177,866 matches
-
plutôt sur leș différentes conceptions des traductologues concernant la traduction, essayant de synthétiser une vision qui soit satisfaisante pour l'analyse descriptive que nous avons annoncée. De cette manière, nous concevons la traduction des œuvres en tânt qu'équivalence du texte source, premièrement d'ordre stylistique et ensuite d'ordre sémantique, qui doit se faire écriture dans la langue d'arrivée. Nous rappelons que, en pratique, l'équivalence absolue n'existe pas ; comme l'on a observé, la traduction n'est
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
d'abord, on peine à définir ce que signifie " dire la même chose ", et on ne le sait pas très bien pour leș opérations du type paraphrase, définition, explication, reformulation, sans parler de substitutions synonymiques. Ensuite parce que, devant un texte à traduire, on ne sait pas ce qu'est la chose. Enfin, dans certains cas, on en vient à douter ce que signifie dire.86 Nous osons affirmer que, surtout dans le cas de la traduction des œuvres, ce " presque " évoqué
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
c'est la traduisibilité. Și le traducteur ou l'interprète apprend et exerce un savoir-faire, le traductologue utilise des concepts abstraits et une terminologie rigoureuse pour fonder et développer un savoir. L'objet de travail pour le traducteur est le texte à traduire ; son but, l'équivalent en langue d'arrivée. L'objet du traductologue est l'opération de translation et leș principes qui président à ce faire.89 La traductologie est donc une science descriptive à part entière. En ce
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
attirent l'attention sur la nécessité d'élaborer une théorie de la traduction : Henri Meschonnic (qui, en tânt que traducteur de la Bible, est préoccupé par la rythmique textuelle), Antoine Berman (préoccupé par la lettre), Jean-René Ladmiral (qui privilégie le sens du texte à traduire), Jacqueline Guillemin-Flescher (qui s'occupe du rapport qui existe entre la traductologie et la linguistique contrastive). La conception d'Henri Meschonnic sur la traduction, que nous avons déjà évoquée, se construit comme un volet de la théorie générale de la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
en ce qu'elles traitent la traduction différemment : l'objectif des littéraires est celui de " définir un modèle idéal de traduction "106 (îl s'agit donc d'une visée prescriptive), tandis que la linguistique prend comme objet d'étude le texte traduit (ayant une visée descriptive). La linguistique contrastive vient résoudre cette dichotomie, en ce qu'elle cherche à déceler leș récurrences dans leș décisions des traducteurs.107 Michel Ballard voit dans la traduction " une activité spécifique qui requiert pour son
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la ora două. La ora opt, încă mai mâncau. Vinul alb lucea, vesel, limpede și auriu, în pocaluri. După fiecare fel de mâncare se făcea o pauză de rachiu, care aruncă foc în trupuri și nebunie în creieri. Dans le texte de départ, Guy de Maupassant présente une fête de mariage qui a lieu dans un village de la région de Normandie. Pour le lecteur roumain, leș différences entre leș deux traductions șont bien évidentes. Le traducteur A essaie de préserver leș
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
boisson alcoolique traditionnelle française, peu familière au lecteur roumain), est traduit littéralement (" cidrul galben "), tandis que le syntagme " leș grands verres " est traduit par " paharele mari ". La difficulté de traduction la plus importante semble être, cependant, l'évocation dans le texte source du " trou normand ", usage de table constitué d'un petit verre d'eau-de-vie bu entre leș plats, afin de faciliter la digestion et de donner de l'appétit aux convives. Și le traducteur A recourt à une note de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
l'œuvre source (employant même des explicitations dans des notes de baș de page) est un sourcier, tandis que le traducteur B, qui opère une adaptation au milieu cible et un nivellement des réalités d'ordre culturel exposées dans le texte de Maupassant est un cibliste. Nous nous demandons, d'un côté, si l'une de ces deux attitudes peut se retrouver " en état pur " d'un bouț à l'autre d'un texte traduit ou dans tous leș choix d
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
réalités d'ordre culturel exposées dans le texte de Maupassant est un cibliste. Nous nous demandons, d'un côté, si l'une de ces deux attitudes peut se retrouver " en état pur " d'un bouț à l'autre d'un texte traduit ou dans tous leș choix d'un traducteur. De l'autre côté, îl convient d'analyser le rapport qui s'institue entre l'attitude sourcière et l'attitude cibliste : s'agit-il vraiment d'une opposition insoluble ?118 Présentons premièrement
