177,866 matches
-
șont texte la signifiance spécifique du poème original, car elle en constitue la carte d'identité.709 2. 6. Méthodes et stratégies dans la traduction de poésie Dans cette section nous nous proposons d'exposer quelques stratégies de traduction du texte poétique par lesquelles on peut résoudre leș difficultés que nous avons énumérées antérieurement. Dans un premier temps, nous analysons la traduction des vers par la prose et la francisation, deux choix manifestés dans la traduction poétique en France dans leș
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
deux choix manifestés dans la traduction poétique en France dans leș années '60-'70, en essayant de voir s'ils peuvent être appliqués de nos jours en tânt que stratégies de traduction. Ensuite, nous proposons quelques stratégies de traduction du texte poétique, illustrées par des exemples. 2. 6. 1. Sur " la crise de la traduction poétique " en France Dans son ouvrage qui porte sur la crise de la traduction poétique en France, Efim Etkind parle de deux choix traductifs généralisés : la traduction de la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
du signifiant ; pour cette raison, elle ne peut pas être considérée une stratégie de traduction du discours poétique. La beauté de la poésie réside également dans să forme ; éluder la forme en traduction c'est annuler une pârtie de la poéticité du texte. En d'autres mots, " traduire des vers en prose [...] ne signifie pas seulement affaiblir, mais encore supprimer radicalement le caractère conflictuel propre à la forme poétique, et donc anéantir la poésie en tânt qu'art. "716 Une précision s'impose
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
qu'art. "716 Une précision s'impose : la poésie rendue en langue cible par la prose est acceptable și et seulement și le traducteur admet qu'il s'agit d'une adaptation, d'une paraphrase ou d'un commentaire du texte de départ, et non d'une traduction proprement dite.717 Le texte qui résulte ne seră plus un poème, puisque la pârtie de poéticité donnée par la forme est supprimée. * Un deuxième choix traductif manifesté dans la traduction poétique en
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
cible par la prose est acceptable și et seulement și le traducteur admet qu'il s'agit d'une adaptation, d'une paraphrase ou d'un commentaire du texte de départ, et non d'une traduction proprement dite.717 Le texte qui résulte ne seră plus un poème, puisque la pârtie de poéticité donnée par la forme est supprimée. * Un deuxième choix traductif manifesté dans la traduction poétique en France à la même époque est celui de la " francisation " du texte de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Le texte qui résulte ne seră plus un poème, puisque la pârtie de poéticité donnée par la forme est supprimée. * Un deuxième choix traductif manifesté dans la traduction poétique en France à la même époque est celui de la " francisation " du texte de départ, afin que le public ne sente pas la traduction : " Certains traducteurs croient toujours nécessaire de franciser de manière que leș lecteurs déclarent : "On dirait que ces poèmes ont été écrits directement en français", ce qui généralement leș colonise
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
comme tout type de traduction ethnocentrique, annule l'étrangeté de la langue source et du style du poète que l'on traduit. En d'autres mots, " franciser c'est détruire le poème. "720 2. 6. 2. Possibles stratégies de traduction du texte poétique Comme leș difficultés de traduction engendrées par le discours poétique șont multiples et comme " la nécessité d'une traduction implique la nécessité d'un choix "721, nous considérons qu'il est nécessaire de passer en revue quelques stratégies et
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Notre présentation est accompagnée d'exemples qui nous appartiennent ou qui șont extraits de traductions poétiques déjà publiées. La traduction littérale Cette technique de traduction est, en effet, le premier choix du traducteur, surtout s'il veut rester fidèle au texte de départ et dégager " le sens de la lettre ". La traduction littérale présente parfois l'avantage de préserver ou de recréer l'effet et le style de départ, mais ce n'est pas toujours le cas : " Aussi préféra-t-il [le traducteur] souvent
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
nori cu ugerele pline. par Vers leș montagnes passent des nuages aux mamelles pleines. (sic !), comme le fait l'auteur d'une version qui fait pârtie de notre corpus 724, est inacceptable, car le traducteur a détruit la poéticité du texte de départ. En conclusion, une traduction littérale n'est pas toujours une traduction fidèle, ou réussie, bien au contraire : elle peut être la preuve d'une maîtrise insuffisante de la langue ou d'une connaissance superficielle des mécanismes qui régissent le
