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leș théories du concept et le statut de la poésie lyrique par rapport aux autres genres littéraires. Nous analysons le " statut intouchable " de la poésie lyrique, vue comme " révélation ", pour aboutir à la subjectivité qui définit le discours poétique. Nous avons en vue ensuite l'analyse de la notion de poéticité, qui est mise en parallèle avec celle de littérarité. La section se clôt avec un essai de définition de la poésie, à partir de la théorie de Charles S. Stevenson. 1. 3. 1. De Mallarmé
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avons observé, le discours de la poésie, proclamé comme plus subtile que celui de la prose, exige de la part du lecteur et, implicitement, du traducteur, une compétence particulière de déchiffrement, car îl joue beaucoup sur la figuralité. Le poète lui-même a été vu comme un " déchiffreur " : " Qu'est-ce qu'un poète, si ce n'est un traducteur, un déchiffreur ? Cette faculté, ce don de traduction, le poète leș doit à son imagination. "483 Le caractère cryptique de la poésie pourrait être, à juste titre
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poétique du signe incarnée dans la langue.498 Considérer la poésie comme " effet de transcendance " ou proclamer, a priori, son statut " intouchable " nous semble constituer cependant une approche trop idéaliste pour l'analyse du discours de la poésie du point de vue de la traduction en langue cible. Nous préférons mettre l'accent, par contre, sur l'essence subjective de la poésie : à tous leș moments, c'est l'identité du poète qui est mise en jeu, une entité analogue, dirions-nous, à l'instance
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qui désigne, par définition, un discours de type affectif/pathétique, " la forme suprême du langage émotionnel "500, semble s'être imposé à l'époque romantique, avec leș témoignages des poètes sur la valeur de la parole poétique.501 Du point de vue de la traduction, la poésie lyrique, cette expression d'un " moi " subjectif, exige dans la langue cible un discours subjectif équivalent. 1. 3. 4. Le concept de poéticité. Essai de définition de la poésie L'analyse du concept de poéticité ne saurait
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la possibilité même de la pratique qu'elle prend pour objet ; bien plus, la tendance lourdement prédominante est de conclure à l'impossibilité du traduire ! C'est un paradoxe, bien étrange et semble-t-il tout à fait propre à la traduction.596 Vu leș multiples difficultés qu'elle suppose, parmi lesquelles la dualité du signe 597, la traduction de poésie a été jugée comme très proche de l'impossible. La problématique de la traduisibilité des textes poétiques " soulève un vif débat et exige une
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signe poétique semble constituer l'une des plus redoutables difficultés de la traduction poétique, nous nous proposons d'approfondir l'analyse sémiotique que nous avons menée dans la Section 1. 2. 3. de ce chapitre, en abordant le signe du point de vue de la théorie de la traduction. Nous analysons donc dans cette section la problématique du signifiant et du signifié poétique en traduction et la récupération des marques de la signifiance dans le texte cible, y compris du rythme poétique. 2. 5. 1. Signifiant
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construction de l'effet global : " Un poème est un organisme dont chaque élément a une importance vitale : le rythme, leș rimes, leș strophes, la composition syntaxique, l'organisation phonétique et musicale coexistent et entrent en système. "645 Du point de vue de la traduction, îl y a pourtant des différences entre le traitement de la poésie à forme fixe et des poèmes à vers libres. Și l'on analyse la poésie à prosodie fixe, on observe que, paradoxalement, leș faits de versifications șont
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653 L'identité de l'œuvre-source, y compris să forme, ne peut, de toute manière, être tenue pour un en-soi, pour un absolu, parce qu'un poème se présente comme " un phénomène en phase d'instabilité "654. On a déjà vu que, à partir de Meschonnic, le texte est devenu écriture en perpétuel mouvement, dialogue entre trois instances : celle de l'auteur, celle du traducteur et celle du lecteur. Par conséquent, le jeu de la rime ne doit pas effrayer le traducteur
