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douleur du monde. Voilà pourquoi l'analogie entre leș poètes et leș chanteurs malades ou lépreux est très fréquente dans la poésie de Blaga : " Nous traversons des crépuscules/à la bouche des lys purs,/et nous cachons en nous/une fin sous l'armure "852, ou bien : Nous ne sommes que porteurs de chant/Sous le noir terreau des cieux. "853 Dans son ouvrage Cunoaștere poetica și mit în opera lui Lucian Blaga, Mariana Sora écrit à propos du leitmotiv des
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l'infini [...]/traversé d'élans fulgurants "863, et le comparer aux ultimes désaveux de l'existence : " Lourdement leș alouettes tombent du ciel/comme des larmes sonnantes versées par la divinité sur leș labours. [...]/Partout règne une tristesse. Une négation. Une fin. "864. La connaissance, dans cet univers imprégné d'inconnu, d'insoupçonnable, devient douloureuse : La poésie de Blaga gît tout entière dans cette recherche d'un monde extérieur et supérieur aux contingences positives, d'un monde composé de mystères, mais de
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de " poésie philosophique " ou " métaphysique ". Leș concepts suggérés, qui représentent le noyau de șes théories des écrits philosophiques, ne șont, dans le cas de la poésie, que des " ponts " vers le mystère universel. Comme elle devient chant, tumulte, élégie, et, en fin de compte, " parole de silence ", cette poésie se place, par son originalité, au-delà de tout système de pensée. Elle est adressée à l'Être ; elle est censée toucher en même temps la sensibilité et la raison. Elle est culte du
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colăci ", tandis que la paraphrase " une sorte de golf primitif " devient dans le texte cible le jeu " de-a poarca ".1153 L'autotraduction de poésie semble être plus délicate. Dans le cas du recueil bilingue Clipă fără sfârșit/Instants sans fin, Paul Miclău décide d'opérer une autotraduction spontanée non-conventionnelle de chaque poème, du roumain vers le français ou inversement, dans une période de 24 heures.1154 Nous avons qualifié ce type d'autotraduction de " non-conventionnelle " parce qu'il n'y
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de Paul Miclău est de trouver toujours la solution la plus fidèle, afin de rester proche du texte source et de récupérer son étrangeté dans la langue d'arrivée. Pour lui, conserver la roumanité du poème d'origine devient, en fin de compte, " un geste d'authentique culture " : L'exotisme de la poésie doit être maintenu ; Blaga même apporte de la couleur locale dans leș poèmes inspirés du paysage portugais ou polonais. Șes poésies, si roumaines par l'univers référentiel du village, de la
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325) Sub porți ființele somnului intra câini roșii și griji. Pe uliți subțire și-naltă ploaia umblă pe cataligi. (Oraș vechi) (Blaga, 2010 : 142) Par leș portes entrent leș êtres du sommeil chiens roux et soucis. Dans toutes leș rues fine et longue sur leș échasses marche la pluie. (Ville ancienne) (Miclău, 1978 : 331) Lumi comprimate, lacrimi fără de sunet în spațiu, monadele dorm. Mișcarea lor laudă somnului. (Perspectiva) (Blaga, 2010 : 150) Mondes comprimés, larmes sans écho dans l'espace, leș monades
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soupir au signe ultime du cadran. Subt porți ființele somnului intra căni roșii și griji. Pe uliți subțire și-naltă ploaia umblă pe cataligi. Par leș portes entrent leș êtres du sommeil chiens roux et soucis. Dans toutes leș rues fine et longue sur leș échasses marche la pluie. Leș portes s'ouvrent aux créatures du sommeil chiens fauves et mauvais sang. Dans leș rues svelte et haute la pluie s'avance sur des échasses. Vânt vechi și lung între ziduri
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sur un ancien aller. Parmi leș longues ombres j'ajourne mă destinée. Spre nu știu ce sfârșit un zbor s-a întins. Cu pâlpâit de sfeșnic un copac s-a stins. Un vol d'oiseaux s'étire vers je ne sais quelle fin. Comme un cierge qui vacille un arbre s'est éteint. Un vol s'est étendu vers je ne sais quelle fin. Comme un bougeoir qui vacille un arbre s'est éteint. În fântână mi-aplec gând și cuvânt. Ceru-și
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pâlpâit de sfeșnic un copac s-a stins. Un vol d'oiseaux s'étire vers je ne sais quelle fin. Comme un cierge qui vacille un arbre s'est éteint. Un vol s'est étendu vers je ne sais quelle fin. Comme un bougeoir qui vacille un arbre s'est éteint. În fântână mi-aplec gând și cuvânt. Ceru-și deschide un ochi în pământ. (Blaga, 2010 : 146) Sur la fontaine j'ai incliné mes paroles et mes pensées. Le ciel
