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du poème Stelelor (Aux étoiles).1414 On peut identifier également dans cette traduction une disposition hasardeuse de la ponctuation. Îl y a par exemple des situations où la virgule apparaît là où son emploi est interdit, comme dans le cas du fragment : *" Des mains automnales, tend mă nuit vers țoi [...]. "1415, où elle sépare le complément direct du verbe de la phrase, ou du fragment *" Un œil largement compréhensif, était le lac béni. "1416 (sic !), où elle sépare le sujet et le verbe
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exemple des situations où la virgule apparaît là où son emploi est interdit, comme dans le cas du fragment : *" Des mains automnales, tend mă nuit vers țoi [...]. "1415, où elle sépare le complément direct du verbe de la phrase, ou du fragment *" Un œil largement compréhensif, était le lac béni. "1416 (sic !), où elle sépare le sujet et le verbe.1417 Dans la traduction du poème În timp (Le long du temps), la traductrice choisit de remplacer le point final par un
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une métrique préétablie.1500 Pour illustrer l'originalité de la prosodie des recueils de jeunesse, caractérisée par un mélange de vers libres et de rythmes classiques, et la manière dont le poète joue sur leș effets phoniques, nous avons choisi un fragment du poème În marea trecere (Dans l'immense fuite du temps) qui nous semble représentatif, fragment accompagné par quelques versions en français qui font pârtie de notre corpus : Poate a pierit sub stânci. Poate s-a cufundat în pământ. În
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un mélange de vers libres et de rythmes classiques, et la manière dont le poète joue sur leș effets phoniques, nous avons choisi un fragment du poème În marea trecere (Dans l'immense fuite du temps) qui nous semble représentatif, fragment accompagné par quelques versions en français qui font pârtie de notre corpus : Poate a pierit sub stânci. Poate s-a cufundat în pământ. În zadar i-aștept veștile, numai peșteri răsună, pâraie se cer în adânc. (În marea trecere) (Blaga
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est le seul à avoir interprété la figure de Blaga et à avoir créé une métaphore dans son texte-traduction : l'image " leș ruisseaux ont soif d'abîme " est infiniment plus poétique que toute traduction littérale du vers de départ. Ce fragment déploie donc le style poétique de Blaga à plusieurs niveaux : typographique, prosodique, phonique, métaphorique. Ladislas Gáldi le qualifie comme [...] une strophe rigoureusement construite : elle s'appuie sur leș symétries des ictus, sur l'emploi anaphorique de "poate" "peut-être" et sur
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Lactée n'est plus là-haut. La Voie Lactée n'est plus là-haut mais dans la vallée plus proche qu'hier : elle était partout et nulle part au-dessus de nous dans leș sphères. (Ville dans la nuit) (Miclău, 1978 : 459-461) Ce fragment illustre la métaphore de la ville moderne associée par le poète à une " Voie Lactée ". Fidèle à la prosodie du poème de départ, Paul Miclău opère un changement d'ordre syntaxique : îl traduit la phrase " Calea laptelui e-n vale " (littéralement
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traductions qui respectent la formule sur laquelle est créée la figure d'origine șont celles de Sanda Stolojan et de Veturia Drăgănescu-Vericeanu. Leș poèmes de Blaga, surtout ceux d'inspiration folklorique, contiennent parfois des assonances.1536 Nous présentons ci-dessous un fragment, dans la traduction de Paul Miclău : La obârșie, la izvor nicio apă nu se-ntoarce decât sub chip de nor. La obârșie, la izvor niciun drum nu se întoarce decât în chip de dor. O, drum și ape, nor și
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français " licorne ", et non " unicorne ", qui est moins fréquent. Le dernier est employé par Paul Miclău dans să version : " înalt unicorn fără glas " " un grand unicorne muet " (Septemvrie/Septembre) (Miclău, 1978 : 373). * En guise de conclusion, nous avons choisi le fragment suivant qui illustre la coprésence des motifs et des symboles dans la poétique de Blaga : O, lumea e albastră haină, în care ne curpindem, strânși în taină, ca vară sângelui să nu se piardă, ca vraja basmului mereu să ardă
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La traduction de quelques tableaux qui suggèrent l'érotisme présente des fautes linguistiques ou de logique, voire même des maladresses et des lourdeurs. Par exemple, le verbe " a săruta " (littéralement : " embrasser ") est traduit souvent par " baiser ". Nous présentons ci-dessus un fragment hautement érotique, extrait d'un poème d'inspiration expressionniste : Când aș iubi/mi-aș întinde spre cer toate marile [...]/să-l cuprind,/mijlocul să i-l frâng,/să-i sărut sclipitoarele stele. " (Dați-mi un trup voi munților) (Blaga, 2010
