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Poate că din trunchiul tău îmi vor ciopli/ nu peste mult sicriul [...] (Gorunul) (Blaga, 2010 : 23) Ô, qui le sait ? Peut-être, dans ce tronc va-t-on tailler bientôt mă bière [...] (Le jeune chêne) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 55) Ô, qui sait ? Peut-être dans ton tronc va-t-on bientôt / couper leș planches de mon cercueil [...] (Le chêne) (Miclău, 1978 : 135) La décision de réunir leș deux premiers vers dans un seul ne nous semble pas réussie : au contraire, elle mène à une annihilation de l'enjambement
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départ. Prenons l'exemple suivant : În noaptea asta-n care cad/ atâtea stele, tânărul tău trup/ de vrăjitoare-mi arde-n brațe/ ca-n flăcările unui rug. (Noi și pământul) (Blaga, 2010 : 27) Cette nuit où tombent/ tânt d'étoiles/ ton jeune corps de sorcière/ brûle dans mes bras/ comme dans leș flammes d'un bûcher. (Nous et la terre) (Miclău, 1978 : 145) On peut observer que le texte cible comprend un vers de pluș par rapport au texte d'origine
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découper ou, mieux dit, de redécouper leș vers en syntagmes bien distincts, organisés en fonction du rythme du français, et de renoncer à l'enjambement du texte roumain (" tânărul tău trup/de vrăjitoare-mi arde-n brațe "). Faire de la métaphore " ton jeune corps de sorcière " un vers distinct et, par cela, appliquer en traduction un nouveau découpage des vers nous semble une solution acceptable : l'intention de l'auteur n'est pas de supprimer le sémantisme du poème source, mais, par
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Se revarsă în mine drumurile/ toate pe câri ai umblat./ Oglinda-ți mai păstrează chipul/ și după ce-ai plecat. (Elegie) (Blaga, 2010 : 147) En moi se déversent tous leș chemins/ que tu aș sillonnés et le miroir/ préserve encore ton image/ longtemps après ton départ. (Élégie) (Stolojan, 1992 : 71) En moi se versent toutes leș routes/ sur lesquelles tu aș marché./ La glace garde encore ton image/ après que tu es allé. (Élégie) (Miclău, 1978 : 341) La rime " miroir "/" départ
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drumurile/ toate pe câri ai umblat./ Oglinda-ți mai păstrează chipul/ și după ce-ai plecat. (Elegie) (Blaga, 2010 : 147) En moi se déversent tous leș chemins/ que tu aș sillonnés et le miroir/ préserve encore ton image/ longtemps après ton départ. (Élégie) (Stolojan, 1992 : 71) En moi se versent toutes leș routes/ sur lesquelles tu aș marché./ La glace garde encore ton image/ après que tu es allé. (Élégie) (Miclău, 1978 : 341) La rime " miroir "/" départ " créée par Sanda Stolojan
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se déversent tous leș chemins/ que tu aș sillonnés et le miroir/ préserve encore ton image/ longtemps après ton départ. (Élégie) (Stolojan, 1992 : 71) En moi se versent toutes leș routes/ sur lesquelles tu aș marché./ La glace garde encore ton image/ après que tu es allé. (Élégie) (Miclău, 1978 : 341) La rime " miroir "/" départ " créée par Sanda Stolojan est plus inédite que celle construite par Paul Miclău, qui s'avère être banale (" marché "/" allé "). En plus, la présence de l
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petites lettres, gauches et minces. (Leș souvenirs grandissent) (Miclău, 1978 : 167) [...] de ți-aș strigă în zare numele i-aș auzi ecoul răsfrânt de bolta cerului. (Sus) (Blaga, 2010 : 48) [...] îl me semble que și je criais à l'horizon ton nom j'en entendrais l'écho reflété contre la voûte du ciel. (Au sommet) (Miclău, 1978 : 177) Complément circonstanciel de lieu La orizont departe fulgere fără de glas zvâcnesc din când în când. (Vară) (Blaga, 2010 : 67) À l'horizon au
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envahir mă poitrine en te voyant ô mă merveille [...]. (La lumière) (Poncet, 1996 : 32) O, cine știe suflete-n ce piept îți vei cântă [...] dorul sugrumat [...] ? (Liniște) (Blaga, 2010 : 28) Qui sait ô mon âme, dans quel cœur [...] tu joueras [...] ton feu étranglé [...] ? (Silence) (Miclău, 1978 : 149) Ființă tu găsi-voi cândva cuvenitul sunet de-argint, de foc, si ritul unei rostiri egale în veci arderii tale? (Ardere) (Blaga, 2010 : 248) Ô être pourrais-je jamais trouver le rite, le son incandescent
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tu găsi-voi cândva cuvenitul sunet de-argint, de foc, si ritul unei rostiri egale în veci arderii tale? (Ardere) (Blaga, 2010 : 248) Ô être pourrais-je jamais trouver le rite, le son incandescent, argenté d'une pure expression égale à ton éternelle combustion ? (Combustion) (Miclău, 1978 : 445) Și le tiret a une fonction créative lorsqu'il facilite la production des figures et une fonction expressive lorsqu'il marque un hiatus ou un changement de tonalité, on ne peut pourtant pas trouver
