177,866 matches
-
titre la théorie du sens de Marianne Lederer et Danica Seleskovitch ; și le schéma de la traduction générale est : Compréhension (Sens) → Déverbalisation (Interprétation) → Reformulation (Réexpression), alors, dans le cas de la traduction poétique, la dernière étape de la traduction est la recréation du texte de départ, au niveau stylistique et esthétique. Pour la traduction poétique, on aurait donc un schéma du type : Compréhension (Sens) → Déverbalisation (Interprétation) → Recréation (Réécriture) Puisque le poème a été déclaré " événement herméneutique "742, la traduction de poésie passe obligatoirement par
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Sens) → Déverbalisation (Interprétation) → Recréation (Réécriture) Puisque le poème a été déclaré " événement herméneutique "742, la traduction de poésie passe obligatoirement par leș trois étapes énoncées ci-dessous. En d'autres mots, si le traducteur n'a pas compris et interprété le texte de départ, îl n'aboutira pas à donner en langue cible un texte-traduction qui devienne écriture. C'est par son travail de recréation que le traducteur se situe plus proche du poète : Și la traduction originelle est possible, alors la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
difficulté de la seconde, moins philosophique, est de tourner pour telle ou telle réalité spirituelle une autre enveloppe de mots. Mais la création verbale a déjà montré que cette incarnation était possible.743 2. 7. 2. L'approche interprétative appliquée au texte poétique Pour montrer l'importance de l'interprétation et de la recréation dans le processus de la traduction, nous avons choisi un fragment qui fait pârtie de notre corpus. Îl s'agit de deux vers du poème Andante de Lucian Blaga, dans
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
yeux pareils aux clairières des forêts. (Andante) (Miclău, 1978 : 511) Traduction littérale : Îl m'arrive, pour țes yeux (yeux de forêt) d'imaginer parfois une chasse-rêve. Nous observons que Paul Miclău évite dans să traduction l'emploi des parenthèses du texte source et procède à l'interprétation de la métaphore " ochi de pădure ", contenue par ces parenthèses. Son travail interprétatif consiste à jouer sur l'ambivalence du nom " œil " : le traducteur associe leș yeux de la bien-aimée aux " yeux de la forêt ", afin de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
aussi un émérite sémioticien de Blaga, évite une traduction littérale dépourvue de poéticité en français, et interprète dans une manière originale la métaphore d'origine, prenant en considération l'image globale, le signe poétique qu'elle représente. L'interprétation du texte le conduit à une solution inédite de traduction, obtenue par recréation. Le schéma du processus interprétatif est le suivant: " (ochi de pădure) " = littéralement " yeux de forêt " → clairière (interprétation) → " țes yeux pareils aux clairières de la forêt " (recréation) Notons que la traduction
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
l'incompréhensible. Le traducteur transforme la métaphore d'origine dans une comparaison réussie ; en d'autres mots, îl choisit d'interpréter et de recréer la figure dans la langue cible. Ce choix traductif lui permet de préserver la poéticité du texte de départ et, en même temps, de rendre la figure d'origine plus explicite : la comparaison " țes yeux pareils aux clairières des forêts " est, à notre sens, réussie. Cette analyse nous autorise à affirmer que l'herméneutique de la traduction ne
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la figure d'origine plus explicite : la comparaison " țes yeux pareils aux clairières des forêts " est, à notre sens, réussie. Cette analyse nous autorise à affirmer que l'herméneutique de la traduction ne consiste pas seulement à comprendre le sens du texte source, mais aussi à interpréter et à recréer, à saisir ce qu'Érik Vigneault appelle " l'intention du texte ", c'est-à-dire " la dynamique qui résulte de l'ensemble des éléments qui ont une valeur dans le texte donné "744. En
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
réussie. Cette analyse nous autorise à affirmer que l'herméneutique de la traduction ne consiste pas seulement à comprendre le sens du texte source, mais aussi à interpréter et à recréer, à saisir ce qu'Érik Vigneault appelle " l'intention du texte ", c'est-à-dire " la dynamique qui résulte de l'ensemble des éléments qui ont une valeur dans le texte donné "744. En ce sens, " l'approche herméneutique de la traduction ne consiste pas à chercher à traduire uniquement le sens, elle cherche
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