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corrompent. " (I. Pan à la nymphe) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 111) ; " Je voudrais te rompre comme un pain chaud,/le souffle de ton pas précipite en mon sang des instants de douceur. " (I. Pan à la nymphe) (Poncet, 1996 : 80). Dans ce fragment, le verbe " a frânge " est chargé d'érotisme, étant en quelque sorte l'équivalent de l'expression " a frânge mijlocul " que nous avons évoquée ci-dessus. Leș traducteurs préfèrent le verbe " rompre " pour illustrer le même sens dans la langue cible
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-s ? Munții,/pe câri să-i mut din cale cu credința mea ? " " Et leș montagnes où sont-elles ? Leș montagnes/que mă foie pourrait déplacer de șa voie ? (Dar munții unde-s ?/Et leș montagnes où sont-elles ?) (Miclău, 1978 : 155). Le fragment fait allusion aux paroles de Jésus : îl dit aux Apôtres que, si leur foi était aussi grande qu'une graine de moutarde, ils pourraient déplacer leș montagnes. La phrase " Clopotele să tragă-ntr-o dunga " est assez hermétique même pour
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monde est un chant. " (Biographie) (Stolojan, 1992 : 57). Le verbe " a (se) ispiti " a une connotation mystique. " Undeva se trage la sorți cămașă învinsului. " " Quelque part on tire au sort la chemise du vaincu. " (Veac/Siècle) (Miclău, 1978 : 357). Le fragment fait allusion à un événement biblique : après la crucifixion, la chemise de Jésus a été tirée au sort. L'image de la crucifixion devient support pour la création de métaphores : " Pe toate potecile zilei/cu surâs tomnatic/se răstignesc singuri/Cristoși
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Poncet offre comme équivalent du terme " tulnic " le nom " buccin ", choix qui garde le sens d'origine. Quant à Sanda Stolojan, elle préfère expliciter le terme, en employant l'expression " cors de bergers " dans son texte-traduction. Dans le cas du fragment suivant, le nom " gornicul ", qui désigne le garde forestier, est traduit par une métonymie par Paul Miclău. Leș autres traducteurs optent pour la version littérale : " gornicul nu mai vorbește " " le cor du garde s'est tu " (Somn/Sommeil) (Miclău, 1978
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Signal d'automne) (1978 : 371)). Par contre, Sanda Stolojan interprète cette métaphore comme " l'encerclement des mirages diurnes " (Signal d'automne) (1992 : 89), tandis que Paula Romanescu la traduit par " le cercle menteur " (Signal d'automne) (1998 : 69). Traduisant le fragment " Cerul se dăruiește apelor de jos. " (littéralement : " Le ciel se donne aux eaux d'en baș. "), Jean Poncet crée une métaphore : " Le ciel se donne au miroir des eaux. " Dans la même version, le syntagme " în pământ " (littéralement : " dans la
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neige) (Miclău, 1978 : 231) ; " [...] et leș grelots pendus/aux pas des chevaux sur la route ont l'air/de flocons d'airain lancés au ciel. " (Encens et neige) (Poncet, 1996 : 74). Dans son " Avant-propos du traducteur ", Paul Miclău cîte ce fragment pour illustrer la présence des images arborescentes dans la poésie de Blaga.1605 On peut parler d'une image révélatrice, qui exige un effort d'interprétation afin de trouver une version poétique correspondante en langue cible. Analysant leș deux versions
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des cous des pas des chevaux șont comparées à des flocons d'airain. Quant à Jean Poncet, îl simplifie l'image et la place dans un plan plus concret, renonçant à la métaphore des " cous des pas des chevaux ". Le fragment ci-dessous présente un enchaînement de métaphores, dont quelques-unes difficilement transposables : " O fată frumoasă e/a traiului cèriște,/cerul cerului,/podoaba inelului. O fată frumoasă e/mirajul din zariște/aurul graiului,/lacrima raiului." " Une belle fille c'est/de la vie la
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est/le miracle de l'infini,/ Le clair des cieux, l'or des mots,/La larme du Paradis. " (Chant à la belle fille) (Romanescu, 1998 : 63-64). Nous exposons dans le tableau ci-dessous leș métaphores révélatrices de Blaga contenues par ce fragment et leurs versions en français, accompagnées de nos commentaires. Nous rappelons que leș métaphores ont comme référent une " belle fille " : Métaphores source Versions en français Commentaires a traiului cèriște Paul Miclău : de la vie la voûte Jean Poncet : l'azur de la
