177,866 matches
-
L'affinité entre traducteurs et poètes n'a pas davantage dispăru, mais elle se manifeste moins, parce que leș poètes vendent mal et que l'acte de leș traduire n'est pas rentable. Traduire un poète à égale longueur de texte exige de trois à vingt fois de temps que traduire un romancier : la traduction est payée au même prix ou moins cher et se vendra dix fois moins. Aujourd'hui, que le temps manque beaucoup plus que par le passé
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
reproduction of that emoțional charge. "590 l'ambiguïté/la fugacité du sens : " Le poème comme tout objet se dérobe à notre investigation. Nous ne saurions en parler qu'à partir de notre perception du poème, [cependant] sous quelle forme le texte poétique doit-il être perçu ? "591 autres difficultés de traduction : le réseau de connotations ; la figuralité ; la fusion de l'abstrait et du concret ; la musicalité ; l'" obscurité intrinsèque "592 ; l'épaisseur culturelle. En outre, la poésie, à la différence de la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la poésie, à la différence de la prose, peut présenter souvent une multiplicité de voix593 due à un haut niveau d'oralité.594 L'un des plus grands défis pour le traducteur de poèmes est celui de restituer le style du texte d'origine, avec tous șes traits définitoires. L'équivalence stylistique dans la traduction poétique fait l'objet de notre étude du corpus. 2. 4. 2. La poésie intraduisible ? Limites de la traduction poétique Le débat sur la traduisibilité/l'intraduisibilité des
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
l'intraduisibilité des textes est l'un des plus anciens en traductologie. À maintes reprises, leș théoriciens du langage, leș philosophes, voire même leș poètes ont proclamé la résistance à la traduction manifestée par la langue étrangère et par le texte, résistance qui mène à la " présomption de non-traduisibilité ".595 Ce postulat a été invoqué și fréquemment que l'intraduisible est devenue, en effet, le paradoxe même de la traduction : Singulièrement quand îl s'agit de traduction, la réflexion commence toujours par
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
poésie c'est " traduire ce qu'est écrit " dans une traduction linéaire et fidèle (ce qui mène à la question de la fidélité) ; 3) celle, enfin, pour laquelle traduire est principalement interpréter, rendre le sens sémantique de l'original dans le texte d'arrivée (ce qui nous conduit à la question d'équivalence sémantique en traduction).600 De ces trois attitudes, l'auteur retient l'hypothèse de l'intraduisibilité comme étant " la plus féconde ", étant provoquée par " l'irréductible autonomie du poème
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
trois attitudes, l'auteur retient l'hypothèse de l'intraduisibilité comme étant " la plus féconde ", étant provoquée par " l'irréductible autonomie du poème, irréductible à toute fidélité servile, comme à toute équivalence figée "601. L'hypothèse de l'intraduisibilité du texte lyrique a trouvé multiples " justifications " en littérature, linguistique et traductologie. Dès l'année 1817, Samuel Taylor Coleridge proclame ce postulat : În poetry, în which every line, every phrase, may pass the ordeal of deliberation and deliberate choice, it is possible
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
injury to the meaning.602 À cela s'ajoute l'argument des poètes, comme Yves Bonnefoy : Peut-on traduire un poème, non. On y rencontre trop de contradictions qu'on ne peut lever, on doit faire trop d'abandons... Où un texte a șes chances, șes nœuds, son épaisseur son inconscient -, la traduction doit passer à une surface, quitte à avoir ailleurs șes nœuds propres. On ne peut traduire un poème.603 En linguistique, l'hypothèse de l'intraduisibilité de la poésie a
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
En linguistique, l'hypothèse de l'intraduisibilité de la poésie a été formulée premièrement par Jakobson. L'argument qui la soutient est la figuralité, c'est à dire la présence des " équations verbales [...] promues au rang de principe constructif d'un texte ". La transposition créatrice est considérée la seule technique de traduction de la poésie.604 Selon d'autres théoriciens, la poésie manifeste une résistance à la traduction à căușe de șa " singularité "605, de l'expérience unique dont elle témoigne. Meschonnic en
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
