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mă flûte je jouais aux airs. " (IV. Pan cântă/IV. La flûte de Pan) (Miclău, 1978 : 243) ; " et le cosmos/entendait mon syrinx chanter " (IV. Air de syrinx) (Poncet, 1996 : 86). On remarque la préférence de Jean Poncet pour le terme " syrinx ", qui désigne une flûte à sept tuyaux. Pourtant, le terme est assez rarement employé en français. D'autres instruments musicaux évoqués par Blaga șont " cornul " et " tulnicul ". Le premier est un instrument à vent, employé surtout par leș gardes
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
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flûte de Pan) (Miclău, 1978 : 243) ; " et le cosmos/entendait mon syrinx chanter " (IV. Air de syrinx) (Poncet, 1996 : 86). On remarque la préférence de Jean Poncet pour le terme " syrinx ", qui désigne une flûte à sept tuyaux. Pourtant, le terme est assez rarement employé en français. D'autres instruments musicaux évoqués par Blaga șont " cornul " et " tulnicul ". Le premier est un instrument à vent, employé surtout par leș gardes forestiers, tandis que le dernier est un long instrument à vent
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Sous leș voûtes profondes je meurs/par la forêt et șes cors de bergers. " (Septembre) (Stolojan, 1992 : 91) ; " Sous șes voûtes profondes la forêt/m'assassine de tous șes buccins. " (Septembre) (Poncet, 1996 : 136). Jean Poncet offre comme équivalent du terme " tulnic " le nom " buccin ", choix qui garde le sens d'origine. Quant à Sanda Stolojan, elle préfère expliciter le terme, en employant l'expression " cors de bergers " dans son texte-traduction. Dans le cas du fragment suivant, le nom " gornicul ", qui
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voûtes profondes la forêt/m'assassine de tous șes buccins. " (Septembre) (Poncet, 1996 : 136). Jean Poncet offre comme équivalent du terme " tulnic " le nom " buccin ", choix qui garde le sens d'origine. Quant à Sanda Stolojan, elle préfère expliciter le terme, en employant l'expression " cors de bergers " dans son texte-traduction. Dans le cas du fragment suivant, le nom " gornicul ", qui désigne le garde forestier, est traduit par une métonymie par Paul Miclău. Leș autres traducteurs optent pour la version littérale
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allusion à la Bucovine, région historique qui se situe au nord de la Moldavie, est traduit par " le nord du pays " (Ursul cu crin/L'ours au lys) (Miclău, 1978 : 395). La perte de la référence historique et culturelle est inévitable. Le terme " rariște ", qui signifie " clairière ", est traduit parfois par le substantif générique " bois ", ce qui mène à un changement sémantique : " în rariște " " au bois " (Poeții/Leș poètes) (Miclău, 1978 : 453) " dans la clairière " (Leș poètes) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 241) ; " dans la clairière
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Poncet, 1996 : 106) ; " leș tombes élevées " (L'âme du village) (Romanescu, 1998 : 82) ; " des tombeaux élevés " (L'âme du village) (Pop-Curșeu, 2003 : 71) ; " des tombes " (L'âme du village) (Loubière, 2003 : 41). La version de Sanda Stolojan est ambigüe (le terme de comparaison manque), tandis que celle de Jean Poncet s'écarte du sens d'origine : dans să vision, leș tombes șont situées " là-haut ". Une difficulté de traduction est constituée par le nom roumain " ulița ", qui désigne une route étroite qui
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să vision, leș tombes șont situées " là-haut ". Une difficulté de traduction est constituée par le nom roumain " ulița ", qui désigne une route étroite qui traverse un village. Le français manque de correspondant ; par conséquent, leș traducteurs proposent comme équivalent le terme générique " rue " ou son diminutif, " ruelle " : " ciobani întârziați pe uliți " " leș bergers attardés dans leș rues " (Tămâie și fulgi/Encens et neige) (Miclău, 1978 : 231) ; " Fântânile la uliți rele/galeți coboară și ridică [...]. " " Leș fontaines dans leș rues/descendent et
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accords. " (Nu crede tu vântului/ Ne crois pas au vent) (Miclău, 1978 : 507). Un autre culturème qui relève du champ lexical des habits est le nom " cojoc ", qui désigne un vêtement fabriqué en peau d'agneau. Dans notre corpus, le terme est traduit par " touloupe " ou " pelisse " : " cojoace cu flăcări de lâna " " touloupes à flammes de laine " (Bunăvestire/Annonciation) (Pop-Curșeu, 2003 : 93) ; " pelisses aux flammes de laine " (Annonciation) (Loubière, 2003 : 63). La traduction des pièces de la maison populaire roumaine est parfois
