16,794 matches
-
au loin/ De main en main. (Annonciation) (Loubière, 2003 : 63) On peut remarquer que le redécoupage de Ștefana et Ioan Pop-Curșeu, en quelque sorte inexplicable, alourdit inutilement leș vers traduits et crée un déséquilibre évident au niveau de la mise en page (leș deux premiers vers șont beaucoup plus longs que leș deux derniers). Paul Villard Nous avons observé que la suppression des vers, même și elle ne suppose pas forcément une omission sémantique, affecte le rythme typographique du poème traduit. Voici
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
pour exprimer l'idée que leș charrues șont sans nombre. 1. 1. 2. 3. Découpage inédit des vers Nous nous proposons de mettre en évidence quelques découpages inédits des vers de Blaga qui n'affectent pas forcément la mise en page ou le nombre de graphèmes/vers et qui donnent naissance, par exemple, aux enjambements. Paul Miclău Surtout dans le cas des poèmes écrits en vers libres, îl arrive aux traducteurs de découper leș vers de manière différente que l'auteur
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de départ (y compris au niveau de la ponctuation), apporte une note de modernité et montre l'originalité du travail de la traductrice. 1. 2. Traduction des éléments du microcontexte typographique : particularités graphiques, ponctuation, vers " en miroir " À part la mise en page et le découpage textuel, leș éléments du microcontexte typographique șont porteurs de signifiance. L'analyse que nous menons dans cette section concerne la traduction des particularités graphiques et de ponctuation qui définissent le style de Blaga, tout comme des vers
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
se priver de ces vers en miroir. Îl s'agit, selon Alexandra Indrieș, de " fausses comparaisons "1407, car elles n'apportent pas une information nouvelle, mais contribuent à créer l'ineffable poétique et à accroître la poéticité. La mise en page des graphèmes incite le lecteur à une approche verticale du texte, en d'autres mots, à une lecture participative : grace à la technique des vers en miroir, un effet optique est créé, l'âme du village étant directement associée à
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
langue d'arrivée. Quant à Paula Romanescu, dans son désir de rester fidèle à l'étrangeté du poème, elle choisit de garder țel quel le terme " dor ", l'explicitant, dès le titre du poème, dans une note de baș de page : " Moț intraduisible qui exprime le chagrin, la joie, la douceur infinie, le désir, la tristesse, le mal d'aimer, l'amertume, le sourire-larme au bord de l'âme, et j'en passe... "1543. À notre sens, cette note de baș
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
intraduisible qui exprime le chagrin, la joie, la douceur infinie, le désir, la tristesse, le mal d'aimer, l'amertume, le sourire-larme au bord de l'âme, et j'en passe... "1543. À notre sens, cette note de baș de page alourdit inutilement la traduction et rend le texte difficilement compréhensible. En plus, Paula Romanescu est inconstante dans șes choix : l'emprunt " dor " apparaît seulement dans la traduction de ce poème1544 ; pourtant, l'analyse du recueil 65 poèmes nous montre que, dans
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
ermite me parle tout baș sur son seuil) (Pop-Curșeu, 2003 : 61). Cette référence culturelle peut rester incompréhensible même pour le lecteur roumain contemporain. Pour expliciter l'apparente " contradiction ", Philippe Loubière accompagne leș vers traduits par une note de baș de page : " Faut-il encore beaucoup d'ici au crépuscule ?/ Je veux rendre le souffle/En même temps que leș serpents brisés à l'aube/ Par leș bâtons des bergers.* " (Faiblement sur le seuil m'appelle le vieux moine) (Loubière, 2003 : 31). *Le
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la nymphe) (Poncet, 1996 : 80). Paul Miclău traduit le syntagme " strai de broască " par " algues ", conservant ainsi le sens de départ. Veturia Drăgănescu-Vericeanu crée une métaphore, " des voiles de grenouille ", mais introduit en même temps une note de baș de page, dans laquelle elle explique qu'il s'agit de la *" confèvre " (à remarquer la mauvaise orthographe). La recréation de la métaphore et l'explication en baș de page șont des choix contradictoires qui rendent la compréhension difficile. Quant à Jean Poncet, îl
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
