2,434 matches
-
du style littéraire de l'auteur, tout comme leș particularités de la culture d'origine. Aussi la traduction devient-elle " un geste d'authentique culture "1195 qui vise à intensifier le dialogue interculturel. 3. 4. Sanda Stolojan ou le choix thématique du corpus traduit Nous commençons la présentation du recueil traduit par Sanda Stolojan par un bref aperçu biographique. Née en 1919 à Bucarest, dans la famille d'un homme d'état et diplomate, Sanda Stolojan a souffert leș conséquences du régime communiste
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
poètes membres ou proches d'Autre SUD, la revue Phœnix.1209 Voilà donc une relation intense avec le milieu littéraire et culturel roumain. L'anthologie Lucian Blaga ou le chant de la terre et des étoiles, qui fait pârtie de notre corpus, comprend 75 poèmes de Lucian Blaga traduits en version française, tout comme des articles signés par Jean Poncet (" Avant-propos en forme de biographie "), Elena-Brândușa Steiciuc (" Le chant de la terre et des étoiles ") et George Astalos (" Lucian Blaga ou l'empreinte
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la profondeur poétique de Lucian Blaga. [...] son édition des Poèmes de la lumière, chez Minerva en 1978 en réalité une vaste anthologie de l'ensemble de l'œuvre poétique de Blaga (pas loin de 200 poèmes, soit plus du tiers du corpus blagien) demeure à ce jour, en dépit de mon travail et de celui de la regrettée Sanda Stolojan, la plus importante en langue française. Le travail de Paul Miclău est, en outre, d'une qualité linguistique et poétique infiniment supérieure à
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Roumanie, surtout pendant la période communiste, ne șont pas accessibles aux francophones que dans des situations exceptionnelles 1322, leș traductions publiées en France, peu nombreuses, șont à la disposition du large public. Du point de vue de l'analyse du corpus, îl ne faut pas négliger non plus le fait que leș traducteurs ont soit le roumain, soit le français en tânt que langue maternelle. Ils diffèrent aussi en ce qui concerne leur formation : Paul Miclău est professeur, poète d'expression
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
șont universitaires roumains. Leș traductions de Virgil Ierunca et de Sanda Stolojan peuvent être considérées comme une manifestation de l'amour pour la poésie roumaine, venue de la part de gens qui se șont autoexilés à căușe du régime communiste. Notre corpus a été construit selon le critère chronologique : nous avons pris en compte une seule variante de traduction, la plus ample, si leș poèmes traduits ont été repris dans d'autres éditions. Pour offrir au lecteur une perspective plus étendue sur
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
une langue étrangère un grand nombre de poèmes d'un même auteur, sans avoir exprimé ouvertement să vision traductive, on peut analyser son style traductif justement par l'analyse descriptive de șes traductions. On peut affirmer, par exemple, que le corpus traduit par Paul Miclău (181 poèmes) est relevant par rapport aux autres versions, plus réduites. b) L'existence d'une vision traductive exprimée. C'est le cas de Paul Miclău, de Jean Poncet et de Philippe Loubière, qui expriment dans
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de Paul Miclău, de Jean Poncet et de Philippe Loubière, qui expriment dans des préfaces, des articles et des études leur vision traductive. c) La persistance d'une ou de plusieurs tendances en traduction, même dans le cas d'un corpus plus réduit. Par exemple, la tendance à la simplification (en termes de figures de style, de prosodie, etc.), manifestée de manière répétée, peut constituer une caractéristique du style traductif. Pour l'instant, on ne peut prendre en compte que leș
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
le mérite de Philippe Loubière est celui d'avoir comparé leș autres versions du recueil În marea trecere. Șes conclusions se concrétisent dans un discours critique radical. La méthodologie de traduction de Philippe Loubière englobe le principe d'unité du corpus traduit et de fidélité au contenu et au style du texte de départ. Leș difficultés de traduction présentées par le recueil În marea trecere șont liées au sens, aux termes religieux, à la présence des culturèmes et des termes intraduisibles
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
indiquent la présence du style traductif : le critère quantitatif ; l'existence d'une vision traductive exprimée dans des préfaces, des ouvrages scientifiques, des notes des traducteurs, etc. ; la permanence d'une décision traductive, identifiable même dans le cas d'un corpus réduit. L'existence du style traductif, résultat des choix généralisés des traducteurs, nous autorise à analyser leș mécanismes qui régissent la traduction poétique et à décider și la production d'un texte-traduction est conditionnée par l'existence d'une méthodologie
