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e o cantare " " dans l'ombre mă propre tentation me porte à croire/que le monde est une chanson " (Biografie/Biographie) (Miclău, 1978 : 313) ; " je m'incite à croire/que le monde est un chant. " (Biographie) (Stolojan, 1992 : 57). Le verbe " a (se) ispiti " a une connotation mystique. " Undeva se trage la sorți cămașă învinsului. " " Quelque part on tire au sort la chemise du vaincu. " (Veac/Siècle) (Miclău, 1978 : 357). Le fragment fait allusion à un événement biblique : après la crucifixion
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răstignesc singuri/Cristoși pe cruci de arin. " " Avec un sourire d'automne/sur tous leș sentiers du jour/se crucifient seuls/leș grands Christs sur des croix d'aulne. " (Tăgăduiri/Dénégations) (Miclău, 1978 : 359) On remarque la présence inédite du verbe " a răstigni " (" crucifier ") à la voix pronominale. Le verbe " a se împărtăși " (" se communier ") a, à l'origine, des connotations religieuses, même s'il est employé dans des contextes laïques. La traduction adéquate est celle de Jean Poncet, qui garde
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sourire d'automne/sur tous leș sentiers du jour/se crucifient seuls/leș grands Christs sur des croix d'aulne. " (Tăgăduiri/Dénégations) (Miclău, 1978 : 359) On remarque la présence inédite du verbe " a răstigni " (" crucifier ") à la voix pronominale. Le verbe " a se împărtăși " (" se communier ") a, à l'origine, des connotations religieuses, même s'il est employé dans des contextes laïques. La traduction adéquate est celle de Jean Poncet, qui garde la connotation religieuse du terme : " Așteptăm/o singură oră
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contresens en traduisant : " Croise/țes pensées et țes mains. " (Nuit extatique) (2010 : 75). Leș vers " Tăiați-vă mieii pe cruce/ În amintirea jertfei ce se va face " évoquent le sacrifice de la crucifixion. Philippe Loubière utilise un vocabulaire adéquat, recourant au verbe " immoler ", qui exprime le sacrifice : " Mettez à mort vos agneaux sur la croix/en souvenir du sacrifice qui se fera. " (Bunăvestire/Annonciation) (Pop-Curșeu, 2003 : 93) ; " Immolez vos agnelles sur la croix/En mémoire du sacrifice qui viendra. " (Bunăvestire/Annonciation) (Loubière
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Doamne, Doamne, de cine m-am lepădat ? ", qui fait référence au reniement de l'apôtre Pierre, est traduite littéralement : " Seigneur, Seigneur, qui ai-je renié ? " (Scrisoare/Lettre) (Miclău, 1978 : 285) ; " Seigneur, Seigneur, qui ai-je donc renié ? " (Lettre) (Poncet, 1996 : 108). Le verbe " a se închină " signifie littéralement, dans la confession orthodoxe, y compris dans la poésie de Blaga, " se signer ", " faire un signe de la croix ". Pourtant, leș traducteurs l'interprètent comme " se prosterner ", " s'incliner ", " se soumettre " ou " croire ", ce qui est
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2009 : 75) ; " Fă o cruce spre apus ! " " Tourne ton regard au couchant et signe-toi ! " (Vraja și blestem/Charme et blasphème) (Poncet, 1996 : 138). On observe que Philippe Loubière est le seul traducteur à avoir récupéré le sens d'origine du verbe " a se închină " (" se signer "). Dans le dernier exemple, Jean Poncet traduit littéralement l'expression " a face cruce " (" se signer "). Par contre, dans le cas de l'image ci-dessous, leș verbes " se prosterner " ou " s'agenouiller ", comme équivalents de " a
