177,866 matches
-
mon âme !/Cache-toi bien dans mă poitrine,/plus profond,/que nul răi de lumière ne t'effleure :/tu t'écroulerais. " (Crépuscule d'automne) (Poncet, 1996 : 64). On remarque une différence évidente entre leș deux versions au niveau de la voix du texte : și, dans le texte source, le moi lyrique parle pour soi-même (voir la version littérale de Paul Miclău), dans la version de Jean Poncet îl s'adresse à son propre âme, en tânt qu'entité séparée . Leș versions de Paul
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
dans mă poitrine,/plus profond,/que nul răi de lumière ne t'effleure :/tu t'écroulerais. " (Crépuscule d'automne) (Poncet, 1996 : 64). On remarque une différence évidente entre leș deux versions au niveau de la voix du texte : și, dans le texte source, le moi lyrique parle pour soi-même (voir la version littérale de Paul Miclău), dans la version de Jean Poncet îl s'adresse à son propre âme, en tânt qu'entité séparée . Leș versions de Paul Miclău, Veturia Drăgănescu-Vericeanu et
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de Jean Poncet îl s'adresse à son propre âme, en tânt qu'entité séparée . Leș versions de Paul Miclău, Veturia Drăgănescu-Vericeanu et Jean Poncet contiennent parfois des interventions sur l'original qui mènent à des changements de la voix du texte. Ces décisions traductives déterminent, en général, une altération du message de départ. 5. 2. 4. Omissions Nous avons remarqué quelques situations où des éléments du texte source șont omis en traduction : " Văzduh topit [...]/curgea de-a lungul peste miriști că
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
parfois des interventions sur l'original qui mènent à des changements de la voix du texte. Ces décisions traductives déterminent, en général, une altération du message de départ. 5. 2. 4. Omissions Nous avons remarqué quelques situations où des éléments du texte source șont omis en traduction : " Văzduh topit [...]/curgea de-a lungul peste miriști că un râu. " " L'air fondu [...]/coulait dans leș champs comme une rivière. " (Pământul/La terre) (Miclău, 1978 : 133). L'image de départ est celle de l
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
logique. La traduction littérale du vers source est " tu erreras comme maintenant parmi leș étoiles tristes et leș herbes ". Parfois, leș traducteurs omettent de traduire des culturèmes, soit parce qu'ils ne leș considèrent pas nécessaires à la compréhension du texte, soit parce que ces culturèmes șont difficilement traduisibles. Par exemple, dans leș vers ci-dessous, l'expression " a se ridica o șchioapa de la pământ " (littéralement : " se soulever de la terre d'un empan ") constitue une difficulté de traduction : " Pe coate încă o dată
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
culturèmes difficilement traduisibles, la tache du traducteur est de compenser la perte pour ne pas affecter le message global. 5. 2. 5. Contresens Quelques versions de notre corpus contiennent beaucoup de contresens, c'est-à-dire des sens contraires au message du texte source. Nous présentons ci-dessous une liste non-exhaustive : " tristeți nedeslușite " (" des tristesses incompréhensibles ") " des tristesses indécises " (Melancolie/ Mélancolie) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 83) ; " ierburi înalte și goale " " leș herbes hautes et vides " (Biblică/Biblique) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 187). La version de Veturia Drăgănescu-Vericeanu est
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
ucide-odată visul " " un matin va tuer, une fois, ton rêve " (Vei plânge mult ori vei zâmbi ?/ Vas-tu beaucoup pleurer ou bien sourire ?) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 81). L'adverbe " odată " (" un jour ") est traduit par " une fois ", solution qui rend le texte cible confus. " O, niciodată n-am văzut pe Dumnezeu/mai mare !? " " Ô, jamais je n'ai vu Dieu/avec plus de grandeur !? " (Nu-mi presimți ?/ Ne pressens-tu pas ?) (Veturia Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 69). Dans le texte source, " mai mare " est un
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
fois ", solution qui rend le texte cible confus. " O, niciodată n-am văzut pe Dumnezeu/mai mare !? " " Ô, jamais je n'ai vu Dieu/avec plus de grandeur !? " (Nu-mi presimți ?/ Ne pressens-tu pas ?) (Veturia Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 69). Dans le texte source, " mai mare " est un adjectif (" plus grand "), et non un adverbe de manière, comme le considère la traductrice. " Înalt unicorn fără glas/s-a oprit spre asfințit să asculte. " " Une grande licorne muette/s'est arrêtée pour entendre le
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
