177,866 matches
-
Stolojan, 1992 : 57) Je m'y accomplis étonné/ un sourire étranger aux lèvres, une ascension magique. (Biographie) (Poncet, 1996 : 116) Je souris absent, je monte enchanté,/ au milieu du monde je m'accomplis avec étonnement. (Biographie) (Villard, 2010 : 11) Le texte de départ ressemble à une incantation grace à l'effet phonique crée par leș verbes au gérondif (" zâmbind " " suind "), précédés par leș adverbes " străin " (" étranger ") et " vrăjit " (" charmé ", " ensorcelle ").1535 Le traducteur devrait garder cet algorithme en langue cible pour
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
1978 : 475) Le poème d'origine présente l'assonance de la voyelle [o]. Dans son effort de recréer la rime, Paul Miclău trouve un jeu équivalent en français, en employant le [e] ouvert (" vallée ", " nuée "), ce qui conserve la poéticité du texte. Analysant la traduction de quelques effets phoniques des poèmes de Blaga, nous pouvons conclure que leș méthodes obliques (la création de figures et de jeux sonores équivalents) aident le traducteur là où leș sonorités ne peuvent pas être récupérées par
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
séparation radicale du signifiant et du signifié poétique en traduction est inconcevable, nous présentons à la fin du chapitre suivant d'un côté leș particularités de l'idiostyle de Blaga et, de l'autre côté, leș décisions identifiables dans le texte cible qui peuvent indiquer l'existence du style traductif. VI. TRADUIRE LE STYLE ET LA FIGURE DE BLAGA : ANALYSE DU SIGNIFIÉ POÉTIQUE Introduction Le présent chapitre est consacré à la traduction des marques stylistiques de Blaga qui relèvent du signifié
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la traduction des titres des recueils et des poèmes. Une autre section porte sur la traduction des figures (métaphores, métonymies, épithètes, énumérations, oxymores). Nous mettons ensuite en parallèle d'un côté leș procédés qui contribuent à augmenter la poéticité du texte traduit (y compris l'interprétation et la recréation) et, de l'autre côté, leș choix traductifs qui affectent le sémantisme et la poéticité (dépoétisations, banalisations du contenu, omissions, simplifications, changements sémantiques, changement de la voix du texte, lourdeurs, contresens). Une dernière
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
augmenter la poéticité du texte traduit (y compris l'interprétation et la recréation) et, de l'autre côté, leș choix traductifs qui affectent le sémantisme et la poéticité (dépoétisations, banalisations du contenu, omissions, simplifications, changements sémantiques, changement de la voix du texte, lourdeurs, contresens). Une dernière section est dédiée à la version de Paula Romanescu, que nous considérons différente des autres traductions qui constituent notre corpus. 1. Spécificité du vocabulaire de Blaga : termes clés, motifs, symboles, champs sémantiques Cette section porte sur
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
autre planète. (Désir) (Poncet, 1996 : 50) Și Paul Miclău interprète l'adverbe " dornic " dans ce contexte comme des " mots chargés de [...] nostalgie ", Jean Poncet voit la bien-aimée " hantée de désir ". L'interprétation de Jean Poncet change complètement le sens du texte : dans le poème source, le terme " dor " fait référence au " désir qui reste inassouvi " et non au désir charnel. L'écart sémantique entre leș deux versions, y compris entre leș deux interprétations du texte de Blaga est évident. Une situation
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Poncet change complètement le sens du texte : dans le poème source, le terme " dor " fait référence au " désir qui reste inassouvi " et non au désir charnel. L'écart sémantique entre leș deux versions, y compris entre leș deux interprétations du texte de Blaga est évident. Une situation paradoxale est présentée dans le poème Dorul : la proximité physique des deux amoureux inspire à la femme l'affirmation surprenante " Mi-e așa de dor de tine. " (littéralement : " J'ai tellement dor de țoi
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
douceur infinie, le désir, la tristesse, le mal d'aimer, l'amertume, le sourire-larme au bord de l'âme, et j'en passe... "1543. À notre sens, cette note de baș de page alourdit inutilement la traduction et rend le texte difficilement compréhensible. En plus, Paula Romanescu est inconstante dans șes choix : l'emprunt " dor " apparaît seulement dans la traduction de ce poème1544 ; pourtant, l'analyse du recueil 65 poèmes nous montre que, dans leș autres poèmes, la traductrice donne comme équivalent
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
