177,866 matches
-
attachée au poème, mais de multiples chemins interprétatifs possibles. Le discours poétique est caractérisé par Genette en opposition avec le discours de la prose, qu'il qualifie de polymorphe : Și l'on se souvient des formules sur l'essentielle traductibilité du texte de prose, on voit se dessiner une opposition parfaitement symétrique entre la polysémie du poème et la polymorphie de la prose. Le propre de la prose est de toujours tolérer plusieurs formes pour un seul sens ; celui du poème, inversement, est de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
un équilibre. On ne peut pas parler d'une relation de subordination entre le signifiant et le signifié poétique, car " la poésie, c'est l'absoluité du signe et la splendeur du signifié. "407 Pour illustrer le caractère unitaire du texte poétique, Genette fait appel à la métaphore du pendule : [...] puisque la forme poétique n'est pas, comme l'autre, sacrifiée à son sens, elle ne lui est pas subordonnée, elle jouit d'une importance (au moins) égale à la sienne
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
son sens, elle ne lui est pas subordonnée, elle jouit d'une importance (au moins) égale à la sienne ; cette égalité d'importance s'illustre d'une nouvelle comparaison : c'est l'image du pendule. Nous avons vu que le texte poétique, une fois " compris ", exige d'être repris dans să forme : dans l'expérience poétique, l'esprit va donc de la forme au sens, puis revient du sens à la forme (ou " son ") ; et ainsi de suite, comme un pendule. Entre
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
qui caractérise le poème, c'est son unité ; unité à la fois formelle et sémantique. [...] Cette unité formelle et sémantique, qui contient tous leș indices d'obliquité, je l'appellerai dorénavant la signifiance. Du point de vue du sens, le texte est une succession linéaire d'unités d'information ; du point de vue de la signifiance, le texte est un tout sémantique unifié. "409 Signifiant et signifié, dans leur unité indissoluble et harmonieuse, construisent la signifiance, c'est à dire l'unité
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
unité formelle et sémantique, qui contient tous leș indices d'obliquité, je l'appellerai dorénavant la signifiance. Du point de vue du sens, le texte est une succession linéaire d'unités d'information ; du point de vue de la signifiance, le texte est un tout sémantique unifié. "409 Signifiant et signifié, dans leur unité indissoluble et harmonieuse, construisent la signifiance, c'est à dire l'unité formelle et sémantique qui contient leș indices d'obliquité du signe poétique. Michael Riffaterre place l
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Signifiant et signifié, dans leur unité indissoluble et harmonieuse, construisent la signifiance, c'est à dire l'unité formelle et sémantique qui contient leș indices d'obliquité du signe poétique. Michael Riffaterre place l'unité de signifiance au niveau du texte : " Le texte est donc une variation ou une modulation d'une seule structure thématique, symbolique, qu'importe et cette relation continue, à une seule structure, constitue la signifiance. [...] C'est le texte tout entier qui constitue l'unité de signifiance
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
signifié, dans leur unité indissoluble et harmonieuse, construisent la signifiance, c'est à dire l'unité formelle et sémantique qui contient leș indices d'obliquité du signe poétique. Michael Riffaterre place l'unité de signifiance au niveau du texte : " Le texte est donc une variation ou une modulation d'une seule structure thématique, symbolique, qu'importe et cette relation continue, à une seule structure, constitue la signifiance. [...] C'est le texte tout entier qui constitue l'unité de signifiance. "410 En
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
place l'unité de signifiance au niveau du texte : " Le texte est donc une variation ou une modulation d'une seule structure thématique, symbolique, qu'importe et cette relation continue, à une seule structure, constitue la signifiance. [...] C'est le texte tout entier qui constitue l'unité de signifiance. "410 En d'autres mots, la signifiance constitue " la capacité qu'a le signe d'entrer en combinaison avec d'autres signes "411. Pour Henri Meschonnic, le concept de signifiance est directement
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
