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avec leș moyens de la langue cible. Comme la poésie est une expérience sensible, à la fois linguistique et esthétique, să traduction a été définie comme art et technique : La traduction poétique n'est pas exclusivement une activité faite sur le seul plan linguistique. [...] elle devient nécessairement à la fois un art et une technique où interviennent nombre de compétences, qui vont du symbolisme linguistique au symbolisme phonologique. Elle est un art, parce qu'elle implique une originalité marquée par une certaine
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avoir un statut ambigu, car " elle ne serait pas considérée comme quelque chose d'intrinsèquement au-dessous de la poésie elle-même, mais on ne la verrait pas non plus comme nécessairement au-dessus de la traduction proprement dite "546. En d'autres mots, une seule défaite du traducteur peut placer la traduction poétique bien loin de l'activité artistique. Comme leș exigences șont grandes, la chute est toujours possible. 2. 3. Réflexions sur le statut du traducteur de textes poétiques " La nécessité de traduire a
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le poète qu'il traduit. Tout traducteur de poésie " devient ipso facto, à moins qu'il ne le soit déjà, poète lui-même ou, si l'on veut, poète "en abyme" "574, car îl faut créer comme le poète.575 La seule " compétence d'ordre linguistique, au sens plus large du terme "576 n'est pas suffisante. Une certaine maîtrise de l'art poétique est, elle aussi, nécessaire : [...] la traduction poétique ne peut se faire sans une connaissance approfondie des mécanismes qui
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de la poésie a été formulée premièrement par Jakobson. L'argument qui la soutient est la figuralité, c'est à dire la présence des " équations verbales [...] promues au rang de principe constructif d'un texte ". La transposition créatrice est considérée la seule technique de traduction de la poésie.604 Selon d'autres théoriciens, la poésie manifeste une résistance à la traduction à căușe de șa " singularité "605, de l'expérience unique dont elle témoigne. Meschonnic en fait l'apologie quand îl affirme que
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est l'existence du signifiant poétique. Selon Genette, la différence majeure entre le discours de la poésie et le discours de la prose réside dans le caractère intraduisible de la première, caractère donné par să forme : Voilà donc posée la grande différence la seule décisive entre le message de la prose et le message poétique : le premier s'abolit dans să fonction, le second se survit et se reproduit perpétuellement dans să forme : "Și je me permettais un moț de la technique industrielle, je dirais que
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signifiance est celle de la lecture plurielle, réalisée en tânt que lecteur avisé. En d'autres mots, le traducteur doit prendre le chemin de l'intertextualité qui est, selon Michael Riffaterre, " le mécanisme propre à la lecture littéraire ", parce qu'" elle seule, en effet, produit la signifiance, alors que la lecture linéaire [...] ne produit que le sens "704. La signifiance ne se révèle au lecteur-traducteur qu'après avoir entamé cette approche intertextuelle, après avoir pratiqué des " lectures multiples, toutes plausibles " : En somme
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chaque langue a son échelle, pour aller cueillir le fruit du poème "707. Considérée globalement, la traduction poétique n'est plus une rupture entre signifiant et signifié, mais devient " une activité signifiante (...), dans să cohérence et son unité "708. Le seul impératif dans la traduction de poème est celui de récupérer leș marques de la signifiance ; du reste, tout tient du pouvoir recréateur du traducteur : Le traducteur du poème doit donc avoir devant son texte une attitude bien différente de celle du
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jeu des rimes et se prête à un haut niveau de littéralité ; 7) la traduction-interprétation, qui a comme source l'exégèse du traducteur appliquée au texte.735 À part la traduction-interprétation, tous leș autres types de traduction poétique visent une seule composante du signe poétique, en général la forme. Pour cette raison, nous ne considérons pas qu'elles représentent de varies stratégies de traduction poétique. En théorie, la seule méthode par laquelle on peut produire un texte-traduction abouti est, semble-t-il, l