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
ouvert.1335 Par conséquent, nous avons choisi le terme " intratypographique " pour désigner de tels espaces blancs, ces " pauses lyriques " que l'on retrouve dans la poésie de Blaga et qui renvoient au domaine de l'indicible.1336 * L'analyse du corpus a comme objet, dans un premier temps, la traduction des éléments paralinguistiques à fonction expressive ou décorative qui construisent ce que l'on pourrait appeler " l'architecture de la page "1337. Îl faut rappeler que, surtout dans le cas de la poésie
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
șont restés fidèles à la mise en page et au découpage du poème d'origine ou s'ils ont adopté des solutions inédites, et quelle en est la justification. * En ce qui suit, nous analysons leș traductions qui constituent notre corpus. Du point de vue de la mise en page et de la régie du texte poétique, nous avons remarqué que leș traducteurs șont restés fidèles, en grandes lignes, au texte poétique de Blaga. Tous gardent l'alignement à gauche ; aucun ne recourt
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
recréer la rime du poème source. Le découpage choisi par Sanda Stolojan ne fait qu'alourdir le sémantisme du poème en traduction. Paula Romanescu La traduction de Paula Romanescu est très différente de toutes leș autres traductions qui forment notre corpus, car elle est le fruit de l'interprétation permanente de la traductrice et de l'exercice de son don poétique. Par conséquent, cette traduction s'éloigne beaucoup du découpage original des poèmes. On a affaire, en effet, à la traduction la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
vers en miroir introduisent également une modulation de la voix du texte qui peut se manifester comme un changement d'intonation. En d'autres mots, cette technique poétique retrouvée dans la poésie de Blaga est porteuse de signifiance. * L'étude du corpus nous permet de déceler leș décisions traductives prises au niveau du microcontexte typographique. Pour résumer, nous rappelons qu'il s'agit des particularités graphiques et de ponctuation qui appartiennent à l'idiostyle de Blaga : la présence des questions (rhétoriques) et
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
dont le poète joue sur leș effets phoniques, nous avons choisi un fragment du poème În marea trecere (Dans l'immense fuite du temps) qui nous semble représentatif, fragment accompagné par quelques versions en français qui font pârtie de notre corpus : Poate a pierit sub stânci. Poate s-a cufundat în pământ. În zadar i-aștept veștile, numai peșteri răsună, pâraie se cer în adânc. (În marea trecere) (Blaga, 2010 : 106) Peut-être a-t-elle péri sous leș roches. Peut-être a-t-elle plongé dans
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
apparemment libre et, dans la seconde moitié de șa vie, par la rigueur classique et l'influence des rythmes folkloriques, est l'une des manifestations de son art poétique. * Nous procédons maintenant à l'analyse des traductions qui constituent notre corpus, afin de voir dans quelle mesure leș traducteurs șont restés fidèles à la prosodie des poèmes de départ et quels șont le compromis qu'ils ont fait pour rendre, dans la langue cible, la forme, sans négliger le message. Pour
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
sémantisme et la poéticité (dépoétisations, banalisations du contenu, omissions, simplifications, changements sémantiques, changement de la voix du texte, lourdeurs, contresens). Une dernière section est dédiée à la version de Paula Romanescu, que nous considérons différente des autres traductions qui constituent notre corpus. 1. Spécificité du vocabulaire de Blaga : termes clés, motifs, symboles, champs sémantiques Cette section porte sur quelques termes clé de l'univers poétique de Blaga et leur traduction en français. Nous avons en vue également la traduction des motifs et
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
séparation de șa signification dans șes traits constitutifs "1541. En d'autres mots, le traducteur doit déceler le sens du moț dans le contexte, l'interpréter et décider quel est le trăit sémantique le plus prégnant. L'analyse de notre corpus nous a révélé que le terme " dor " est interprété et traduit, le plus souvent, par le moț " désir " (au sens de " désir inassouvi "), surtout dans la version de Paul Miclău : " dorul " " désir " (O toamnă va veni/ Un automne viendra) (Miclău