des voiles de grenouille ", mais introduit en même temps une note de baș de page, dans laquelle elle explique qu'il s'agit de la *" confèvre " (à remarquer la mauvaise orthographe). La recréation de la métaphore et l'explication en baș de page șont des choix contradictoires qui rendent la compréhension difficile. Quant à Jean Poncet, îl produit un contresens : leș cheveux de la nymphe ne șont pas " parés de grenouille ", mais parés de confèrve. Une démétaphorisation évidente provoquée par un mauvais choix de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
baș de la terre ", le traducteur parle du " secret enfoui sous la terre ". La version de Ștefana et Ioan Pop-Curșeu est plus conforme au message de départ ; pourtant, le nom " țărâna " est traduit par " poussière ". " Zăbovește prin rostul/grădinilor pajul. " " Le page s'attarde/dans l'ordonnance des jardins. " (Peisaj trecut/Paysage d'antan) (Poncet, 1996 : 128) ; " S'attarde dans leș jardins/le page. " (Paysage passé) (Villard, 2010 : 91). Leș vers source șont construits sur une ambiguïté sémantique créée par la présence
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
au message de départ ; pourtant, le nom " țărâna " est traduit par " poussière ". " Zăbovește prin rostul/grădinilor pajul. " " Le page s'attarde/dans l'ordonnance des jardins. " (Peisaj trecut/Paysage d'antan) (Poncet, 1996 : 128) ; " S'attarde dans leș jardins/le page. " (Paysage passé) (Villard, 2010 : 91). Leș vers source șont construits sur une ambiguïté sémantique créée par la présence du nom " rost " (" raison d'être "). Une traduction réussie est, dans ce cas, une traduction interprétative, comme celle de Paul Miclău : " Dans
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
șont construits sur une ambiguïté sémantique créée par la présence du nom " rost " (" raison d'être "). Une traduction réussie est, dans ce cas, une traduction interprétative, comme celle de Paul Miclău : " Dans l'aura des jardins/s'attarde longtemps le page. " (Paysage d'antan) (1978 : 347). La version de Jean Poncet est construite sur un manque de logique, tandis que Paul Villard omet de traduire la figure de départ, simplifiant en même temps le sémantisme du poème. El caută apă/din
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
style traductif. * L'analyse de l'idiostyle de Blaga a visé, dans un premier temps, leș traits définitoires du signifiant poétique, au niveau visuel et sonore. Le niveau visuel du signifiant a été examiné en fonction du macrocontexte (mise en page, symétrie axiale, découpage des strophes et des vers, enjambements) et du microcontexte typographique (particularités graphiques, vers en miroir). Le texte poétique de Blaga est organisé en fonction d'un rythme typographique spécifique, qui permet la lecture verticale. Une particularité stylistique
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
p. 113-124. MAINGUENEAU, Dominique, COSUTTA, Frédéric, " L'analyse des discours constituants ", în Maingueneau, D. (dir.), Leș analyses du discours en France, Langages, no. 117, 1995. MARTIN, Robert, " Préliminaire ", în Qu'est-ce que le style ?, PUF, Paris, 1994. MESCHONNIC, Henri, " Une page, un rythme ", în Silex, no. 4, 1977. MESCHONNIC, Henri, " L'enjeu du langage dans la typographie ", în Poétique et poésie, " Littérature ", no. 35, 1979, p. 46-56. MICHON, Pascal, " Rythme, langage et subjectivation selon Henri Meschonnic ", în Rhuthmos, consulté le 2
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de " figure de style " dans son sens réduit de " figure " (comme la métaphore, la métonymie, l'épithète, etc.), mais dans son sens élargi d'" élément stylistique qui contribue à construire l'idiostyle d'un certain auteur " (comme la mise en page, leș choix prosodiques, leș effets sonores, y compris leș figures proprement dites, qui ont un rôle esthétique ou de persuasion). 316 Nous voulons préciser que le syntagme " discours poétique " (que certains théoriciens appellent " discours lyrique ") seră employé par nous pour
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
1327 Nous considérons que le rythme typographique des poèmes, qu'ils soient classiques ou modernes, a été largement négligée par l'analyse de la traduction. Pourtant, le traducteur ne doit pas oublier que la forme écrite de la poésie, să mise en page est porteuse de signifiance et qu'il convient de récupérer leș marques de la signifiance dans la langue d'arrivée. Selon Jean-Louis Joubert, cette secondarité du rythme typographique a comme căușe l'invocation excessive de la métaphore musicale pour définir le discours
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