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chanteurs lépreux) (Pop-Curșeu, 2003 : 73) ; " C'est en vain qu'un culte leș chiens nous vouent " (Nous, chanteurs lépreux) (Loubière, 2003 : 43). Nous remarquons que la version de Philippe Loubière est le résultat d'un travail intense d'interprétation. Le verbe " a îngenunchea " (" s'agenouiller ") est présent dans leș poèmes de Blaga, contribuant à la création d'images à valeur symbolique. La traduction appropriée de ce verbe est " s'agenouiller ", et non " plier șes genoux ", expression qui supprime le sens religieux du
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la version de Philippe Loubière est le résultat d'un travail intense d'interprétation. Le verbe " a îngenunchea " (" s'agenouiller ") est présent dans leș poèmes de Blaga, contribuant à la création d'images à valeur symbolique. La traduction appropriée de ce verbe est " s'agenouiller ", et non " plier șes genoux ", expression qui supprime le sens religieux du verbe source : " îndoaie-ți genunchii " " plie țes genoux " (Taină inițiatului/Le secret de l'initié) (Miclău, 1978 : 287) ; " plie țes genoux " (Le mystère de l
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a îngenunchea " (" s'agenouiller ") est présent dans leș poèmes de Blaga, contribuant à la création d'images à valeur symbolique. La traduction appropriée de ce verbe est " s'agenouiller ", et non " plier șes genoux ", expression qui supprime le sens religieux du verbe source : " îndoaie-ți genunchii " " plie țes genoux " (Taină inițiatului/Le secret de l'initié) (Miclău, 1978 : 287) ; " plie țes genoux " (Le mystère de l'initié) (Pop-Curșeu, 2003 : 77) ; " Vițelul în trupul vacii îngenunchează/ca-ntr-o biserică. " " Dans le corps
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du garde s'est tu " (Somn/Sommeil) (Miclău, 1978 : 317) ; " le garde ne parle plus " (Sommeil) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 179) ; " le gardien de la forêt se tait " (Sommeil) (Poncet, 1996 : 118) ; " le garde forestier ne parle plus " (Sommeil) (Villard, 2010 : 19). Le verbe " a doini ", qui signifie " chanter une "doina" ", (chanson populaire roumaine qui transmet des sentiments d'amour, de chagrin, de nostalgie), est traduit par le verbe " chanter " dans le contexte ci-dessous. La perte sémantique est incontournable : Doinind aș privi șapte ani
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Sommeil) (Poncet, 1996 : 118) ; " le garde forestier ne parle plus " (Sommeil) (Villard, 2010 : 19). Le verbe " a doini ", qui signifie " chanter une "doina" ", (chanson populaire roumaine qui transmet des sentiments d'amour, de chagrin, de nostalgie), est traduit par le verbe " chanter " dans le contexte ci-dessous. La perte sémantique est incontournable : Doinind aș privi șapte ani/spre cerul cu miei luzitani [...]. Sept ans chantant je regarderais/le ciel aux agneaux portugais [...]. " (Alean/Nostalgie) (Miclău, 1978 : 415). Le domaine agricole/leș occupations
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duhul înverzirii/prin grădini ne-nsuflețim. Saisis par l'esprit de la sève/on s'anime dans leș jardins. " (Focuri de primăvară/Feux de printemps) (Miclău, 1978 : 531). On a affaire à une métaphore filée : le nom " duh " (" esprit ") et le verbe " a se însufleți " font pârtie du même champ sémantique. La traduction littérale de la métaphore source est " l'esprit de la verdure ". Le traducteur recrée la figure dans la langue cible, ce qui apporte un surcroît de poéticité. " [...] un uliu tâlcuiește/rotire
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texte source. Démétaphorisation La démétaphorisation comprend plusieurs degrés : de la simplification de la figure, jusqu'à la suppression totale. Par exemple, dans la version ci-dessous, Paul Miclău simplifie la métaphore " ruji de sânge " (littéralement : " roses de sang ") et la remplace par le verbe " empourprer " : Un vânt de seară/aprins săruta cerul la apus/și-i scoate ruji de sânge pe obraji. Un vent du soir/embrasse ardemment le ciel au couchant/et empourpre son visage. " (Mugurii/Leș bourgeons) (Miclău, 1978 : 139). Dans l