qu'a le signe d'entrer en combinaison avec d'autres signes "411. Pour Henri Meschonnic, le concept de signifiance est directement lié à să vision sur le rythme.412 Surtout dans le cas du discours poétique, la signifiance du texte est inséparable de son intentionnalité : à travers le message transmis, le texte s'adresse à un certain public et remplit une certaine fonction dans la culture cible. Pourtant, l'existence de la signifiance et la visée du discours poétique ont été
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
411. Pour Henri Meschonnic, le concept de signifiance est directement lié à să vision sur le rythme.412 Surtout dans le cas du discours poétique, la signifiance du texte est inséparable de son intentionnalité : à travers le message transmis, le texte s'adresse à un certain public et remplit une certaine fonction dans la culture cible. Pourtant, l'existence de la signifiance et la visée du discours poétique ont été contestées, voire niées, par leș théoriciens. Pour cette raison, en ce qui
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
signifiance et la visée du discours poétique ont été contestées, voire niées, par leș théoriciens. Pour cette raison, en ce qui suit, îl est nécessaire de présenter des théories qui visent la finalité du discours poétique. 1. 2. 4. Le texte poétique comme " écart " Nous avons exposé dans le premier chapitre la théorie du skopos et nous avons conclu que cette approche n'est pas applicable à la traduction littéraire, car le texte source, en tânt que pârtie de la culture de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
finalité du discours poétique. 1. 2. 4. Le texte poétique comme " écart " Nous avons exposé dans le premier chapitre la théorie du skopos et nous avons conclu que cette approche n'est pas applicable à la traduction littéraire, car le texte source, en tânt que pârtie de la culture de départ, devrait être traduit dans le sens de celle-ci.413 Îl convient maintenant d'y revenir pour analyser quelle est l'intentionnalité du discours poétique. Une première observation qui concerne surtout le
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
désert, dans le désert plus volontiers qu'à nous-mêmes "415. La signification du discours poétique est niée, puisqu'il est proclamé le fruit de l'absurde, du hasard, du manque de logique. Leș adeptes de cette théorie soutiennent que le texte poétique n'admet aucune interprétation et ne vise aucun récepteur : Le silence est la source abyssale inaccessible de l'inspiration, mais le silence poétique est un haut degré de silence ; c'est lui qui nous délivre de l'opacité des
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Mais, si nous pensons au lecteur idéal d'Umberto Eco448 ou à tout autre lecteur amoureux de poésie, l'état poétique devient état de grace et le discours poétique remplit pleinement la fonction qu'on lui a assignée. 1. 3. Texte poétique et poésie lyrique Cette section présente le concept de poésie lyrique, celui qui fait l'objet de notre analyse. Nous passons en revue leș théories du concept et le statut de la poésie lyrique par rapport aux autres genres littéraires
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
fait de la poésie un genre global et tente, selon leș représentants du Groupe μ, " à résorber la rhétorique dans la poétique "463. La différence poésie-prose est équivalente, selon leș mêmes théoriciens, à la différence entre ces deux disciplines. Dans son texte " Questions de poésie ", Valéry anticipe la théorie portant sur la dualité du signe poétique, composé d'un signifiant sonore et visuel et d'un contenu sémantique : " On trăite un poème comme s'il fût divisible (et qu'il dût l
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
du signe, mais elle fera aussi référence à la signifiance qui lui est attribuée et à la valeur esthétique, qui est le critère suprême pour leș œuvres littéraires. Comme nous avons montré dans le premier chapitre, l'herméneutique appliquée au texte constitue une étape préliminaire à la traduction. L'interprétation du poème reste l'une des méthodes de saisir leș particularités du discours lyrique qui șont importantes du point de vue de la démarche traductive. 2. Traduire la poésie. Théories et perspectives
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
2. 1. Traduction littéraire vs. traduction poétique La traduction littéraire occupe une place à part dans la traductologie, et cela parce qu'elle est considérée comme un acte artistique par lequel le traducteur doit récupérer leș marques de littérarité du texte d'origine.516 Grace au côté esthétique que présente l'œuvre source, la traduction littéraire s'adresse à un public cible privilégié, qui a un certain " horizon d'attente "517 et qui est préparé à recevoir leș valeurs que propage
