177,866 matches
-
permanente oscillation entre ambigu et désambiguïsation, entre vague et précis. "1173 On arrive ensuite au problème des connotations, qui șont parfois très marquées culturellement. Bien que le traducteur ait exprimé dès le début son ambition de préserver l'étrangeté du texte source, îl propose parfois la médiation culturelle : " dans le cas des signes moins familiers pour leș Français, on recourt à des explicitations "1174. Arrivé à la problématique des culturèmes, Paul Miclău observe que la poésie de Blaga est imprégnée d
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
remarque également : " Îl pârâit que Blaga est un cas heureux d'"exportation" de l'image roumaine, ce qui explique aussi le grand nombre de langues dans lesquelles îl a été récemment traduit. "1176 Une méthode de conserver cet exotisme du texte de Blaga est, pour le traducteur, l'emprunt, qui constitue " la voie directe de résoudre leș différences linguistiques, mais aussi sémiotiques "1177. Miclău donne l'exemple du culturème " haïdouc ", introduit en français par Panaït Istrati ; selon lui, ce terme pourrait
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
prosodiques. Même și la traduction fidèle semble impossible, Miclău propose des méthodes de compensation " qui puissent récupérer la sonorité de l'original par un réarrangement syntaxique, ou bien par un surplus d'images "1185. Afin de conserver la sonorité du texte d'origine, le traducteur restitue la rime en langue cible, là où cela est possible : Comme îl résulte du volume, j'ai traduit aussi de nombreux poèmes soumis aux règles de versification, surtout à la rime. Și j'ai réussi
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
difficultés de la traduction de poésie.1187 Après avoir parcouru cet avant-propos, nous pouvons conclure que, en conformité avec să vision sourcière, l'intention de Paul Miclău est de trouver toujours la solution la plus fidèle, afin de rester proche du texte source et de récupérer son étrangeté dans la langue d'arrivée. Pour lui, conserver la roumanité du poème d'origine devient, en fin de compte, " un geste d'authentique culture " : L'exotisme de la poésie doit être maintenu ; Blaga même apporte
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
traductologue, mais également grace à son don de poète, Paul Miclău a contribué à une meilleure visibilité de la poésie roumaine dans l'espace francophone. Dans son travail, îl a été conduit par le principe selon lequel la traduction d'un texte doit récupérer leș marques d'étrangeté du style littéraire de l'auteur, tout comme leș particularités de la culture d'origine. Aussi la traduction devient-elle " un geste d'authentique culture "1195 qui vise à intensifier le dialogue interculturel. 3. 4. Sanda
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
român Luntrea lui Caron (La barque de Charon), traduit par Jean Poncet et présenté par Brândușa-Elena Steiciuc, tout comme une liste bibliographique. * Pour présenter la relation de Jean Poncet avec le monde littéraire de Roumanie, nous avons recouru à un texte inédit que nous a fourni le traducteur même. Îl s'agit d'une communication de Jean Poncet à l'occasion du Festival " Lucian Blaga ", organisé par Horia Bădescu. Le festival a eu lieu à Cluj-Napoca en 2010. En début de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
dans lequel Blaga compare l'effort de création poétique à une démarche traductive.1229 La traduction du chant intime traduit, à son tour, par Blaga, mènerait à la poésie en abyme, c'est à dire à la création d'un texte lyrique en langue cible à travers la traduction. En dépit de toutes ces " contraintes ", Jean Poncet assume son acte traductif : " C'est pourtant le crime que j'avoue avoir commis. "1230 Avânt d'être jugé, îl formule leș motivations de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
fidélité suprême du traducteur de poésie consiste à essayer de rendre ce qu'il y a de beau, ce qu'il y a d'ineffable, dans l'original "1295. Voilà donc un désir de fidélité totale, surtout au signifié du texte à traduire, par la récupération des marques stylistiques et de l'ineffable poétique. Nous trouvons pourtant étonnant le fait que cette obsession pour le contenu du poème exclue a priori tout travail d'interprétation : dans la vision de Philippe Loubière
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de la traduction simplement littérale, constituent, selon lui, des pertes en traduction.1313 En guise de conclusion, Philippe Loubière affirme que, dans le cas de la traduction de poésie, îl s'agit surtout d'" un travail d'attention " : L'attention portée au texte original d'abord suppose de traquer tout ce qui dans le vers et autour du vers fait sens. L'attention portée au lecteur ensuite exige de s'assurer que ce que le lecteur croit avoir compris est précisément et correctement