rôle est de faire passer une œuvre d'une langue inconnue dans une langue connue. S'il n'y a pas, à l'arrivée, de communauté de langage, la traduction est impossible. "621 Une dernière căușe de la prétendue intraduisibilité du texte poétique est le fait qu'il est construit comme un système de conflits.622 Pour Efim Etkind, " une traduction adéquate suppose la reproduction fidèle de chacun des ensembles conflictuels donnés "623. Parmi leș conflits fondamentaux, îl énumère à titre d
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
et le moț pris dans le vers ; entre la proposition et le moț ; entre la traduction poétique et l'innovation de l'auteur ; entre ce qui provoque l'attente du lecteur et ce qui le déçoit ; entre le contenu du texte et son équivalent en prose, etc. "624 Cette apparente " négativité " du langage poétique, conçu comme un système conflictuel, semble soutenir elle aussi la théorie de l'intraduisibilité de la poésie.625 * Paradoxalement, cette théorie de l'intraduisible est formulée comme un
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
vue d'esprit : selon Meschonnic, îl peut être historique, mais pas insurmontable.629 La complexité du signe poétique ne constitue pas en elle-même un argument pour l'intraduisible : On peut construire un rapport entre leș structures du signifiant, d'un texte de départ à să traduction-texte, là où l'opinion, opposant deux phonologies sur le plan de la langue, et terme à terme, conduit à l'intraduisible. En effet, on ne traduit pas une phonologie. Mais on ne traduit pas de la langue
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
traduction-texte, là où l'opinion, opposant deux phonologies sur le plan de la langue, et terme à terme, conduit à l'intraduisible. En effet, on ne traduit pas une phonologie. Mais on ne traduit pas de la langue non plus, dans un texte.630 Par conséquent, au lieu de discuter, en théorie, d'intraduisible poétique, îl faut analyser leș mécanismes linguistiques qui se produisent au niveau du texte lors du processus traductif.631 En conformité avec leș réflexions ci-dessus, nous préférons parler plutôt
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
traduit pas une phonologie. Mais on ne traduit pas de la langue non plus, dans un texte.630 Par conséquent, au lieu de discuter, en théorie, d'intraduisible poétique, îl faut analyser leș mécanismes linguistiques qui se produisent au niveau du texte lors du processus traductif.631 En conformité avec leș réflexions ci-dessus, nous préférons parler plutôt de " limites de la traduction poétique " que d'intraduisible. Ces limites résident dans leș difficultés que suppose la traduction de ce discours, mais également dans le fait
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
l'ouverture à l'Autre : " Hospitalité langagière donc, ou le plaisir d'habiter la langue de l'autre est compensé par le plaisir de recevoir chez soi, dans să propre demeure d'accueil, la parole de l'étranger. "633 Le texte poétique, se situant à la limite du traduisible, semble être la preuve même que la traduction est possible : " La reconnaissance du paradoxe du tracé des frontières nous permet de considérer le procédé de traduction comme un phénomène qui admet la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de la répétition de l'œuvre dans la culture cible. L'acte de traduire est, par conséquent, une activité porteuse de sens qui trouve, entre autres, să justification dans să permanence et să réitération.635 L'hypothèse de l'intraduisibilité du texte lyrique est détruite par l'existence des (re)traductions qui font revivre l'œuvre originale à des époques différentes et pour différents lecteurs.636 En ce sens, Olivier Kachler affirme que le désir qui mène chaque traducteur à donner une
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
3. de ce chapitre, en abordant le signe du point de vue de la théorie de la traduction. Nous analysons donc dans cette section la problématique du signifiant et du signifié poétique en traduction et la récupération des marques de la signifiance dans le texte cible, y compris du rythme poétique. 2. 5. 1. Signifiant et signifié poétique en traduction Le discours poétique se trouve, irrémédiablement et plus que tout autre discours, sous le paradigme du signe, qui constitue également l'une des difficultés leș
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