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
par la mentalité de l'Autre qui vient s'y mêler comme le motif dans le tapis. On comprendra mieux dès lors [...] le rôle capital du traducteur culturel en Europe et dans le monde : car c'est grace à son texte qui se veut non plus un miroir, mais une fenêtre, que la merveilleuse diversité " babélienne " pourra se maintenir sans heurts et que la différence, leș différences seront non seulement comprises, enfin, mais surtout appréciées et partagées.524 En d'autres
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
fonctionnement du langage, offerte par la traduction poétique, fait de celle-ci une " reconnaissance et mise en valeur d'identités poétiques "544. * Pourtant, îl faut admettre que la traduction de poésie n'est pas toujours une réussite, bien au contraire. Le texte traduit est constamment confronté à l'œuvre source en termes de fidélité et/ou de qualité, même și leș critères proprement dits d'évaluation manquent.545 La conclusion en est que la traduction de textes poétiques continue d'avoir un
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
551 En d'autres mots, aucune traduction n'est définitive.552 Le fonctionnement des textes traduits dans l'histoire, leur " réussite historique ", constitue, selon Meschonnic, l'un des critères d'évaluation des traductions. En d'autres mots, une traduction de texte poétique est bonne și elle fonctionne comme écriture dans la langue d'accueil : Une traduction sans faute peut être mauvaise. Leș critères ne șont plus des critères subjectifs, esthétiques, l'accomplissement d'un programme idéologique, des goûts d'un individu
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
qui, dans des phrases mordantes, s'intéresse plutôt à la qualité de la traduction et proclame que le traducteur-passeur est un faux traducteur 557, car son travail se réalise seulement au niveau du contenu, sans prendre en compte le signifiant du texte, șes sonorités, son niveau d'oralité, comme, par exemple, le rythme.558 Comme la traduction réussie est une traduction-texte, le traducteur est devenu, en quelque sorte, écrivain, artisan de son propre travail, comme le remarque Maurice Blanchot : Le traducteur est
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
une identité à partir d'une altérité, [...] rendant visible ce qui fait que toute œuvre seră toujours " autre ", mouvement dont îl faut précisément tirer la lumière qui éclairera, par transparence, la traduction.559 Une fois l'égalité établie entre le texte source et la traduction, l'effacement du traducteur devant son travail, son " invisibilité "560, tout comme să prétendue " modestie " șont abolis.561 * Nous revenons maintenant au traducteur de poèmes, qui a été souvent comparé au créateur de l'œuvre source
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
partiellement conflictuel, en raison de la tension qui fonde l'éthique du poème, entre să propre identité, qu'il occulte temporairement, et celle de l'autre, qu'il investit tout aussi temporairement. La résolution aléatoire et risquée de ce conflit engendre le texte traduit, qui figure une étape au carrefour de deux cheminements.565 Cette analogie entre le poète et le traducteur se situe seulement dans un plan idéal parce que, au niveau du texte, leș décisions ne șont jamais innocentes et la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
résolution aléatoire et risquée de ce conflit engendre le texte traduit, qui figure une étape au carrefour de deux cheminements.565 Cette analogie entre le poète et le traducteur se situe seulement dans un plan idéal parce que, au niveau du texte, leș décisions ne șont jamais innocentes et la déperdition est inhérente à la traduction.566 C'est ainsi qu'est apparu l'idée selon laquelle la poésie devrait être traduite seulement par des poètes ou selon laquelle îl faut être
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
ce travail. Și on reprend l'affirmation de Meschonnic citée ci-dessus, on observe que, dans un plan idéal, le traducteur devrait être poussé par " l'amour du poème ", par ce désir de créer en langue cible un poème analogue au texte source. Dans la vision d'Edmond Cary, cet " amour du poème " est synonyme de la " sympathie " manifestée envers le poète qu'il traduit. Tout traducteur de poésie " devient ipso facto, à moins qu'il ne le soit déjà, poète lui-même ou
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]