conte brûle toujours. (L'été de la Saint Michel (8 novembre)) (Miclău, 1978 : 539) Le bleu, le mystère, le sang, le charme et le conte șont tous présents dans cette strophe pour illustrer le code poétique de Blaga. La poéticité du texte source, tout comme leș éléments du code poétique ont été récupérés en français grace à la traduction littérale. 1. 3. Champs sémantiques Nous avons choisi comme champs sémantiques d'étude la terre, l'éros et le sentiment illimité avec leurs
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
poésie de Blaga le sentiment de l'illimité exprimé par leș locutions " peste măsură " (" outre mesure ") et " peste fire " (" surnaturel ", " de manière surnaturelle "). Leș traducteurs trouvent différents moyens pour exprimer cette idée en français, tout en conservant la poéticité du texte : " flori peste fire de mari " " des fleurs surnaturellement grandes " (Înviere de toate zilele/Résurrection quotidienne) (Miclău, 1978 : 275) ; " des fleurs grandes outre-mesure " (Résurrection quotidienne) (Pop-Curșeu, 2003 : 63) ; " des fleurs à la taille irréelle " (Résurrection de chaque jour) (Loubière, 2003 : 33
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Le poète (1978 : 429). Pourtant, le nom " Poetul " commence par une majuscule dans le poème source, car îl fait référence à Rainer Maria Rilke, poète que Blaga admirait profondément. La traduction du titre en français devrait préserver la majuscule du texte source. → Le titre Cântecul brumelor, urmelor contient un jeu phonique, grace à la reprise des consonnes " b ", " r ", tout comme de la voyelle " u ". Ce jeu des sonorités est perdu en traduction : La chanson des frimas, de traces (Miclău, 1978 : 501
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Cette solution est maladroite, parce que le nom " versificateur " a des connotations péjoratives, ce qui affecte la signifiance du poème traduit. → Le titre Ardere est interprété par Sanda Stolojan comme une Incandescence (1992 : 111), choix qui augmente la poéticité du texte. → Le titre Stă în codru fără slavă, inspiré du folklore roumain, est traduit par Jean Poncet par Îl se terre dans le bois déchu de șa gloire (1996 : 144). 3. Autres caractéristiques du vocabulaire de Blaga : termes religieux et culturèmes
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
3. 1. Traduction des termes religieux Leș poèmes de Blaga șont souvent empreints d'allusions à une terminologie d'origine religieuse. Traduire ces allusions en français n'est pas toujours une tache facile, parce que leș termes employés dans le texte source appartiennent en général au culte orthodoxe. Leș traducteurs adaptent parfois ces termes, de manière que l'on trouve dans leurs textes-traductions des expressions en usage dans le culte catholique. La traduction littérale est la meilleure solution lorsqu'il s
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
leș traducteurs leș adaptent aux rigueurs du milieu cible : par exemple, le terme " prescura " est traduit par " du pain bénit " (Ursul cu crin/L'ours au lys) (Miclău, 1978 : 395). Un cas particulier est constitué par la présence dans le texte source du terme " toaca ", que nous avons expliqué dans la Section 1. 1. 2. 2. du Chapitre V comme une planche de bois que l'on frappe avec de petits marteaux afin d'annoncer le début du service religieux. Leș
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
allusion biblique : " Bientôt se guériront leș blessures portées/ Dans nos vallons de larmes [...]./Et de blancs pieds bientôt/Marcheront sur leș eaux. " (Bunăvestire/Annonciation) (Loubière, 2003 : 65). L'expression " vallon de larmes " renforce l'idée de souffrance, exprimée dans le texte de départ, et fait allusion également au Psaume 137 de David dans lequel est évoquée la vallée du fleuve Babylone où pleuraient leș Juifs pendant leur exile. La question rhétorique du moi lyrique " Doamne, Doamne, de cine m-am lepădat
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
à des contresens. La version de Philippe Loubière se fait remarquer par un soin particulier accordé aux termes religieux. 3. 2. Traduction des culturèmes Tout comme l'écart linguistique, l'écart culturel est inhérent au processus de traduction. Și le texte de départ comprend des références culturelles, le traducteur doit trouver leș moyens de transmettre ces éléments dans la langue cible, pour ne pas aboutir au nivellement du contenu source.1568 Leș culturèmes que l'on retrouve dans la poésie de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
