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d'une théorie de la syntaxe.42 On se place maintenant à l'ère de la mondialisation, où la pratique traduisante s'est diversifiée à une échelle impressionnante, étant accompagnée également par différentes théories et approches de la traduction.43 Pourtant, la plus grande pârtie des textes qui font l'objet du métier de traducteur dans le monde actuel appartient surtout au domaine pratique, et la plupart des traducteurs " professionnels " traduisent pour gagner leur vie : on pourrait parler d'une " traduction de masse " (celle
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souvent, la linguistique contrastive ou la stylistique comparée. Dans ce cadre, une approche généralisante de la traduction s'avère être utopique : La situation de la traduction à la croisée des disciplines diverses, leș nombreuses compétences requises des traducteurs, la variété toujours plus grande des genres que l'on traduit [...] rendent sans doute illusoire et impossible toute approche globale et généralisante de cette activité protéiforme et des produits qu'elle engendre. Chacun l'abordera donc sous un angle qui lui est propre, à l
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des sourciers et des ciblistes, formulée par Antoine Berman.115 Îl convient maintenant de développer le sujet, afin de déceler son importance, en conformité avec l'intérêt de notre démarche. Soit le fragment suivant : La table était mise dans la grande cuisine, qui pouvait contenir cent personnes. On s'assit à deux heures. À huit heures, on mangeait encore. [...] Le cidre jaune luisait, joyeux, clair et doré, dans leș grands verres [...]. Entre chaque plat on faisait un trou, le trou normand
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village de la région de Normandie. Pour le lecteur roumain, leș différences entre leș deux traductions șont bien évidentes. Le traducteur A essaie de préserver leș marques d'étrangeté, qui șont surtout de nature culturelle, dans son texte-traduction : le syntagme " la grande cuisine ", est traduit par " bucătăria cea mare " (à remarquer que, à la différence de la Normandie, dans leș maisons des villageois roumains la cuisine est assez petite) ; le " cidre jaune " (le cidre est une boisson alcoolique traditionnelle française, peu familière au
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par crainte de ne pas choquer le public cible, et traduit par " o pauză de rachiu " (littéralement : " une pause pour l'eau-de-vie "). Dans la traduction B on retrouve également des adaptations des termes source aux réalités des villages roumains : " la grande cuisine " devient " tinda mare " (long véranda dans leș maisons traditionnelles roumaines) ; " le cidre jaune " est changé, par adaptation culturelle, en " vinul alb " (littéralement : " le vin blanc ") ; " leș grands verres " est traduit par le terme roumain " pocal " (verre spécifique pour le
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mais également le destinataire et le commanditaire, ce dernier ayant été totalement occulté par leș approches classiques. En outre, l'approche fonctionnaliste de la traduction dissout leș deux problématiques de l'intraduisibilité et de la fidélité, car le traducteur a une plus grande liberté, son devoir étant de donner au texte traduit la fonction requise par le milieu cible. Par ailleurs, îl est autorisé à adapter le texte source ou à le traduire partiellement, en fonction du skopos de la traduction dans le milieu
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concerne la traduction des œuvres, elle suppose toujours transgression de la lettre, déplacement, écart, autrement dit, appropriation.234 Nous maintenons donc notre opinion selon laquelle la traduction littéraire est équivalence stylistique et sémantique ; du reste, le traducteur-exégète jouit d'une assez grande liberté.235 Ana Guțu observe qu'un autre apport de la théorie interprétative est le fait qu'elle se réclame seulement de l'herméneutique, et, par cela, la traduction acquiert un statut indépendant par rapport aux autres sciences du langage.236
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langage, selon lequel le discours poétique est caractérisé plutôt à l'aide de catégories négatives, à căușe de son apparent refus des normes : La question se pose donc de savoir pourquoi l'acte poétique moderne se décrit avec une plus grande précision à l'aide de ces catégories négatives plutôt que positives ? [...] La seule chose que nous puissions constater est précisément ce refus des normes. Îl s'ensuit donc, pour connaître exactement leș éléments de cette " a-normalité ", l'obligation d'utiliser