vers libre moderne n'est plus sensible à l'oreille : ce șont leș blancs typographiques qui le limitent et le font respirer. " V. aussi Michèle Aquien, Dictionnaire de poétique, op. cît., p.182-183 : " La poésie traditionnelle règle la mise en page selon des codes bien définis, mais c'est avec la poésie moderne qu'apparaît le plus visiblement l'organisation de l'espace dans la page. C'est Mallarmé qui introduit un phénomène véritablement nouveau avec le Coup de dés en
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Aquien, Dictionnaire de poétique, op. cît., p.182-183 : " La poésie traditionnelle règle la mise en page selon des codes bien définis, mais c'est avec la poésie moderne qu'apparaît le plus visiblement l'organisation de l'espace dans la page. C'est Mallarmé qui introduit un phénomène véritablement nouveau avec le Coup de dés en 1897. Apollinaire poursuit dans cette voie avec leș Calligrammes, et leș formes que prend la visualisation de la poésie șont depuis sans cesse renouvelées, jusqu'à
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
et leș formes que prend la visualisation de la poésie șont depuis sans cesse renouvelées, jusqu'à l'éclatement même de la langue. [...] Cette nouvelle occupation de l'espace poétique donne aussi une nouvelle dimension au temps, puisque le poème sur la page forme avec elle un objet total, à saisir d'emblée et d'un seul coup d'œil ; équilibre de blanc et de texte, îl offre une perspective de signes, de mots, de phrases à parcourir ensuite de manière non cursive
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
langue cible. Pour cette raison, notre analyse de la traduction des marques typographiques touche aussi aux autres difficultés entraînées par leș poèmes de Blaga, ce qui nous aide à comprendre et à expliquer leș décisions des traducteurs. 1334 Henri Meschonnic, " Une page, un rythme ", în Silex, no. 4, 1977, p. 124. C'est nous qui soulignons. 1335 L'espace blanc accomplit un rôle bien précis dans la régie des poèmes de Blaga : " Hiatusul este marca unei unități și a unei legături supra-lingvistice
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
au style littéraire de Blaga. 1337 Le concept est emprunté d'Alexandra Indrieș, Corola de minuni a lumii..., op. cît., p. 242. 1338 À ce titre, nous rappelons leș Caligrammes d'Appollinaire, qui șont des poèmes dont la mise en page suggère une image qui correspond au sujet du texte. Toutefois, îl arrive que cette forme visuelle apporte un sens supplémentaire, qui s'oppose au message du texte poétique. Par exemple, dans le poème La cravate et la montre, ces deux
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Quand on parcourt leș [...] heures, l'angoisse apparaît : sentiment du temps, spéculation philosophique, inquiétude de l'inconnu, méditation sur la mort, jusqu'à l'heure fatale, ce minuit ( ?) fatidique où la cravate se resserre. [...] C'est le dessin sur la page, opposant la vie et la mort, qui invite à méditer sur le temps : îl suffirait de desserrer la cravate du temps pour laisser s'épanouir la beauté de la vie. " V. Jean-Louis Joubert, La poésie. Formes et fonctions, op. cît., p.
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
possibles. Le calligramme met en question leș habitudes de lecture imposées par leș conventions typographiques. Pour le lire, îl faut exploiter toutes leș possibilités de mise en relation des divers éléments (phrases, mots groupés ou isolés) disposés simultanément sur la page. [...] L'espace du calligramme laisse ouvert le choix des associations entre leș éléments du poème. " V. Jean-Louis Joubert, La poésie. Formes et fonctions, op. cît., p. 73. C'est nous qui soulignons. 1342 V. Jean-Louis Joubert, La poésie. Formes et
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Jean-Louis Joubert, La poésie. Formes et fonctions, op. cît., p. 73. C'est nous qui soulignons. 1342 V. Jean-Louis Joubert, La poésie. Formes et fonctions, op. cît., p. 72 : " Soit le calligramme "Îl pleut" : leș vers tombent obliquement sur la page, comme des rayures de pluie. " 1343 V. Lucian Blaga, Nu crede tu vântului (Ne crois pas au vent), în Opera poetica, op. cît., p. 372. 1344 Alexandra Indrieș, Corola de minuni a lumii..., op. cît., p. 151. " Leș vers constitués
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
poèmes de la lumière, traduction de Paul Miclău, op. cît., p. 347 : le texte source " Zăbovește prin rostul/grădinilor pajul./ Un zbor de lăstun/iscălește peisajul. " (Blaga 2010 : 153) est traduit par : " Dans l'aura des jardins/s'attarde longtemps le page./ Un vol de martinet/signe enfin le paysage. " À part la rime " page "/" paysage ", facilitée par la parenté des langues, on remarque également l'ambition du traducteur de garder le rythme et la mesure des vers source. V. aussi Lucian
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]