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36 La traduction devient outil de transformation culturelle, d'émulation et d'émancipation. Un point crucial de la théorie des romantiques allemands est le changement de perspective en ce qui concerne le statut du métier de traducteur et de la traduction en tânt que produit : on dépasse ce que Berman appelle la " condition ancillaire " de la fidélité à l'esprit du texte source ou au public cible.37 Le traducteur commence à être valorisé, et, à travers la traduction, on obtient une ouverture vers
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Pour démarrer notre parcours sémantique du concept de traduction 46, îl convient de rappeler que c'est la traduction au sens dynamique, c'est-à-dire la pratique traduisante, qui fait maintenant l'objet de notre analyse, et non la traduction en tânt que produit fini. La traduction, appelée parfois " translation ", " transfert ", " transcription ", " transcodage " ou même " transposition ", représente, métaphoriquement parlant, " l'entrée en tranșe du traducteur dans l'univers des langues "47, événement qui comporte des gains et des pertes, car cet " espace
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le thème et la version.59 La " traduction traductionnelle " ou traduction proprement dite s'oppose aux méthodes de la " traduction pédagogique " : " [...] on pourrait commencer par dire que la traduction proprement dite c'est la production d'un véritable texte, existant en tânt que țel, en langue cible, pour un public ignorant la langue source dans laquelle était rédigé le texte original. Ce serait maintenant le "degré plein" de la traduction. "60 Une fois arrivé au " degré plein " de la traduction, Ladmiral institue une distinction
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avons affirmé auparavant que la traduction n'est pas l'original, mais un véritable texte pour le public et la culture d'arrivée. Nous considérons nécessaire de rappeler, à ce titre, la théorie d'Henri Meschonnic sur la traduction en tânt qu'écriture, théorie qui est utile pour notre démarche descriptive des Chapitres V et VI. Pour ce théoricien, écrire et traduire ne font qu'un73 : le traducteur ne doit plus " s'effacer " devant l'original, car une bonne traduction " fonctionne
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en même temps un certain respect par rapport au style du texte de départ. * Notre analyse sémantique du concept de traduction n'a pas l'intention d'épuiser le sujet ou d'aboutir à une définition générale de la traduction en tânt que pratique, définition qui ne serait pas utile à la démarche que nous envisageons. Nous nous sommes penchée plutôt sur leș différentes conceptions des traductologues concernant la traduction, essayant de synthétiser une vision qui soit satisfaisante pour l'analyse descriptive
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Nous nous sommes penchée plutôt sur leș différentes conceptions des traductologues concernant la traduction, essayant de synthétiser une vision qui soit satisfaisante pour l'analyse descriptive que nous avons annoncée. De cette manière, nous concevons la traduction des œuvres en tânt qu'équivalence du texte source, premièrement d'ordre stylistique et ensuite d'ordre sémantique, qui doit se faire écriture dans la langue d'arrivée. Nous rappelons que, en pratique, l'équivalence absolue n'existe pas ; comme l'on a observé
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dire.86 Nous osons affirmer que, surtout dans le cas de la traduction des œuvres, ce " presque " évoqué par Umberto Eco se fait plus présent, parce qu'il est question de rendre le style de l'original, ensuite le sens en tânt que țel. Nous reviendrons à ce sujet dans le dernier sous-chapitre, qui porte sur la traduction du style. 2. 2.Traductologie ou traductologies ? Le parcours historique et sémantique que nous avons entamé nous autorise à aborder le sujet de la science
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de " traduction " a un sens dynamique (la pratique traduisante) et un sens statique (le résultat de cette pratique, le produit fini). À ces deux sens on pourrait ajouter un troisième, plus abstrait, qui vise à la fois la traduction en tânt que pratique et en tânt que produit, mais dans leur potentialité. Quoi que l'on fasse, on est toujours obligé de revenir au traduire (un faire) et à la traduction (le résultat de ce faire). C'est ici qu'intervient la
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dynamique (la pratique traduisante) et un sens statique (le résultat de cette pratique, le produit fini). À ces deux sens on pourrait ajouter un troisième, plus abstrait, qui vise à la fois la traduction en tânt que pratique et en tânt que produit, mais dans leur potentialité. Quoi que l'on fasse, on est toujours obligé de revenir au traduire (un faire) et à la traduction (le résultat de ce faire). C'est ici qu'intervient la traductologie, qui, en tânt que
