177,866 matches
-
marqué, non marqué pour non-marqué, figure pour figure et non-figure pour non-figure. "1593 Îl faudrait donc, en théorie, traduire figure par figure et ne pas occulter le " relief figural "1594 du texte poétique, cela pouvant affecter la visée globale de ce texte. En ce sens, Paul Bensimon identifie deux " péchés " des traducteurs en ce qui concerne la restitution des métaphores du texte de départ, à savoir, d'un côté, ce qu'il appelle démétaphorisation, suppression, nivellement ou amputation du corps figural du
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
par figure et ne pas occulter le " relief figural "1594 du texte poétique, cela pouvant affecter la visée globale de ce texte. En ce sens, Paul Bensimon identifie deux " péchés " des traducteurs en ce qui concerne la restitution des métaphores du texte de départ, à savoir, d'un côté, ce qu'il appelle démétaphorisation, suppression, nivellement ou amputation du corps figural du poème d'origine et, de l'autre côté, l'excroissance figurale, c'est-à-dire l'ajout de figures, la surcharge de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
le " silence métaphorique " passe par la " neutralité " et l'" arasement ", pour arriver à l'" excès " ou même au " bruit métaphorique ".1596 Ce type de choix traductifs, dont le résultat est soit une dilution de la métaphore/dépoétisation, soit une surpoétisation du texte cible, ne font qu'affecter le " régime figural "1597 du poème source et en altérer la textualité. De telles infidélités de traduction ont comme origine une conception inadéquate ou trompeuse du traducteur sur la métaphore et sur la fonction qu
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
silence métaphorique ou de l'excroissance figurale, le traducteur de poésie doit posséder " un bagage conceptuel, un savoir stylistique, une compétence en matière de textualité ", de tels instruments lui permettant " de restituer la visée, le fonctionnement et leș systématicités du texte poétique, et d'en recréer l'organicité "1600. Un premier pas est la lecture du texte de départ, pour " déceler leș traits stylistiques [...] qui individuent l'écriture et la langue de l'original et en font un réseau de corrélations
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
un savoir stylistique, une compétence en matière de textualité ", de tels instruments lui permettant " de restituer la visée, le fonctionnement et leș systématicités du texte poétique, et d'en recréer l'organicité "1600. Un premier pas est la lecture du texte de départ, pour " déceler leș traits stylistiques [...] qui individuent l'écriture et la langue de l'original et en font un réseau de corrélations systématiques "1601. En ce qui concerne le principe général de concordance, la tache de traduire " figure
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
individuent l'écriture et la langue de l'original et en font un réseau de corrélations systématiques "1601. En ce qui concerne le principe général de concordance, la tache de traduire " figure par figure ", d'évaluer leș effets stylistiques du texte source et de trouver en langue cible des tropes équivalents appartient exclusivement au traducteur : Îl [le traducteur] doit évaluer, sans échelle de référence, le poids respectif, dans une langue et dans l'autre, de figures qui ne șont qu'apparemment
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
La figure de style doit donc passer par l'" épreuve de la pesée " et, dans la " balance du traducteur ", par le souci de l'exactitude, c'est-à-dire de la mise au jour par, et grace à la traduction, de la signification profonde du texte, qui devrait idéalement l'emporter sur la tentation de neutralité, d'arasement ou d'effacement.1602 En ce qui suit, nous analysons leș choix opérés par leș traducteurs pour récupérer leș métaphores de Blaga dans la langue d'arrivée. 4
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
à țes racines je m'enterre,/Seigneur, arbre maudit. " (Cuvântul din urmă/Le dernier moț) (Miclău, 1978 : 303). Recréation de la métaphore La recréation de la figure est le résultat du travail interprétatif du traducteur : grace à cette technique, la poéticité du texte de départ est récupérée et valorisée dans le texte d'arrivée. Nous citons ci-dessous quelques métaphores qui, apparemment, se prêteraient à la traduction littérale. L'effort de recréation indique le désir du traducteur de se montrer créateur, donnant naissance à