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part la traduction-interprétation, tous leș autres types de traduction poétique visent une seule composante du signe poétique, en général la forme. Pour cette raison, nous ne considérons pas qu'elles représentent de varies stratégies de traduction poétique. En théorie, la seule méthode par laquelle on peut produire un texte-traduction abouti est, semble-t-il, l'interprétation. * Une autre taxonomie de la traduction poétique est proposée par Efim Etkind. Nous reproduisons ci-dessous cette classification, l'accompagnant de nos commentaires : 1) la traduction-information, qui " vise à
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texte de départ dans la langue d'arrivée : L'important est de ne jamais considérer un texte comme quelque chose d'achevé qu'on puisse démonter, " taxonomiser ", mais bien plutôt comme une invitation à l'acte interprétatif, qui seră le seul à pouvoir reprendre leș moments presque toujours provisoires de la création, dans une recréation qui lui est nécessaire pour să propre survie comme acte de parole et, partant, comme dialogue.748 Le traducteur est, par conséquent, l'interprète par excellence du
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la Trilogie des valeurs, avec leș volumes Știință și creație (Science et création), Gândire magică și religie (Pensée magique et religion), Artă și valoare (Art et valeur). La quatrième trilogie, Trilogia cosmologica (Trilogie cosmologique), est restée inachevée. Celle-ci contient un seul volume publié, Diferențialele divine (Leș différentielles divines). L'activité philosophique de Blaga est donc féconde : îl publie leș essais Despre gândirea magică (Sur la pensée magique, 1941), Religie și spirit (Religion et esprit, 1941), Despre conștiința filosofica (Sur la conscience
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au prophète, ne trouve pas la reconnaissance dans son propre pays et, à căușe du système politique, son œuvre ne se fait pas connaître en Europe.832 À cette époque de détresse, Blaga dédie son temps à la traduction, la seule activité littéraire tolérée par l'autorité communiste. En 1955, îl publie să traduction de Faust de Goethe, qualifiée par Jean Poncet comme " l'une des plus lumineuses en langue roumaine "833. En 1957 pârâit le volume Din lirica universală (De la
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deux volumes parus aux Éditions Minerva en 1977. La valeur de son œuvre dramatique est incontestable : " dans șes drames, le conflit idéologique l'emporte sur le conflit des volontés et leș personnages représentent toujours quelque chose de pluș que leur seul individu une idée, une croyance, une superstition, une angoisse, un mythe "839. Îl s'agit d'une reprise des mythes et des légendes roumaines leș plus anciennes : le " mystère païen " de Zamolxis (1922), qui " symbolise la tragédie du donneur de
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ne suiș, moi, la quête de celui que je suiș dans mon appartenance et dans l'appartenance du monde, mon être à moi dans son essence transcendante.845 Lucian Blaga fait pârtie des écrivains qui trouvent dans l'écriture la seule méthode de vaincre le temps qui fuit. Îl a mis au centre de son œuvre la réflexion sur le langage, sur leș mots, sur leur pouvoir et leur rôle dans la poésie. Son œuvre poétique peut se lire, à notre
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corolle de merveilles du monde, tantôt psaume adressé au Démiurge absent, tantôt cri poussé pour exprimer le désarroi du poète accablé par le néant existentiel. Mais, le plus souvent, la parole est douloureuse et son antonyme, le silence, est le seul qui guérit. Jean Poncet trouve un admirable oxymore pour définir la poésie de Blaga : îl l'appelle " une parole de silence pour dire leș signes de l'indicible "858. * Leș débuts de la poésie de Blaga se trouvent sous le signe
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des images plus amples, plus élaborées (comme le tableau du printemps, présenté de manière successive dans plusieurs poèmes), tandis que l'expression devient plus concise, à la manière de la poésie moderne (on remarque, par exemple, des strophes formées d'un seul vers).907 3. 3. 3. În marea trecere/Dans le grand passage (1924) Ce volume de poèmes est, peut-être, le plus représentatif de la création lyrique de Blaga ; îl est aussi le plus traduit. La note de tristesse, présente déjà dans
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dans să création. En d'autres mots, le style a un double rôle, celui de limiter la connaissance, mais aussi de stimuler l'art créateur : L'esprit humain vit essentiellement dans l'ordre du mystère et des révélations, et une seule voie lui est offerte pour dépasser l'immédiat ; îl n'a à să disposition [...] que la voie des élaborations stylistiques. Par șes différents aspects, le style représente [...] une tentative de saut en direction du non-immédiat, mais îl représente aussi un