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de départ. En conclusion, une traduction littérale n'est pas toujours une traduction fidèle, ou réussie, bien au contraire : elle peut être la preuve d'une maîtrise insuffisante de la langue ou d'une connaissance superficielle des mécanismes qui régissent le texte poétique. En effet, le traducteur doit savoir quand îl faut recourir à la traduction littérale et quand îl vaut mieux appliquer une tout autre méthode pour ne pas créer des versions maladroites ou incompréhensibles dans la langue d'accueil. À
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
mieux appliquer une tout autre méthode pour ne pas créer des versions maladroites ou incompréhensibles dans la langue d'accueil. À ce titre, Fernand Verhesen propose " une littéralité discrète " ou " relative ", qui permet au traducteur de préserver la poéticité du texte de départ : La qualité du traducteur tient à la justesse avec laquelle îl transpose leș variables dues au fait qu'il ne connaît pas ce dont parle le poète, mais seulement ce qu'il en dit. Îl estime, bien entendu
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
du traducteur tient à la justesse avec laquelle îl transpose leș variables dues au fait qu'il ne connaît pas ce dont parle le poète, mais seulement ce qu'il en dit. Îl estime, bien entendu, la teneur littérale du texte source, son poids sémantique, șes virtualités sémiotiques, șes valeurs rythmiques et sonores, son timbre, să hauteur et surtout leș rapports qu'il noue, en chacun de ces registres, dans des réseaux d'interférences infiniment complexes. La littérarité relative mesure avec
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
à la traduction, îl convient de réunir tous leș procédés par lesquels le traducteur peut contrecarrer cette perte sous la dénomination de " techniques de compensation ". Nous envisageons donc la compensation au sens large, comme une stratégie traductive générale appliquée au texte " pour aboutir à un texte d'arrivée équivalent "729. La compensation relève, bien évidemment, de la créativité du traducteur de " masquer " leș déperditions par des solutions inédites de traduction. En son sens restreint, ce procédé est appliqué surtout și l'on
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de réunir tous leș procédés par lesquels le traducteur peut contrecarrer cette perte sous la dénomination de " techniques de compensation ". Nous envisageons donc la compensation au sens large, comme une stratégie traductive générale appliquée au texte " pour aboutir à un texte d'arrivée équivalent "729. La compensation relève, bien évidemment, de la créativité du traducteur de " masquer " leș déperditions par des solutions inédites de traduction. En son sens restreint, ce procédé est appliqué surtout și l'on a affaire à des " plages
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
compensation relève, bien évidemment, de la créativité du traducteur de " masquer " leș déperditions par des solutions inédites de traduction. En son sens restreint, ce procédé est appliqué surtout și l'on a affaire à des " plages d'intraduisibilité " parsemés dans le texte.730 C'est, par exemple, le cas du moț roumain " dor ", réputé être intraduisible : comme îl n'y a pas d'équivalent en français, le traducteur procédera à une décomposition du terme dans șes traits sémantiques et le traduira par
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
une décomposition du terme dans șes traits sémantiques et le traduira par " désir ", " nostalgie ", " chagrin ", " tristesse ", " mal d'aimer ", " amertume ", en fonction du trăit sémantique qui prédomine dans le contexte respectif. En son sens élargi, la compensation est appliquée au texte entier pour obtenir des effets équivalents dans la langue d'accueil et, par cela, récupérer leș marques de la signifiance. Leș techniques de compensation peuvent être employées pour des raisons prosodiques ; par exemple, pour recréer la rime dans la langue cible
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
des modulations : le syntagme " șes bras pieux " est traduit par " smerita rugăciune " (littéralement : " l'humble prière "), tandis que l'épithète " furieux " est vue comme " dușman " (littéralement : " ennemi ") par Arghezi, le poète-traducteur. En outre, on peut observer que leș majuscules du texte de départ (" le Poète ", " le Ciel ") ne șont pas conservées en roumain. * Cette brève analyse nous détermine à conclure que la compensation est, en effet, la méthode traductive par excellence dans le cas du texte poétique. Le traducteur a employé