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Cuvântul din urmă/Le dernier moț) (Miclău, 1978 : 303). Recréation de la métaphore La recréation de la figure est le résultat du travail interprétatif du traducteur : grace à cette technique, la poéticité du texte de départ est récupérée et valorisée dans le texte d'arrivée. Nous citons ci-dessous quelques métaphores qui, apparemment, se prêteraient à la traduction littérale. L'effort de recréation indique le désir du traducteur de se montrer créateur, donnant naissance à de nouvelles figures. Cette tendance est bénéfique surtout parce
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la figure : " mirajul " est interprété comme " le miracle " (autre thème récurrent de Blaga) ; le nom " zariște " devient " l'infini ". La traductrice procède à une excroissance figurale, en ajoutant la métaphore " le clair des cieux " qui n'existe pas dans le texte de départ. aurul graiului Paul Miclău : l'or de la parole Jean Poncet : l'or du langage Paula Romanescu : l'or des mots La métaphore " aurul graiului " se prête à une traduction littérale : " l'or du langage ". Leș versions proposées par
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
a traiului cèriște ", tout comme " de l'horizon la merveille ", " le mirage à l'horizon " pour " mirajul din zariște ". Par șes choix traductifs, Paula Romanescu change souvent le sens illustré par la figure source. Leș traducteurs recréent leș métaphores du texte de départ en s'appuyant sur des symboles définitoires de la poétique de Blaga, comme la " corolle de merveilles " de son poème programmatique. On dirait donc que, dans leur interprétation des tropes, leș traducteurs imitent le style de l'auteur source
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
a lumii (Je n'écrase pas la corolle de merveilles du monde). Jean Poncet emploie un autre symbole préféré par Blaga, à savoir " le tamis "1608 (" le tamis des cils "). Leș deux versions șont, en effet, plus poétiques que le texte de départ. Jean Poncet reprend lui aussi le symbole de la " corolle " à l'aide duquel îl crée une métaphore : " Pe buzele ei calde mi se naște sufletul. Sur șes lèvres chaudes mon âme ouvre să corolle. " (În lan/Le champ
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
șes lèvres chaudes mon âme ouvre să corolle. " (În lan/Le champ) (Poncet, 1996 : 72). La traduction littérale de ce vers est " Sur șes lèvres chaudes mon âme est né. " Le traducteur aboutit à une version métaphorique, plus poétique que le texte source. Démétaphorisation La démétaphorisation comprend plusieurs degrés : de la simplification de la figure, jusqu'à la suppression totale. Par exemple, dans la version ci-dessous, Paul Miclău simplifie la métaphore " ruji de sânge " (littéralement : " roses de sang ") et la remplace par le verbe
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
analyse montre que le manque d'attention ou de connaissances stylistiques des traducteurs mène à la démétaphorisation. Ce phénomène se concrétise dans l'annulation de l'effet esthétique des tropes, ce qui représente un appauvrissement évident au niveau stylistique du texte de départ. * Phénomène langagier difficilement transposable, la métaphore ne cesse pas de nous étonner chaque fois que l'on s'approche d'elle avec leș instruments du lecteur ou du traducteur. C'est aussi le cas de la métaphore révélatrice de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
pose la question des équivalences formelles d'une langue à l'autre, elle autonomise chaque effort expressif en să singularité et libère enfin le potentiel d'invention de chacune des langues, invitant în fine le lecteur à tracer dans le texte le chemin de șa propre interprétation.1612 4. 2. Au-delà de la métaphore : leș images Paul Miclău a remarqué que la poésie de Blaga repose sur des images arborescentes qui ne peuvent pas être confinées à de simples catégories stylistiques.1613
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
parole. " (Autoportrait) (Caumette, 1998 : 189). La métaphore " zăpadă făpturii " (littéralement : " la neige de l'être ") doit être interprétée au niveau abstrait et générique. Și leș trois premières versions șont littérales, Paula Romanescu décide d'introduire une modification de la voix du texte par l'emploi de l'adjectif démonstratif " ce ". En plus, să traduction contient un changement sémantique pas du tout négligeable, tout comme un contresens : la métaphore source est transposée par " la neige blanche de son être ", qui ne " remplace " leș
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
aussi le bâillement. " (Pan) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 93) ; " Alentour bâillent leș grottes assoupies/et îl ressent la même torpeur. " (Pan) (Poncet, 1996 : 58) ; " Autour de lui leș grottes bâillent ensommeillées/le faisant bâiller à son tour. " (Pan) (Villard, 2008 :13) Le texte de départ joue sur le sens figuré du verbe " passer " : leș grottes qui bâillent " passent " leur bâillement au dieu Pan. La traduction littérale de Veturia Drăgănescu-Vericeanu n'est pas admissible : elle se situe à la limite du compréhensible et, en
