177,866 matches
-
făcut împotriva oricărei intenții. N-am căutat, adică, să impun limbii tiparul meu. Intenția mea era să mă depersonalizez pe cat putință și să asimilez pe Faust limbei literare românești în general.1023 Le poète traducteur imprime son style littéraire au texte cible, mais cela devient un fait secondaire, inhérent à la traduction : ce qui compte vraiment est, par contre, " assimiler " l'œuvre étrangère à la langue roumaine. Le traducteur avoue que la nature du texte d'origine l'a obligé à
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
traducteur imprime son style littéraire au texte cible, mais cela devient un fait secondaire, inhérent à la traduction : ce qui compte vraiment est, par contre, " assimiler " l'œuvre étrangère à la langue roumaine. Le traducteur avoue que la nature du texte d'origine l'a obligé à recourir à différents moyens d'expression mis à să disposition par la langue roumaine littéraire.1024 Ce serait donc injuste d'identifier dans la traduction de Faust seulement le style poétique de Blaga : on
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
effet, de plusieurs " styles ", à commencer avec la langue populaire ou avec la musicalité des vers d'Eminescu: Există în traducerea mea versuri a caror cadența și melodie interioară amintesc uneori versul popular românesc. Uneori apar versuri izolate sau chiar texte de lungime a unor poezii câri amintesc cadența, melodia și armonia eminesciana. Cand un asemenea mod se impunea de la sine nu m-am ferit deloc să dau urmare sfatului ce se desprindea din condițiile de lucru.1025 Le folklore et
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
traducătorului destule prilejuri de a-si răzbuna înfrângerile. "1030 Dans la vision de Blaga, la compensation assure le succès d'une traduction de poésie et devient la preuve du pouvoir créateur du traducteur qui " se mesure " avec l'auteur du texte source : " Și, pentru a salva o poezie în traducere, e de multe ori suficientă o singură biruința a traducătorului asupra autorului. "1031 5. 4. Blaga figure de la résistance anti-communiste à travers la traduction Sean Cotter observe que, dans la période
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Blaga avoue que, dans la traduction de Faust, on peut retrouver, à part son sceau poétique, une superposition de styles, à commencer avec la langue populaire ou le style d'Eminescu. Pour offrir au public cible un " équivalent poétique " du texte source et non une " traduction notariale ", Blaga avoue avoir fait recours à toutes leș ressources de la langue roumaine, comme la langue populaire sublimée en langue littéraire et le vocabulaire élevé, sans éluder le néologisme. L'apport le plus important de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
marquons avec une flèche (" → "), suivie par le chiffre correspondant, leș traductions qui forment notre corpus (le nom du traducteur est à retrouver en gras). Nous précisons également entre parenthèses leș éditions bilingues, qui présentent le grand avantage de mettre le texte de départ " systématiquement en regard du texte d'arrivée "1040 : → 1) Lucian Blaga, Poèmes, Traduction et Avant-propos par Veturia Drăgănescu-Vericeanu, Préface par Eugen Simion, Éditions Minerva, Bucarest, 1974 (édition bilingue). → 2) La Nouvelle Revue Française, no 273, septembre 1975, Paris
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
chiffre correspondant, leș traductions qui forment notre corpus (le nom du traducteur est à retrouver en gras). Nous précisons également entre parenthèses leș éditions bilingues, qui présentent le grand avantage de mettre le texte de départ " systématiquement en regard du texte d'arrivée "1040 : → 1) Lucian Blaga, Poèmes, Traduction et Avant-propos par Veturia Drăgănescu-Vericeanu, Préface par Eugen Simion, Éditions Minerva, Bucarest, 1974 (édition bilingue). → 2) La Nouvelle Revue Française, no 273, septembre 1975, Paris ; contient 8 poèmes de Lucian Blaga traduits
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
patois du Banat, où se passe une bonne pârtie du récit "1120. Tout comme dans le cas de Panaït Istrati, on a donc affaire à un travail inédit d'autotraduction. Comme la censure était très présente à l'époque, ce texte n'a pas pu être publié en tânt que țel. Après être massacré par la censure, îl pârâit en 1989 aux Éditions Facla de Timișoara.1121 C'est à peine en 1995 que leș Éditions Publisud de Paris publient la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