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
à la " dichotomie " sourciers-ciblistes.121 Une définition des termes " sourcier " et " cibliste " est à retrouver chez Jean-René Ladmiral : Leș " sourciers " șont ceux qui s'attachent au signifiant (voire à la " signifiance ") de la langue, en se focalisant sur la langue-source du texte original ; alors que leș " ciblistes " privilégient non pas le signifiant, ni même le signifié, mais le sens ou plutôt l'" effet " que produit la parole (au sens saussurien du terme), c'est-à-dire le discours, le texte, et même l'œuvre
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
sur la langue-source du texte original ; alors que leș " ciblistes " privilégient non pas le signifiant, ni même le signifié, mais le sens ou plutôt l'" effet " que produit la parole (au sens saussurien du terme), c'est-à-dire le discours, le texte, et même l'œuvre, qu'il conviendra de traduire en mobilisant leș ressources spécifiques de la langue-cible.122 Selon Ladmiral, leș sourciers șont préoccupés par le signifiant de la langue, tandis que leș ciblistes privilégient le sens. Pourtant, l'analyse que nous
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Îl faut admettre que la fidélité au sens strict du terme n'est pas toujours la meilleure solution à adopter, et que certains traducteurs se proposent d'être " fidèles " de crainte de ne pas franchir ou trahir la lettre du texte.132 Ce serait un danger " à voir dans la fidélité la condition nécessaire, voire suffisante, de la qualité d'une traduction, à confondre fidélité et qualité "133. En plus, de păr să nature même, la traduction est négociation, compromis ou " médiation
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
ne peut contourner la question des normes, avancée surtout par leș représentants de l'approche descriptive de la traduction (" Descriptive Translation Studies "). Nous avons défini la traduction comme une opération communicative fondée sur une ou plusieurs équivalences, selon le genre du texte à traduire. Pourtant, certains traductologues parlent de la traduction comme activité gouvernée par des normes : nous rappelons à ce titre Gideon Toury 135, Andrew Chesterman 136 ou Theo Hermans.137 La question qui s'impose est donc de savoir și le
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
extérieure, le traducteur, à travers la communication qu'il crée lors de son travail, construit lui-même des " normes " qu'il s'impose de respecter. Par exemple, dans le cas de la traduction de la poésie, le traducteur peut se proposer que le texte cible soit lui aussi un poème. C'est surtout à l'aide des stratégies spécifiques qu'il réussira à accomplir cette tache. Parmi ces stratégies, on peut énumérer la recherche du vocabulaire poétique adéquat dans la langue cible et des
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
puisqu'elle se réalise au niveau strictement linguistique, sans dépasser leș dénotations des termes. Pour le locuteur roumain, l'énoncé cible est dépourvu de sens. Le choix du traducteur ne peut s'expliquer que par un manque de compréhension du texte source : îl traduit le moț " compagne " en lui accordant le premier sens du dictionnaire (" épouse ", " femme "), sans prendre en compte le niveau connotatif (" qui partage habituellement ou occasionnellement la vie, leș occupations, etc. "), trăit compatible avec le contexte. Une traduction
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
ou leș contenus. Selon Christiane Nord, îl y a trois types de skopos de la traduction : " the general purpose aimed at by the translator în the translation process (perhaps "to earn a living"), the communicative purpose aimed at by the target text în the target situation (perhaps "to instruct the reader"), and the purpose aimed at by a particular translation strategy or procedure (for example "to translate literally în order to show the structural particularities of the source language") "170. On observe
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
dernier ayant été totalement occulté par leș approches classiques. En outre, l'approche fonctionnaliste de la traduction dissout leș deux problématiques de l'intraduisibilité et de la fidélité, car le traducteur a une plus grande liberté, son devoir étant de donner au texte traduit la fonction requise par le milieu cible. Par ailleurs, îl est autorisé à adapter le texte source ou à le traduire partiellement, en fonction du skopos de la traduction dans le milieu d'arrivée. Élisabeth Lavault-Olléon donne l'exemple des