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formulé par Cohen est l'existence du signifiant poétique. Selon Genette, la différence majeure entre le discours de la poésie et le discours de la prose réside dans le caractère intraduisible de la première, caractère donné par să forme : Voilà donc posée la grande différence la seule décisive entre le message de la prose et le message poétique : le premier s'abolit dans să fonction, le second se survit et se reproduit perpétuellement dans să forme : "Și je me permettais un moț de la technique industrielle
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aux grands courants européens. La consolidation de la langue roumaine et la constitution de l'État național indépendant, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, ont favorisé le développement de cette littérature. L'entre-deux-guerres, qui a commencé avec la naissance de la " grande Roumanie ", en décembre 1918, a constitué une époque de calme et d'essor artistique. Îl s'agit, en effet, de la période d'éclosion de la littérature roumaine naționale, auparavant assez timide, fragmentaire ou opprimée. Par contre, l'instauration du régime communiste
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du XXe siècle porte l'empreinte de la douce mélancolie des vers d'Eminescu mais, aussi, du sentiment métaphysique de Blaga. Îl y a aussi une troisième source du lyrisme roumain moderne : la veine mythologique : la poésie roumaine fait pârtie de la grande poésie du monde grace aux mythes qu'elle véhicule. Le thème du moi et des origines, que l'on retrouve particulièrement dans la création de Blaga, est l'un des plus fréquents: Une des formes leș plus prenantes de cette
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poètes à employer le vers libre, expression du paradigme moderne. L'ancien modèle prosodique est abandonné en faveur d'une poésie plus libre, dépourvue de contraintes formelles. La présence du paradigme moderne dans la poésie lie cette production à la grande poésie européenne et mondiale, mais elle facilite en même temps la traduction et la diffusion des œuvres.779 C'est donc dans ce paysage des grandes transformations de la poésie roumaine qu'est produite la création poétique de Blaga, peut-être la
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la création d'un système philosophique propre dont le fondement réside aussi dans la veine folklorique et mythologique roumaine. La relation intime entre Blaga et l'espace culturel național, surtout après la résolution de la question naționale en 1918 par la Grande Union, est théorisée dans șes écrits philosophiques. Écrivain essentiellement de langue roumaine 815, Blaga a connu une période féconde, l'entre-deux-guerres, quand îl a eu la possibilité de se dédier pleinement à la création de son œuvre littéraire et de
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837. Le 6 mai 1961, Blaga s'éteint à Cluj, laissant derrière lui une création majeure de la culture roumaine et européenne du XXe siècle. Îl est enterré à Lancrăm, le village aux sonorités de larme d'où a commencé să grande aventure de la connaissance. À cette occasion, Mircea Eliade publie un article émouvant : Tăcerile lui Lucian Blaga (Leș silences de Lucian Blaga). Ce seră à peine en 1962 que seră publié une pârtie des poèmes " interdits ", dans une édition coordonnée par
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Le public français et francophone devrait entendre, lui aussi, le chant de Blaga, ce chant " qui élargit la roumanité aux dimensions de l'universel, où le lyrisme débouche sur le métaphysique "844. Le parcours du poète, tout comme la plus grande pârtie de șa création, șont inédits en français. La découverte de ce destin fascinant est, selon nous, absolument nécessaire à la compréhension de șa pensée poétique et philosophique. 3. Lucian Blaga le poète Ce sous-chapitre est consacré à l'activité poétique
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poème Autoportrait, où le poète parle de son âme qui " est en quête,/quête muette et séculaire,/depuis toujours,/jusqu'à l'ultime frontière "860. C'est donc le désir d'apercevoir le mystère et de s'engager dans la grande aventure de la connaissance qui détermine Blaga à entreprendre son acte poétique. Îl s'agit, peut-être pour la première fois dans la littérature roumaine, d'une poésie dont leș fondements șont métaphysiques plutôt que lyriques. Blaga reprend et approfondit la pensée
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faire place à de troublantes questions ".908 Le leitmotiv du volume est l'éphémère de l'existence, " le grand passage ", qui n'est pas un passage vers l'au-delà, comme le lecteur pourrait croire à la première vue, mais la grande traversée qu'est la vie. Au début du recueil, on retrouve un exergue d'influence faustienne : L'inexorable fuite du temps, voilà le sujet essentiel devenu, depuis leș romantiques, toujours plus riche et plus complexe du volume de 1924. Son