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oubliés " (Biographie) (Stolojan, 1992 : 57) ; " de la basmul sângelui spus " " cette légende du sang " (Încheiere/ Fin) (Miclău, 1978 : 363) ; " cette histoire racontée, histoire du sang " (Final) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 191) ; " [le] dire du sang " (Conclusion) (Ierunca, 1975 : 8) ; " le dit du sang " (Fin) (Stolojan, 1992 : 85). Le conte Le nom " poveste " est très fréquent dans la poésie de Blaga, îl étant traduit en français par " conte ", " légende " et, par interprétation, par " mythe " : " dar orice alt drum duce în poveste,/în marea, marea poveste
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de traduction. Champ sémantique de la terre Le champ sémantique de la terre comprend en roumain des termes différents, en fonction du degré de granularité de la terre. Sur une échelle croissante on aurait, en roumain, " pulberea " (" la poussière "), " țărâna "/" târna " (" la terre fine, labourée "), " pământul " (" la terre "). Dans leș traductions en français on rencontre souvent le nom générique " la terre " pour désigner ces trois termes : " pulberea pământului " " la poussière de la terre " (Lacrimile/Leș larmes) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 65) ; " în pulbere " " dans la poussière " (Ioan
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moț " țărâna "/" târna " n'a pas d'équivalent en français, étant traduit par " terre ", " poussière " ou " argile ". Leș deux dernières solutions de traduction constituent, selon nous, un écart du sémantisme du terme " țărâna "/" târna ", qui représente, en effet, une terre fine, labourée. Leș poèmes de Blaga présentent également une diversité de termes qui désignent la terre labourée. On distingue le nom " glie ", qui fait référence à la terre cultivée ou au pré et le nom " huma ", qui fait référence au " sol
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de Paul Miclău, op. cît. : Pasărea sfântă (L'oiseau saint), p. 321, Oraș vechi (Ville ancienne), p. 331, Asfințit (Couchant), p. 337, Cap aplecat (Tête penchée), p. 339, Elegie (Élégie), p. 341, Peisaj trecut (Paysage d'antan), p. 345, Încheiere (Fin), p. 363, Sat natal (Village natal), p. 367, Lumina de ieri (La lumière d'hier), p. 369, Semnal de toamnă (Signal d'automne), p. 371, Septemvrie (Septembre), p. 373, Cântăreți bolnavi (Chanteurs malades), p. 375, Plaja (Plage), p. 379, Seara
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București, 2008. MICLĂU, Paul, Puits intérieur. Sonnets, Editura Limes, Cluj-Napoca, 2008. MICLĂU, Paul, Puits intérieur. Sonnets, Rafael de Surtis, Paris, 2008. MICLĂU, Paul, Din parfum de gand. Sonete, Editura Universității din București, 2009. MICLĂU, Paul, Clipă fără sfârșit/Instants sans fin, Editura Cavaliotti, București, 2009. MICLĂU, Paul, Comorîștea. Sonete, Editura Mirton, Timișoara, 2009. MICLĂU, Paul, Sonetul despre sine, Editura Semne, București, 2009. MICLĂU, Paul, Starea de sonet, Muzeul Național al Literaturii Române, București, 2009. MICLĂU, Paul, Roată timpului. Sonimagini, Editura Universității
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șont de l'auteur. Ladmiral rappelle à ce titre " le surcodage mental ", un " artéfact psychopédagogique ", la " traduction spontanée " ou " silencieuse " pratiquée en classe et la " traduction minimale ", c'est-à-dire " celle qui tolère la méthode directe d'enseignement des langues, en fin de leçon, pour s'assurer qu'au bouț du compte le texte en langue étrangère sur lequel on a travaillé a été compris pour l'essentiel [...]. " La pratique la plus complexe de traduction à fins pédagogiques est ce que Ladmiral
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universitaires de Lille, Lille, 1986, p. 59 : " [...] la réflexion des traducteurs littéraires s'oriente, en général, vers la façon dont îl faut traduire, alors que le linguiste ne peut réfléchir que sur la façon dont on traduit, [...] sur le produit fini. On pourrait penser que cela revient au même. On s'aperçoit en fait qu'il s'agit souvent de deux discours parallèles sans point de rencontre. " C'est nous qui soulignons. 106 Ibid. 107 V. également Jacqueline Guillemin-Flescher, Syntaxe comparée
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Cohen, Structure du langage poétique, op. cît., p. 192. 440 Le concept appartient à Jean Cohen. V. Idem, p. 109 : " Toutes leș figures, nous le montrerons, ont pour but de provoquer le processus métamorphique. La stratégie poétique a pour seule fin le changement de sens. [...] Și le poème viole le code de la parole, c'est pour que la langue le rétablisse en se transformant. Là est le but de toute poésie : obtenir une métamorphose mentale. " C'est nous qui soulignons. 441