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
L'entendent leș vierges qui portent pieds nus leurs beauté/ au-dessus des bourgeons. Et nous l'entendons partout, țoi et moi. (Un chant de cygne est descendu du ciel) (Villard, 2009 : 75) Dans la langue de départ, l'image du texte source peut avoir leș deux sens suivants : 1) Îl y a des vierges dont leș beautés șont nu-pieds et qui marchent sur leș bourgeons. 2) Îl y a des vierges qui marchent nu-pieds sur des bourgeons avec leurs beautés. On
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Miclău, 1978 : 417) ; " un talc se-alege sibilin " " un sens sibyllin se détache " (Supremă ardere/Suprême combustion) (Miclău, 1978 : 465) ; " un sens se détache sibyllin " (Suprême combustion) (Poncet, 1996 : 190). Leș deux traducteurs recourent à la transposition : l'adverbe du texte source devient adjectif dans leurs textes-traductions. D'autres épithètes inédites șont traduites toujours par la méthode littérale : " cutreier sferic " " un sphérique allant " (Răsărit magic/Lever magique) (Miclău, 1978 : 433) ; " vis canibal " " rêve cannibal " (Prin toate erele/Par toutes leș ères
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
versions citées ci-dessus, celles de Virgil Ierunca et de Sanda Stolojan présentent une amputation du corps figural, provoquée par une mauvaise interprétation (" buvez et vous réchauffez " ; " buvez du vin, réchauffez-vous "). Ce choix traductif affecte le niveau sémantique et stylistique du texte de départ. La poésie de Blaga se fait remarquer également grace aux énumérations surprenantes, fondées sur des associations de termes faisant pârtie du domaine concret ou abstrait. Voilà, à titre d'exemple, la description des paniers des pêcheurs dans un
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
trope source afin d'aboutir à une solution réussie grace à la recréation. 5. Poétisation et dépoétisation dans la traduction de poésie Dans cette section, nous nous proposons de mettre en parallèle d'un côté leș techniques de poétisation du texte cible et, de l'autre côté, leș choix traductifs qui mènent à un appauvrissement sémantique et stylistique du texte d'arrivée. La dernière section est dédiée à l'analyse des fautes de langue et des lourdeurs que nous avons identifiées
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
traduction de poésie Dans cette section, nous nous proposons de mettre en parallèle d'un côté leș techniques de poétisation du texte cible et, de l'autre côté, leș choix traductifs qui mènent à un appauvrissement sémantique et stylistique du texte d'arrivée. La dernière section est dédiée à l'analyse des fautes de langue et des lourdeurs que nous avons identifiées dans notre corpus. 5. 1. Techniques de poétisation Leș techniques qui contribuent à accroître la poéticité du texte d
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
du texte d'arrivée. La dernière section est dédiée à l'analyse des fautes de langue et des lourdeurs que nous avons identifiées dans notre corpus. 5. 1. Techniques de poétisation Leș techniques qui contribuent à accroître la poéticité du texte d'arrivée résident dans le choix des termes et dans le travail interprétatif du traducteur. Nous analysons ci-dessous des contextes qui montrent, à travers le vocabulaire employé, la sensibilité poétique du traducteur. Nous présentons ensuite des versions réussies qui șont
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
travail interprétatif du traducteur. Nous analysons ci-dessous des contextes qui montrent, à travers le vocabulaire employé, la sensibilité poétique du traducteur. Nous présentons ensuite des versions réussies qui șont le résultat du travail d'interprétation. Là où la poéticité du texte de départ ne peut pas être récupérée, le traducteur recourt à la compensation. Nous analysons quelques contextes de traduction pour décider și cette méthode peut être appliquée à la traduction de poésie. 5. 1. 1. Termes poétiques Le discours de la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
tânt d'étoiles en cette nuit. " demonul nopții " (" le démon de la nuit ") " le démon de l'ombre " (Noi și pământul/ Nous et la terre) (Poncet, 1996 : 40). L'emploi du verbe " pleuvoir " au lieu de " tomber " augmente la poéticité du texte cible. Le deuxième choix témoigne également du désir du traducteur de produire un texte poétique dans la langue d'accueil. " [...] durerile nu sunt adânci decât atuncea când râd. " (" leș douleurs ne șont pas profondes que lorsqu'elles rient ") " [...] douleur qui
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]