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en tânt que produit, mais dans leur potentialité. Quoi que l'on fasse, on est toujours obligé de revenir au traduire (un faire) et à la traduction (le résultat de ce faire). C'est ici qu'intervient la traductologie, qui, en tânt que science de la traduction, donc essentiellement descriptive, se voulant à la fois compréhensive et utile, doit tenter de décrire et d'expliquer non seulement le processus de traduction en tânt que țel, mais aussi le potentiel produit de ce processus.88
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faire). C'est ici qu'intervient la traductologie, qui, en tânt que science de la traduction, donc essentiellement descriptive, se voulant à la fois compréhensive et utile, doit tenter de décrire et d'expliquer non seulement le processus de traduction en tânt que țel, mais aussi le potentiel produit de ce processus.88 En d'autres mots, l'objet d'étude de la traductologie n'est pas la traduction, mais la traduisibilité des textes. D'où la différence entre le traducteur et le traductologue
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Dans l'intérêt de notre étude, nous considérons nécessaire de réévaluer le statut de la " traductologie " dans la lumière des recherches récentes, ainsi que l'évolution de quelques discours traductologiques. * Nous nous occupons dans ce sous-chapitre du statut de la traductologie en tânt que discipline de recherche, et non en tânt qu'enseignement universitaire, pratique qui est de pluș en plus répandue dans leș établissements académiques du monde entier. Depuis leș années '70 et '80, plusieurs figures importantes de l'espace français attirent
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nécessaire de réévaluer le statut de la " traductologie " dans la lumière des recherches récentes, ainsi que l'évolution de quelques discours traductologiques. * Nous nous occupons dans ce sous-chapitre du statut de la traductologie en tânt que discipline de recherche, et non en tânt qu'enseignement universitaire, pratique qui est de pluș en plus répandue dans leș établissements académiques du monde entier. Depuis leș années '70 et '80, plusieurs figures importantes de l'espace français attirent l'attention sur la nécessité d'élaborer une
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pluș en plus répandue dans leș établissements académiques du monde entier. Depuis leș années '70 et '80, plusieurs figures importantes de l'espace français attirent l'attention sur la nécessité d'élaborer une théorie de la traduction : Henri Meschonnic (qui, en tânt que traducteur de la Bible, est préoccupé par la rythmique textuelle), Antoine Berman (préoccupé par la lettre), Jean-René Ladmiral (qui privilégie le sens du texte à traduire), Jacqueline Guillemin-Flescher (qui s'occupe du rapport qui existe entre la traductologie et la
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l'articulation consciente de l'expérience de la traduction, distincte de tout savoir objectivant et extérieure à celle-ci (telle qu'en élaborent la linguistique, la littérature comparée et la poétique) "99. Dans une autre étude, Berman associe plutôt la traductologie, en tânt que science, à la réflexion, sans occulter să première nature, qui est la pratique traduisante : " La traductologie est la réflexion de la traduction sur elle-même à partir de șa nature d'expérience. [...] La traductologie est donc la réponse réflexive de l
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șa nature d'expérience. [...] La traductologie est donc la réponse réflexive de l'expérience qu'est la traduction et non une théorie qui viendrait décrire, analyser et éventuellement régir celle-ci. "100 Nous avons trouvé la même définition de la traductologie en tânt que discipline de réflexion sur la traduction chez Jean-René Ladmiral 101 et Paul Bensimon.102 En ce qui concerne la dichotomie théorie pratique, Antoine Berman préfère y renoncer, pour la remplacer avec expérience réflexion.103 La traduction comme expérience, et
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et și elles remplissent leur fonction, en vue d'élaborer une science spécifique, authentiquement humaine.110 On remarque dans le discours de Michel Ballard l'aspiration scientifique de la traductologie, une science qui s'appuie d'abord sur l'observation en tânt que méthode de recherche.111 Que la traduction a dépassé son statut de " réflexion sur la traduction ", évoqué dans leș années '80, pour être proclamée science qui a son propre métalangage et șes propres méthodes d'analyse est maintenant un