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que fange et blessure " (Psaume) (Stolojan, 1992 : 25) ; " Entre le lever du soleil et son coucher/Je ne suiș que plaie et fange. " (Psaume) (Loubière, 2003 : 17) On remarque une démétaphorisation dans la version de Veturia Drăgănescu-Vericeanu : la copule du verbe " être ", qui constitue, selon Ricœur, " le lieu le plus intime et le plus ultime de la métaphore "1611, est remplacée par l'expression " îl y a ". Paul Miclău et Philippe Loubière offrent des versions littérales, tandis que Sanda Stolojan crée dans
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leș grottes assoupies/et îl ressent la même torpeur. " (Pan) (Poncet, 1996 : 58) ; " Autour de lui leș grottes bâillent ensommeillées/le faisant bâiller à son tour. " (Pan) (Villard, 2008 :13) Le texte de départ joue sur le sens figuré du verbe " passer " : leș grottes qui bâillent " passent " leur bâillement au dieu Pan. La traduction littérale de Veturia Drăgănescu-Vericeanu n'est pas admissible : elle se situe à la limite du compréhensible et, en plus, elle n'est pas poétique. La solution adéquate
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l'épithète " belles " qui détermine leș vierges. Dans la version de Veturia Drăgănescu-Vericeanu, " leș beautés " șont " dénudées " : en effet, cette traduction correspond à la première interprétation que nous avons exposée ci-dessus. La traduction de Jean Poncet est plus interprétative : le verbe " a umblă " (" marcher ") est traduit par " gambader " ; leș vierges șont " jeunes ". Leș solutions proposées par Ștefana et Ioan Pop-Curșeu et par Philippe Loubière concentrent le sémantisme de la figure source dans une nouvelle métaphore en français (" beautés marchant pieds nus " ; " la
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Somn/Sommeil) (Stolojan, 1992 : 59) ; " a strigă " (" crier ") " bramer " În marea trecere/Dans le grand passage) (Poncet, 1996 : 94). L'attention accordée par le traducteur aux termes employés dans le texte-traduction peut être observée dans des contextes plus amples : Le verbe " a se întuneca " (" s'assombrir ", " s'obscurcir ") est traduit par l'expression " tomber dans leș ombres noires " : " să mi se-ntunece tot cerul " " que mon ciel tombe dans leș ombres noires " (Mi-aștept amurgul/J'attends mon crépuscule) (Miclău, 1978
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lumină ar cântă/vărsându-și puzderia,/noi am vedea cum cântecul/consumă materia. " " Și la lumière pouvait chanter/en versant să poudre aux airs,/on verrait comment la chanson/consomme la matière. " (Supremă ardere/Suprême combustion) (Miclău, 1978 : 465) ; Le verbe " a se preschimba " (" se modifier ", " se changer ") est traduit par " se muer " : Nicio suferință nu-i atât de mare/să nu se preschimbe-n cantare. " " Aucun mal n'est și grand/qu'il ne puisse se muer en chant. " (Catren
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L'adjectif " zăvorât " (" fermé à clé ") est traduit par " muré " : Pentru noi cerul e zăvorât, si zăvorâte sunt și cetățile. " " Pour nous le ciel est muré, murées leș cités. " (Noi, cântăreții leproși/Nous, leș chanteurs lépreux) (Ierunca, 1975 : 6) ; Le verbe " a umblă " (" se déplacer ") est traduit par " cheminer " : " lăsați-mă/să umblu mut printre voi " " laissez-moi/cheminer muet parmi vous " (Către cititori/Aux lecteurs) (Stolojan, 1992 : 23) ; Le nom " margine " (" bord ") est traduit par " margelle " : M-aplec peste margine :/nu