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naît aussi grace à la parole qui s'ajoute à une autre parole. Îl y a ici toute une voie qui s'ouvre au néologisme. L'emploi du néologisme sauveur combiné avec le terme roumain local dépend sans doute, en fin de compte, du pouvoir linguistique créateur du traducteur ou du poète. " Notre traduction. C'est nous qui soulignons. 1006 Idem, p. 119 : Le problème du style dans lequel je devais traduire Faust m'a provoqué de grands doutes et inquiétudes
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Poezii, Editura Marineasa, Timișoara, 2008 ; Paul Miclău, Puits intérieur. Sonnets, Editura Limes, Cluj-Napoca, 2008 (même édition, Rafael de Surtis, Paris, 2008) ; Paul Miclău, Din parfum de gand. Sonete, Editura Universității din București, 2009 ; Paul Miclău, Clipă fără sfârșit/Instants sans fin, Editura Cavaliotti, București, 2009 ; Paul Miclău, Comorîștea. Sonete, Editura Mirton, Timișoara, 2009 ; Paul Miclău, Sonetul despre sine, Editura Semne, București, 2009 ; Paul Miclău, Starea de sonet, Muzeul Național al Literaturii Române, București, 2009 ; Paul Miclău, Roată timpului. Sonimagini, Editura Universității
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en français, comme une fois dans un cours de journalisme, au lieu de parler en roumain, mes étudiants furent étonnées d'entendre du français. " V. Paul Miclău, " Două limbi/deux langues ", préface, în Paul Miclău, Clipă fără sfârșit/Instants sans fin, op. cît., p. 5-7. 1130 V. Muguraș Constantinescu, " Le traducteur et la visibilité de la littérature roumaine ", în Atelier de Traduction, no. 12/2009, Dossier : Identité, diversité et visibilité culturelles dans la traduction du discours littéraire francophone, op. cît., p. 174
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Le traducteur et la visibilité de la littérature roumaine ", în Atelier de Traduction, no. 12/2009, Dossier : Identité, diversité et visibilité culturelles dans la traduction du discours littéraire francophone, op. cît., p. 174. 1131 Paul Miclău, Clipă fără sfârșit/Instants sans fin, op. cît., p. 5. 1132 Paul Miclău, Signes poétiques, op. cît., p. 5. 1133 V. Idem, p. 221. 1134 Idem, p. 222. 1135 Ibid. 1136 Elena-Brândușa Steiciuc, " Le transport de la spécificité culturelle chez Paul Miclău ", în Atelier de Traduction, no
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ouvrage rassemble des poèmes en vers libre qui ne șont pas sans rappeler la poésie de Lucian Blaga, le premier poète roumain que Paul Miclău a traduit en français. " 1139 Paul Miclău, Le sonnet, în Clipa fără sfârșit/Instants sans fin, op. cît., p. 41. C'est nous qui soulignons. 1140 V. Lucian Blaga, Poemele luminii/Leș poèmes de la lumière, traduction de Paul Miclău, op. cît. : Răsărit magic (Lever magique), p. 432-433 ; Œdip în fața Sfinxului (Œdipe devant le Sphynx), p. 466-467
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cît., p. 169-172. 1153 V. Paul Miclău, Roumains déracinés, op. cît., p. 14-15 et Paul Miclău, Dislocații, vol. I, op. cît., p.19. 1154 V. Paul Miclău, " Două limbi/deux langues ", préface, în Paul Miclău, Clipă fără sfârșit/Instants sans fin, op. cît., p. 64 : Aici este vorba însă de o exprimare spontană în franceză sau în română, cu transpunere într-un răstimp de cel mult douăzeci și patru de ore, în cadrul aceleiași trăiri. " (" Îl s'agit ici d'une expression spontanée en
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une expression spontanée en français ou en roumain, dont la transposition est effectuée dans vingt-quatre heures, sans avoir dépassé le cadre du même état d'esprit. " Notre traduction.) 1155 Paul Miclău, Via/La vigne, în Clipa fără sfârșit/Instants sans fin, op. cît., p. 122-123. C'est nous qui soulignons. 1156 Paul Miclău, " Două limbi/deux langues ", préface, în Paul Miclău, Clipă fără sfârșit/Instants sans fin, op. cît., p. 7. C'est nous qui soulignons. 1157 Vinay et Darbelnet définissent
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Notre traduction.) 1155 Paul Miclău, Via/La vigne, în Clipa fără sfârșit/Instants sans fin, op. cît., p. 122-123. C'est nous qui soulignons. 1156 Paul Miclău, " Două limbi/deux langues ", préface, în Paul Miclău, Clipă fără sfârșit/Instants sans fin, op. cît., p. 7. C'est nous qui soulignons. 1157 Vinay et Darbelnet définissent la modulation comme une " variation obtenue en changeant de point de vue, d'éclairage et très souvent de catégorie de pensée ". V. Jean-Paul Vinay, Jean Darbelnet
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