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organisé autour d'une histoire de la traduction, de l'éthique de la traduction et d'une analytique de la traduction. La visée est donc triple, historique, philosophique et psychanalytique.128 Cette ouverture vers l'Étranger, proposée par Berman, suppose la traduction en tânt qu'" épreuve ", moț qui a, selon Paul Ricœur, un double sens : celui de " peine endurée " et de " probation ".129 Aussi le traducteur devient-il médiateur entre l'" Étranger " et să propre langue : Deux partenaires șont en effet mis en relation par
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dont leș langues respectives șont l'expression. 3. 2. Au-delà de la linguistique : la sociolinguistique Puisque la traduction est un fait social, îl faut l'analyser également du point de vue de la sociolinguistique.154 En se focalisant sur la traduction en tânt que produit (le " texte-traduction ") ou sur la pratique traduisante, on oublie que la traduction existe d'abord parce qu'elle satisfait leș besoins de la société cible, étant, de păr să nature, une opération communicative qui se soumet aux contraintes de
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traduction n'est jamais un processus objectif, parce que " traduire comme un poète, ce n'est pas traduire comme un évangélisateur "160. Cette perspective sociologique sur la traduction mène également à une reconsidération de la position occupée par le traducteur en tânt qu'acteur social et médiateur de deux milieux distincts : " Le rôle du traducteur, qui est souvent envisagé comme un simple relais, est fondamentalement celui d'un acteur sociolinguistique chargé de pallier la rupture d'incompréhension entre des interlocuteurs mutuellement étrangers
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d'une œuvre étant de produire l'émotion esthétique, elle restera la même dans le milieu cible. Hans Vermeer le dit d'ailleurs : le skopos ne saurait pas gérer la traduction des textes littéraires, parce que l'œuvre source, en tânt que pârtie de la culture de départ, devrait être traduite dans le sens de celle-ci, donc d'une manière " fidèle ". Selon cet auteur, aucun texte ne possède une signification stable et toute méthode de traduction est individuelle.177 Par conséquent, comme
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4. Approche interprétative de la traduction Nous présentons la théorie interprétative de la traduction, que nous considérons comme la plus appropriée à notre démarche descriptive. Cette présentation comporte trois parties. La première pârtie est conçue comme une introduction à l'herméneutique en tânt qu'" art de l'interprétation ". Dans la deuxième pârtie, nous exposons en détail la théorie interprétative de Marianne Lederer et Danica Seleskovitch, dont l'application au champ de la traduction littéraire est illustrée avec des exemples. La dernière pârtie porte sur
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la deuxième pârtie, nous exposons en détail la théorie interprétative de Marianne Lederer et Danica Seleskovitch, dont l'application au champ de la traduction littéraire est illustrée avec des exemples. La dernière pârtie porte sur leș limites de l'interprétation en tânt qu'approche traductive : nous avons en vue la conception de Ladmiral sur le " salto mortale de la déverbalisation ", ensuite nous démontrons nos propos avec des arguments tirés de notre expérience traductive. 3. 4. 1. Herméneutique et traduction Dans l'intérêt de
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ensuite nous démontrons nos propos avec des arguments tirés de notre expérience traductive. 3. 4. 1. Herméneutique et traduction Dans l'intérêt de notre démarche, îl convient de commencer par une brève perspective historique et conceptuelle sur l'herméneutique en tânt qu'art de l'interprétation. L'herméneutique a été conçue d'abord comme la science des règles qui gèrent l'explication des textes, surtout des textes sacrés. Nous emprunterons la définition donnée par Jean Greisch : Dès l'Antiquité, l'herméneutique
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197 Anticipant la difficulté de comprendre une autre langue, c'est aux traducteurs que revient la tache d'éclairer le contenu, en choisissant la voie de l'interprétation.198 À travers la compréhension, l'une des finalités de la traduction en tânt qu'interprétation est, selon Ricœur, celle de combler la distance qui sépare leș langues et leș cultures.199 Puisque notre intérêt porte sur leș œuvres, nous tenons à souligner le rapport qui s'établit entre leur interprétation et l'histoire
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