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a recréée en roumain, de sorte que la " barre de poussière d'or " devienne " une flèche d'or " qui traverse le grenier (" o săgeată de aur "). La métaphore de départ devient une comparaison en roumain, tandis que le sémantisme du verbe " illuminer " du texte source est récupéré dans le verbe " a străluci " du roumain. On ne peut pas s'empêcher de remarquer que cette variante de traduction, bien qu'éloignée de l'image de départ, en conserve la poéticité grace au
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
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de poussière d'or " devienne " une flèche d'or " qui traverse le grenier (" o săgeată de aur "). La métaphore de départ devient une comparaison en roumain, tandis que le sémantisme du verbe " illuminer " du texte source est récupéré dans le verbe " a străluci " du roumain. On ne peut pas s'empêcher de remarquer que cette variante de traduction, bien qu'éloignée de l'image de départ, en conserve la poéticité grace au travail interprétatif et à l'effort créateur du traducteur
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le langage poétique. Le premier, qui ne sert qu'à " narrer, enseigner, même décrire ", bref à l'" universel reportage ", ne remplit qu'une " fonction de numéraire facile et représentatif " [...] Le second état, que Mallarmé nomme encore le Dire, ou le Verbe, ne s'accommode pas à un țel " hasard " (celui de la convention linguistique), et cherche à (re)constituer, à un niveau et sous une forme " supérieures ", l'irréfragable nécessité d'un langage parfait, " suprême ", et și l'on veut : divin.458
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réalité, la poésie ne parle que d'elle-même "486. Leș poètes ont commencé donc à parler du langage dans leurs propres œuvres, émerveillés par son fonctionnement. Un exemple éloquent est celui de Rimbaud, qui a proposé une véritable " alchimie du verbe " : " D'emblée la différence s'impose : le point de départ de Rimbaud n'est plus le "monde" (Nerval), ni la Nature (Baudelaire), mais le langage, saisi dans cette dimension à la fois structurante et propice à l'imagination qui est
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plus le "monde" (Nerval), ni la Nature (Baudelaire), mais le langage, saisi dans cette dimension à la fois structurante et propice à l'imagination qui est la dimension vocalique "487. Ainsi s'expliquerait l'ambition de Rimbaud d'inventer " un verbe poétique accessible à tous leș sens "488. Dans un premier temps, leș théoriciens de la poésie ont été leș poètes eux-mêmes, qui, pour la plupart, ont remarqué la correspondance entre la poésie, vue comme " affaire de transcendance "489 et le discours
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leș théoriciens de la poésie ont été leș poètes eux-mêmes, qui, pour la plupart, ont remarqué la correspondance entre la poésie, vue comme " affaire de transcendance "489 et le discours incantatoire. Pour Baudelaire, " îl y a dans le moț, dans le verbe, quelque chose de sacré qui nous défend d'en faire un jeu de hasard. Manier savamment une langue, c'est pratiquer une espèce de sorcellerie évocatoire "490. Valéry se rapporte au sens étymologique du moț " charmes " (" carmina " en latin signifie
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ce choix de Blaga, îl faudrait recourir premièrement à l'étymologie : le substantif " tălmăcire " a comme origine le métier de " tâlmaci ", terme archaïque d'origine slave, qui désignait leș traducteurs/interprètes dans leș Pays Roumains au Moyen Âge.981 Le verbe " a tâlmaci " a une sémantique assez vaste par rapport au verbe classique " a traduce " : îl peut signifier " traduire ", " transposer ", " interpréter ", mais aussi " expliquer ", " clarifier ", " éclairer ", " déchiffrer ".982 " Tălmăcirea " serait donc le processus de traduction/transposition/interprétation ou son résultat ; le
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le substantif " tălmăcire " a comme origine le métier de " tâlmaci ", terme archaïque d'origine slave, qui désignait leș traducteurs/interprètes dans leș Pays Roumains au Moyen Âge.981 Le verbe " a tâlmaci " a une sémantique assez vaste par rapport au verbe classique " a traduce " : îl peut signifier " traduire ", " transposer ", " interpréter ", mais aussi " expliquer ", " clarifier ", " éclairer ", " déchiffrer ".982 " Tălmăcirea " serait donc le processus de traduction/transposition/interprétation ou son résultat ; le terme reste quand même difficilement transposable en français. Nous considérons que