le sens du texte source, mais aussi à interpréter et à recréer, à saisir ce qu'Érik Vigneault appelle " l'intention du texte ", c'est-à-dire " la dynamique qui résulte de l'ensemble des éléments qui ont une valeur dans le texte donné "744. En ce sens, " l'approche herméneutique de la traduction ne consiste pas à chercher à traduire uniquement le sens, elle cherche à dégager l'intention de son objet et à le recréer. Une bonne traduction seră celle qui aură
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
sens, " l'approche herméneutique de la traduction ne consiste pas à chercher à traduire uniquement le sens, elle cherche à dégager l'intention de son objet et à le recréer. Une bonne traduction seră celle qui aură șu faire d'un texte ce qu'il fait dans la sienne. C'est faire un nouveau texte habité par la même intention. "745 Paul Miclău a réussi entièrement à faire habiter son texte-traduction par l'intention du texte d'origine. Conclusion partielle Cette incursion
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
uniquement le sens, elle cherche à dégager l'intention de son objet et à le recréer. Une bonne traduction seră celle qui aură șu faire d'un texte ce qu'il fait dans la sienne. C'est faire un nouveau texte habité par la même intention. "745 Paul Miclău a réussi entièrement à faire habiter son texte-traduction par l'intention du texte d'origine. Conclusion partielle Cette incursion théorique nous a permis de détailler leș mécanismes qui régissent le fonctionnement du
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
qui aură șu faire d'un texte ce qu'il fait dans la sienne. C'est faire un nouveau texte habité par la même intention. "745 Paul Miclău a réussi entièrement à faire habiter son texte-traduction par l'intention du texte d'origine. Conclusion partielle Cette incursion théorique nous a permis de détailler leș mécanismes qui régissent le fonctionnement du discours poétique, tout comme leș approches qui concernent la traduction de ce discours. La démarche pluridisciplinaire que nous avons menée dans la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
traduction de ce discours. La démarche pluridisciplinaire que nous avons menée dans la Section 1 de ce chapitre a eu comme objet, dans un premier temps, le discours poétique, résultat de ce qu'Antonio Rodriguez appelle " pacte lyrique ". Nous avons abordé ensuite le texte poétique et avons conclu qu'une étape préliminaire à la traduction est l'étude de la manifestation de la fonction poétique. Une attention particulière a été accordée au signe, que nous concevons comme un tout unitaire. L'analyse sémiotique nous a conduit
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
nous concevons comme un tout unitaire. L'analyse sémiotique nous a conduit au concept de signifiance, concept-clé de notre analyse, qui est défini par Riffaterre comme l'unité du signifiant et du signifié qui contient leș indices d'obliquité du texte poétique. Du point de vue de la traduction, le texte poétique doit être saisi comme un ensemble sémantique unifié. La Section 2 de ce chapitre a eu comme objet la problématique de la poésie en traduction. Nous avons défini la traduction poétique comme
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
nous a conduit au concept de signifiance, concept-clé de notre analyse, qui est défini par Riffaterre comme l'unité du signifiant et du signifié qui contient leș indices d'obliquité du texte poétique. Du point de vue de la traduction, le texte poétique doit être saisi comme un ensemble sémantique unifié. La Section 2 de ce chapitre a eu comme objet la problématique de la poésie en traduction. Nous avons défini la traduction poétique comme science et art, mais aussi comme réflexion sur la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
comme objet la problématique de la poésie en traduction. Nous avons défini la traduction poétique comme science et art, mais aussi comme réflexion sur la poétique de l'Autre. Quant au traducteur de poésie, îl est sujet historique et herméneute du texte. S'il est poète, entre să propre création et leș poèmes qu'il traduit peut s'établir ce que nous avons appelé une poétique inverse. Și, au contraire, le traducteur n'est pas poète, îl le devient car, pour créer
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
À travers une écoute attentive, le traducteur devient capable de surprendre dans să traduction la voix du poème, avec tous șes indices textuels (pronoms, modulations, ponctuation, etc.) ou paratextuels (non-dit, implicite, espaces blancs). En termes de stratégies de traduction du texte poétique, nous avons identifié deux grandes classes, à savoir la traduction littérale et leș techniques de traduction oblique, que nous avons appelées de manière générique " techniques de compensation ". Dans notre démarche descriptive et critique des Chapitres V et VI, le
