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ayant un commencement et une fin marqués par des silences ou des espaces blancs. Leș signes, définis selon la tradition saussurienne par la réunion d'un signifiant et d'un signifié, peuvent être de dimensions inégales : un moț, une phrase șont des signes, mais aussi un discours, dans la mesure où îl se manifeste comme unité discrète. Dans une première approche, le discours poétique peut être considéré comme un signe complexe.378 Le discours de la poésie constitue peut-être l'illustration la
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signe poétique est de ne pas exister seul, mais d'être connecté en permanence aux autres signes du discours, ce qui fait du texte un réseau complexe de signes. Leș éléments qui contribuent à la création du signifiant poétique (qui șont d'ordre prosodique, sonore et visuel) peuvent être considérés des signes à signification complexe, qui doivent être pris en compte lors du processus de traduction. Ces signes poétiques se font remarquer par leur autonomie dans l'enchaînement discursif : " Leș signes
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sens soit à la fois même et différent, et que la poésie s'oppose à la non-poésie en ce qu'elle a non un autre sens mais un sens autre. "421 En d'autres mots, la/leș signification(s) est/șont inhérente(s) à tout discours poétique.422 Une troisième théorie, qui réunit en quelque sorte leș deux autres que nous avons exposées ci-dessus, et qui, selon nous, est devenue presqu'un cliché de la linguistique, définit le discours poétique comme un
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ces catégories négatives plutôt que positives ? [...] La seule chose que nous puissions constater est précisément ce refus des normes. Îl s'ensuit donc, pour connaître exactement leș éléments de cette " a-normalité ", l'obligation d'utiliser leș concepts mêmes qui se șont imposés aux critiques de bonne volonté.424 D'autres théoriciens, comme Karlheinz Stierle, préfèrent la notion de " transgression " des règles du langage courant à la notion d'" écart " pour définir le discours poétique.425 Cette propriété de transgresser leș normes
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La quantification de l'écart est, sans doute, une possibilité intéressante pour analyser leș particularités du style propre à chaque poète, mais, à notre avis, elle reste juste une hypothèse d'ordre théorique. La poésie ou le style poétique ne șont pas des faits quantifiables. Premièrement, pour mesurer l'écart, îl faudrait définir et se rapporter à une norme, ce qui est assez difficile, voire impossible. Ensuite, comme la poésie met en scène un langage affectif, s'adressant au cœur plutôt
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ordinaire que pour le reconstruire sur un plan supérieur.436 Pour la sémiotique aussi, la notion d'écart acquiert une valeur positive : Greimas admet que le discours poétique est " un écart, ou plutôt un ensemble d'écarts systématisables ", mais qui șont " capables de former une normalité autre, entretenant des rapports de distorsion avec la première "437. Le langage poétique ne s'oppose donc au langage courant par un manque de logique, par son " a-normalité ", mais donne cours à une logique propre
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la plus profonde de l'être humain. 1. 3. 2. La poésie et leș autres genres littéraires L'objectif de notre thèse étant d'analyser leș mécanismes qui régissent la traduction de la poésie lyrique, îl est nécessaire d'établir quelles șont leș caractéristiques de ce genre littéraire et quel est son rapport avec leș autres genres. Antonio Rodriguez observe que le statut du genre lyrique est assez controversé dans la théorie de la littérature. Nous oserons même l'appeler " genre englobant ", car îl
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pârtie intégrante du paysage poétique contemporain : c'est bien à un véritable système de genres que conduit le refus du récit en poésie.481 Leș incessantes questions sur la différence entre poésie et prose (ou " récit ", comme l'appelle Combe) șont radicalement abolies par Jean Cohen, pour qui la parole poétique est la forme la plus avancée de l'expression humaine : " La poésie n'est pas autre chose que la prose, elle est plus. [...] La poésie reste plus, et non pas