origine. 5. 3. Fautes de langue et lourdeurs Cette section est dédiée à l'analyse de quelques fautes de langue identifiées dans notre corpus, tout comme des maladresses et des lourdeurs qui mènent à de graves altérations de la poéticité du texte de départ. 5. 3. 1. Fautes de langue Leș fautes de langue que nous avons rencontrées dans leș versions qui font l'objet de notre analyse șont de nature lexicale ou morphologique. Nous citons ci-dessous quelques erreurs qui montrent une
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
voilà des charrues " (Pop-Curșeu, 2003 : 51) ; " le bec fiché dans le champ, sainement,/îl y a des charrues " (Charrues) (Loubière, 2003 : 23) ; " avec leurs becs plongés dans la glèbe saine,/îl y a des charrues " (Charrues) (Villard, 2009 : 51). Le texte source présente un parallèle entre le șoc des charrues et le bec des oiseaux. On observe que leș traducteurs roumains recourent à un calque, gardant le nom " bec " au pluriel (" leș becs enfoncés [...]. ") Pourtant, leș charrues n'ont qu'un
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
est le résultat de son interprétation. " Eu cred ca sufeream de prea mult suflet. " " C'est mon âme qui me faisait souffrir je pense. " (Leagănul/Le berceau) (Villard, 2008 : 41). Cette version explicative contient un nivellement du niveau figural du texte de départ. Nous préférons la traduction littérale de Paul Miclău, qui conserve la poéticité source : " Je crois que je souffrais de trop d'âme. " (Le berceau) (1978 : 213). Veturia Drăgănescu-Vericeanu traduit souvent le verbe " a săruta " (" embrasser ") par " baiser " : " zbor
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
langue cible. 6. Paula Romanescu ou la " non-traduction " Nous consacrons ce dernier sous-chapitre à l'analyse de la version de Paula Romanescu, que nous considérons comme une " non-traduction ". Ce concept n'a pas une connotation négative : par " non-traduction " nous désignons un texte qui, a priori, se présente comme une traduction, mais qui, par l'ajout d'unités sémantiques, leș changements de la voix du texte et l'interprétation qui s'éloigne trop du message de départ devient une création autonome. Notre argumentation est
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
nous considérons comme une " non-traduction ". Ce concept n'a pas une connotation négative : par " non-traduction " nous désignons un texte qui, a priori, se présente comme une traduction, mais qui, par l'ajout d'unités sémantiques, leș changements de la voix du texte et l'interprétation qui s'éloigne trop du message de départ devient une création autonome. Notre argumentation est structurée en fonction des trois paramètres évoqués ci-dessus. 6. 1. Ajout d'unités sémantiques Paula Romanescu réécrit souvent leș poèmes de Blaga
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
devient une création autonome. Notre argumentation est structurée en fonction des trois paramètres évoqués ci-dessus. 6. 1. Ajout d'unités sémantiques Paula Romanescu réécrit souvent leș poèmes de Blaga, en ajoutant des unités sémantiques qui n'existent pas dans le texte de départ. Ce procédé mène à un écart évident entre le poème source et la version cible. Dans la liste ci-dessous, nous marquons en italiques leș unités sémantiques ajoutées : " ultimul strop/din lumina creată în ziua dintâi " " la dernière/ Fragile
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
La solitude blafarde. " (O toamnă va veni/ Un automne viendra) (Romanescu, 1998 : 44). On observe que, par l'ajout d'unités sémantiques supplémentaires (qui șont parfois des figures très réussies), la traductrice ne tient pas à récupérer la poéticité du texte de départ, mais à écrire un autre poème s'appuyant sur le texte source. En d'autres mots, Paula Romanescu exerce son don poétique se servant de la poésie de Blaga. 6. 2. Changements de la voix du texte Un autre indice
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
On observe que, par l'ajout d'unités sémantiques supplémentaires (qui șont parfois des figures très réussies), la traductrice ne tient pas à récupérer la poéticité du texte de départ, mais à écrire un autre poème s'appuyant sur le texte source. En d'autres mots, Paula Romanescu exerce son don poétique se servant de la poésie de Blaga. 6. 2. Changements de la voix du texte Un autre indice que la version de Paula Romanescu est, en effet, une " non-traduction " réside dans
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la poéticité du texte de départ, mais à écrire un autre poème s'appuyant sur le texte source. En d'autres mots, Paula Romanescu exerce son don poétique se servant de la poésie de Blaga. 6. 2. Changements de la voix du texte Un autre indice que la version de Paula Romanescu est, en effet, une " non-traduction " réside dans leș multiples modifications de la voix du texte. Ces modifications șont provoquées par l'ajout des termes qui augmentent le caractère pathétique du texte source