et leș particularités de son style, qui pourraient nous donner des indices sur șes choix traductifs. Dès le début de șa carrière de chercheur, Paul Miclău est attaché à deux grands domaines, qui șont directement liés à l'étude du texte poétique : d'un côté, îl poursuit șes recherches en sémiotique, qui lui offre leș outils adéquats d'analyse ; de l'autre côté, c'est la poétique celle qui lui fournit " un appareil méthodologique rigoureux, issu des techniques de la linguistique structurale
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
issu des techniques de la linguistique structurale "1132. Essayons de voir quels șont, dans să conception, leș principes selon lesquels s'organise le discours poétique, principes que le poète et/ou le traducteur doit prendre en compte. Pour Paul Miclău, le texte poétique doit faire l'objet d'une " lecture totale " parce qu'il représente la forme la plus complexe du " dialogue des signes ".1133 Cette lecture globale est censée surprendre la complexité des signes poétiques, sans épuiser toutes leș composantes du
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
complexe du " dialogue des signes ".1133 Cette lecture globale est censée surprendre la complexité des signes poétiques, sans épuiser toutes leș composantes du poème : îl s'agit, en effet, d'une lecture responsable, qui implique " une attitude créatrice envers le texte poétique "1134 et qui constitue une étape préliminaire à toute démarche traductive : " tânt que [le texte poétique] est conçu comme un document philologique [par le traducteur], șes lectures ne șont que partielles ", affirme le sémioticien Paul Miclău.1135 Préoccupé par
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
poétiques, sans épuiser toutes leș composantes du poème : îl s'agit, en effet, d'une lecture responsable, qui implique " une attitude créatrice envers le texte poétique "1134 et qui constitue une étape préliminaire à toute démarche traductive : " tânt que [le texte poétique] est conçu comme un document philologique [par le traducteur], șes lectures ne șont que partielles ", affirme le sémioticien Paul Miclău.1135 Préoccupé par la complexité du signe poétique et surtout par la beauté formelle de l'œuvre, Paul Miclău
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
rostiri egale în veci arderii tale ? (Ardere) (Blaga, 2010 : 248) Ô être pourrais-je jamais trouver le rite, le son incandescent, argenté d'une pure expression égale à ton éternelle combustion ? (Miclău, 1978 : 445) Voilà donc une similarité frappante entre le texte de Blaga et celui de Miclău au niveau de la figuralité. Un autre élément commun se retrouve au niveau du vocabulaire choisi : le verbe " essaimer " de Miclău nous évoque le motif du miel, de l'abeille, de l'essaim, voire même
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
ineffable "1146, tout cela à travers un travail interprétatif. La réflexion de Paul Miclău s'apparente également à celle de Meschonnic lorsqu'il déclare qu'il faut toujours traduire la poésie en poésie et non en prose, parce que le texte cible est, en effet, un nouveau texte dans lequel îl faut récupérer la " poématicité " de l'original.1147 L'importance de la lecture totale mène le traductologue Paul Miclău à conclure que la traduction en tânt que pratique est une opération
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
travail interprétatif. La réflexion de Paul Miclău s'apparente également à celle de Meschonnic lorsqu'il déclare qu'il faut toujours traduire la poésie en poésie et non en prose, parce que le texte cible est, en effet, un nouveau texte dans lequel îl faut récupérer la " poématicité " de l'original.1147 L'importance de la lecture totale mène le traductologue Paul Miclău à conclure que la traduction en tânt que pratique est une opération à la fois sémiotique et poétique, qui
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
par la lecture affective du monde. La traduction du chant du cœur constitue une transposition en code linguistique du flux de la sensibilité. Mais cette traduction se fait poème [...]. Le traducteur dans une autre langue devra refaire ces processus : saisir le texte du monde par să propre affectivité, traverser le chant du cœur du poète traduit, murmurer à l'unisson avec lui, transposer ensuite le poème original en un autre poème, qui va redéclencher leș mêmes processus chez leș nouveaux lecteurs. Mais
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Miclău ", Brândușa-Elena Steiciuc analyse la traduction des références culturelles du français vers le roumain : și, dans la langue source, leș termes appartiennent au registre neutre ou șont adaptés au milieu français, ils șont transposés par des culturèmes roumains dans le texte d'arrivée.1152 De cette manière, leș " crêpes " șont en roumain des " scoverzi ", leș " petits pains circulaires " représentent en effet des " colăci ", tandis que la paraphrase " une sorte de golf primitif " devient dans le texte cible le jeu " de-a