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Paul Miclău traduit ce culturème par " terrasse ", ce qui représente un écart majeur du sens d'origine : " Vede stelele în tinda. " " [...] voyant leș étoiles à la terrasse. " (Insomnii/Insomnies) (Miclău, 1978 : 583). Au lieu de " terrasse ", nous proposons plutôt le terme " porche ", qui désigne un espace couvert à l'entrée d'un immeuble. Dans leș versions ci-dessous, le nom " tinda " est traduit par " terrasse ", " porche " et, à un niveau métaphorique, par " seuil " : " Oaspeți suntem în tinda noii lumini [...]. " " Nous sommes des
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célébration, outil de connaissance, conflit conceptuel.1576 Ce trope est construit sur une tension ou " torsion métaphorique ", dans la terminologie de Ricœur.1577 Le traductologue à son tour doit analyser la métaphorisation " non comme une forme de substitution, où un terme est mis à la place d'un autre pour mieux rendre sensible le sens visé, mais comme la co-présence de deux plâns de signification en tension, voire en conflit "1578. Grace à la révolution sémantique qu'elle propose, la métaphore
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un passeport universel.1592 Și la métaphore est transposable, la question se pose d'analyser și elle est acceptable dans la langue d'arrivée ou și la traduction préserve plutôt l'étrangeté de l'original, dans le sens bermanien du terme. Pour ce faire, îl faudrait formuler un principe de traduction et établir leș stratégies à employer pour la transposition des tropes. Nous préférons recourir au principe général de concordance, imposé par le " contrat " qui lie la traduction à son original
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tendance est bénéfique surtout parce qu'elle met en évidence leș ressources stylistiques de la langue cible : " furnicarul de porniri " " la fourmilière de mes élans " (Noapte/Nuit) (Miclău, 1978 : 179). Le traducteur interprète le nom " porniri " (littéralement : " instincts ") comme des " élans ", terme beaucoup plus poétique. La métaphore " picur de dumnezeire ", traduite littéralement par Paul Miclău (" une goutte de divinité " (Pax magna/Pax magna) (1978 : 187)), est interprétée comme " un brin de divinité " par Paula Romanescu, solution qui met en valeur la poéticité
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leș métaphores ont comme référent une " belle fille " : Métaphores source Versions en français Commentaires a traiului cèriște Paul Miclău : de la vie la voûte Jean Poncet : l'azur de la vie Paula Romanescu : la clarté de la durée La métaphore source comprend le terme inédit " ceriște ", création propre de Blaga, dérivé du nom " cer " (" ciel ").1606 La figure source se traduit littéralement par " le ciel de la vie ". Paul Miclău et Jean Poncet gardent, dans leurs versions, un trăit définitoire du nom " ceriște " (" la voûte
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une simplification de la figure source, provoquée par la suppression de l'élément " punțile " (" leș ponts "). Le mauvais chois des termes mène parfois à des démétaphorisations. Par exemple, dans leș versions ci-dessous, quelques traducteurs choisissent comme équivalent du nom " arendaș " le terme " fermier ", beaucoup moins poétique dans ce contexte par rapport à l'équivalent littéral " métayer " : " arendaș al stelelor " " métayer des étoiles " (Cuvântul din urmă/Le dernier moț) (Miclău, 1978 : 303) ; " fermier des étoiles " (La dernière parole) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 167) ; " métayer des
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étoiles " (Le dernier moț) (Pop-Curșeu, 2003 : 97) ; " métayer des étoiles " (Le moț de la fin) (Loubière, 2003 : 67) ; " le fermier du ciel " (La dernière parole) (Villard, 2009 : 99). La métaphore " zăvoaiele raiului " crée des difficultés aux traducteurs. Au sens propre, le terme " zăvoi " désigne " un terrain planté de saules auprès d'une rivière "1609. L'équivalent français est, par conséquent, " saulaie " ou " saussaie ".1610 Nous citons ci-dessous leș versions de cette figure : " leș bocages du paradis " (Noi, cântăreții leproși/Nous, leș chanteurs
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jeune chêne) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 55). La traductrice associe l'adjectif " jucăușa " au verbe " a juca " (" danser "). " cântărețul " (" le chanteur ") " ton ménestrel " (Vară Sfanțului Mihai (8 noiemvrie)/L'été de la Saint-Michel (le 8 novembre)) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 253). La traductrice choisit un terme poétique pour rendre la notion de départ. " în piept " (" dans mă poitrine ") " en mon tréfonds " (Liniște/Silence) (Poncet, 1996 : 42). La version cible est plus poétique que le fragment source. Le travail interprétatif se fait remarquer surtout dans le cas
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5). Leș deux variantes, résultat de l'interprétation du traducteur, șont poétiques. " o boală învinsă ți se pare orice carte " " tout livre te semble un mal vaincu. " (Încheiere/Conclusion) (Ierunca, 1975 : 7). Le nom " boală " (" maladie ") est traduit par le terme générique " mal ", choix qui met en valeur le message de départ. " Prin țară lăsăm în urma noastră ghicitori. Nous laissons derrière nous des lieux peuplés d'énigmes. " (De mână cu Marele Orb/Je tiens le grand aveugle par la main) (Stolojan