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
désignent la terre labourée. On distingue le nom " glie ", qui fait référence à la terre cultivée ou au pré et le nom " huma ", qui fait référence au " sol " (parfois humide). Par contre, le nom " lut " signifie, littéralement, " argile ". Analysant le corpus, nous avons remarqué que le terme " glie " est traduit souvent par " glèbe ", c'est-à-dire " terre cultivée " ou par le terme plus générique " terre " : " [...] mi-am lipit/de glii urechea [...]/și pe sub glii am ți-am auzit/a inimii bătaie zgomotoasă
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
sémantique : " ogorul " " le labourage " (Mânzul/Le poulain) (Miclău, 1978 : 435) ; " că apele ei tac, ce umblă sub ogor " " ils se taisent telles leș eaux coulant sous l'argile " (Poeții/Leș poètes) (Miclău, 1978 : 453). En conclusion, leș traductions de notre corpus présentent des confusions des termes appartenant au champ sémantique de la terre, soit parce qu'il n'y a pas d'équivalent parfait dans la langue cible, soit parce que leș traducteurs négligent leș traits sémantiques dominants des termes respectifs. Champ
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
contiennent des termes clé, des motifs ou des symboles que nous avons présentés dans la section précédente. En ce qui suit, nous analysons leș traductions des titres des recueils de Blaga. Nous prenons en compte leș versions qui constituent notre corpus, mais aussi leș variantes de Basil Munteano et de Ladislas Gáldi que nous avons trouvées dans leurs ouvrages critiques. Le titre Poemele luminii est traduit littéralement par (Leș) Poèmes de la lumière, version que nous avons retrouvée dans toutes leș traductions
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Pourtant, le poète précise dès le titre qu'il attend " son " crépuscule, et non le crépuscule génériquement parlant. La traduction de Paula Romanescu supprime une pârtie de la signifiance du poème. → Le titre Sus (littéralement : " là-haut ") est traduit différemment dans le corpus : Au sommet (Miclău, 1978 : 177) ; Tout en haut (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 75) ; Tout haut (Romanescu, 1998 : 25) ; Là-haut (Villard, 2007 : 79). La version de Paul Miclău est trop explicite, tandis que celles de Veturia Drăgănescu-Vericeanu et de Paula Romanescu șont trop
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
premier est un instrument à vent, employé surtout par leș gardes forestiers, tandis que le dernier est un long instrument à vent, utilisé par leș bergers (îl est, en quelque sorte, synonyme de " bucium " " buccin "). Analysant leș versions de notre corpus, nous avons remarqué que leș traducteurs choisissent en général de traduire leș deux termes ci-dessus par le nom " cor " : " chemări de corn " " leș appels du cor " (Andante/ Andante) (Miclău, 1978 : 513) ; " Subt bolțile-adânci mă omoară/pădurea cu tùlnice multe. Au
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
miracles, saints accords. " (Nu crede tu vântului/ Ne crois pas au vent) (Miclău, 1978 : 507). Un autre culturème qui relève du champ lexical des habits est le nom " cojoc ", qui désigne un vêtement fabriqué en peau d'agneau. Dans notre corpus, le terme est traduit par " touloupe " ou " pelisse " : " cojoace cu flăcări de lâna " " touloupes à flammes de laine " (Bunăvestire/Annonciation) (Pop-Curșeu, 2003 : 93) ; " pelisses aux flammes de laine " (Annonciation) (Loubière, 2003 : 63). La traduction des pièces de la maison populaire roumaine
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Notre analyse de la traduction des métaphores est précédée par une présentation théorique du concept de métaphore, tout comme des approches qui concernent la traduction de cette figure. Cette délimitation des concepts théoriques nous sert comme base de l'analyse du corpus. 4. 1. 1. Métaphore et traduction Nous nous occupons dans cette section des exigences imposées en traduction par la métaphore, qui est classée parmi leș figures de la ressemblance 1573 ou de la substitution 1574. La définition consacrée de ce trope appartient à
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
arasement ou d'effacement.1602 En ce qui suit, nous analysons leș choix opérés par leș traducteurs pour récupérer leș métaphores de Blaga dans la langue d'arrivée. 4. 1. 2. Traduire la métaphore de Blaga L'analyse de notre corpus nous a révélé l'existence de trois choix traductifs pour la transposition de la métaphore : la traduction littérale, la recréation de la métaphore par interprétation et la démétaphorisation. Nous passons en revue chaque choix traductif évoqué ci-dessus, illustré par des exemples et
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]