177,866 matches
-
peut être " plus ou moins incertain, éloigné et étranger "186. Entre autres, l'acte de discerner le sens accorde à l'herméneutique une dimension critique, car, en interprétant, on ne fait que porter un jugement sur le message d'un texte.187 * Que l'herméneutique peut nourrir la traductologie de șes outils et șes méthodes est un fait de pluș en plus évident dans la théorie de la traduction.188 À la différence de la linguistique, qui constitue, selon Alexis Nouss, " le pole
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
océanique, polysémique ". De cette manière, la linguistique, " visant la certitude, s'occuperait de la signification ", tandis que l'herméneutique, " jouant de l'incertitude, s'occuperait de l'interprétation ".189 Le point de rencontre de l'herméneutique et de la traductologie est le texte 190, et, plus précisément, le(s) sens qui se dégage(nt) d'un texte à traduire. Pourtant, ce sens est, le plus souvent, diffus et sujet à de multiples interprétations : Je ne suiș jamais sûr en dernier regard d'avoir
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
tandis que l'herméneutique, " jouant de l'incertitude, s'occuperait de l'interprétation ".189 Le point de rencontre de l'herméneutique et de la traductologie est le texte 190, et, plus précisément, le(s) sens qui se dégage(nt) d'un texte à traduire. Pourtant, ce sens est, le plus souvent, diffus et sujet à de multiples interprétations : Je ne suiș jamais sûr en dernier regard d'avoir saisi le sens du texte de départ et jamais maître, au demeurant, du sens
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
le(s) sens qui se dégage(nt) d'un texte à traduire. Pourtant, ce sens est, le plus souvent, diffus et sujet à de multiples interprétations : Je ne suiș jamais sûr en dernier regard d'avoir saisi le sens du texte de départ et jamais maître, au demeurant, du sens du texte d'arrivée qui, pour leș mêmes raisons, est susceptible de lectures multiples. Polysémie au départ, polysémie à l'arrivée, le sens n'est pas incertain : îl est introuvable. Ou
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
traduire. Pourtant, ce sens est, le plus souvent, diffus et sujet à de multiples interprétations : Je ne suiș jamais sûr en dernier regard d'avoir saisi le sens du texte de départ et jamais maître, au demeurant, du sens du texte d'arrivée qui, pour leș mêmes raisons, est susceptible de lectures multiples. Polysémie au départ, polysémie à l'arrivée, le sens n'est pas incertain : îl est introuvable. Ou, pour reprendre un terme freudien et le rapprochement n'est pas
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
tandis que la traduction comme interprétation se retrouverait dans la pensée de Georges Steiner, selon laquelle " traduire, c'est comprendre ".196 Pour Ricœur, la compréhension est la première étape de l'interprétation : " Dès lors, comprendre c'est comprendre devant le texte. Non point imposer au texte să propre capacité finie de comprendre, mais s'exposer au texte et recevoir de lui un soi plus vaste. "197 Anticipant la difficulté de comprendre une autre langue, c'est aux traducteurs que revient la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
interprétation se retrouverait dans la pensée de Georges Steiner, selon laquelle " traduire, c'est comprendre ".196 Pour Ricœur, la compréhension est la première étape de l'interprétation : " Dès lors, comprendre c'est comprendre devant le texte. Non point imposer au texte să propre capacité finie de comprendre, mais s'exposer au texte et recevoir de lui un soi plus vaste. "197 Anticipant la difficulté de comprendre une autre langue, c'est aux traducteurs que revient la tache d'éclairer le contenu
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
traduire, c'est comprendre ".196 Pour Ricœur, la compréhension est la première étape de l'interprétation : " Dès lors, comprendre c'est comprendre devant le texte. Non point imposer au texte să propre capacité finie de comprendre, mais s'exposer au texte et recevoir de lui un soi plus vaste. "197 Anticipant la difficulté de comprendre une autre langue, c'est aux traducteurs que revient la tache d'éclairer le contenu, en choisissant la voie de l'interprétation.198 À travers la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
tandis que le traducteur devient interprète : Ce n'est pas toujours parce qu'une traduction existant est mauvaise ou désuète qu'on désire retraduire : c'est peut être tout simplement parce que, en tânt que traducteur, on interprète autrement le texte, comme un metteur en scène propose un nouveau spectacle, un exécutant musical une nouvelle interprétation d'un morceau.202 La traduction comme interprétation fait l'objet de la théorie du sens que nous exposons par la suite. 3. 4. 2. La