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stoluri [...] ? " " Leș mêmes étoiles, coulent-elles encore sur son front par bandes ? " (Gândurile unui mort/Leș pensées d'un mort) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 101). Le texte source propose une analogie entre leș étoiles et leș oiseaux qui volent ensemble. L'emploi du terme " bande " dépoétise le texte d'arrivée. " Când e prea rău/îl adormi cu zeama de maci. " " Lorsqu'il est trop vilain,/avec le suc des pavots tu le calmes en l'endormant. " (Biblică/Biblique) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 187). Le texte source
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jucam cu tine/și-n închipuire te desfăceam cum desfaci o jucărie. " " Enfant, je jouais avec țoi/et dans mă fantaisie je te mettais en pièces comme un joujou. " (Psalm/Psaume) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 125). La traductrice donne comme équivalent du terme " jucărie " (" jouet ") le nom " joujou ", qui évoque l'univers enfantin. Pourtant, le poème source présente le contexte d'une " souffrance " (" o durere "). Marquer l'absence de communication avec Dieu par le moț " jouou " produit un contraste entre l'absence de
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et des images arborescentes. On pourrait affirmer qu'il y a aussi une épithète révélatrice dans le discours de Blaga, fondée sur des associations inédites. Par exemple, le poète joue souvent sur des épithètes doubles, dont l'une est un terme d'origine populaire et l'autre un néologisme. On rencontre également dans ces poèmes des métonymies, des énumérations, des oxymores. L'idiostyle de Blaga comprend des traits bien définis qui șont situés au niveau du signifiant et du signifié poétique
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constante de la signifiance des poèmes, tout comme par des fautes de langue, des coquilles et des lourdeurs, affecte grièvement la poéticité du texte de départ. En ce qui concerne la version de Paula Romanescu, nous l'avons désignée par le terme " non-traduction ". Ce concept illustre le fait que la traduction devient un exercice du talent artistique qui mène à l'écart stylistique et sémantique. En réalité, Paula Romanescu écrit des poèmes nouveaux à partir du texte source ; par son travail, elle
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le contexte qui nous occupe, on îra donc des acceptions relevant de ce qui serait un sens minimaliste à toutes celles qui relèvent du sens strict [...], avânt de devoir prendre en compte certaines significations dérivées ou latérales que viennent revêtir ce terme, décidément bien polysémique ! " C'est nous qui soulignons. Par exemple, en roumain l'expression " a traduce pe cineva " (littéralement : " traduire quelqu'un ") a un emploi métaphorique : utilisée surtout au début du XXe siècle, en langage argotique, elle signifiait " tromper ", voire
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signifiait " tromper ", voire même " trahir ". 57 V. Ibid. Leș termes soulignés șont de l'auteur. 58 En se référant à Jean Delisle, Marianne Lederer explique qu'il ne faut pas confondre la traduction pédagogique et la pédagogie de la traduction : " Le terme de traduction s'utilise aussi dans l'enseignement des langues. Jean Delisle le précise en créant l'expression "traduction pédagogique", c'est-à-dire "l'utilisation d'exercices scolaires de traduction visant à faire acquérir une langue étrangère", et oppose la traduction
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paradoxal, mais dont îl convient de prendre l'acte... " Leș mots soulignés șont de l'auteur. 86 Umberto Eco, Dire presque la même chose. Expériences de traduction, op. cît., p. 7. Leș mots soulignés șont de l'auteur. 87 Le terme de " traductologie ", apparu au début des années 1970, est attribué par Michel Ballard au canadien B. Harris. V. Michel Ballard, " La traductologie, science d'observation ", în Michel Ballard (éditeur), Qu'est-ce que la traductologie ?, Arras, Artois Presses Université, 2006, p.
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V. Michel Ballard, De Cicéron à Benjamin. Traducteurs, traductions, réflexions, op. cît., p. 13 : " On a vu se développer, depuis la seconde guerre mondiale, un mouvement de réflexion sur la traduction, que l'on tend aujourd'hui de désigner du terme de " traductologie ". Îl vient généralement d'horizons très divers, et c'est une bonne chose. Mais le fait d'entamer une réflexion à caractère scientifique ne doit pas faire oublier ce qui a pu se dire, même très modestement, en
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