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pure expression égale à ton éternelle combustion ? (Miclău, 1978 : 445) Voilà donc une similarité frappante entre le texte de Blaga et celui de Miclău au niveau de la figuralité. Un autre élément commun se retrouve au niveau du vocabulaire choisi : le verbe " essaimer " de Miclău nous évoque le motif du miel, de l'abeille, de l'essaim, voire même de l'apiculteur, présent dans leș poèmes de Blaga.1141 Le mythe du sang, spécifique au style de Blaga, mythe dont nous avons
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une métaphore en traduction (" sur leș sentiers de la vie "). On remarque également le changement sémantique introduit par ce choix traductif. [...] iar sensul ei acum în nimeni nu se-ncrede [...] et se méfie de tout le sens qui a souffert Le verbe " souffrir ", qui ne se retrouve pas dans le texte de départ, est fruit de l'interprétation du traducteur. Nous pouvons conclure que l'autotraduction est, pour Paul Miclău, interprétation, car " le poète-traducteur s'avère être un véritable dompteur du sens
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transformation métonymique comme on n'en trouve que dans leș grandes audaces poétiques de l'esprit humain. En outre, leș clochettes șont comparées aux flocons de neige, mais la détermination d'" airain " reprend leș traits des clochettes, alors que le verbe " jette " présuppose un agent humain-divin qui lance à la fois et neige et sons. Îl faut préciser que l'original renferme ici une antéposition du comparant, mais, en revanche, la version française offre une inversion d'ensemble de la structure, ce
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tombes. (Je n'écrase pas la corolle de merveilles du monde) (Miclău, 1978 : 125) Nous observons que le traducteur a choisi de renoncer au troisième vers, " în calea mea " (" dans mon chemin "), peut-être parce qu'il a considéré que le verbe " rencontrer " comprend déjà dans son sémantisme l'idée d'une voie que l'on parcourt. Cependant, une telle omission constitue une perte pour le texte cible, du point de vue du " rythme typographique ", tout comme du point de vue de la
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le texte à son propre gré : îl considère que l'insistance sur l'impuissance de voir n'est pas nécessaire, peut-être parce qu'elle lui semble répétitive, ou peut-être parce qu'il pense que l'adverbe " tânt ", qui modalise le verbe " avoir " du dernier vers cité, rend cette explication implicite. La suppression des vers peut entraîner la perte de l'enjambement dans le texte cible. Cela arrive, par exemple, lorsque le texte comporte des culturèmes appartenant à l'univers des villages
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attends mon crépuscule) (Poncet, 1996 : 44) Nous remarquons non seulement une réduction du nombre des vers par rapport au poème d'origine, mais aussi une perte sémantique, à savoir l'omission en traduction de l'adverbe " jamais " qui modalise le verbe " voir ". Cette perte sémantique entraîne une diminution de la voix du texte. Une suppression des vers encore plus grave engendre, chez ce traducteur, la disparition de la métaphore filée. Nous comparons la traduction de Paul Villard à celle de Jean Poncet, qui
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la figure d'origine, Paul Villard non seulement supprime trois vers du texte source (să traduction compte cinq vers au lieu d'huit), mais îl essaie en même temps de " simplifier " la métaphore filée et d'éviter la répétition du verbe " venir " (pourquoi " reviennent " ? Est-ce que leș ancêtres șont venus autrefois, afin qu'ils puissent " revenir " à présent ?). En réalité, le traducteur porte atteinte, sans justification, à la figuralité et au contenu sémantique du poème de Blaga. Îl faut remarquer aussi
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d'interpréter afin de réécrire la figure d'origine : [...] și foile de ulm/ răstălmăcesc o toaca. (III. Umbră) (Blaga, 2010 : 88) [...] et leș feuilles d'orme/ șont leș formes/ sonores de l'angélus. (III. L'ombre) (Miclău, 1978 : 241) Le verbe " a răstălmăci ", assez rare en roumain, est dérivé du verbe " a tâlmaci ", préféré par Blaga lorsqu'il parle par exemple de la traduction.1367 " A răstălmăci " fait référence, d'un côté, à l'action d'expliquer, voire d'interpréter de façon
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foile de ulm/ răstălmăcesc o toaca. (III. Umbră) (Blaga, 2010 : 88) [...] et leș feuilles d'orme/ șont leș formes/ sonores de l'angélus. (III. L'ombre) (Miclău, 1978 : 241) Le verbe " a răstălmăci ", assez rare en roumain, est dérivé du verbe " a tâlmaci ", préféré par Blaga lorsqu'il parle par exemple de la traduction.1367 " A răstălmăci " fait référence, d'un côté, à l'action d'expliquer, voire d'interpréter de façon erronée des idées, des mots ou des textes et, de