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la recréation, par laquelle on obtient un texte-traduction équivalent du point de vue stylistique et esthétique. En d'autres mots, un poème n'est jamais achevé ; toute interprétation est possible și elle a comme but de recréer la poéticité du texte de départ dans la langue d'arrivée : L'important est de ne jamais considérer un texte comme quelque chose d'achevé qu'on puisse démonter, " taxonomiser ", mais bien plutôt comme une invitation à l'acte interprétatif, qui seră le seul
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
En d'autres mots, un poème n'est jamais achevé ; toute interprétation est possible și elle a comme but de recréer la poéticité du texte de départ dans la langue d'arrivée : L'important est de ne jamais considérer un texte comme quelque chose d'achevé qu'on puisse démonter, " taxonomiser ", mais bien plutôt comme une invitation à l'acte interprétatif, qui seră le seul à pouvoir reprendre leș moments presque toujours provisoires de la création, dans une recréation qui lui est
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
provisoires de la création, dans une recréation qui lui est nécessaire pour să propre survie comme acte de parole et, partant, comme dialogue.748 Le traducteur est, par conséquent, l'interprète par excellence du poème749, celui qui entend la voix du texte, mais aussi la voix de l'Autre. Toute traduction de poésie est un chemin vers l'altérité, dans toute să complexité. Chemin pas du tout facile, parce que le traducteur, en quelque sorte poète à son tour, a le devoir
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de la traduction a également des limites. Par exemple, même și elle propose un processus traductif organisé en trois étapes, le traducteur n'a aucune " recette " pour se diriger d'une étape à l'autre. À notre sens, l'interprétation du texte s'accompagne toujours par l'intuition qui sert de guide au traducteur : " Within a broad general strategy, specific solutions must always remain intuitive. "751 Une deuxième précision s'impose : notre conviction selon laquelle l'approche herméneutique est la plus adéquate
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
par l'intuition qui sert de guide au traducteur : " Within a broad general strategy, specific solutions must always remain intuitive. "751 Une deuxième précision s'impose : notre conviction selon laquelle l'approche herméneutique est la plus adéquate pour traduire le texte poétique ne contredit pas notre vision sourcière, bien au contraire : c'est à travers l'interprétation que le traducteur aboutit à recréer la poéticité du texte source, tout en restant fidèle à cette poéticité. La liberté du traducteur n'est
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
notre conviction selon laquelle l'approche herméneutique est la plus adéquate pour traduire le texte poétique ne contredit pas notre vision sourcière, bien au contraire : c'est à travers l'interprétation que le traducteur aboutit à recréer la poéticité du texte source, tout en restant fidèle à cette poéticité. La liberté du traducteur n'est donc pas absolue : le traducteur est lié toujours au style et à la voix du poème de départ. À ce titre, Inês Oseki-Dépré rappelle la théorie
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
contribuent à récupérer leș marques de la signifiance : en d'autres mots, " și un choc poétique est obtenu, on est en droit d'applaudir "754. Le traducteur est même autorisé à créer, en langue cible, une variante plus poétique que le texte source, mais sans changer le style d'origine.755 Tout écart du style et de la voix du texte ne constitue plus une traduction, mais une adaptation de l'œuvre source ou une création poétique indépendante, différente du poème de départ
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
est en droit d'applaudir "754. Le traducteur est même autorisé à créer, en langue cible, une variante plus poétique que le texte source, mais sans changer le style d'origine.755 Tout écart du style et de la voix du texte ne constitue plus une traduction, mais une adaptation de l'œuvre source ou une création poétique indépendante, différente du poème de départ. Și le traducteur se propose de récupérer, à travers l'interprétation, la signifiance du poème source, îl devient
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]