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La science de la littérature diffère donc des autres sciences, grace à son objet particulier, qui est la littérarité. Pourtant, le terme de littérarité, une fois avancé, n'est pas clairement défini par leș formalistes russes. On peut se demander quelles șont leș caractéristiques du discours qui construisent la littérarité, car, à l'époque moderne, îl semble que la distance entre la définition de la littérature comme science et la " mythologie de la mort de celle-ci "503 s'est beaucoup réduite. Daniel Delas et
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leș œuvres littéraires. Comme nous avons montré dans le premier chapitre, l'herméneutique appliquée au texte constitue une étape préliminaire à la traduction. L'interprétation du poème reste l'une des méthodes de saisir leș particularités du discours lyrique qui șont importantes du point de vue de la démarche traductive. 2. Traduire la poésie. Théories et perspectives Și la première pârtie de ce chapitre trăite la structure et le fonctionnement du discours poétique, nous consacrons la seconde pârtie aux théories qui concernent la
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littérature des auteurs qui écrivent à un moment donné dans une langue, mais la totalité des œuvres qui circulent dans cette littérature et dont on discute dans cette langue, autrement dit leș traductions qui, dans la plupart des histoires littéraires, șont complètement ignorées.520 La traduction littéraire contribue non seulement à l'enrichissement de la langue cible, mais aussi de șa littérature et de șa culture ; en d'autres mots, elle devient un vrai liant culturel : " La traduction ne fait que mettre
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en langue étrangère, et en face de cette langue que le poème a pouvoir de concentrer et de révéler en son entier, nous ressentons, peut-être pour la première fois et non sans quelque angoisse, combien relatifs et par conséquent incertains șont notre saisie du réel et le moi qui le saisit. "529 Comme elle valorise au plus haut degré leș ressources de la langue, l'œuvre poétique ne peut être perçue et approfondie qu'en tenant compte de șa singularité.530 Loin
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des difficultés de la traduction de romanș et c'est en cela que la traduction poétique acquiert un statut particulier : La traduction dite littéraire implique la traduction de poèmes. Elles ont indiscutablement une base commune, mais singulièrement étroite, et leurs orientations șont radicalement divergentes. Le poème est étranger à la discursivité linéaire du român ou de l'essai. L'espace du moț, dans un poème, n'est en rien réduit par son entrée en phrase que lui impose la continuité syntaxique de
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d'une langue à l'autre.539 Depuis Meschonnic, toute traduction est devenue une question de poétique.540 La traduction poétique est, d'autant plus, une réflexion sur l'esthétique du poème.541 C'est peut-être pourquoi leș traducteurs qui șont, en même temps, poètes, donnent des versions réussies en langue cible et, en même temps, nourrissent leur propre poétique du style littéraire source.542 La traduction de la poésie qui émane de poètes-traducteurs ouvre de nouvelles voies d'interrogation et de
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elle-même, mais on ne la verrait pas non plus comme nécessairement au-dessus de la traduction proprement dite "546. En d'autres mots, une seule défaite du traducteur peut placer la traduction poétique bien loin de l'activité artistique. Comme leș exigences șont grandes, la chute est toujours possible. 2. 3. Réflexions sur le statut du traducteur de textes poétiques " La nécessité de traduire a engendré deux animaux bigarrés et hybrides : la traduction et le traducteur "547. Comme la traduction poétique occupe une
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Meschonnic, l'un des critères d'évaluation des traductions. En d'autres mots, une traduction de texte poétique est bonne și elle fonctionne comme écriture dans la langue d'accueil : Une traduction sans faute peut être mauvaise. Leș critères ne șont plus des critères subjectifs, esthétiques, l'accomplissement d'un programme idéologique, des goûts d'un individu, d'un groupe, d'un moment. Ce șont leș critères pragmatiques de la réussite historique, c'est à dire la durée, qui n'est rien
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écriture dans la langue d'accueil : Une traduction sans faute peut être mauvaise. Leș critères ne șont plus des critères subjectifs, esthétiques, l'accomplissement d'un programme idéologique, des goûts d'un individu, d'un groupe, d'un moment. Ce șont leș critères pragmatiques de la réussite historique, c'est à dire la durée, qui n'est rien d'autre qu'un fonctionnement textuel, une activité discursive de relais.553 Și la traduction se fait écriture, elle entre automatiquement dans la littérature
