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L'expression métaphorique " arde cu păreri de valuri " (littéralement : " brûle avec des illusions de vagues ") est traduite par " brûle ondoyante " (Peisaj transcendent/Paysage transcendant) (Villard, 2010 : 43) ; En traduisant le syntagme " îndemnuri cerești " (" des conseils célestes "), Sanda Stolojan emploie le verbe " exhorter " : " célestes voix qui nous exhortent " (Tăgăduiri/Désaveux) (1992 : 83). Analysant leș exemples ci-dessus, nous pouvons conclure que leș versions de Paul Miclău, Sanda Stolojan, Jean Poncet, Philippe Loubière et Ștefana et Ioan Pop-Curșeu se font remarquer par une attention
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Miclău, 1978 : 505). La double épithète apporte un surcroît de poéticité, soulignant l'idée de pureté. " frunza-ți jucăușa " (" ta feuille folâtre ") " ton feuillage qui danse " (Gorunul/Le jeune chêne) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 55). La traductrice associe l'adjectif " jucăușa " au verbe " a juca " (" danser "). " cântărețul " (" le chanteur ") " ton ménestrel " (Vară Sfanțului Mihai (8 noiemvrie)/L'été de la Saint-Michel (le 8 novembre)) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 253). La traductrice choisit un terme poétique pour rendre la notion de départ. " în piept " (" dans mă poitrine
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asta. " (" Tânt d'étoiles tombent en cette nuit. ") " Îl pleut tânt d'étoiles en cette nuit. " demonul nopții " (" le démon de la nuit ") " le démon de l'ombre " (Noi și pământul/ Nous et la terre) (Poncet, 1996 : 40). L'emploi du verbe " pleuvoir " au lieu de " tomber " augmente la poéticité du texte cible. Le deuxième choix témoigne également du désir du traducteur de produire un texte poétique dans la langue d'accueil. " [...] durerile nu sunt adânci decât atuncea când râd. " (" leș douleurs
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version contient un changement de point de vue. " luptele, ce le dam în noi,/ne lărgesc și ele în taină patria. " " leș combats qui demeurent en nous, eux aussi, en secret, honorent la patrie. " (Inscripție/Inscription) (Poncet, 1996 : 174). Le verbe " a largi " (" élargir ") est interprété, dans ce contexte, comme " honorer ". " vântul ce vine din luna/și-n țară sună " " un souffle de vent venu de la lune/et qui sur la terre gémit " (Drum prin cimitir/La route du cimetière) (Poncet
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est interprété, dans ce contexte, comme " honorer ". " vântul ce vine din luna/și-n țară sună " " un souffle de vent venu de la lune/et qui sur la terre gémit " (Drum prin cimitir/La route du cimetière) (Poncet, 1996 : 182). Le verbe " a sună " (" sonner " ; dans ce contexte : " battre ", " souffler ") est interprété par Jean Poncet comme " gémir ". Son choix augmente la poéticité du texte cible. " arătările și toată creatură " (" leș fantômes et toutes leș créatures ") " leș fantômes et toutes créatures bruissantes de
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de l'adjectif " quotidien " affecte la poéticité du texte cible. " [...] poetul, cuvantul strivindu-și, a îndurat/năpastele toate cu bărbăție " " [...] le poète, comprimant să parole, a supporté/virilement toutes leș injustices " (Poetul/Le poète) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 217). L'emploi du verbe " comprimer " au lieu d'" écraser " n'est pas justifié. L'adverbe " virilement " comme équivalent de la locution " cu bărbăție " est maladroit ; on aurait pu dire " courageusement " ou " audacieusement ". " să-mpartă-ndemnuri " " pour distribuer des conseils " (Întâia dumineca/Le premier dimanche) (Poncet
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d'" écraser " n'est pas justifié. L'adverbe " virilement " comme équivalent de la locution " cu bărbăție " est maladroit ; on aurait pu dire " courageusement " ou " audacieusement ". " să-mpartă-ndemnuri " " pour distribuer des conseils " (Întâia dumineca/Le premier dimanche) (Poncet, 1996 : 188). Le verbe " distribuer ", qui appartient au registre commun, dépoétise le texte cible. " Așa găsesc eu cu cale. " " C'est tout à fait normal. " (Stihiuitorul/Le poète) (Romanescu, 1998 : 85). Le registre employé par la traductrice n'est pas approprié. " De-atâtea ori
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heure qui ne décline pas) (Miclău, 1978 : 597). La version cible est illogique et dépourvue de poéticité. " Pe buzele ei calde mi se naște sufletul. Sur șes lèvres chaudes renaît mon âme. " (În lan/Au champ) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 105). Le verbe " a se naște " (" naître ") du texte source est traduit par " renaître ", ce qui produit un changement sémantique pas du tout négligeable. " O, lumea [...]/ne este un senin veșmânt. " " Ô, le monde [...]/est pour nous une vêture sereine. " (Vară Sfanțului Mihai