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
tout cas se ramène toujours à une mise en balance entre fidélité et beauté.1314 Ce fragment résume, en effet, la vision traductive de Philippe Loubière : îl plaide pour une traduction fidèle, qui ne s'éloigne pas du message du texte source et qui, puisqu'il s'agit de textes poétiques, préserve aussi șes marques stylistiques. La traduction réussie est le résultat d'une méthodologie, qui peut être parfois associée à " une forme naturelle d'intuition ". En ce qui concerne leș
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
vision traductive : l'existence d'une telle vision nous aide à anticiper le style traductif, mais aussi à établir une corrélation entre la manière dont leș traducteurs voient la pratique traduisante et leș décisions qu'ils prennent au niveau du texte. L'analyse que nous avons menée dans ce chapitre nous autorise à affirmer qu'il y a trois critères selon lesquels l'on peut décider și un traducteur possède un style traductif : a) Le critère quantitatif. Și, par exemple, le
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
et Philippe Loubière. En guise de conclusion, nous aimerions synthétiser la conception de chacun, synthèse qui nous serviră de support pour l'analyse descriptive des Chapitres V et VI. * Paul Miclău a eu l'avantage d'aborder la traduction du texte poétique dans une triple perspective : celle du linguiste/sémioticien/chercheur/traductologue, celle du traducteur et celle du poète. Să vision traductive a comme point de départ să riche expérience de traduction : nous rappelons au lecteur qu'il a traduit en
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
choisi et leș figures de langage. La vision traductive de Paul Miclău s'apparente à celle d'Henri Meschonnic à plus d'un titre : le traducteur roumain met l'accent sur la " lecture globale " du poème, sur l'étude du texte (" la poétologie ") qui doit relever la " poématicité ". Cette étude de la " poématicité " du texte constitue, en effet, une étape qui précède tout acte traductif. Analysant leș techniques de traduction employées par Paul Miclău dans șes autotraductions, surtout la transposition des culturèmes
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
apparente à celle d'Henri Meschonnic à plus d'un titre : le traducteur roumain met l'accent sur la " lecture globale " du poème, sur l'étude du texte (" la poétologie ") qui doit relever la " poématicité ". Cette étude de la " poématicité " du texte constitue, en effet, une étape qui précède tout acte traductif. Analysant leș techniques de traduction employées par Paul Miclău dans șes autotraductions, surtout la transposition des culturèmes de son român Leș déracinés, nous pouvons remarquer l'orientation sourcière du traducteur
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
îl pratique, en effet, une autotraduction spontanée par interprétation. Paul Miclău est le premier traducteur à avoir analysé leș difficultés que suppose le discours poétique de Blaga et à avoir proposé des techniques de traduction. Leș deux traits définitoires du texte blagien șont, dans să vision, l'image arborescente et l'utilisation magistrale de tout un système de signes. En tânt que stratégies, le traductologue Miclău propose l'analyse sémantique (dans le cas des termes apparemment " intraduisibles "), l'emprunt, le calque
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
autres versions du recueil În marea trecere. Șes conclusions se concrétisent dans un discours critique radical. La méthodologie de traduction de Philippe Loubière englobe le principe d'unité du corpus traduit et de fidélité au contenu et au style du texte de départ. Leș difficultés de traduction présentées par le recueil În marea trecere șont liées au sens, aux termes religieux, à la présence des culturèmes et des termes intraduisibles, à la prosodie apparemment libre. Philippe Loubière entreprend une analyse critique
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de restitution, des changements de registre, des maladresses, des fautes de langue, des modifications, des suppressions, tout comme la présence massive de la traduction littérale. La vision traductive de Philippe Loubière suppose la fidélité au contenu et à l'ineffable du texte de départ, ce qui exclut toute interprétation, car le traducteur n'est pas autorisé à se substituer au poète. V. TRADUIRE LE STYLE ET LA FIGURE DE BLAGA : ANALYSE DU SIGNIFIANT POÉTIQUE Introduction La poésie de Lucian Blaga a été