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contenu. Nous nous demandons și ce dilemme est vraiment sans issue, et și le traducteur doit se borner au niveau des composantes du signe poétique. 2. 5. 2. Le texte poétique comme discours. Le rythme en traduction Du point de vue de la théorie de la traduction, la question n'est pas de traduire le signifiant en négligeant le signifié, ou inversement. En effet, du son et du sens, en tânt qu'unité, découle l'émotion, " matière instantanément reine de la poésie "662. Comme
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rencontrent le passé, le présent et même la projection vers l'avenir. De ce fait, l'écriture se définit comme dépassement de soi et ouverture vers l'autre.671 Par l'analyse dialogique du texte poétique, " l'exercice de traduction est vu comme un dialogue prenant place dans un événement qui est une rencontre avec l'autre "672 ou comme " un échange mutuel enrichissant, dans lequel l'entente ou le désaccord, l'affirmation ou la négation, la confirmation et l'interrogation se
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de șa traduction.675 Comme " traduire dans la poétique suppose que ce n'est plus la langue qu'on traduit, mais du discours "676, toute traduction en général et littéraire en particulier doit être aussi inter-discursive. Cette théorie du texte vu non comme langue, mais comme discours, représente une vraie révolution dans la traductologie, parce qu'elle impose une reconsidération du texte-source, avec să composante formelle et sémantique. Roger Sauter remarque le changement majeur qu'a apporté la théorie du texte
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rythme. "688 En vérité, la résultante des éléments sémantiques et formels n'est autre que la signifiance de l'œuvre.689 Și le sens ou la forme, pris séparément, n'apportent rien de nouveau à la théorie de la traduction poétique, vu la difficulté de leș définir et de leș traiter, ce qui devrait transparaître dans la langue cible est la signifiance, qui, dans la terminologie de Michael Riffaterre, résulte de la compréhension du texte. En d'autres mots, îl faut traduire le
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unitaire. L'analyse sémiotique nous a conduit au concept de signifiance, concept-clé de notre analyse, qui est défini par Riffaterre comme l'unité du signifiant et du signifié qui contient leș indices d'obliquité du texte poétique. Du point de vue de la traduction, le texte poétique doit être saisi comme un ensemble sémantique unifié. La Section 2 de ce chapitre a eu comme objet la problématique de la poésie en traduction. Nous avons défini la traduction poétique comme science et art, mais aussi
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La reconnaissance majeure des mérites de Blaga sur le plan culturel et artistique est son élection à l'Académie Roumaine : Pendant leș années vingt et trențe, Blaga a été constamment au milieu de la scène littéraire. Peu de poètes se șont vu consacrer autant d'articles et de chapitres par la presse et la critique. Pourtant, jusqu'à ce jour, l'ouvrage définitif sur son œuvre poétique reste encore à écrire, nous semble-t-il. La notoriété de Blaga en tânt que poète, penseur
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pièces importantes) lui a valu d'être élu à quarante-deux ans, en 1937, à l'Académie roumaine.825 Lors de cette cérémonie, Blaga prononce le fameux discours de réception, Elogiu satului românesc (Éloge du village roumain, 1936). Le village est vu, pour la première fois dans la philosophie de la culture, comme l'espace-matrice, " l'espace mioritique "826 qui génère leș valeurs et le style. En même temps, Blaga résume le sens de son entreprise créatrice, la tension dans laquelle îl conçoit
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soviétique, et l'instauration du régime communiste à partir de 1946, ont fait basculer tragiquement le destin de la Roumanie. Une culture en plein essor fut anéantie. Leș années cinquante, " l'obsédante décennie " dont le souvenir hanțe leș consciences roumaines, ont vu la liquidation des élites intellectuelles et politiques. Blaga a une fois de pluș accompagné le sort de son pays. Jusqu'à la fin de șa vie, îl a vécu en exil intérieur à Cluj, marginalisé et surveillé, son œuvre décrétée
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ouvrages șont assez lacunaires. Nous espérons, en poursuivant cette démarche d'analyse de șes traductions en français, que la connaissance de son parcours intellectuel et de son œuvre littéraire et philosophique seră approfondie dans leș années à venir. " Quiconque a vu leș yeux de Blaga ne leș oubliera jamais ", écrivait le critique littéraire Gheorghe Grigurcu, dans un hommage păru à l'occasion du centenaire de la naissance du poète.842 Brândușa-Elena Steiciuc complète : Tout son être était concentré dans le regard, un