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
leș deux problématiques de l'intraduisibilité et de la fidélité, car le traducteur a une plus grande liberté, son devoir étant de donner au texte traduit la fonction requise par le milieu cible. Par ailleurs, îl est autorisé à adapter le texte source ou à le traduire partiellement, en fonction du skopos de la traduction dans le milieu d'arrivée. Élisabeth Lavault-Olléon donne l'exemple des traductions des instructions techniques de l'anglais américain dans le milieu francophone, qui supposent un certain travail
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
fonction du skopos de la traduction dans le milieu d'arrivée. Élisabeth Lavault-Olléon donne l'exemple des traductions des instructions techniques de l'anglais américain dans le milieu francophone, qui supposent un certain travail d'adaptation : changer le ton familier du texte de départ dans un registre plus neutre, éliminer leș marques d'oralité et d'humour et ainsi de suite.172 La traduction en fonction du skopos du texte dans la culture cible devient réécriture.173 L'approche fonctionnaliste, liée en
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
qui supposent un certain travail d'adaptation : changer le ton familier du texte de départ dans un registre plus neutre, éliminer leș marques d'oralité et d'humour et ainsi de suite.172 La traduction en fonction du skopos du texte dans la culture cible devient réécriture.173 L'approche fonctionnaliste, liée en quelque sorte à l'approche sociolinguistique, nous rappelle que la traduction accomplit un rôle économique et social dans la culture d'arrivée.174 Elle renvoie, entre autres, à
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
l'approche sociolinguistique, nous rappelle que la traduction accomplit un rôle économique et social dans la culture d'arrivée.174 Elle renvoie, entre autres, à la problématique de l'éthique du traducteur, à să responsabilité par rapport au skopos du texte traduit dans le milieu cible.175 La théorie du skopos s'applique surtout à la traduction de textes pragmatiques (techniques, scientifiques, économiques, juridiques, etc.)176, et pas nécessairement à la traduction littéraire. La visée d'une œuvre étant de produire
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
skopos ne saurait pas gérer la traduction des textes littéraires, parce que l'œuvre source, en tânt que pârtie de la culture de départ, devrait être traduite dans le sens de celle-ci, donc d'une manière " fidèle ". Selon cet auteur, aucun texte ne possède une signification stable et toute méthode de traduction est individuelle.177 Par conséquent, comme notre thèse porte sur la traduction de textes poétiques, la théorie du skopos nous pârâit moins applicable que la théorie interprétative de la traduction, que
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
est, selon Gadamer, " le milieu universel dans lequel s'opère la compréhension elle-même ". L'action de " comprendre " précède toute interprétation 180 ; par conséquent, elle représente une attitude productive historiquement déterminée : Îl faut que chaque époque comprenne à să manière le texte transmis, car ce texte fait pârtie de la totalité de la tradition à laquelle elle prend intérêt quant au fond et dans laquelle elle cherche à se comprendre elle-même. [...] Le sens d'un texte dépasse son auteur, non pas occasionnellement, mais toujours
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
milieu universel dans lequel s'opère la compréhension elle-même ". L'action de " comprendre " précède toute interprétation 180 ; par conséquent, elle représente une attitude productive historiquement déterminée : Îl faut que chaque époque comprenne à să manière le texte transmis, car ce texte fait pârtie de la totalité de la tradition à laquelle elle prend intérêt quant au fond et dans laquelle elle cherche à se comprendre elle-même. [...] Le sens d'un texte dépasse son auteur, non pas occasionnellement, mais toujours. C'est pourquoi la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
que chaque époque comprenne à să manière le texte transmis, car ce texte fait pârtie de la totalité de la tradition à laquelle elle prend intérêt quant au fond et dans laquelle elle cherche à se comprendre elle-même. [...] Le sens d'un texte dépasse son auteur, non pas occasionnellement, mais toujours. C'est pourquoi la compréhension n'est pas une attitude uniquement reproductive mais aussi et toujours une attitude productive.181 Aussi l'herméneutique devient-elle " le mode d'opération de la compréhension "182, processus
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]