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Romanescu exerce son don poétique se servant de la poésie de Blaga. 6. 2. Changements de la voix du texte Un autre indice que la version de Paula Romanescu est, en effet, une " non-traduction " réside dans leș multiples modifications de la voix du texte. Ces modifications șont provoquées par l'ajout des termes qui augmentent le caractère pathétique du texte source : " durerea " " la sourde douleur " (Mi-aștept amurgul/J'attends le crépuscule) (Romanescu, 1998 : 24). L'épithète " sourde ", qui n'existe pas dans le
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
du texte Un autre indice que la version de Paula Romanescu est, en effet, une " non-traduction " réside dans leș multiples modifications de la voix du texte. Ces modifications șont provoquées par l'ajout des termes qui augmentent le caractère pathétique du texte source : " durerea " " la sourde douleur " (Mi-aștept amurgul/J'attends le crépuscule) (Romanescu, 1998 : 24). L'épithète " sourde ", qui n'existe pas dans le texte de départ, est censée accentuer l'idée de souffrance. " căci eu iubesc/și flori și
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Ces modifications șont provoquées par l'ajout des termes qui augmentent le caractère pathétique du texte source : " durerea " " la sourde douleur " (Mi-aștept amurgul/J'attends le crépuscule) (Romanescu, 1998 : 24). L'épithète " sourde ", qui n'existe pas dans le texte de départ, est censée accentuer l'idée de souffrance. " căci eu iubesc/și flori și ochi și buze și morminte " " Puisque leș fleurs, leș yeux, leș lèvres et leș tombes,/Je leș adore. " (Eu nu strivesc corola de minuni a
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
lumii/Je n'écrase pas la corolle de merveilles du monde) (Romanescu, 1998 : 18). À l'aide d'une tournure différente de la phrase en français, tout comme du verbe " adorer " au lieu d'" aimer " (" a iubi "), la traductrice imprime au texte cible une note plus pathétique. " [...] picuri de lumină/și stropi de pace cad necontenit/din cer/și împietresc în mine. " " Des gouttes de lumière,/ Des graines de paix/Tombent sans arrêt/De mon ciel/Et puis, voilà,/se pétrifient en
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
pace cad necontenit/din cer/și împietresc în mine. " " Des gouttes de lumière,/ Des graines de paix/Tombent sans arrêt/De mon ciel/Et puis, voilà,/se pétrifient en moi. " (Stalactita/La stalactite) (Romanescu, 1998 : 26). La traductrice imprime au texte d'arrivée une oralité plus évidente par l'emploi du moț " voilà ". Să version contient aussi un changement sémantique, le nom " ciel " (" cerul ") étant précédé par l'adjectif possessif " mon ". " Când eram copil mă jucam cu tine/și-n închipuire
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
mă jucam cu tine/și-n închipuire te desfăceam cum desfaci o jucărie. Du temps de mon enfance/Je jouais avec Țoi/comme on joue à la poupée. " (Psalm/Psaume) (Romanescu, 1998 : 49). Dans cette version, le " jouet " (" jucăria ") du texte source devient une " poupée ". La traductrice personnalise le texte de Blaga, s'identifiant avec le moi lyrique à țel point qu'elle choisisse leș termes en fonction de son moi biographique. 6. 3. Interprétations Nous avons remarqué que, par son
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
cum desfaci o jucărie. Du temps de mon enfance/Je jouais avec Țoi/comme on joue à la poupée. " (Psalm/Psaume) (Romanescu, 1998 : 49). Dans cette version, le " jouet " (" jucăria ") du texte source devient une " poupée ". La traductrice personnalise le texte de Blaga, s'identifiant avec le moi lyrique à țel point qu'elle choisisse leș termes en fonction de son moi biographique. 6. 3. Interprétations Nous avons remarqué que, par son travail interprétatif, Paula Romanescu ne se propose pas nécessairement
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
sur quoi le vers peut s'accomplir et se faire fleur. ") " Autrement le vers pourrait-il des couleurs/Recréer la fleur ? " (Stihuitorul/Le poète) (Romanescu, 1998 : 85). Parmi leș solutions de traduction exposées ci-dessus, quelques-unes contribuent à accroître la poéticité du texte d'arrivée. Pourtant, dans la majorité des cas, le travail interprétatif de cette traductrice mène à un écart sémantique et/ou stylistique par rapport au poème source, ce qui montre qu'il ne s'agit pas de vraies traductions, mais
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]