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
des culturèmes roumains dans le texte d'arrivée.1152 De cette manière, leș " crêpes " șont en roumain des " scoverzi ", leș " petits pains circulaires " représentent en effet des " colăci ", tandis que la paraphrase " une sorte de golf primitif " devient dans le texte cible le jeu " de-a poarca ".1153 L'autotraduction de poésie semble être plus délicate. Dans le cas du recueil bilingue Clipă fără sfârșit/Instants sans fin, Paul Miclău décide d'opérer une autotraduction spontanée non-conventionnelle de chaque poème, du
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
son statut éphémère. Și l'on analyse la forme du poème, on remarque un mélange de tradition et modernité : on a affaire à un sonnet, mais la ponctuation manque. Cette technique est censée inciter le lecteur à l'interprétation du texte : " Le point, on le devine par la majuscule. La lecture participative et interprétative peut remettre la ponctuation mentale, orale, voire graphique. "1156 À travers l'autotraduction, le poète-traducteur Paul Miclău transmute la réalité du poème source dans la langue cible
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
a-nchis avânt spre depărtări [...] Îl caut inocent în strugurii ei cruzi [...] Sous să voûte trop crue l'espace est și couvert que le ciel est fermé sans signe d'harmonie L'adjectif épithète " crud "/" crue " est déplacé, dans le texte cible, dans la deuxième strophe. La phrase " cerul ei a-nchis avânt spre depărtări " (littéralement : " son ciel a fermé son élan au loin ") est objet d'interprétation et acquiert un autre sens en français : " le ciel est fermé sans signe
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
On remarque également le changement sémantique introduit par ce choix traductif. [...] iar sensul ei acum în nimeni nu se-ncrede [...] et se méfie de tout le sens qui a souffert Le verbe " souffrir ", qui ne se retrouve pas dans le texte de départ, est fruit de l'interprétation du traducteur. Nous pouvons conclure que l'autotraduction est, pour Paul Miclău, interprétation, car " le poète-traducteur s'avère être un véritable dompteur du sens "1159. 3. 3. 2. 2. Paul Miclău et la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
pratique de la langue française durant la période 1965-1970. Leș deux pratiques ont abouti spontanément à la tentative de transposer Blaga en français.1161 Dès le début, Paul Miclău exprime să vision traductive, qui est celle de préserver l'étrangeté du texte source afin de la faire connaître au public cible : " Toute traduction, mais surtout la traduction poétique, doit envisager leș particularités fondamentales de l'original, qui vont être transposées de telle façon que le texte apporte un air frais dans le nouveau
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
est celle de préserver l'étrangeté du texte source afin de la faire connaître au public cible : " Toute traduction, mais surtout la traduction poétique, doit envisager leș particularités fondamentales de l'original, qui vont être transposées de telle façon que le texte apporte un air frais dans le nouveau milieu culturel, où îl entre par son expression inédite. "1162 Îl s'agit, comme nous avons déjà observé, d'une orientation sourcière, censée récupérer dans le texte cible leș marques d'étrangeté de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
transposées de telle façon que le texte apporte un air frais dans le nouveau milieu culturel, où îl entre par son expression inédite. "1162 Îl s'agit, comme nous avons déjà observé, d'une orientation sourcière, censée récupérer dans le texte cible leș marques d'étrangeté de l'original. En ce qui concerne l'œuvre poétique de Blaga, le traducteur avoue avoir révélé " deux traits constants du texte poétique blagien dont îl faut tenir compte dans le travail de traduction : l
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
comme nous avons déjà observé, d'une orientation sourcière, censée récupérer dans le texte cible leș marques d'étrangeté de l'original. En ce qui concerne l'œuvre poétique de Blaga, le traducteur avoue avoir révélé " deux traits constants du texte poétique blagien dont îl faut tenir compte dans le travail de traduction : l'image ample, arborescente et l'utilisation magistrale des structures sémiotiques "1163. Îl s'agit d'une poésie qui " repose sur une cohérente et originale construction philosophique et
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]