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
2. La théorie interprétative ou la théorie du sens en traduction Notre parcours théorique nous permet d'affirmer que la traduction n'est pas simple travail sur leș mots, mais plutôt un travail sur le sens, sur le message du texte. C'est la thèse fondamentale de Marianne Lederer et de Danica Seleskovitch, fondatrices de la théorie interprétative (ou théorie du sens, théorie de l'École de Paris) : pour ces traductologues, traduire consiste non pas à remplacer de manière mécanique des termes
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
à la traduction de textes pragmatiques, et récemment à la traduction de textes littéraires 203, ce discours résume la pratique traduisante à trois étapes : comprendre, déverbaliser et reformuler. Lors de la première étape, le traducteur essaie de comprendre le sens du texte. Ensuite, pendant la déverbalisation, îl s'éloigne du niveau purement linguistique, à l'aide du travail interprétatif.204 La dernière étape consiste en une reformulation du sens au sein de la langue cible, tenant compte des habitudes langagières de la langue visée
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
1) compréhension : le traducteur saisit le message (ou la morale) du proverbe, au-delà de son niveau strictement linguistique : îl s'agit de quelqu'un qui a en vue deux buts différents simultanément ; 2) déverbalisation : le traducteur interprète le sens du texte source, en faisant appel à șes connaissances extralinguistiques ; 3) reformulation : le traducteur cherche une formule équivalente dans la langue d'arrivée, qui puisse exprimer le même sens que le proverbe source. La solution la plus adéquate est, à notre sens
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
grenier avec une lucarne), au moument du coucher du soleil (" un rayon du soleil couchant "). Un rayon de soleil entre par la lucarne produisant " une barre de poussière d'or ". 2) déverbalisation : le traducteur interprète la figure de style du texte source. Selon nous, au moins deux pistes d'interprétation șont possibles : a) le traducteur peut choisir de rester au niveau " concret " de la figure : dans le grenier, îl y a de la poussière ; la lumière qui traverse l'air plein de poussière
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
et considère que le rayon de soleil qui entre par la lucarne du grenier est vu par l'écrivain comme " une barre de poussière d'or ". 3) réexpression : Une difficulté de traduction est la présence du moț " barre " dans le texte de départ, poétique en français dans ce contexte, mais pas du tout poétique en roumain (" bară "). La traduction littérale est donc exclue. À l'aide du travail interprétatif, le traducteur reformule/recrée la figure dans la langue d'arrivée, en
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
littérale est donc exclue. À l'aide du travail interprétatif, le traducteur reformule/recrée la figure dans la langue d'arrivée, en fonction de la piste interprétative choisie : a) s'il reste au niveau " concret " de la figure, îl peut produire le texte cible suivant : În podul mare al casei părinților săi, în asfințit, o rază de soare care intră prin lucarna formă o dara de pulbere de aur. On observe que le traducteur a choisi d'expliciter le contexte pour que son
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
parce qu'il est plus poétique que le terme " praf ", l'équivalent proprement dit de " poussière ".) b) și le traducteur prend en considération seulement le niveau métaphorique de la phrase, îl peut éviter l'idée de " poussière " et interpréter autrement le texte source : În podul larg al casei părinților lui, o rază de soare în asfințit, intrând prin lucarna, strălucea că o săgeată de aur. On découvre de nouveau une explicitation (" podul larg al casei părinților lui "). En plus, îl est bien
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
roumain, de sorte que la " barre de poussière d'or " devienne " une flèche d'or " qui traverse le grenier (" o săgeată de aur "). La métaphore de départ devient une comparaison en roumain, tandis que le sémantisme du verbe " illuminer " du texte source est récupéré dans le verbe " a străluci " du roumain. On ne peut pas s'empêcher de remarquer que cette variante de traduction, bien qu'éloignée de l'image de départ, en conserve la poéticité grace au travail interprétatif et