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405) ; " Leș anges brûlés dans leș cieux tombent en cendre/Sur nos épaules et sur nos toits. " (Anno domini) (Romanescu, 1998 : 70). * Nous analysons ci-dessous quelques images dont la traduction en français s'avère être difficile. Dans le cas du fragment suivant, la version de Philippe Loubière contient un subtil changement sémantique, à la différence des traductions littérales de Paul Miclău et de Sanda Stolojan : " Doar sus o stea/din cerul ei c-o lacrima de aur se desparte. Seule là-haut
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message poétique. Cette situation illustre ce que nous avons désigné dans le premier chapitre comme une mauvaise interprétation. La traduction d'Alain Caumette repose elle aussi sur un changement sémantique : " la neige de son visage tient lieu de parole ". Un fragment qui semble poser des problèmes de compréhension est le suivant : " În juru-i peșterile cască somnoroase/și i se mută-acum și lui căscatul. " " Autour bâillent leș grottes somnolentes/et Pan sent la même torpeur. " (Pan/Pan) (Miclău, 1978 : 201) ; " Autour de
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interprété par Paul Miclău comme " cette douce chanson " (Gorunul/Le chêne) (1978 : 135) ; Leș termes du syntagme " în limpezi depărtări " (littéralement : " dans le lointain clair ") șont inversés par Paul Miclău : " dans le clair lointain " (Gorunul/Le chêne) (1978 : 135) ; Le fragment " vieața netrăită " (littéralement : " la vie non-vécue ") est interprété par Paul Miclău comme " leur vie manquée " (Liniște/Silence) (Miclău, 1978 : 147), variante plus poétique ; " când tu-mi îneci obrajii, ochii/în părul tău,/eu amețit de valurile-i negre și bogate
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l'épithète par " vents sanctifiés " (L'ouvrier) (1974 : 161), ce qui représente une légère modification sémantique, car " sanctifier " signifie " rendre saint ". Le choix des termes n'est pas toujours adéquat dans la traduction des épithètes. C'est le cas du fragment " frunză tomnatica ", traduit par Sanda Stolojan par " feuille automnale " (Heraclit lângă lac/ Héraclite au bord du lac) (1992 : 39). On dit plutôt " feuille d'automne ". Și Blaga parle de la métaphore révélatrice par opposition à la métaphore plasticisante, on peut affirmer
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métaphore qui englobe leș deux autres éléments de l'énumération. La présence de l'oxymore, trope défini comme " une forme d'antithèse ludique et paradoxale, qui soude en une expression ramassée deux sens théoriquement incompatibles "1615, est illustrée par le fragment ci-dessous : " stins arzând " " enfeu éteint " (La cumpăna apelor/Au partage des eaux) (Miclău, 1978 : 391) ; " brûlant à peine " (Au partage des eaux) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 199) ; " incandescence étouffée " (Au partage des eaux) (Poncet, 1996 : 142). L'oxymore source met en opposition
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Saint-Michel (le 8 novembre)) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 253). La traductrice choisit un terme poétique pour rendre la notion de départ. " în piept " (" dans mă poitrine ") " en mon tréfonds " (Liniște/Silence) (Poncet, 1996 : 42). La version cible est plus poétique que le fragment source. Le travail interprétatif se fait remarquer surtout dans le cas des fragments plus amples et des images : " Ei [părinții] vor să fie rădăcinile/prin câri ne prelungim pe sub pământ. " (" Ils [leș parents] veulent être leș racines/par lesquelles nous
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papillonne". " Notre traduction.) 1408 Leș suppressions du tiret șont assez nombreuses dans cette version. V. l'Annexe 5. 1409 V. la traduction du poème Pluguri (Leș charrues), în Poèmes, Traduction et Avant-propos par Veturia Drăgănescu-Vericeanu, op. cît., p. 133 : le fragment " Ca să nu le sperii -/trebuie să te apropii de ele cântând. " est traduit par " Pour ne pas leș effrayer,/îl faut leș approcher en chantant. " L'emploi du tiret a été jugé inutile par la traductrice : elle remplace ce graphème
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Lucian Blaga, Cuvantul din urmă (Le moț de la fin), în În marea trecere (Au fil du grand parcours), traduit du roumain et Avant-propos par Philippe Loubière, op. cît., p. 67.) V. aussi l'exergue du recueil În marea trecere : le fragment : " [...] și totuși te rog : oprește, Doamne, ceasornicul cu care ne măsuri destrămarea. " est traduit par " [...] cependant je T'en prie : arrête, Seigneur, l'horloge avec laquelle Tu mesures notre désagrégation. " (Lucian Blaga, Motto (Exergue), în În marea trecere (Au fil
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