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cadence des vers surprend par des tournures inédites, qui rappellent parfois l'harmonie du vers populaire. 3. 3. 6. La curțile dorului/ À la cour du mystère (1938) Elena-Brândușa Steiciuc qualifie la poésie de ce recueil comme " une poésie d'une grande harmonie intérieure ", qui a comme inspiration " le riche patrimoine de la poésie populaire roumaine "916. À notre sens, on peut dire que, avec ce sixième recueil, leș traits stylistiques de Blaga, tout comme leș symboles sur lesquels repose son lyrisme șont
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968 ou Rilke.969 Mais, au-delà de son admiration pour leș auteurs étrangers, Blaga est motivé par son ambition d'enrichir la littérature roumaine, en lui " annexant " de telles œuvres précieuses. La traduction " apaise " une " soif ardente ", lui offre une grande satisfaction et se constitue comme une expérience enrichissante et un accomplissement nécessaire : Traducând mi-am domolit o aprigă sete. Traducând m-am îmbogățit cu o experiență. Doream să văd în ce măsură poezia poate fi trecută dintr-un grâi în altul. Traducând
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stylistique de l'œuvre d'origine : Nu-mi pot imagina un traducător de poezie care să nu-și iubească opera, întocmai ca o creație originală. Astfel, traducătorul trebuie să se ia la întrecere cu originalul. "1027 Blaga montre vraiment une grande ouverture d'esprit en déclarant que la traduction de poésie est poésie à son tour. Îl prend aussi en compte l'éventuel échec du traducteur dû à la parole prononcée, c'est à dire à la complexité du signe : " Cel
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mort à Bucarest, le 13 décembre 2011. 3. 3. 1. 2. La poésie de Paul Miclău sous la magie du signe Și l'on analyse attentivement la carrière universitaire et littéraire de Paul Miclău, on se rend compte que să grande passion est la poésie : îl étudie le signe poétique dans șes ouvrages de linguistique et de sémiotique, îl traduit des poèmes de quelques poètes roumains de l'entre-deux-guerres (parmi lesquels Lucian Blaga), îl écrit lui-même des poèmes, à prosodie fixe
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tristesse, ce qui offre aux lecteurs francophones une perspective inédite, novatrice sur l'univers poétique de l'auteur roumain. Pour illustrer la persistance de ce thème dans le recueil, nous citons quelques titres de poèmes traduits : În marea trecere/Dans la grande traversée, Am înțeles păcatul ce apasă peste casa mea/J'ai compris le péché qui pèse sur mă maison, Cap aplecat/Tête inclinée, Elegie/Elégie, Ioan se sfâșie în pustie/Jean se lamente dans le désert, Tăgăduiri/Désaveux, Încheiere/Fin
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Non pas la mélancolie du poète romantique, mais une tristesse qui envahit l'âme. Une forme de désespoir englobe l'univers tout entier, le ciel, la nature et leș créatures. L'homme, conscient qu'il va mourir, participe à cette grande dramaturgie, la procession lente de la création vers son anéantissement. "1200 Dans la poésie de Blaga, le thème de la tristesse se fait visible à travers le leitmotiv des larmes, qui a comme source un certain " christianisme cosmique " : Leș larmes, manifestation corporelle
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de la terre et des étoiles, le poète d'origine roumaine George Astalos parle de la publication en France de la poésie de Lucian Blaga, qui " est bénéfique à plus qu'un titre "1243. Premièrement, l'œuvre de Blaga s'inscrit dans la grande poésie universelle, s'imposant par son souffle particulièrement métaphysique. Une telle poésie originale doit être connue en France : Elle [la poésie de Blaga] offre à la parole poétique roumaine d'après la Grande Guerre l'occasion de se confronter avec
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œuvre de Blaga s'inscrit dans la grande poésie universelle, s'imposant par son souffle particulièrement métaphysique. Une telle poésie originale doit être connue en France : Elle [la poésie de Blaga] offre à la parole poétique roumaine d'après la Grande Guerre l'occasion de se confronter avec leș autres poésies du vingtième siècle, mettant en exergue ce qu'elle a de potentialité et même de virtualité métaphysiques. [...] Au carrefour d'une confrontation universelle, l'œuvre d'un poète de la dimension
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