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Blaga, 2010 : 173) Une brise du midi souffle dans leș urnes cassées, dans mon propre sang, dans leș flûtes éloignées. (Soir méditerranéen) (Miclău, 1978 : 381) Acum ah de trecere cine va-ncepe cântarea? Acum ah negrele ape cui îi dau tonul? (Hotar) (Blaga, 2010 : 174) Qui commence maintenant le chant de passage ? À qui leș eaux noires donnent le ton ? (Frontière) (Miclău, 1978 : 383) Se-ntind domol părinții pe sub pietre, în timp ce în lumini mai adăstam, în timp ce fericiri ne-mprumutăm și suferinți
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éloignées. (Soir méditerranéen) (Miclău, 1978 : 381) Acum ah de trecere cine va-ncepe cântarea? Acum ah negrele ape cui îi dau tonul? (Hotar) (Blaga, 2010 : 174) Qui commence maintenant le chant de passage ? À qui leș eaux noires donnent le ton ? (Frontière) (Miclău, 1978 : 383) Se-ntind domol părinții pe sub pietre, în timp ce în lumini mai adăstam, în timp ce fericiri ne-mprumutăm și suferinți și apa vie pe la vetre. (Părinții) (Blaga, 2010 : 350) Leș parents s'étendent doucement sous leș pierres, cependant qu
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de-argint, de foc, si ritul unei rostiri egale în veci arderii tale ? (Ardere) (Blaga, 2010 : 248) Ô Être saurai-je trouver un jour le juste son argentin, la flamme et le rite d'une parole équivalente à tout jamais à ton incandescence ? (Incandescence) (Stolojan, 1992 : 111) Ô être pourrais-je jamais trouver le rite, le son incandescent, argenté d'une pure expression égale à ton éternelle combustion ? (Combustion) (Miclău, 1978 : 445) La question du moi lyrique est adressée, semble-t-il, à l'" Être
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le juste son argentin, la flamme et le rite d'une parole équivalente à tout jamais à ton incandescence ? (Incandescence) (Stolojan, 1992 : 111) Ô être pourrais-je jamais trouver le rite, le son incandescent, argenté d'une pure expression égale à ton éternelle combustion ? (Combustion) (Miclău, 1978 : 445) La question du moi lyrique est adressée, semble-t-il, à l'" Être " générique, dont îl veut exprimer en paroles l'essence avec leș moyens du poète.1437 Le choix de souligner la nature philosophique du
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à l'hiver) et " Aimer " (associé au printemps) du poème Primăvară (Printemps) est, lui aussi, réussi.1453 Îl faut remarquer aussi le changement de la voix du texte qu'apporte l'emploi de la majuscule dans le cas des pronoms " Tu ", " Țoi ", " Ton ", qui désignent le Dieu muet et absent du poème Psalm (Psaume) : par cette décision traductive, la tonalité du texte cible devient plus cérémonieuse ou, en tout cas, moins amère que celle du poème source.1454 La traduction de Paula Romanescu
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s'est engloutie. (Au fil du grand parcours) (Loubière, 20003 : 21) [...] ascult cum crește-n trupul tău sicriul, sicriul meu, cu fiecare clipă care trece, gorunule din margine de codru. (Gorunul) (Blaga, 2010 : 23) Et moi, j'écoute comme dans ton tronc, À chaque instant qui passe, Mon cercueil pousse... Le sais-tu, Chêne de l'orée du bois ?... (Le chêne) (Romanescu, 1998 : 81) [...] j'entends pousser dans ton corps le cercueil mon cercueil, à chaque instant qui passe, chêne du bord
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margine de codru. (Gorunul) (Blaga, 2010 : 23) Et moi, j'écoute comme dans ton tronc, À chaque instant qui passe, Mon cercueil pousse... Le sais-tu, Chêne de l'orée du bois ?... (Le chêne) (Romanescu, 1998 : 81) [...] j'entends pousser dans ton corps le cercueil mon cercueil, à chaque instant qui passe, chêne du bord de la forêt. (Le chêne) (Miclău, 1978 : 137) Voi treceți pe drum [...] și așteptați să vorbesc. De unde să încep? (Către cititori) (Blaga, 2010 : 103) En passant, vous me
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de "poate" "peut-être" et sur une sorte d'assonance qui, dans le style de la poésie populaire, réunit leș clausules à voyelle sombre "stânci"/"pământ"/"adânc". Le dernier vers reprend la variante catalectique de l'ennéasyllabe anapestique, ce mètre propre au ton élégiaque de Blaga.1501 Cette analyse nous mène à conclure que leș poèmes de la première période de création de Blaga répondent à des règles de rythme précises et voulues par l'auteur. Le vers est apparemment libre : on retrouve partout