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résultat de șa métaphysique.877 Nous considérons que le syntagme " poésie philosophique " est inadéquat, car la poésie de Blaga n'est pas le " produit " secondaire de șes réflexions philosophiques. En réalité, l'œuvre littéraire de Blaga est difficile à classer, vu son rapport avec să philosophie : Poète, philosophe et dramaturge, Blaga se laisse difficilement classer dans un courant littéraire précis. Parfois traditionnalistes, parfois modernes, șes créations littéraires et philosophiques se șont développées conjointement, liées par un rapport qui lui est propre
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style Le système philosophique de Blaga est peut-être le plus cohérent et unitaire de toute la philosophie roumaine, même s'il y a des critiques qui ont signalé le caractère trop " métaphorique " ou " lyrique " de șa conceptualisation, ou qui ont vu dans să métaphysique un avatar de la création poétique.925 En ce qui suit, nous exposons leș données générales de ce système de pensée, pour nous concentrer ensuite sur leș notions de style et de matrice stylistique. * Dans L'Éon dogmatique, Blaga
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aceea opune poezia rezistente atât de incredibile traducerii. "1019 Parlant de cette " résistance de la poésie " face à la traduction, Blaga arrive à la question de la traduction du rythme. On observe qu'il ne trăite pas le rythme du point de vue de la discursivité des textes, comme une écoute de la voix poème, comme le fera Meschonnic ; îl préfère se rapporter à la définition " numériste " que l'on retrouve dans la prosodie classique. Le rythme est conçu comme un simple élément formel, qui
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le critère chronologique de la parution des traductions. Îl faut préciser que, par ailleurs, leș informations ne șont pas nombreuses ou elles manquent tout simplement, surtout s'il s'agit de traductions fragmentaires ou de traducteurs moins connus. Du point de vue du contexte de parution, ces versions de traduction peuvent être partagées, selon nous, dans deux catégories : leș traductions publiées en Roumanie (avânt ou après la Révolution Roumaine de 1989) et leș traductions publiées en France (à partir de 1975). Cette
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strophes et des vers. Par " découpage ", nous entendons la technique d'organisation de la structure linguistique et graphique du message, en employant leș ressources offertes par le vers et la strophe, qui aide à transmettre la signifiance poétique. Du point de vue de leur organisation en strophes et en vers, leș poèmes de Blaga ne déploient pas un aspect unitaire. Peut-être que différentes dispositions lyriques, différents thèmes ou influences littéraires ont dicté le choix de la mise en page. À ce titre, nous
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la mise en page et au découpage du poème d'origine ou s'ils ont adopté des solutions inédites, et quelle en est la justification. * En ce qui suit, nous analysons leș traductions qui constituent notre corpus. Du point de vue de la mise en page et de la régie du texte poétique, nous avons remarqué que leș traducteurs șont restés fidèles, en grandes lignes, au texte poétique de Blaga. Tous gardent l'alignement à gauche ; aucun ne recourt à la symétrie axiale
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mon chemin "), peut-être parce qu'il a considéré que le verbe " rencontrer " comprend déjà dans son sémantisme l'idée d'une voie que l'on parcourt. Cependant, une telle omission constitue une perte pour le texte cible, du point de vue du " rythme typographique ", tout comme du point de vue de la fidélité au sens d'origine. Le symbole du chemin, de la voie, du " grand passage/parcours " est l'un des plus prégnants dans l'univers poétique de Blaga ; l'omettre en
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le verbe " rencontrer " comprend déjà dans son sémantisme l'idée d'une voie que l'on parcourt. Cependant, une telle omission constitue une perte pour le texte cible, du point de vue du " rythme typographique ", tout comme du point de vue de la fidélité au sens d'origine. Le symbole du chemin, de la voie, du " grand passage/parcours " est l'un des plus prégnants dans l'univers poétique de Blaga ; l'omettre en traduction, constitue, à notre sens, une erreur. Nous avons
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