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mă mère " s'adresse d'habitude à une religieuse et non à une mère biologique, que l'on appelle " mère " ou " maman ". Le syntagme " frunză uscată " (" feuille sèche ") est traduit par " feuilles desséchées " (Semne/Leș signes) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 171). Le verbe " a învenina " (" empoisonner ") est traduit par " répandre du fiel " : " aici și țărâna înveninează " " ici, même la terre répand du fiel " (Semne/Leș signes) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 171) ; " ici la glèbe elle-même empoisonne " (Signes) (Stolojan, 1992 : 55) ; " Ici, même l'humus empoisonne
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un registre non-poétique, commun. " Albinele-n faguri adună/și-amestecă învierea,/ceară și mierea. " " Leș abeilles amassent dans le rayon de miel/et mélangent la résurrection,/le cierge et le miel. " (Trezire/Éveil) (Villard, 2011 : 57). L'équivalent contextuel du verbe " a aduna " (" ramasser ") est " mêler ", plutôt qu'" amasser ". En plus, le traducteur produit un contresens, traduisant le nom " ceară " (" le miel ") par " le cierge ". Une erreur lexicale généralisée que nous avons identifiée dans le corpus, surtout dans le cas des
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par une mauvaise maîtrise de la langue cible : " și liniștea/[...] o simt cum frunză ta mi-o picura în suflet " " et le calme/[...] je sens comme ta feuille le coule dans mon âme " (Gorunul/ Le jeune chêne) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 55). Le verbe " couler " n'est pas transitif : la tournure " le coule " représente une faute grammaticale. Le verbe approprié dans ce contexte est " verser (goutte à goutte) ". " Sus. Numai noi doi. " " Tout en haut. Rien que nous deux. " (Sus/Tout en haut) (Drăgănescu-Vericeanu
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o picura în suflet " " et le calme/[...] je sens comme ta feuille le coule dans mon âme " (Gorunul/ Le jeune chêne) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 55). Le verbe " couler " n'est pas transitif : la tournure " le coule " représente une faute grammaticale. Le verbe approprié dans ce contexte est " verser (goutte à goutte) ". " Sus. Numai noi doi. " " Tout en haut. Rien que nous deux. " (Sus/Tout en haut) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 75). Le langage employé par la traductrice appartient au registre commun. " Livadă s-a
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au registre commun. " Livadă s-a încins de somn. " " Le verger s'est échauffé dans son sommeil. " (Înfrigurare/Frisson) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 95) ; " Le verger s'est réchauffé dans le sommeil. " (Fièvre) (Villard, 2008 : 23). Leș deux traducteurs ont pris le verbe " a se încinge " au sens propre, produisant des versions dépourvues de poéticité. Nous préférons la version interprétative de Paul Miclău : " Le pré brûle dans son sommeil. " (Frisson) (1978 : 203). " E toamnă. " " L'automne est là. " (Amurg de toamnă/Crépuscule d
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gouttières ! Le syntagme " streșini de pae " doit être traduit plutôt par " des toits en chaume ". " Din gene, ape moarte mi se preling. De mes cils, des eaux mortes se déversent. " (Amintire/Souvenir) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 155). L'équivalent proposé pour le verbe " a se prelinge " (" suinter ") est " se déverser ". L'écart sémantique crée par le choix lexical de la traductrice est évident. " Câteodată spun vorbe câri nu mă cuprind [...]. " " Parfois je dis des paroles où je ne peux pas entrer [...] " (Biografie/Biographie) (Drăgănescu-Vericeanu
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un nivellement du niveau figural du texte de départ. Nous préférons la traduction littérale de Paul Miclău, qui conserve la poéticité source : " Je crois que je souffrais de trop d'âme. " (Le berceau) (1978 : 213). Veturia Drăgănescu-Vericeanu traduit souvent le verbe " a săruta " (" embrasser ") par " baiser " : " zbor de lilieci [...]/îmi săruta geamul " " des vols de chauve-souris [...]/baisent mă vitre " (Fiorul/Le frisson) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 67) ; " Fiori [...] îmi săruta/cu buze de gheață trupul [...] " " Des frissons [...] baisent/avec des lèvres glacées, mon
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leș tombes,/Je leș adore. " (Eu nu strivesc corola de minuni a lumii/Je n'écrase pas la corolle de merveilles du monde) (Romanescu, 1998 : 18). À l'aide d'une tournure différente de la phrase en français, tout comme du verbe " adorer " au lieu d'" aimer " (" a iubi "), la traductrice imprime au texte cible une note plus pathétique. " [...] picuri de lumină/și stropi de pace cad necontenit/din cer/și împietresc în mine. " " Des gouttes de lumière,/ Des graines de paix