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Villard, 2007 : 55) Mais comment un țel rire saurait pousser/ dans mon champ sans la chaleur du mal ? (La lumière du paradis) (Miclău, 1978 : 161) On observe une banalisation de la métaphore par l'emploi d'un langage commun, prosaïque (le verbe " produire ", tout comme la paraphrase " une telle quantité d'éclats de rire " semblent extraits du champ sémantique de la production agricole). La poéticité du texte cible est, irréversiblement, anéantie.1376 Le choix d'ajouter des vers supplémentaires ne nous semble pas
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233) [...] îl n'a plus de visage ni de nom le poète ! (Le poète) (Miclău, 1978 : 427) În spațiu râuri, umbre, tunuri, clăi. (Răsărit magic) (Blaga, 2010 : 235) Dans l'espace rivières, ombres, tours, meules. (Lever magique) (Miclău, 1978 : 433) Verbe E primăvară și pietrele stau. (Judecată în Câmpul Frumoasei) (Blaga, 2010 : 351) C'est le printemps et leș pierres restent. (Jugement au Champ de la Belle) (Miclău, 1978 : 489) Le tiret qui sépare le verbe du reste de la phrase instaure un
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meules. (Lever magique) (Miclău, 1978 : 433) Verbe E primăvară și pietrele stau. (Judecată în Câmpul Frumoasei) (Blaga, 2010 : 351) C'est le printemps et leș pierres restent. (Jugement au Champ de la Belle) (Miclău, 1978 : 489) Le tiret qui sépare le verbe du reste de la phrase instaure un moment de suspense, afin de suggérer l'aspect duratif du verbe, aspect qui peut contribuer à accroître l'ineffable poétique. Épithète Să nu se simtă Dumnezeu în mine un rob în temnița încătușat. (Vreau
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2010 : 351) C'est le printemps et leș pierres restent. (Jugement au Champ de la Belle) (Miclău, 1978 : 489) Le tiret qui sépare le verbe du reste de la phrase instaure un moment de suspense, afin de suggérer l'aspect duratif du verbe, aspect qui peut contribuer à accroître l'ineffable poétique. Épithète Să nu se simtă Dumnezeu în mine un rob în temnița încătușat. (Vreau să joc !) (Blaga, 2010 : 21) Pour que Die ne se sente plus en moi une esclave dans
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2010 : 81) [...] je t'appelle : viens, Univers, viens. (Cri dans le désert) (Miclău, 1978 : 233) Ces vers șont d'inspiration folklorique (ils șont répétés dans le poème ; on observe aussi dans le texte source l'emploi de la forme populaire du verbe " venir " " vin' "). Leș vers transmettent en même temps une idée philosophique, à savoir le cri du moi lyrique accablé par la grandeur et le silence de l'univers. La majuscule illustre, le plus probablement, le sentiment d'incomplétitude devant l
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ponctuation. Îl y a par exemple des situations où la virgule apparaît là où son emploi est interdit, comme dans le cas du fragment : *" Des mains automnales, tend mă nuit vers țoi [...]. "1415, où elle sépare le complément direct du verbe de la phrase, ou du fragment *" Un œil largement compréhensif, était le lac béni. "1416 (sic !), où elle sépare le sujet et le verbe.1417 Dans la traduction du poème În timp (Le long du temps), la traductrice choisit de remplacer
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fragment : *" Des mains automnales, tend mă nuit vers țoi [...]. "1415, où elle sépare le complément direct du verbe de la phrase, ou du fragment *" Un œil largement compréhensif, était le lac béni. "1416 (sic !), où elle sépare le sujet et le verbe.1417 Dans la traduction du poème În timp (Le long du temps), la traductrice choisit de remplacer le point final par un point d'interrogation, ce qui change complètement le message poétique.1418 À d'autres reprises, nous avons rencontré
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de " ducăuș ", une coquille reprise d'ailleurs dans plusieurs rééditions des poèmes de Blaga. " Ducăuș " est, en effet, un adjectif crée par le poète même : îl n'existe pas dans le dictionnaire de la langue roumaine ; îl a comme origine le verbe " a se duce " (" partir ", " quitter leș lieux ").1426 Dans ce cas, le syntagme " cu gând ducăuș " seră traduit, littéralement, par " avec des pensées de départ ", comme le fait Veturia Drăgănescu-Vericeanu. Dans le tableau ci-dessous, nous exposons leș variantes des autres
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