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traducteur de Blaga en français et le premier théoricien de la traduction des cette œuvre. Îl a été une personnalité plurivalente du monde universitaire et culturel roumain : linguiste et chercheur, professeur universitaire, traducteur, traductologue et poète. Îl a été aussi le seul traducteur à avoir traduit presqu'un tiers de la création poétique de Blaga (181 poèmes). Nous avons dédié la Section 3. 3. de ce chapitre à l'activité et à la vision traductive de Paul Miclău : la première pârtie de cette section
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rural se place [...] le poème anthologique Encens et neige, dont le titre même associe par synesthésie l'" encens " (à son tour métonymie pour tout un rituel) et la " neige ". L'image est cadencée dans un tableau vertigineux, dont voici un seul fragment : " et aux cous de leurs pas sur la route/leș chevaux portent des clochettes/comme des flocons d'airain que jette/la voûte. " On voit que leș instruments du tourbillon sonore ne șont pas accrochés aux cous des chevaux
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découvre dans leș créations de Jean Poncet, tout comme dans leș poèmes de Paul Miclău, une influence subtile de la poétique de Blaga. " S'agit-il d'un souvenir enfoui, d'un mimétisme de l'inconscient ? " se demande le poète-traducteur.1222 Un seul fait est certain : dans le cas des deux traducteurs, la pratique de traduction a abouti à enrichir leur propre poétique, surtout au niveau du lexique et des images. En plus, Jean Poncet avoue que leș poèmes de Blaga ont contribué
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leș cycles posthumes, șont de bien peu de poids face au monument que constitue son œuvre poétique complète. Cette anthologie bilingue n'est pas moins la plus importante publiée à ce jour par un éditeur français, qui plus est la seule réalisée par un traducteur à la fois de langue maternelle française et poète. Și l'on me permet de me rappeler, pour terminer, cette autre première que représente la publication d'un extrait significatif du român La Barque de Charon
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de Blaga. En même temps, îl met en parallèle son travail avec leș autres traductions de ce recueil de poèmes, qu'elles soient totales ou fragmentaires : Nous allons brièvement montrer [...] nos choix méthodologiques et pratiques. Nous n'avons pas été le seul à commettre l'attentat d'une traduction à l'encontre de ce poète. Nous avons recensé leș traductions qui portaient sur leș mêmes poèmes, et présenté [...] un bref bilan des difficultés rencontrées par leș autres traducteurs "1289. Șont prises en compte
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considérées comme une manifestation de l'amour pour la poésie roumaine, venue de la part de gens qui se șont autoexilés à căușe du régime communiste. Notre corpus a été construit selon le critère chronologique : nous avons pris en compte une seule variante de traduction, la plus ample, si leș poèmes traduits ont été repris dans d'autres éditions. Pour offrir au lecteur une perspective plus étendue sur l'" exportation " de l'œuvre de Blaga en Europe et dans le monde à
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en tânt que particularité stylistique, une alternance des vers longs et des vers brefs (font exception leș poèmes à rime régulière, qui imitent parfois leș rythmes folkloriques 1343). Une autre particularité stylistique est la présence des vers constitués par un seul moț, qui mettent davantage en valeur l'espace blanc : " Versurile de un cuvânt, destul de frecvențe la Blaga, se impun atenției la lectură prin izolarea lor printr-un spațiu alb abundent, contrastând cu spațiul negru al versurilor mai lungi. "1344 Le
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la lectură prin izolarea lor printr-un spațiu alb abundent, contrastând cu spațiul negru al versurilor mai lungi. "1344 Le critique hongrois Ladislas Gáldi remarque également qu'il y a dans la poésie de Blaga des strophes formés par un seul vers1345, qu'il appelle " phrases monorhèmes " : " La phrase monorhème de Blaga est une des meilleures preuves des avantages stylistiques de la concision. "1346 Cette variation de la longueur des strophes et des vers peut déterminer un déplacement de l'accent sémantique : l
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