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de Blaga démonte pourtant le postulat apriorique de l'intraduisible, illustrant en même temps le défi que représente la traduction de cette poésie. À travers la théorie interprétative, chaque version de traduction peut être considérée une exégèse différente appliquée au texte source. La démarche que nous menons dans leș Chapitres V et VI vise à identifier leș traits fondamentaux de l'idiostyle de Blaga, tout comme leș décisions traductives identifiables au niveau du texte. Cette double démarche nous permet d'aboutir
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
être considérée une exégèse différente appliquée au texte source. La démarche que nous menons dans leș Chapitres V et VI vise à identifier leș traits fondamentaux de l'idiostyle de Blaga, tout comme leș décisions traductives identifiables au niveau du texte. Cette double démarche nous permet d'aboutir à des conclusions d'ordre général sur l'existence d'un style traductif chez leș traducteurs. Notre méthode d'analyse est l'étude comparative et critique appliquée aux versions cible. Îl convient également
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la totalité des marques stylistiques propres à un auteur comme l'idiostyle de l'auteur respectif.1326 L'idiostyle est celui qui doit être gardé dans la langue d'accueil pour que le lecteur cible puisse découvrir la singularité du texte de départ. En d'autres mots, la traduction des œuvres est équivalence premièrement au niveau stylistique, ensuite au niveau sémantique. Pendant le processus de traduction, une " région d'interférence " se tisse entre l'idiostyle de l'auteur traduit et leș
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
des œuvres est équivalence premièrement au niveau stylistique, ensuite au niveau sémantique. Pendant le processus de traduction, une " région d'interférence " se tisse entre l'idiostyle de l'auteur traduit et leș décisions que le traducteur opère au niveau du texte. Și ces décisions se constituent comme des choix traductifs généralisés, en fonction des valeurs que le traducteur identifie dans le texte de départ, on peut parler de l'existence du style traductif. À la fin du Chapitre IV, nous avons
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
se tisse entre l'idiostyle de l'auteur traduit et leș décisions que le traducteur opère au niveau du texte. Și ces décisions se constituent comme des choix traductifs généralisés, en fonction des valeurs que le traducteur identifie dans le texte de départ, on peut parler de l'existence du style traductif. À la fin du Chapitre IV, nous avons conclu qu'il y a trois conditions aprioriques qui nous indiquent la présence du style traductif : le critère quantitatif ; l'existence
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
démarche, voire même impossible. L'analyse de chaque contexte de traduction comprend des références à la fois au plan de l'expression et au plan du contenu. L'important est de déceler leș traits stylistiques (ou " effets de style ") du texte de Blaga et de voir și leș traducteurs ont réussi à leș valoriser dans leș versions cible. Le signifiant poétique comprend deux composantes : visuelle et phonique. L'étude de la composante visuelle du signe comporte, d'un côté, le macrocontexte typographique
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
est pas censée traiter de manière disparate la traduction des éléments visuels du signifiant ; bine au contraire, elle se propose d'illustrer le rôle des particularités typographiques pour la récupération, en traduction, des marques de la signifiance.1333 La typographie du texte n'est pas isolable de l'analyse proprement-dite des traductions car, en effet, elle " réalise un ensemble théorique-pratique qui accomplit à la fois un statut de langage et un effet de sens "1334. Pour démarrer notre analyse, îl convient d
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
elle " réalise un ensemble théorique-pratique qui accomplit à la fois un statut de langage et un effet de sens "1334. Pour démarrer notre analyse, îl convient d'expliquer la terminologie que nous employons. Nous avons désigné par " rythme typographique " du texte l'ensemble des éléments visuels qui créent l'effet poétique et qui deviennent des métasignes au niveau du discours poétique. Le rythme typographique facilite la lecture verticale du poème. L'analyse stylistique que nous avons entamée nous a révélé que
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]