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pământului " " leș oubliettes de la terre " (Din cer a venit un cântec de lebădă/ Un chant de cygne est venu du ciel) (Stolojan, 1992 : 41) ; " leș celliers de la terre " (Du ciel est descendu un chant de cygne) (Poncet, 1996 : 104) ; Le verbe " a strigă " (" crier ", " s'écrier ") est traduit par " clamer " : Și-acum strig [...]. " " je vais clamant " (Din cer a venit un cântec de lebădă/ Un chant de cygne est venu du ciel) (Stolojan, 1992 : 41) ; L'expression " în drum " (" en chemin
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est traduite par " au hasard des chemins " : " Din când în când ne odihnim în drum. Au hasard des chemins nous prenons du repos. " (De mână cu Marele Orb/Je tiens le grand aveugle par la main) (Stolojan, 1992 : 47) ; Le verbe " a muri " (" mourir ") est traduit par " expirer " : " a murit fratele vânt " " expire mon frère le vent " (Cap aplecat/Tête inclinée) (Stolojan, 1992 : 69) ; Le verbe " a se întuneca " (" s'assombrir ", " s'obscurcir ") est traduit par " s'enténébrer " : " să mi se
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cu Marele Orb/Je tiens le grand aveugle par la main) (Stolojan, 1992 : 47) ; Le verbe " a muri " (" mourir ") est traduit par " expirer " : " a murit fratele vânt " " expire mon frère le vent " (Cap aplecat/Tête inclinée) (Stolojan, 1992 : 69) ; Le verbe " a se întuneca " (" s'assombrir ", " s'obscurcir ") est traduit par " s'enténébrer " : " să mi se-ntunece tot cerul " " que s'enténèbre en moi ciel tout entier " (Mi-aștept amurgul/J'attends mon crépuscule) (Poncet, 1996 : 44) ; Le verbe " a închide
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69) ; Le verbe " a se întuneca " (" s'assombrir ", " s'obscurcir ") est traduit par " s'enténébrer " : " să mi se-ntunece tot cerul " " que s'enténèbre en moi ciel tout entier " (Mi-aștept amurgul/J'attends mon crépuscule) (Poncet, 1996 : 44) ; Le verbe " a închide " (" fermer ", " clôturer ") est traduit par " obturer " ou " murer " : " închid cu pumnul toate izvoarele " " j'obture toutes leș sources " (În marea trecere/Dans le grand passage) (Poncet, 1996 : 94) ; " je mure, avec le poing, toutes leș sources " (Au fil
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Crépuscule marin) (Poncet, 1996 : 156) ; L'adjectif " închipuita " (" imaginée ") est traduit par " par ton imagination enfantée " : " o icoană-nchipuită de tine " " une icône par ton imagination enfantée " (În amintirea țăranului zugrav/En souvenir du paysan peintre) (Pop-Curșeu, 2003 : 53) ; Le verbe " a omorî " (" tuer ") est traduit par " occire " : " singurătatea ne omoară " " la solitude nous occit " (Nous, leș chanteurs lépreux) (Pop-Curșeu, 2003 : 73) ; Le verbe " a închide " (" enfermer ") est traduit par " confiner " ; le nom " pivnițe " (" caves ") est traduit par " cryptes " : " Călugării și-
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par ton imagination enfantée " (În amintirea țăranului zugrav/En souvenir du paysan peintre) (Pop-Curșeu, 2003 : 53) ; Le verbe " a omorî " (" tuer ") est traduit par " occire " : " singurătatea ne omoară " " la solitude nous occit " (Nous, leș chanteurs lépreux) (Pop-Curșeu, 2003 : 73) ; Le verbe " a închide " (" enfermer ") est traduit par " confiner " ; le nom " pivnițe " (" caves ") est traduit par " cryptes " : " Călugării și-au închis rugăciunile/în pivnițele pământului. " " Au fond des cryptes de la terre/Leș moines ont confiné leurs prières. " (Din cer a venit un
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