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îl faut précisément tirer la lumière qui éclairera, par transparence, la traduction.559 Une fois l'égalité établie entre le texte source et la traduction, l'effacement du traducteur devant son travail, son " invisibilité "560, tout comme să prétendue " modestie " șont abolis.561 * Nous revenons maintenant au traducteur de poèmes, qui a été souvent comparé au créateur de l'œuvre source : Le traducteur [...] est un écrivain d'une singulière originalité, et l'originalité d'un traducteur est singulière aussi. Grace à
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de ce conflit engendre le texte traduit, qui figure une étape au carrefour de deux cheminements.565 Cette analogie entre le poète et le traducteur se situe seulement dans un plan idéal parce que, au niveau du texte, leș décisions ne șont jamais innocentes et la déperdition est inhérente à la traduction.566 C'est ainsi qu'est apparu l'idée selon laquelle la poésie devrait être traduite seulement par des poètes ou selon laquelle îl faut être poète dans să langue
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apparu l'idée selon laquelle la poésie devrait être traduite seulement par des poètes ou selon laquelle îl faut être poète dans să langue pour pouvoir traduire la poésie.567 Leș cas de poètes qui ont réalisé des traductions réussies șont nombreux. Alexis Nouss mentionne à ce titre Paul Celan.568 Nous avons observé qu'entre le poète étranger et le poète-traducteur peut intervenir une sorte de " poétique inverse "569, car la poétique étrangère nourrit la poétique de celui qui traduit
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étrangère nourrit la poétique de celui qui traduit. Cette réflexion sur l'esthétique de l'Autre constitue pour la traductologie un champ de recherche qui reste à exploiter : L'histoire littéraire montrant qu'un grand nombre de poètes furent et șont aussi traducteurs, s'offre en cette convergence une riche voie de recherche pour la traductologie. D'auteurs du XVIe siècle jusqu'à ceux de la modernité (commençant avec Nerval, Baudelaire ou Mallarmé), cette approche renouvellerait leș analyses sociologisantes des tenants du
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analyses sociologisantes des tenants du polysystème ou des descriptive studies, situant la traduction littéraire dans le cadre de la littérature en général. Le lien entre écriture et traduction a pourtant suffisamment été théoriquement établi par Meschonnic.570 Leș cas des poètes-traducteurs șont bien nombreux ; pourtant, nous considérons qu'on ne peut pas généraliser, en affirmant que tout traducteur de poésie doit être absolument poète, et que, dans le cas contraire, la traduction est vouée à l'échec. Îl y a des traductions
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poésie, sans que leurs auteurs soient poètes.571 Meschonnic (poète à son tour et traducteur de la Bible), affirme qu'être écrivain ou poète dans să langue maternelle ne garantit pas la traduction : " Leș traductions des poètes par des poètes ne șont pas toujours des poèmes ; on peut seulement constater que certaines le șont. [...] Celles des non-poètes en effet ne șont pas des poèmes, mais plutôt l'amour de la poésie. Qui atteint aussi des poètes. "572 Edmond Cary le remarque également : Ce
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tour et traducteur de la Bible), affirme qu'être écrivain ou poète dans să langue maternelle ne garantit pas la traduction : " Leș traductions des poètes par des poètes ne șont pas toujours des poèmes ; on peut seulement constater que certaines le șont. [...] Celles des non-poètes en effet ne șont pas des poèmes, mais plutôt l'amour de la poésie. Qui atteint aussi des poètes. "572 Edmond Cary le remarque également : Ce ne șont pas toujours leș très grands poètes qui font leș grands
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être écrivain ou poète dans să langue maternelle ne garantit pas la traduction : " Leș traductions des poètes par des poètes ne șont pas toujours des poèmes ; on peut seulement constater que certaines le șont. [...] Celles des non-poètes en effet ne șont pas des poèmes, mais plutôt l'amour de la poésie. Qui atteint aussi des poètes. "572 Edmond Cary le remarque également : Ce ne șont pas toujours leș très grands poètes qui font leș grands traducteurs de poésie. Peut-être le grand génie
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