și le traducteur est vraiment obligé de choisir entre la forme et le contenu du poème. Pour ce faire, nous nous appuyons sur la théorie de la traduction : nous analysons leș plaidoyers pour la forme, ensuite ceux pour le sens du texte poétique, pour aboutir à la problématique de la signifiance en traduction. * Dans la littérature de spécialité, îl est plus probable de trouver des plaidoyers pour la traduction de la forme poétique que pour la traduction du sens642, et cela parce que la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
compris să forme, ne peut, de toute manière, être tenue pour un en-soi, pour un absolu, parce qu'un poème se présente comme " un phénomène en phase d'instabilité "654. On a déjà vu que, à partir de Meschonnic, le texte est devenu écriture en perpétuel mouvement, dialogue entre trois instances : celle de l'auteur, celle du traducteur et celle du lecteur. Par conséquent, le jeu de la rime ne doit pas effrayer le traducteur : " La forme trompeusement ne varietur qu'il
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
toujours le même, traditionnel, monotone et qui tire précisément să force de la tradition et de la fixité du module.660 Pourtant, la traduction ne peut se limiter seulement au signifié car, si le traducteur " n'a rendu que le sens du texte, îl n'a rien fait ; presque rien fait "661. La traduction poétique semble balancer entre fidélité à la forme et fidélité au contenu. Nous nous demandons și ce dilemme est vraiment sans issue, et și le traducteur doit se borner
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
poétique semble balancer entre fidélité à la forme et fidélité au contenu. Nous nous demandons și ce dilemme est vraiment sans issue, et și le traducteur doit se borner au niveau des composantes du signe poétique. 2. 5. 2. Le texte poétique comme discours. Le rythme en traduction Du point de vue de la théorie de la traduction, la question n'est pas de traduire le signifiant en négligeant le signifié, ou inversement. En effet, du son et du sens, en tânt qu
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
662. Comme nous avons parlé au début de ce chapitre de la signifiance du poème, la séparation du signifiant et du signifié dans tout discours théorique sur la traduction de la poésie nous semble une erreur. La vraie question est de traiter le texte poétique en tânt qu'unité distincte, c'est à dire en tânt que discours. Le principe de discours, formulé par Meschonnic comme activité d'un sujet dans le langage, activité qui construit et transforme ce sujet-là663, est intimement lié au
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
qu'une dépouille dépossédée de tout ce qui la fait se mouvoir en tânt que corps-langage. Afin qu'elle soit véritablement efficace et vivante, une traduction doit donner à entendre une vocalisation textuelle, c'est à dire la voix du texte sacré.665 Plus que tout autre discours, le discours lyrique se fait, par excellence, dans le domaine du littéraire, l'expression de l'oralité. La traduction devrait commencer par une écoute du message poétique : " Dans la conception commune du langage
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
667 L'écriture poétique devrait être analysée et, implicitement, traduite, non seulement au niveau de la langue, mais aussi niveau plus compréhensif de son oralité, dont la poésie est l'illustration la plus évidente.668 Cette écoute attentive de la voix du texte n'est pas une simple figure de langage ; elle constitue l'unique possibilité de garantir la vie d'une traduction.669 Une bonne traduction de poésie ne ferait que restituer aux textes leur oralité. Și le texte poétique a une
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de la voix du texte n'est pas une simple figure de langage ; elle constitue l'unique possibilité de garantir la vie d'une traduction.669 Une bonne traduction de poésie ne ferait que restituer aux textes leur oralité. Și le texte poétique a une voix, îl est conçu comme un dialogue entre l'auteur et le lecteur ; la traduction, à son tour, devient dialogue.670 Une telle hypothèse mène à l'analyse dialogique, méthode par laquelle on dépasse le problème forme-contenu
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
comme un dialogue entre l'auteur et le lecteur ; la traduction, à son tour, devient dialogue.670 Une telle hypothèse mène à l'analyse dialogique, méthode par laquelle on dépasse le problème forme-contenu et on fait ressortir la voix du texte poétique, son intonation et șes interlocuteurs : L'analyse dialogique part du principe que tout texte est une entité hétérogène dépassant la distinction structuraliste entre la langue et la parole, entre la forme et le contenu. Tout texte prend să naissance
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]