approches du domaine de la traductologie, cette discipline transdisciplinaire par excellence. En ce qui concerne la " dichotomie traductologique " des sourciers et des ciblistes, nous avons avoué que nous nous situons plutôt du côté des sourciers. En effet, la traduction de textes littéraires suppose la préservation de
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que nous nous situons plutôt du côté des sourciers. En effet, la traduction de textes littéraires suppose la préservation de l'étrangeté de la langue source et du style de l'auteur. Nous avons analysé également la question des normes en traductologie, et nous avons montré que le concept est trop vague : nous préférons associer aux " normes internes " leș " valeurs " que le traducteur identifie au niveau du texte et leș " stratégies " qu'il adopte. Leș " normes externes " relèvent, par contre, du domaine
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agit donc d'un discours aux caractéristiques bien définies et qui suppose une analyse transdisciplinaire complexe. Le discours poétique, qui est une espèce du discours littéraire, fait l'objet d'étude de différentes disciplines (rhétorique, poétique, théorie de la littérature, linguistique, traductologie). Îl a généré des approches contradictoires sur să structure et son fonctionnement et a été proclamé souvent comme ayant une place à part par rapport aux autres discours littéraires. Dans să Phénoménologie de la perception, Maurice Merleau-Ponty le voit comme " dépôt
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analysons dans quelle mesure la théorie de l'interprétation de Marianne Lederer et Danica Seleskovitch peut être appliquée à la traduction de poèmes. 2. 1. Traduction littéraire vs. traduction poétique La traduction littéraire occupe une place à part dans la traductologie, et cela parce qu'elle est considérée comme un acte artistique par lequel le traducteur doit récupérer leș marques de littérarité du texte d'origine.516 Grace au côté esthétique que présente l'œuvre source, la traduction littéraire s'adresse
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en phrase que lui impose la continuité syntaxique de l'écriture romanesque ou conceptuelle.532 La nature singulière de la traduction poétique, différente de la traduction littéraire en général, nous détermine à analyser quelques-unes de șes définitions rencontrées dans le domaine de la traductologie, tout comme à réfléchir au statut du traducteur de poèmes. Cela nous permet également de discerner leș difficultés engendrées par la traduction poétique et de proposer des techniques de traduction grace auxquelles le traducteur peut surpasser ces difficultés. 2. 2
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avons observé qu'entre le poète étranger et le poète-traducteur peut intervenir une sorte de " poétique inverse "569, car la poétique étrangère nourrit la poétique de celui qui traduit. Cette réflexion sur l'esthétique de l'Autre constitue pour la traductologie un champ de recherche qui reste à exploiter : L'histoire littéraire montrant qu'un grand nombre de poètes furent et șont aussi traducteurs, s'offre en cette convergence une riche voie de recherche pour la traductologie. D'auteurs du XVIe
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Autre constitue pour la traductologie un champ de recherche qui reste à exploiter : L'histoire littéraire montrant qu'un grand nombre de poètes furent et șont aussi traducteurs, s'offre en cette convergence une riche voie de recherche pour la traductologie. D'auteurs du XVIe siècle jusqu'à ceux de la modernité (commençant avec Nerval, Baudelaire ou Mallarmé), cette approche renouvellerait leș analyses sociologisantes des tenants du polysystème ou des descriptive studies, situant la traduction littéraire dans le cadre de la littérature en
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équivalence stylistique dans la traduction poétique fait l'objet de notre étude du corpus. 2. 4. 2. La poésie intraduisible ? Limites de la traduction poétique Le débat sur la traduisibilité/l'intraduisibilité des textes est l'un des plus anciens en traductologie. À maintes reprises, leș théoriciens du langage, leș philosophes, voire même leș poètes ont proclamé la résistance à la traduction manifestée par la langue étrangère et par le texte, résistance qui mène à la " présomption de non-traduisibilité ".595 Ce postulat
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