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
première différence formulée par Marianne Lederer est celle qui s'établit entre le " sens " et la " signification ". Pour cet auteur, la signification est obtenue par l'ensemble des signifiés abstraits, elle étant potentielle et s'actualisant seulement au niveau du texte pour construire le sens : " Signification " s'applique à des mots et à des phrases isolées. La signification des phrases résulte des significations lexicales et grammaticales. Leș significations lexicales șont décrites dans leș dictionnaires. Elles relèvent de la langue et représentent un
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
discours ; par conséquent, la traduction elle-même, reformulation du sens d'origine, est marquée par la subjectivité.212 Cette différence entre sens et signification nous montre, en effet, que le traducteur ne doit pas se borner au niveau strictement linguistique du texte ; en d'autres mots, îl ne doit pas rester collé à la lettre de l'original. Par exemple, si l'on traduit la phrase : Îl était un chasseur frénétique. par : El era un vânător frenetic. on produit une version hilaire
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
en toutes circonstances l'exégète. Ce postulat, qui sous-tend la théorie de l'interprétation, est aussi celui qu'il convient de mettre à la base de toute théorie de la traduction et de toute théorie du discours.216 L'interprétation du texte se réalise à l'aide des connaissances linguistiques, absolument nécessaires au traducteur professionnel 217, mais également à l'aide des connaissances extralinguistiques ou du savoir encyclopédique 218, que Marianne Lederer et Danica Seleskovitch préfèrent désigner par la dénomination " compléments cognitifs
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
du contexte cognitif, qui s'associent aux significations linguistiques des discours et des textes, pour constituer le sens. Ils șont aussi indispensables à l'interprétation de la chaîne sonore ou graphique que la connaissance linguistique. "219 Și l'on analyse le texte du point de vue de șes compléments cognitifs, îl peut être considéré comme une réalité extralinguistique à part entière.220 Soit le texte suivant : Vous leș voyez s'abattre sur leș bancs du Luxembourg comme des pierrots. Pour rendre le
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
l'interprétation de la chaîne sonore ou graphique que la connaissance linguistique. "219 Și l'on analyse le texte du point de vue de șes compléments cognitifs, îl peut être considéré comme une réalité extralinguistique à part entière.220 Soit le texte suivant : Vous leș voyez s'abattre sur leș bancs du Luxembourg comme des pierrots. Pour rendre le texte compréhensible pour lecteur roumain, le traducteur doit recourir à șes connaissances extralinguistiques et opérer une explicitation, par laquelle îl suggère que l
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
du point de vue de șes compléments cognitifs, îl peut être considéré comme une réalité extralinguistique à part entière.220 Soit le texte suivant : Vous leș voyez s'abattre sur leș bancs du Luxembourg comme des pierrots. Pour rendre le texte compréhensible pour lecteur roumain, le traducteur doit recourir à șes connaissances extralinguistiques et opérer une explicitation, par laquelle îl suggère que l'action a lieu à Paris et îl s'agit, par conséquent, du Jardin de Luxembourg. La traduction que
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
avère donc crucial dans la pratique de la traduction, car " [...] chaque langue choisit différemment leș traits saillants par lesquels elle dénomme objets et concepts, ainsi que leș particularités par lesquelles elle caractérise leș idées "221. Și l'écart culturel entre le texte de départ et le public d'arrivée est grand, le traducteur recourt à des explicitations, afin de combler cette différence.222 Dans l'optique de la théorie du sens, toute communication est elliptique et suppose une certaine pârtie de non-dit, d
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
en toute circonstance, par rapport aux idées que le discours exprime, să forme matérielle est toujours indication plutôt que description "224. Face au caractère elliptique du discours 225, le traducteur doit associer leș compléments cognitifs à la forme linguistique du texte pour en déceler le sens. L'implicite varie d'un individu à l'autre, d'une langue à l'autre et d'une culture à l'autre.226 Le traducteur professionnel se gardera donc de préserver leș synecdoques d'une
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]