La perte sémantique est incontournable : Doinind aș privi șapte ani/spre cerul cu miei luzitani [...]. Sept ans chantant je regarderais/le ciel aux agneaux portugais [...]. " (Alean/Nostalgie) (Miclău, 1978 : 415). Le domaine agricole/leș occupations paysannes/le paysage rural Le texte ci-dessous fait référence à un outil agricole utilisé par leș paysans pour uniformiser le terrain après avoir semé leș graines. Leș traducteurs trouvent différents équivalents en français : " tăvălugul/cu care pecetluiai sămânța-n arătura " " le rondeau/dont tu scellais la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Pop-Curșeu, 2003 : 85) ; " Pourquoi ai-je interprété zodiaque et saisons/Autrement que la vieille qui fait rouir/ Son chanvre dans la mare ? " (J'ai compris le péché qui ronge mă maison) (Loubière, 2003 : 55). On distingue une modification de la voix du texte dans la version de Veturia Drăgănescu-Vericeanu, qui fait précéder le nom " vieille " par l'adjectif " bonne ". Une autre référence culturelle est à retrouver dans le poème Călugărul bătrân îmi șoptește din prag. Le moine affirme qu'il veut mourir au
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
près de la rivière) (Miclău, 1978 : 559) ; " dans la clairière " (Poncet, 1996 : 226). Le substantif " pajura ", qui fait référence à une espèce d'aigle, est traduit par Paula Romanescu par " un oiseau ", ce qui mène à un nivellement du message du texte source 1571 : " pajura " " aigle volant " (Dacă m-aș pierde/Și je me perdais) (Miclău, 1978 : 463) ; " un oiseau " (Și je me perdais) (Romanescu, 1998 : 74). Philippe Loubière observe qu'un élément spécifique aux cimetières roumains, surtout en Transylvanie, est la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
231) ; " Fântânile la uliți rele/galeți coboară și ridică [...]. " " Leș fontaines dans leș rues/descendent et montent des sceaux funestes [...]. " (Vraja și blestem/Charme et blasphème) (Miclău, 1978 : 385). On observe la compensation opérée par le traducteur : și, dans le texte source, leș rues șont " funestes ", dans son texte-traduction leș sceaux ont cette qualité ; " jocuri [...]/n-or mai trece pe uliți " " jeux [...]/ne passeront plus dans leș ruelles " (Semne/Signes) (Pop-Curșeu, 2003 : 99). La maison paysanne roumaine En termes de vocabulaire
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
langagier. Une catégorie à part qui nécessite une attention particulière de la part du traducteur est la métaphore filée, construction cohérente où l'image se prolonge longuement et progressivement, d'une figure à l'autre, dans une séquence tout entière du texte ou tout au long de celui dernier. Richard Arcând prend en considération une autre catégorie de métaphores, qu'il appelle " dévalorisantes ", construites autour d'une dépersonnification 1585, et qui șont traduites en général en argot ou dans un registre équivalent
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la force première dans l'anonymat ordinaire de la langue. Et pourtant, même banale, une figure de style, réappropriée, réactivée, ré-inventée dans un acte d'énonciation colore un discours, réticule en un réseau dont le plissé confère à la signification du texte comme un surcroît de sens.1587 Comme le discours de la poésie constitue, peut-être, l'illustration la plus élaborée de la littérarité1588, îl devient aussi l'espace où la métaphore semble déployer toute să potentialité. Paul Bensimon observe que la métaphore acquiert
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
l'illustration la plus élaborée de la littérarité1588, îl devient aussi l'espace où la métaphore semble déployer toute să potentialité. Paul Bensimon observe que la métaphore acquiert dans ce cadre une " fonction transformatrice " qui contribue à accroître la poéticité du texte : Cette fonction transformatrice est [...] notamment de la métaphore. La poésie tire un plus grand părți des figures que la prose, elle leș exploite mieux que la prose de façon créatrice ; la figure de style met en œuvre des opérations verbales qui
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
leș stratégies à employer pour la transposition des tropes. Nous préférons recourir au principe général de concordance, imposé par le " contrat " qui lie la traduction à son original. Ce principe a été formulé par Meschonnic : " Le rapport poétique entre un texte et une traduction implique la construction d'une rigueur non composite, caractérisée par să propre concordance [...] et par la relation du marqué pour le marqué, non marqué pour non-marqué, figure pour figure et non-figure pour non-figure. "1593 Îl faudrait donc
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
concordance [...] et par la relation du marqué pour le marqué, non marqué pour non-marqué, figure pour figure et non-figure pour non-figure. "1593 Îl faudrait donc, en théorie, traduire figure par figure et ne pas occulter le " relief figural "1594 du texte poétique, cela pouvant affecter la visée globale de ce texte. En ce sens, Paul Bensimon identifie deux " péchés " des traducteurs en ce qui concerne la restitution des métaphores du texte de départ, à savoir, d'un côté, ce qu'il appelle
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]