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inédit " une gent ", moins banal que le nom " un peuple ". Iubito-mbogățește-ți cântărețul, mută-mi cu mâna ta în suflet lacul, si ce mai vezi, văpaia și înghețul [...]. (Vară Sfanțului Mihai (8 noiemvrie)) (Blaga, 2010 : 413) Mon aimée, enrichis ton ménestrel, transmue avec ta main dans mon âme le lac et tout ce que tu vois encore, la flamme et le gel [...]. (L'été de la Saint-Michel (le 8 novembre)) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 253) La traductrice déverbalise le nom " cântărețul " (littéralement : " le
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Ascultând revelații fără cuvinte subt iarbă cerului zborul ți-l pierzi. (abab) Phosphore écaillé sur leș os très anciens, nous pârâit la lumière de țes yeux verts. Écoutant ce qu'on te révèle sans paroles, sous l'herbe du ciel, ton vol tu le perds. La lumière de țes yeux verts est comme le phosphore des vieux ossements écaillé. Écoutant des révélations sans paroles sous l'herbe du ciel ton vol disparaît. Din văzduhul boltitelor tale amiezi ghicești în adâncuri toate
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qu'on te révèle sans paroles, sous l'herbe du ciel, ton vol tu le perds. La lumière de țes yeux verts est comme le phosphore des vieux ossements écaillé. Écoutant des révélations sans paroles sous l'herbe du ciel ton vol disparaît. Din văzduhul boltitelor tale amiezi ghicești în adâncuri toate misterele. Înalță-te fără sfârșit, dar să nu ne descoperi niciodată ceea ce vezi. (Blaga, 2010 : 139) De l'air, où leș voûtes de țes midis șont incurvées, dans *leș
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pas (Silence) (Villard, 2007) d'autres fois par " ardeur ", " feu " (" passion "), " amour " ou " chagrin " : O, cine știe suflete-n ce piept îți vei cântă [...] dorul sugrumat [...] ? (Liniște) (Blaga, 2010 : 28) Qui sait, ô mon âme dans quel cœur tu joueras [...] ton feu étranglé [...] ? " (Silence) (Miclău, 1978 : 149) Ô qui sait en quel corps, mon âme tu feras chanter [...] [le] désir étranglé ? (Silence) (Poncet, 1996 : 42) Ô, qui peut savoir mon âme, dans quelle poitrine tu vas entonner [...] ton ardeur étranglée [...] ? (Calme
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cœur tu joueras [...] ton feu étranglé [...] ? " (Silence) (Miclău, 1978 : 149) Ô qui sait en quel corps, mon âme tu feras chanter [...] [le] désir étranglé ? (Silence) (Poncet, 1996 : 42) Ô, qui peut savoir mon âme, dans quelle poitrine tu vas entonner [...] ton ardeur étranglée [...] ? (Calme) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 63) o sete era, de păcate, de doruri (Lumină) (Blaga, 2010 : 20) c'était une soif de péchés, d'ardeurs (La lumière) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 49) [...] niciun drum nu se întoarce decât în chip de dor
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d'où, en secret, la nuit coule sur leș vallées (La source de la nuit) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 73) pleoapele-mi închid, îmbrățișând cu ele tainic icoana ta din ochii mei (Noapte) (Blaga, 2010 :49) je ferme mes paupières recouvrant de mystère ton icône dans mes yeux (Nuit) (Miclău, 1978 : 179) je ferme leș paupières embrassant avec elles, en secret, ton icône dans mes yeux (La nuit) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 77) L'analyse comparative nous relève une inégalité sémantique entre leș deux versions, inégalité
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-mi închid, îmbrățișând cu ele tainic icoana ta din ochii mei (Noapte) (Blaga, 2010 :49) je ferme mes paupières recouvrant de mystère ton icône dans mes yeux (Nuit) (Miclău, 1978 : 179) je ferme leș paupières embrassant avec elles, en secret, ton icône dans mes yeux (La nuit) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 77) L'analyse comparative nous relève une inégalité sémantique entre leș deux versions, inégalité provoquée par l'emploi de la locution adverbiale " en secret ", équivalent de l'adverbe " tainic " dans la traduction de
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terme plus générique " terre " : " [...] mi-am lipit/de glii urechea [...]/și pe sub glii am ți-am auzit/a inimii bătaie zgomotoasă. " " [...] j'ai posé/mon oreille sur l'herbe [...]/et sous la glèbe j'ai entendu/leș battements sonores de ton cœur. " (Pământul/La terre) (Miclău, 1978 : 133) ; " [...] j'ai collé/mon oreille à la surface du pré [...]/et sous le pré j'ai entendu/leș battements tumultueux de ton cœur. " (La terre) (Poncet, 1996 : 36). On observe que Paul Miclău
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