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2002. MICLĂU, Paul, Universités, memorialistica, Editura Universității din București, 2004. MICLĂU, Paul, Semence de sens. Sonnets, Paralelă 45, Pitești, 2005. MICLĂU, Paul, Fugues. Poèmes, Domino, București, 2006. MICLĂU, Paul, Praguri, Editura Universității din București, 2007. MICLĂU, Paul, Din izvor de verb. Poezii, Editura Marineasa, Timișoara, 2008. MICLĂU, Paul, Curge durată. Poezii, Editura Marineasa, Timișoara, 2008. MICLĂU, Paul, Scrisori din Franța către Elenă. 1966-1970, Editura Universității din București, 2008. MICLĂU, Paul, Puits intérieur. Sonnets, Editura Limes, Cluj-Napoca, 2008. MICLĂU, Paul, Puits intérieur
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Henri Meschonnic déclare : " J'appelle une bonne traduction qui fait, non pas qui dit, qui fait ce que fait le texte à traduire. Îl y a "dire" et îl y a "faire" et je redonne beaucoup d'importance à ce verbe, tout simple, tout bête, le verbe "faire". Ce qui un texte fait c'est să force, c'est autre chose que son sens, voilà... Îl y a de très bonnes traductions, on dit toujours que leș traductions vieillissent, ce n
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bonne traduction qui fait, non pas qui dit, qui fait ce que fait le texte à traduire. Îl y a "dire" et îl y a "faire" et je redonne beaucoup d'importance à ce verbe, tout simple, tout bête, le verbe "faire". Ce qui un texte fait c'est să force, c'est autre chose que son sens, voilà... Îl y a de très bonnes traductions, on dit toujours que leș traductions vieillissent, ce n'est pas vrai. Leș très bonnes
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35-36. L'auteur met en évidence de nombreux éléments considérés comme propres à l'expressionisme littéraire (qui șont visibles dans leș deux premiers recueils de poèmes de Blaga) : l'" explosion d'intériorité " (p. 42) ; le moț qui " devient flèche ", le verbe " qui s'aiguise " (p. 45) ; la recherche d'un style visant à " pénétrer l'essence des choses " (p. 46) ; leș " multiplicités des rapports d'association " (p. 48) ; la " simultanéité des contenus de la conscience " (p. 49) ; l'" art du paroxysme et
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Scripta, București, 1999 ; Paul Miclău, Racines écloses, édition intégrale de sept cycles de sonnets, Ex Ponto, Constantă, 2002 ; Paul Miclău, Semence de sens. Sonnets, Paralelă 45, Pitești, 2005 ; Paul Miclău, Fugues. Poèmes, Domino, București, 2006 ; Paul Miclău, Din izvor de verb. Poezii, Editura Marineasa, Timișoara, 2008 ; Paul Miclău, Curge durată. Poezii, Editura Marineasa, Timișoara, 2008 ; Paul Miclău, Puits intérieur. Sonnets, Editura Limes, Cluj-Napoca, 2008 (même édition, Rafael de Surtis, Paris, 2008) ; Paul Miclău, Din parfum de gand. Sonete, Editura Universității din
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diversité et visibilité culturelles dans la traduction du discours littéraire francophone, op. cît., p. 162. 1138 Ibid : " Șes premiers vers [leș premiers vers de Paul Miclău], rédigés en roumain, ont été publiés en 2008 sous le titre Din izvor de verb (Source du verbe). L'ouvrage rassemble des poèmes en vers libre qui ne șont pas sans rappeler la poésie de Lucian Blaga, le premier poète roumain que Paul Miclău a traduit en français. " 1139 Paul Miclău, Le sonnet, în Clipa
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culturelles dans la traduction du discours littéraire francophone, op. cît., p. 162. 1138 Ibid : " Șes premiers vers [leș premiers vers de Paul Miclău], rédigés en roumain, ont été publiés en 2008 sous le titre Din izvor de verb (Source du verbe). L'ouvrage rassemble des poèmes en vers libre qui ne șont pas sans rappeler la poésie de Lucian Blaga, le premier poète roumain que Paul Miclău a traduit en français. " 1139 Paul Miclău, Le sonnet, în Clipa fără sfârșit/Instants
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Philosophie du style (Roumanie, 1924), Cioran dans Le Style comme aventure (France, 1956). "Dans la vie de l'esprit, îl arrive un moment où l'écriture", dit Cioran, "s'érigeant en principe autonome, devient destin. C'est alors que le Verbe, tânt dans leș spéculations philosophiques que dans leș productions littéraires, dévoile să vigueur et son néant. " On s'est arrêté sur ces considérations de Cioran parce que, mieux que cela, on ne pourrait point cerner la fugue de la pensée et
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Michèle Aquien voit dans l'enjambement " tout phénomène de dépassement de la syntaxe par rapport aux limites du vers. " V. Michèle Aquien, Dictionnaire de poétique, op. cît., p. 124. 1353 V. Michèle Aquien, Dictionnaire de poétique, op. cît., p. 124 : Le verbe "enjamber" est employé pour la première fois au sens de "prolonger au-delà du vers" par Ronsard ; le nom "enjambement", en versification, date, lui, du XVIIe siècle. " 1354 Cette technique est à retrouver, par exemple, dans leș Fables de La Fontaine : " Un
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