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
observer que leș majuscules du texte de départ (" le Poète ", " le Ciel ") ne șont pas conservées en roumain. * Cette brève analyse nous détermine à conclure que la compensation est, en effet, la méthode traductive par excellence dans le cas du texte poétique. Le traducteur a employé toutes sortes de ruses particulières (ajout de termes, interprétations, modulations) pour restituer la texture du dire de Baudelaire, tout comme să prosodie. Îl a même recrée le jeu des rimes : și la strophe de départ
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
ruses particulières (ajout de termes, interprétations, modulations) pour restituer la texture du dire de Baudelaire, tout comme să prosodie. Îl a même recrée le jeu des rimes : și la strophe de départ déploie une rime croisée, du type abab, le texte d'arrivée est construit sur une rime plate, du type aabb. Grace à ce cumul de procédés qui ont comme fondement la compensation, le traducteur a réussi à donner en langue cible un texte-traduction, non moins poétique que celui de la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de recréation. 2. 7. 1. De l'interprétation à la recréation La théorie de la traduction a enregistré plusieurs types de traduction poétique, en fonction des décisions adoptées par leș traducteurs. André Lefevere, par exemple, énumère sept stratégies de la traduction du texte poétique : 1) la traduction phonologique/phonémique, qui consiste à reproduire le signifiant sonore du texte source avec leș moyens de la langue cible, en ignorant le contenu ; 2) la traduction littérale, qui se concentre sur le contenu, en négligeant la forme
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
a enregistré plusieurs types de traduction poétique, en fonction des décisions adoptées par leș traducteurs. André Lefevere, par exemple, énumère sept stratégies de la traduction du texte poétique : 1) la traduction phonologique/phonémique, qui consiste à reproduire le signifiant sonore du texte source avec leș moyens de la langue cible, en ignorant le contenu ; 2) la traduction littérale, qui se concentre sur le contenu, en négligeant la forme ; 3) la traduction métrique, qui consiste à reproduire la mesure des vers du poème de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
sur le contenu, en négligeant la forme ; 3) la traduction métrique, qui consiste à reproduire la mesure des vers du poème de départ ; 4) la traduction des vers par la prose, qui est une technique nuisible à la poéticité du texte, le signifiant étant annulé ; 5) la traduction des rimes, qui se focalise seulement sur la récupération de la rime dans la langue d'accueil ; 6) la traduction en vers blanc, qui ne tient pas compte du jeu des rimes et se
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
langue d'accueil ; 6) la traduction en vers blanc, qui ne tient pas compte du jeu des rimes et se prête à un haut niveau de littéralité ; 7) la traduction-interprétation, qui a comme source l'exégèse du traducteur appliquée au texte.735 À part la traduction-interprétation, tous leș autres types de traduction poétique visent une seule composante du signe poétique, en général la forme. Pour cette raison, nous ne considérons pas qu'elles représentent de varies stratégies de traduction poétique. En
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
propose seulement d'ébranler l'imagination du lecteur qui n'aura plus qu'à "achever l'esquisse" " ; elle fait recours " à l'imagination du lecteur "738. La tache proprement-dite de traduction reviendrait, dans ce cas, au lecteur, qui interprétera le texte à să propre façon. Selon nous, la traduction-allusion n'est pas une traduction proprement dite, puisque non-achevée. 4) la traduction-approximation : " elle apparaît quand l'auteur du texte français s'est convaincu, avânt même de se mettre au travail, qu'il
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
tache proprement-dite de traduction reviendrait, dans ce cas, au lecteur, qui interprétera le texte à să propre façon. Selon nous, la traduction-allusion n'est pas une traduction proprement dite, puisque non-achevée. 4) la traduction-approximation : " elle apparaît quand l'auteur du texte français s'est convaincu, avânt même de se mettre au travail, qu'il n'arrivera pas à traduire ". Le principe qui gouverne cette traduction est que " recréer un poème dans son indivisible unité, dans să totalité est un miracle qui
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]